Même si Le chemin, le troisième album d'Emmanuel Moire ne sort que lundi 29 Avril, j'ai déjà pu l'acheter et l'écouter religieusement cet après-midi après me l'être procuré sous sa forme CD digipack édition limitée 15 titres à mon supermarché habituel qui, je l'avais déjà remarqué, place en rayon dès le samedi après-midi les sorties du lundi suivant... Est-ce par étourderie ou pour contrer les revendeurs de musique présents dans ma ville (Virgin & Fnac) où je sais que les sorties n'apparaissent en rayon que le jour officiel ? Toujours est-il que j'en ai profité aujourd'hui et que j'ai pu placer ce CD dans mon caddie en faisant mes courses : plus efficace encore qu'Amazon j'en suis sûr...
J'ai déjà donc pu l'écouter tout l'après-midi et peux maintenant, en exclusivité mondiale, planétaire et même interstellaire, en poster une chronique complète titre à titre comme j'aime le faire, même si ces derniers temps j'avais quelque peu délaissé ce blog, la faute à des sorties de disques trop pauvres pour me donner envie de les faire figurer ici sans doute... Le chemin vient de changer la donne puisque, comme je m'y attendais, c'est un nouveau petit bijou que nous offre Emmanuel Moire, et je ne peux qu'apprécier à nouveau le fait qu'il ait gagné sur TF1 le troisième trophée de l'émission Danse avec les stars puisque c'est grâce à ça qu'il a pu re-signer avec une grande maison de disques (Mercury/Universal) et finalement très vite publier ce nouvel album entamé depuis 2009 avec la même équipe que celle avec qui il nous avait offert L'équilibre, soit Yann Guillon aux textes, Christian Lieu "Ninjamix" à la réalisation et Jérôme Devoise au mixage, Manu se gardant la composition, la co-réalisation et même un essai aux paroles sur deux des titres.
J'ai déjà donc pu l'écouter tout l'après-midi et peux maintenant, en exclusivité mondiale, planétaire et même interstellaire, en poster une chronique complète titre à titre comme j'aime le faire, même si ces derniers temps j'avais quelque peu délaissé ce blog, la faute à des sorties de disques trop pauvres pour me donner envie de les faire figurer ici sans doute... Le chemin vient de changer la donne puisque, comme je m'y attendais, c'est un nouveau petit bijou que nous offre Emmanuel Moire, et je ne peux qu'apprécier à nouveau le fait qu'il ait gagné sur TF1 le troisième trophée de l'émission Danse avec les stars puisque c'est grâce à ça qu'il a pu re-signer avec une grande maison de disques (Mercury/Universal) et finalement très vite publier ce nouvel album entamé depuis 2009 avec la même équipe que celle avec qui il nous avait offert L'équilibre, soit Yann Guillon aux textes, Christian Lieu "Ninjamix" à la réalisation et Jérôme Devoise au mixage, Manu se gardant la composition, la co-réalisation et même un essai aux paroles sur deux des titres.
1/ LA VIE AILLEURS 5:15 9/10
Comme sur L'équilibre, le CD démarre par de douces notes de piano, comme balbutiées timidement pour renouer le lien avec son public, qui se parent bien vite de beaux atours, à savoir cordes chatoyantes et douce voix de Manu. La rythmique est calme mais bien présente pour ce titre en constante progression comme l'était Suite et fin, son alter-égo de l'album précédent. Côté paroles, La vie ailleurs installe les bases du renouveau de Manu et de sa carrière ; "Enfin de retour, l'étincelle" chante-t-il de sa voix céleste à l'apogée du titre et je me dis en effet qu'il est bon de l'entendre enfin de nouveau dans nos enceintes.
2/ BEAU MALHEUR 3:37 10/10
Et le véritable retour, ce fut bien le titre suivant et premier single qui porta la tâche d'annoncer l'album et sonnait bien dans la continuité de ce que le chanteur avait tenté sur son deuxième album. Si la mélodie est très accrocheuse, je reste toujours sur ma fin quant au titre de la chanson ou aux paroles du refrain finalement, qui ne se mémorisent pas suffisamment à mes yeux pour être porteurs en radio et lancer l'album convenablement... Heureusement, Manu semble être très présent dans les médias et être invité dans pas mal d'émissions, et j'espère vraiment que ça suffira pour écouler Le chemin plus que ne l'a été L'équilibre. Résolument optimiste et enlevé, Beau malheur s'emporte et virevolte tout en laissant la place belle à l'émotion et c'est le titre pourtant idéal pour faire le lien avec le public qui l'a porté durant Danse avec les stars. Le clip, chorégraphié par Marie-Claude Piétragalla et porté par sa partenaire de danse Fauve Hautot, joue à fond cette carte bien sûr, et je le trouve presque trop dépouillé. Le vrai regret sur ce titre est que la version acoustique enregistrée lors des sessions Off-TV est apparemment offerte en bonus par iTunes si l'on pré-commande l'album et j'espérais bien que l'achat physique m'offrirait ce même bonus (voire plus!) via une plage OpenDisc mais non, rien, de rien... et je ne vais quand même pas racheter l'album en digital pour avoir cette sublime version piano/voix en mp3 de qualité supérieure à ce que l'on peut faire en rip-off de la vidéo. Dommage.
