dimanche 27 mai 2012

Eurovision 2012 : la Suède 372 points / France : 21... !

Hier, Samedi 26 Mai 2012 se déroulait le 57ème concours Eurovision de la chanson à Bakou, en Azerbaïdjan, leur chanson Running scared du duo Ell & Nikki l'ayant emporté l'année dernière à Düsseldorf.
D'habitude, la saison "Eurofan" commence sur mon blog par un post sur le Melodifestivalen suédois qui choisit son représentant au concours Eurovision parmi la crème de la crème des chanteurs suédois désireux de représenter leur pays, mais cette année, si quelques chansons m'avait bien plu, globalement, je trouvais la sélection moins pop et n'y avait pas consacré un article comme les années précédentes. Aux côtés de petits jeunes désireux de se faire connaître via cette plate-forme d'exposition médiatique, tels que le nouveau boysband Youngblood et sa chanson eponyme, David Lindgren et son Shout it out, le girlsband produit par RedOne Love Generation et son Just a little bit, Hanna Lindblad et Goosebumps,  il avait aussi des valeurs sûres revenant comme presque chaque année tenter leur chance : les trois divas d'Afro-Dite se reformant le temps de leur disco The boy can dance, l'ancienne gagnante botoxée Charlotte Perrelli et The girl, Danny Saucedo et Amazing, Andreas Lundstedt (de Alcazar) ou Maria Serneholt (de A-Teens), mais j'y avais surtout remarqué la brune Loreen et son titre electro/pop à la mélodie envahissante Euphoria, d'autant que c'était elle qui avait remporté les suffrages du public suédois.

Issue de la télé-réalité via la Nouvelle star locale en 2004, elle avait terminé quatrième et n'avait pas pu faire décoller alors sa carrière musicale. Elle avait tenté un retour l'année dernière avec My heart is refusing me lors du Melodifestivalen pour Düsseldorf mais n'avait pas gagné. Composé par deux cadors suédois Peter Boström & Thomas G:son, Euphoria ne connut pas cette année la même destinée et cette chanson est un vrai raz-de-marée radiophonique : classé numéro un dans les charts suédois et titre favori des bookmakers comme des eurofans pour gagner hier, il a bel et bien permi à la belle de l'emporter, avec 372 points, soit avec une belle avance sur son challenger, la Russie et ses 259 points, et surtout avec un nouveau record de 12 points, 18 au total !


Et rentrons maintenant dans le vif du sujet avec mon commentaire titre par titre dans leur ordre d'arrivée au finish des votes des titres présentés cette semaine au Baku Crystal Hall de 25000 places construit spécialement pour l'occasion dans la capitale de ce petit pays des Balkan, indépendant de l'U.R.S.S. depuis 1991, et désireux de se faire connaître comme le Dubaï de la mer Caspienne.
Le gouvernement actuel, apparemment pas si démocrate  qu'il n'y paraît vu la manière dont les droits de l'homme y sont baffoués lorsqu'il réprime l'opposition par exemple, s'est fortement investi dans l'organisation de ce concours, fille du président faisant la speakerine, la femme du président plaçant son choeur de femmes en interlude musical, ou le gendre, le chanteur azeri et fils de milliardaire Emin Agalarov, venant chanter son dernier titre avant les résultats des votes. Son nouvel album international enregistré à Londres avec Brian Rawlings est sorti cette semaine, on comprend de manière à peine déguisée l'impact promotionnel que sa performance doit représenter...

Côté organisation de la soirée d'hier, comme des deux demi-finales de Mardi et Jeudi dernier, où s'affrontaient à chaque fois 18 pays pour se qualifier et faire partie des 26 en finale (10 + 10 + les "big" 5 gros contributeurs financiers -France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume Uni- et le pays organisateur), pas de couac ; rien à dire. Pas plus pour les présentateurs de la soirée, dont le chanteur de l'année dernière ayant rapporté le titre à son pays, mais côté commentateurs français, Mireille Dumas et Cyril Féraud pour France3, j'avoue que je m'attendais à mieux de leur duo. Je connaissais le côté professionnel de la première et l'esprit déconneur du second et pensais que ce ferait un bon mélange, sauf qu'ils me semblent avoir pris leur rôle un peu par dessus la jambe, n'ayant visiblemnt pas potassé leurs fiches, puisque ne sachant contre-balancer leurs mauvais jeux de mots et remarques désobligeantes souvent sur les autres candidats et leur prestations/tenues par des informations factuelles qui peuvent intéresser les téléspectateurs qui ne regardent pas l'émission pour le côté kitsch du concours... Mauvais point donc pour eux ! Bruno Berbedès aurait du les coacher un peu plus sans nul doute.


