mercredi 29 octobre 2014

Ma nouvelle disponible à lire et à voter

Cette année encore, je participe au concours de nouvelles du site jedeviensecrivain.com
Si vous voulez lire et voter pour moi, c'est là que ça se passe :
http://www.jedeviensecrivain.com/les-nouvelles/?lire&n=1711#lactu
ça s'appelle L'ENFANT SANS PARENTS
et voici le pitch :
« L’enfant sans parents » voit mon héros s’intéresser de près à une belle femme médecin dont il est amoureux, mais qu’il soupçonne d’entretenir déjà une liaison avec un déplaisant chercheur de l’hôpital. La mort de ce dernier précipitera les choses et le poussera à braver toutes les règles pour aider sa bientôt complice, dans un proche avenir où les libertés individuelles ne sont plus les mêmes.

dimanche 26 octobre 2014

Ysa Ferrer revient bien inspirée avec l'album "Sanguine"

Si Ysa Ferrer a mis les buzz sur les réseaux sociaux en interpellant Shy'm et l'accusant de plagiat sur ses récents visuels, le plus important, c'est ce qu'elle avait à nous offrir sur son nouvel et cinquième album, Sanguine, et je ne suis pas déçu. La preuve, j'ai finalement choisi d'aller à Paris pour l'applaudir sur la scène de La Cigale le 10 Janvier 2015. En plus, le duo Cassandre est sa première partie, donc ça faisait deux très bonnes raisons de ne pas louper ce rendez-vous de la belle avec son public, que j'avais snobé pour son Ultra Live à Bobino.
J'ai donc reçu samedi dans mon courrier l'édition double CD de Sanguine commandée via sa boutique officielle et l'ai écouté en boucle toute l'après-midi. Il se compose sur un premier CD des 12 titres de la version standard avec le radio remix des Bimbo Jones du premier extrait Pop en bonus, et d'un second CD très justement nommé Tests Sanguins où l'on a droit aux démos de 7 des titres du premier, un melting-pot de raw démos  et la version anglaise du (sûrement) prochain single. Il est temps de reprendre mes posts sur mon blog de chroniques musicales à l'occasion de la sortie (demain lundi 27 Octobre) de ce petit bijou.

1/ J'EXPLOSE EN COULEURS 3:46 9,5/10
L'album démarre par un riff de guitare tourbillonnant auquel s'ajoute une rythmique rock et punchy avant qu'Ysa ne prenne le mic pour 'entamer le titre qui donne son nom à l'album "Rouge comme une orange, sanguine comme l'orage...". Ce titre énergique donne le ton de l'album, positif et volontaire, rebel et prêt à en découdre, comme si la belle Ysa en avait marre de rester sur le bord de la route du succès mainstream. Entre la version définitive réalisée par Gilles Lakoste, déjà présent sur près de la moitié de l'album précédent Ultra, et la démo de Daniel Castano, on sent que la chanson a pris plus d'ampleur, plus de punch.

2/ POP 3:02 10/10
On enchaîne ensuite avec le premier single sorti avant l'été pour annoncer Sanguine. Si d'emblée, Pop semble une réponse aux manifestations passées contre le mariage pour tous, en fait, ce titre s'inspire de l'histoire d'un petit suédois nommé Pop qui a été élevé par ses parents jusqu'à ses six ans sans lui imposer son genre, garçon ou fille. Même s'il fut critiqué par certains comme un nouveau titre où Ysa aurait tourné en boucle sur les thèmes de la tolérance et sur l'homosexualité, c'est surtout sa réponse aux polémiques de l'année dernière qui l'ont, comme beaucoup, profondément choquée. Là encore, la touche de Gilles Lakoste a rendu le titre plus efficace que la démo sans la changer profondément.



La version radio (3:17) du remix réalisé par le duo anglais des Bimbo Jones n'était jusque là disponible qu'en face B du 45 tours collector de Pop, le maxi-single CD ou digital alignant la version complète et dub aux côtés des autres remixes de Peter Rainman (People Theatre's club remix et Korn mix), et Xelakad. Son ajout en plage 13 du premier CD répond à mes attentes, d'autant que j'adore leur travail et que leur remix transpose un peu plus encore le single sur la piste de danse.