3/ VENIR VOIR 4:05 10/10
Piano/voix justement, c'est le parti pris sur Venir voir, une chanson intimiste où Manu semble tourner la page et s'offre à coeur ouvert prêt pour une nouvelle vie apaisée. La mélodie des couplets, calme et délicate, offre un écrin parfait pour le très beau texte de Yann Guillon, tandis que celle du refrain s'offre une belle envolée dans les aigus soutenue de quelques cordes en arrière-plan. Ce titre, même s'il peut être entendu comme une simple ode à l'amour, me semble aussi faire écho au vibrant Sois tranquille adressé à son frère et qui avait ému les téléspectateurs comme son interprète adapté en chorégraphie devant les caméras. Enorme potentiel pour continuer l'exploitation de l'album à mes yeux, peut-être pas sur les radios jeunes, mais idéal en plateau télé ou sur les ondes pour la ménagère version RTL et Chérie FM. En concert, Venir voir promet aussi d'être un morceau incandescent où toute la magie d'Emmanuel Moire unira son public à lui seul au piano dans un moment d'intimité comme lui seul peut s'autoriser à nous l'offrir.
4/ JE NE SAIS RIEN 3:30 9/10
Piano très présent encore sur le titre suivant (et je ne m'en plaindrais pas !) qui se fait plus mélancolique que le précédent même si le rythme s'accélère. Je ne sais rien fait le bilan du chemin parcouru pour Manu, de la mort de son frère à la victoire sur TF1, pour au final avouer que l'on ne sait pas où nous emmène le chemin de nos vies. Ce titre est un doux Carpe diem que nous offre son interprète, calme et serein, et l'un des deux textes qu'il a co-écrits.
5/ SUFFIT MON AMOUR 3:03 8/10
C'est par des sonorités presque arabisantes ou orientales qu'enchaîne Suffit mon amour, aux couplets très rythmés où les mots s'enchaînent comme des perles, le premier des trois titres bonus de l'édition limité digipack. Quand d'ordinaire, les bonus se cumulent en fin de CD une fois le tracklisting standard écoulé, Le chemin nous les insère en parenthèses dans l'enchaînement original des titres, et je dois avouer que ce Suffit mon amour est moins instantané que les autres chansons déjà dévoilées... Même si la rythmique rapide et syncopée est enjoleuse, les sonorités des paroles du refrain me paraissent trop répétitives et je reste presque sur ma faim ; l'idée de départ aurait mérité à être plus développée pour un texte plus recherché ...mais après tout, ce n'est qu'un bonus et il n'en reste pas moins que son refrain se scotche dans votre tête après une écoute et ne veut plus en sortir !
6/ LA BLESSURE 4:37 9,5/10
La signature de Yann Guillon retrouve tout son éclat sur le texte de La blessure, aux couplets bien écrits dont les rimes se répondent et se réverbèrent en écho tout le long de la chanson, et le refrain, puissant dans les arrangements et dans la voix très en avant, porte bien le message du titre, qui démarrait comme à cloche-pied, avec une rythmique au compte-goutte semblant souligner le passé blessé dont il faut se relever pour continuer à avancer et petit à petit redevenir plus fort jusqu'à ce que les blessures d'hier ne soient plus que des cicatrices dont le souvenir nous rend plus fort pour affronter le jour et l'épreuve d'après.
7/ VOUS DEUX 4:05 9,5/10
C'est pour une fois une guitare acoustique qui accompagne la chanson suivante, dédiée aux parents d'Emmanuel Moire, et c'est encore une fois un pur moment éclatant de sincérité qui nous touche en plein coeur dans sa simplicité, son intimité et sa douceur. Vous deux donne dans son refrain un message d'amour de Manu à ses parents mais le plus fort de la chanson, c'est le non-dit dans les couplets qui réussit plus encore qu'une longue phrase à raconter, à faire passer le message. Bravo Yann ! Ces quelques mots, en deux courts couplets, m'ont donné la chair de poule et ce sont les silences qui en disent plus encore que les phrases chantées par Manu. C'est par contre une chanson presque trop personnelle pour être offerte aux fans au sein d'un album, sauf que l'on peut désormais tous se l'accaparer pour l'offrir à nos proches en reprenant son propos si intime.