01 SWEDEN Loreen Euphoria (Thomas G:son / Peter Boström) 372 Points
Passée en dix-septième position sur vingt-six, la chanteuse suédoise d'origine marocaine semblait un peu hors-norme par rapport à bon nombre des autres candidats, avec son jeu de scène onirique, présenté via une réalisation soignée et centrée sur elle en très gros plan souvent, et mariant danse et art martiaux pour une chorégraphie hypnotique, avec jeux d'ombres et lumières à travers sa chevelure et son kimono de voile translucide ondulant sous les ventilateurs. Seule jusqu'à la quasi-fin du titre où, après un bel instant sous la neige, un danseur vient la ravir et la supporter pour une courte chorégraphie en bataille à deux, Loreen portait son titre et donc sa victoire toute seule, sur le magnétisme et sa présence face à la caméra, et sur sa performance vocale, sans tâche, si ce n'est, je trouve, un phrasé un  peu moins bon sur l'intro que dans la version studio : je trouvais qu'elle mangeait un peu ses paroles... Mais l'autre force du morceau, c'est évidemment sa mélodie accrocheuse et son refrain dévastateur que l'on se prend à chanter en choeur, et siffloter encore longtemps après que sa prestation soit terminée... Pour rappel, 18 pays les lui ont donnés, ces fameux douze points : l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Hongrie, l'Icelande, l'Irlande, Israël, la Lettonie, la Norvège, la Russie, la Slovaquie, l'Espagne, les Pays Bas et le Royaume Uni. Et beaucoup d'autres lui donnèrent 10 ou 8 points... Seule l'Italie n'accorda aucun point à la Suède, preuve que son titre a plu à toute l'Europe. Ce ne me paraît pas être un hasard si bon nombre de représentants de pays annonçant leurs votes et leurs "12 points" allant à la Suède le faisaient souvent en chantant le titre Euphoria ! C'est à ça que l'on reconnaît un tube, non? Après deux précédents singles, reste à savoir si Loreen va savoir rebondir sur sa victoire à l'international, avec son album à paraître prochainement intitulé Rapture et rempli je l'espère de titres de cet acabit.



02 RUSSIA Buranovskiye Babushki Party for everybody 259 Points
Heureusement, le challenger de Loreen a très vite été distancé parce que si les six mamies russes et leur chanson au début traditionnel mais vite pling-plong dance de supermarché des années 80 l'avait emporté, je crois que j'étais bon pour la crise cardiaque ! Bon, bien sûr, elles étaient toutes mignonnes, ces Matriochkas, avec leurs habits traditionnels et leurs sourires édentés, leurs 400 ans dépassés à elles six, et l'accroche du refrain avait la mélodie entêtante ("Party for everybody dance, come on and dance!") mais quand même ! Ce titre est une scie capable de vous décérébrer en moins de 3 minutes d'exposition... Elle me rappelle d'ailleurs dans l'esprit le N°2 de 2007, la drag-queen improbable de l'Ukraine Verka Serduchka et son Dancing lasha tumbai qui, à mon avis, a inspiré le compositeur ou l'arrangeur des mamies russes... Ça, plus les commentaires d'amour pour je ne sais plus quel groupe qui avait une grand-mère en rocking-chair pour sa performance l'année dernière ou d'avant, toute "mignonne et rigolote"... Cette année encore, la liliputienne de moins d'1m40 au centre de la formation attirait elle aussi les votes affectifs de tous ceux qui rêveraient de voir leur grand-mère participer à ce genre de concours, à la manière d'une Denise Grey époque La Boum... De là à récolter autant de points et de (presque) gagner... Notez qu'elles n'ont recueilli par contre qu'un seul "12 Points", de la Biélorussie, et qu'en première demi-finale, les mamies avaient terminé premières sélectionnées devant l'Albanie.


03 SERBIA Željko Joksimović Nije ljubav stvar 214 Points
A se batailler toute la soirée pour le Top 5 avec l'Albanie justement et l'Azerbaïdjan, la Serbie et son chanteur brun au nom imprononçable nous avaient sorti la panoplie ballado-ethnique bien pompeuse et chiante, mais qui apparemment plait beaucoup à l'est (12 points de la Bulgarie, Croatie, Montenegro et Slovénie et pas mal de 10 points aussi !!). Il avait déjà participé en 2004 pour la Serbie et Montenegro (réunis alors) avec le même style de titre au début lent et qui s'emporte petit à petit sur fond de violons, et avait terminé second derrière Ruslana et sa Wild dance. Ouvrant la première demi-finale, j'avais trouvé qu'il ne méritait pas de se qualifier pour la finale, le chanteur serbe étant aussi fade que sa chanson. Bien sûr, elle s'ouvrait sur de belles notes de piano et faisait la part belle aux violons, sa mélopée prenait même peu à peu son essor jusqu'à une fin plus guerrière mais franchement, j'espère qu'on ne le reverra pas de sitôt !