3/ FOLLE DE VOULOIR CONTINUER 3:52 10/10

La plage 3 change d'atmosphère et commence par de délicates notes de piano égrainées doucement pour accompagner la fragile voix d'Ysa qui met à nu son âme sur ce titre qui est le nouveau single choisi. Bien que le refrain monte le rythme et le son et contre l'idée que l'on s'était fait le long du premier couplet que c'était une ballade aussi belle et touchante que pouvait l'être Mourir pour elles ou Coma d'amour, Folle de vouloir continuer demeure une bulle de sensibilité où Ysa nous touche par son interprétation et le texte, qui est d'ailleurs co-écrit par le même auteur que Mourir pour elles, Michael Chalais. J'aime particulièrement le constat sur sa carrière que peuvent prétendre être les lignes "Je serai l'étincelle qui n'aura pas brillé". On sent bien sur ce titre les doutes et la désillusion de la chanteuse vis à vis de sa carrière, qui n'a plus jamais brillé aux yeux du grand public, mais en même temps, elle y ré-affirme sa rage et sa volonté d'être elle-même et d'avancer, fière du chemin malgré tout parcouru, en autonomie et sans l'aide d'une major, avec un public fidèle à la soutenir. J'attends cependant de voir s'il va être remixé lui aussi après son choix comme single, pour revêtir des atours plus percutants pour pouvoir se danser. A noter qu'il est réalisé par Mickels Réa, le dernier gagnant de la Star Academy, période TF1, et le seul à ne pas avoir sorti son album d'ailleurs.


4/ GOD SAVE THE QUEEN 3:32 10/10
Retour à la légèreté pétillante de notre Ysa favorite malgré une douce intro au piano dans la continuité du titre précédent. Avec un refrain en béton armé comme celui-là, God save the queen ne peut qu'être le prochain single ! Il reste en tête en n'en déloge plus, d'autant que les choeurs masculins de Mickels Réa, encore une fois à la réalisation, prolonge l'euphorie des envolées d'Ysa "Si je n'suis pas moi-même, qui le sera ?". La version démo nous fait réaliser que c'est justement le travail de ce dernier qui a revu et corrigé le titre avec cette intro en douceur pour en faire un ascenseur rythmique ultra-efficace. L'original était plus électronique et moins rock, plus hypnotique finalement. Une belle réussite donc que de l'avoir placé entre les mains d'un autre pour Ysa et Daniel Castano. La version anglaise placée en ultime bonus du CD Tests Sanguins s'appuie sur la version définitive et j'imagine déjà Ysa interpréter cette version sur les scènes clubs de Russie où elle est une star. D'autant qu'au coeur de la version originale, un intermède parlé comme en concert la voyait délirer sur ses publics à Paris, Moscou et New York. D'ailleurs, une version 2014 de Made in Japan enregistrée en duo franco/russe avec la chanteuse Belka devait figurer sur l'album mais apparemment pas. Dans sa version française en tout cas.

5/ COMBIEN 4:27 10/10
Retour à un titre atmosphérique qui me rappelle Mourir pour elles avec Combien, sauf que l'accroche du refrain que l'on retient est "l'envie de mourir me redonne l'envie de vivre". La voix feulée d'Ysa d'ordinaire passe moins bien sur ce genre de titre lent mais là, on est totalement sous le charme, et plongé dans cette émotion qu'elle nous transmet. Très beau titre d'album qui à coup sûr figurera sur scène à La Cigale pour qu'elle l'offre à ses fans.