8/ ICI AILLEURS 3:31 10/10
Présentée sur le verso de l'album comme un titre charnière séparant l'album en deux parties et mis en parallèle du premier et du dernier titre, La vie ailleurs et La vie ici, Ici ailleurs est un titre fédérateur, un message de paix universel sur lequel je ne peux m'empêcher de penser aux débats qui ont divisé la France lors des affrontements sur le mariage pour tous. Emmanuel Moire chante ici la tolérance quelque soit nos différences et les arrangements sont très chaleureux, sa voix très solaire, si bien qu'au final, Ici ailleurs pourrait bien se porter en single, accompagné de choeurs multi-ethniques pour lui donner encore plus de relief et aller dans le sens de son propos anti-préjugés, un peu à la manière de M.Pokora ou Yannick Noah, dans une ambiance festive pour l'été. Les choeurs actuels manquent un peu de cette diversité qu'une vraie chorale aurait apporté, vu que toutes les voix de l'album appartiennent à Manu seul, et c'est le seul point négatif que j'ai à propos de cet excellent titre.
9/ LE JOUR 3:18 9/10
Retour à un tempo plus doux, et dans une atmosphère ouatée pour parer le second texte co-écrit par Manu d'un paysage sonore capable d'exprimer la plénitude sereine qu'il aborde dans ses paroles. J'avais eu à la première écoute l'impression que c'était un titre un peu moins riche que les autres, tant au niveau de la mélodie que des textes, très concis, mais je suis revenu sur cet avis, le refrain étant diablement efficace et restant bien en tête, avec une mélodie finalement très porteuse...
10/ CE QUI ME VIENT 2:58 9/10
Une petite intro de boîte à musique fait la transition vers ce dixième titre qui est le second bonus de cette version 15 titres mais le refrain de Ce qui me vient monte le volume et le tempo avec une rythmique qui nous accompagne jusqu'à sa fin, presque énigmatique, puisque la chanson s'arrête net sur un ultime couplet. Plus réussi que son prédécesseur bonus, cette plaisante ritournelle est comme un instantané sur l'amour, la vie, ses détours et l'acceptation qu'il faut la prendre comme elle vient pour savoir l'apprécier, apaisé ; trop court !
11/ MON POSSIBLE 4:04 10/10
Dès l'intro, pourtant timide, on sent qu'Emmanuel Moire va sur Mon possible lâcher les rennes et partir au galop ; pop mélodique, rythmique un brin électro, paroles résolument optimistes bien qu'avouant l'impuissance de l'être humain à garantir le résultat dont on rêve, c'est un autre un single potentiel où Manu fait une nouvelle fois le constat de sa vie passée pour repartir de plus belle vers le nouveau chemin qui s'offre à lui, sans peur ni regrets. Cette thématique finalement assez redondante de titre en titre le long de l'album, est développée à chaque fois sous un nouvel angle, et c'est bien là le concept qui a donné au CD son titre : Le chemin ! Intéressant de plus dans ce titre que Yann ait choisi de faire faire "son possible" à Manu quand c'est toujours "l'impossible" que l'on promet de faire...
12/ NE S'AIMER QUE LA NUIT 4:03 10/10
Intro électro pour un nouveau titre qui sonne comme Adulte & Sexy (Part 2), qui, même si ce single avait été décrié comme trop éloigné de la fan-base d'Emmanuel à l'époque, était le fer de lance du nouvel artiste prêt à s'assumer face à son public après son coming-out de 2009. Ne s'aimer que la nuit va plus loin encore, posant la question des amours d'un soir entre adultes consentants. Là où précédemment il sexuait son personnage public, Manu parle ici de sexe virtuel ou de l'acte d'un soir, tout en laissant ouvert la possibilité qu'une rencontre d'une nuit débouche sur un véritable amour ("Tu pourrais même dire que tu m'aimes"). Le propos est donc assez osé pour tenter la sortie en single, mais musicalement, ce nouveau titre est tubesque ! Tempo addictif, arrangements électro-classieux, refrain imparable et hyper accrocheur, entêtant même, tout ici crie le potentiel, mais aussi le risque de choquer comme à l'époque de la photo de lui nu prise avec son iphone et apparue sur le net. Emmanuel Moire montre ici que quitte à proposer un album et des thèmes très personnels, il est prêt aussi à parler de (sa) sexualité, même au risque de retomber dans l'ornière qui avait fait décrocher sa précédente maison de disques Warner. Gageons que la présence sur l'album de ce petit bijou sexué a déjà été plus que validé par Universal...
13/ L'ABRI ET LA DEMEURE 3:54 10/10
Mais la fin d'album qui se profile ne calme pas le jeu puisque L'abri et la demeure est un second titre uptempo très efficace et résolument tubesque, trois à la suite ! Et le plus incroyable, c'est qu'il s'agit du troisième bonus de l'édition limitée... Comment la version standard peut-elle se passer de ce titre ?? Là encore, on pourrait facilement l'entendre comme single à la radio et c'est peut-être un moyen de garantir en exploitation des ventes de single supplémentaires s'il était choisi pour continuer l'exploitation de l'abum : ceux qui auraient acheté la version standard seraient bien obligés de télécharger le titre en version single, ce qui ferait des ventes en plus pour monter dans le Top singles :) Si la mécanique des couplets me rappelle Habillez-moi de l'album précédent, dans ses arrangements plus rock aussi, cette treizième plage de l'album est incontournable et appelle la fonction REPEAT...
14/ QUATRE VIES 3'38 9,5/10
Quatre vies offre sur une musique mid-tempo plaisante un texte magnifique qui décline comme l'indique son titre les quatre vies jusqu'ici d'Emmanuel Moire : l'enfance de ses 6 ans, l'adolescence et le divorce de ses parents à ses 16 ans, le passage à l'âge adulte à 26 ans et enfin le début de sa nouvelle vie actuelle. Les quatre couplets sous la plume de Yann Guillon se déclinent et se renvoient comme quatre miroirs l'image de l'homme et de l'artiste, ponctués du refrain qui évolue comme Manu avec le temps tout au long de la chanson qui est bien plus axée sur son texte que sur sa mélodie, qui sert de cocon aux paroles, mais qui reste un pur bijou.
15 LA VIE ICI 5:15 9/10
Intro comme un appel à la prière pour La vie ici et l'on visualise la fin d'album en lente mélopée : deux couplets accompagnés au piano avant une montée mélodique de refrains se succédant et évoluant pour faire le constat, le bilan avant un nouvel album, et un nouvel horizon sur ce chemin que Manu a emprunté aujourd'hui avec nous à ses côtés. Les arrangements rappellent ceux de Suffit mon amour, inspiré de l'Orient, gorgés de violons sucrés en mur du son pour une fin d'album en apothéose.
16 LE CHEMIN 0:59 8,5/10
Patientez surtout les quelques deux minutes de silence de cette ultime plage de CD puisque celle-ci vous garde encore une dernière surprise, comme sur son album précédent, avec un ultime rappel en mini-titre bonus, un épilogue qui je pense se nomme Le chemin, où Manu parle plus qu'il ne chante sur une orchestration de cordes somptueuse ; ce titre sera-t-il révélé en version complète sur scène comme la chanson complète L'équilibre l'avait été en live ? A moins que ce court monologue n'existe que dans cette version, un ultime au-revoir en profession de fois de l'album en guise de conclusion.
Au final, Le chemin est un album sans concession, qui se révèle, plus encore que L'équilibre, être un livre ouvert sur le coeur et l'âme de son interprète, riche en mélodies et arrangements oscillant entre orchestrations classiques et rythmiques pop, encore un poil électro, même si malgré tout moins dance que sur le précédent. La voix de Manu me semble aussi avoir été moins poussée dans ses retranchements, dans les aigus, pour une plus grande aisance vocale et plus de sincérité dans l'interprétation, parce que les démonstrations de cordes vocales sont finalement moins intéressantes que le coeur d'un artiste investi à 200% dans ses compositions, ses arrangements et son chant, mixé bien en avant.
Ne reste plus qu'à convaincre les acheteurs de se procurer le CD ou de le télécharger légalement ! C'est un bel album mais pas une collection de singles comme peuvent l'être aujourd'hui certains albums grand-public désireux d'être achetés : on a affaire ici à un objet comme on en faisait avant la crise du disque : un album avec un début, un milieu et une fin, des titres forts pouvant être exploités en radio, et des titres plus intimistes, moins rentre-dedans, qui sont juste un moment de partage entre l'artiste et son public, et c'est bien là ce qu'est Emmanuel Moire, un artiste sincère qui ne fait pas de compromis avec sa musique pour nous délivrer ses tripes et son coeur dans ses notes et son chant : BRAVO Monsieur, chapeau bas !