6/ D'UN PEU 3:41 9,5/10
D'un peu voit Ysa revenir je trouve à sa période Kamikaze avec un son pop/dance électronique, à peine électro sauf sur le break après refrain. Peut-être la réalisation de Daniel seul aux manettes et la structure de la chanson, mélodie/paroles, l'expliquent mais de toute façon, moi, j'aime. Ce titre décline de plus la symbiose d'Ysa avec son compagnon/parolier/co-compositeur/producteur où elle a besoin qu'il tempère un peu son besoin de toujours plus et comble son insatisfaction en lui montrant le verre à demi-plein qui est déjà très bien. Une courte démo de ce titre figure également sur le CD bonus et l'on y découvre de toutes autres paroles qui faisaient de ce titre à l'origine plus une plage planante sans réel refrain entraînant, plus sincère dans le propos recherché mais moins grand public. C'est très intéressant d'écouter les deux versions et de les apprécier pour des raisons différentes !

7/ PARALLEL WORLD 3:19 9/10
Titre 100% en anglais, Parallel world est à nouveau réalisé par Mickels Réa dans un esprit rock rebel et avec des choeurs soutenant le morceau, mais chantés Ysa par cette fois. Malgré son efficacité, difficile cependant d'y voir un single potentiel pour la France mais pourquoi pas à l'étranger, une fois sous-titré "Get ready" vu que c'est l'accroche principale des couplets comme du refrain qui pourrait aider à sa mémorisation. Là encore, sa version démo nous révèle de toutes autres paroles écrites par Dine Delcroix, toujours dans la langue de Shakespeare, et sous un autre titre : Swallow me. En fait, seuls les choeurs "Oh oh oh oh oh" d'Ysa sont inchangés. On voit surtout que Daniel a gagné en efficacité en retravaillant son texte en anglais, même s'il est plus répétitif dans sa structure ainsi.

8/ NO TIME TO COOK 3:05 7/10
Seconde plage in a row tout en anglais avec un titre qui me fait penser à New robots generation croisé avec du David Guetta, en ce sens qu'il cumule des couplets robotiques énonçant autant d'activités de la routine de tous les jours que de verbes anglais, et les oppose à un refrain léger mais électro où ce que je retiens est qu'Ysa a "no time to waste". C'est un peu son affirmation d'artiste et pas de femme au foyer :) ? Ce n'est toutefois qu'un interlude d'album amusant sans plus.

9 / A CONTRE-JOUR 3:00 8,5/10
Rythmique électro/disco pour A contre-jour qui enchaîne de belle manière sauf que les couplets et refrains qui se répondent sans vrai relief mélodique pour le refrain n'en font pas à mes yeux un single potentiel, d'autant que la phrase titre n'est pas répétée. Le titre s'arrête abruptement aussi et n'en fait donc qu'une plaisante chanson d'album.

10/ VIVRE COMME SI 3:55 9/10
Vivre comme si, par contre, a plus de potentiel. La chanson démarre avec une guitare acoustique et évoque l'envie de vivre pleinement, à fond et comme si ça pouvait s'arrêter demain. Ysa déroule même son Carpe diem sur un long refrain en deux temps qui se retient bien et ne peut que plaire au fan de base, même si ce titre est plus dans l'esprit pop/folk que dance comme habituellement. On l'imagine facilement chanté en voix/guitare sur scène mais avec un bon remix, il pourrait aussi se défendre en single plus dansant.

11/ QUI SAIT 4:14 10/10
Toujours dans cet esprit plus acoustique, Qui sait calme cependant le jeu et l'on retrouve notre Ysa dans l'émotion et le doute. C'est surtout un très beau moment d'intimité dans la vie de leur couple fusionnel qu'elle forme avec Daniel. Le texte magnifique voit son refrain évoluer au fur et à mesure de la chanson et se répondre à lui même dans la question "pas faite pour toi". J'adore ce titre, même si ça sent déjà la fin d'album.

12/ J'AI ECRIT MA VIE 3:46 10/10
Douzième plage de SanguineJ'ai écrit ma vie est elle aussi une ballade douce-amère acoustique qui fait le bilan de sa vie d'artiste. Ysa la qualifie de sa chanson posthume et avoue avoir eu du mal à l'enregistrer jusqu'au bout sans pleurer. C'est vrai que le texte de Daniel Castano y distille tout du long des clins d'oeil à sa vie et à sa carrière, à d'anciennes chansons. Elle paraît plus encore autobiographique dans sa version démo simple piano/voix réalisée par Michal Kwiatkowski (de la Star Ac', qui avait fait sa première partie à La Nouvelle Eve sous son pseudo Self Concept de l'époque) même si même si la version définitive de Daniel mais toujours arrangée avec l'aide de Michal la présente d'une façon plus émouvante finalement. C'est là aussi un titre si intime qu'il ne pourra que figurer à la setlist de son concert du 10 Janvier, peut-être bien dans les rappels. C'est en tout cas un immense cadeau de la femme plus encore que l'artiste à son public.

PRIVATE WORKS 4:40 8/10
Ce morceau qui clôt les versions démos du CD Tests Sanguins est en fait une sorte de medley, de fondu-enchaîné de petits bouts d'enregistrements d'Ysa, de démos, de mémos destinés à l'album et qui sont ou ne sont pas devenus des titres y figurant finalement. Il commence par l'intro de Folle de vouloir continuer avant de se fondre dans un titre que j'appellerai I don't care en anglais puis de devenir J'ai écrit ma vie. On y découvre surtout des bouts de morceaux que l'on aurait bien aimé pouvoir écouter en entier. Ysa dit qu'ils écrivent toujours pleins de chansons pour n'en garder que les meilleures pour l'album mais qu'elle a envie de faire partager ses instants de création à ses fans comme elle a déjà pu le faire avec sa Démobox d'Imaginaire pur ou de Kamikaze, qui incluait déjà un morceau de même style, The démotape, comme le CD bonus Ultra Démos paru avec son album précédent.

Au final, Sanguine se révèle être un album moins électro/dance que les précédents. Il est plus rock et la replace finalement avant tout dans son coeur de métier Pop. Comme toujours écrit et composé avec Daniel CastanoYsa Ferrer ré-affirme la place particulière qu'elle occupe sur le paysage musicale français : celle d'une artiste indépendante auto-produite et auto-suffisante, mais qui travaille entourée d'une garde rapprochée fidèle et bienveillante : Gilles Lakoste ici qui se partage la réalisation avec Daniel et le petit nouveau Mickels Réa.
Côté images, l'édition collector en fourreau gris mets bien en valeur les superbes photos scénarisées de Thomas Braut, dont je vous invite à aller découvrir le travail sur son site thomasbraut.com, même si je regrette finalement la tonalité trop sombre du gris choisi qui rend même difficile la lecture des titres en noir/sang sur l'arrière du fourreau, ainsi que l'absence d'Ysa sur l'avant du dit fourreau, mais elle se rattrape en s'affichant en bikini noir sexy devant les ballons rouges et fond turquoise de la photo de l'édition standard et du livret. C'est tout de même bien la pochette du digipack où elle trône en body turquoise au milieu d'un caddie que j'aime le plus !

Maintenant, j'espère surtout que Sanguine saura élargir son public et que plus de radios sauront donner leur chance aux titres extraits de l'album. Je croise les doigts aussi pour que sorte au moins en digital le titre collector offert aux ultra-fans ayant réservé la version Ultra avec vinyle, Fumer tue. J'aime trop Ysa pour passer à côté d'un inédit d'elle et à l'heure du digital l'espère au moins accessible dans ce format ;).

A ne pas louper également, une belle interview d'Ysa pour la sortie de l'album, à lire sans modération :
http://www.idolesmag.com/interview-533-Ysa-Ferrer.html
et bien sûr le lien vers la boutique officielle :
http://ysaferrer.com/store/fr/

et pour réserver les dernières places de concert pour le 10 Janvier 2015 à La Cigale :
https://www.weezevent.com/ysaferrer

Alors pour ceux qui liront ces lignes et voudront qu'on se retrouve à Paris pour un avant ou après Cigale en Janvier, ou juste parler de notre déesse, laissez un petit commentaire ou cliquer sur ma photo en haut à droite du blog pour accéder à mon profil facebook !