04 AZERBAÏDJAN Sabina Babayeva When the music die 150 Points
Quatrième finalement, le pays organisateur n'a pas démérité hier soir, en envoyant certes une titre doux et sirupeux, mais interprétée magistralement par une belle chanteuse qui a su donner de la voix comme de l'émotion à cette belle chanson qui, faut-il le souligner, a été co-écrite par le producteur à succès suédois Anders 'BAG' Bagge. Seul bémol sur la prestation, le choriste assis en tailleur à l'arrière plan en mode appel à la prière arabisant s'entendait trop fort à mon goût comparé à la version studio qui sonne beaucoup moins ethnique.


05 ALBANIA Rona Nishliu Suus 146 Points
Juste derrière avec encore quatre 12 points à son actif, l'Albanie et sa chanteuse au look improbable : cheveux tirés et chignon boule énorme sur le haut du crane, avec longue tresse rasta venant onduler sur sur son décolleté, avec une robe style diva du 5ème Element de Besson... Auditivement, c'était aussi bizarre, la chanson commençant doucement, on peinait à entendre les chuchotements de la chanteuse, avant qu'elle ne se transforme en sirène de bateau ou alarme antivol de voiture, c'est au choix, et ne crève les tympans de la moitié de la population ne souffrant pas de surdité (jusque là), l'autre moitié ayant déjà coupé le son via leur télécommande à mon avis... Enfin, peut-être pas puisque plein de monde a semble-t-il voté pour elle. Ça ne récompensait que l'effet de notes tenues, criées, hurlées, à la perfection c'est vrai, sans fausse note si l'on considère qu'un niveau de décibels inécoutable mérite d'être récompensé ! Impossible aussi de retenir une mélodie de cette longue mélopée déchirante qui ne laissait à la fin qu'une impression de tristesse et mal aux oreilles aussi.


06 ESTONIA Ott Lepland Kuula 120 Points
Dans le style chanson lente et habitée, L'Estonie méritait de finir plus haut dans le classement avec son petit chanteur blond qui n'avait l'air de rien derrière son micro, mais qui, au fur et à mesure que sa chanson se déroulait et que sa voix s'emportait, montant et montant encore de plus en plus haut dans sa supplique d'amour pour être entendue, gagnait en intensité et m'avait déjà captivé lors de la seconde demi-finale (diffusée sur France Ô jeudi dernier). Issu lui aussi de la Nouvelle star locale en 2009, le chanteur estonien aurait sûrement gagné en points s'il avait interprété la version anglaise de son titre (composé par lui), même s'il aurait peut-être perdu en sincérité. On sentait que sa chanson lui collait à la peau et aux cordes vocales !


07 TURKEY Can Bonomo Love me back 112 Points
Moins de voix, moins de profondeur et plus d'esbrouffe, mais apparemment presque autant de succès pour la Turquie et son chanteur auteur compositeur. Déguisé en capitaine de bateau (le Concordia peut-être?) avec casquette de marin et T-shirt marinière, et entouré de cinq danseurs à cape chauve-souris qui en ont joué pour imiter la coque d'un bateau et sa voile autour de lui, le jeune turc a non seulement su se qualifier pour la finale en ânonnant une chanson pourtant très moyenne avec un accent anglais assez déplaisant, mais il termine même dans les dix premiers : je n'aurais pas parié dessus pour ma part !


08 GERMANY Roman Lob Standing still (Wayne Hector / Steve Robson / Jamie Cullum) 110 Points
Huitième au classement, le petit allemand, avec son regard de chien battu, son bonnet sur ses oreilles et sa pop/folk song écrite par trois pointures anglaises, dont la star de jazz/pop Jamie Cullum. L'ensemble m'a fait penser à la prestation de Tom Dice pour la Belgique il y a deux ans et qui avait terminé 6ème avec son Me and my guitar, pareillement touchant, sincère et plaisant.


09 ITALY Nina Zilli L'Amore È Femmina (Out of love) 101 Points
Présentée comme une des favorites, la belle brune italienne a offert une prestation sans faille de son titre italo-anglais teinté de soul retro à la manière d'une Amy Winehouse non imbibée et à la voix plus claire, un peu dans l'esprit du premier album de Gabriella Cilmi et de son tube Sweet about me, ai-je trouvé, mais ça n'a finalement rapporté qu'une place dans le top ten. ; il devait manquer le petit truc en plus...


10 SPAIN Pastora Soler Quédate conmigo 97 Points
Reconnue pour être une des meilleures voix de l'Espagne actuellement, la chanteuse n'a pas démérité sur la scène du Baku Crystal Hall, offrant une prestation puissante et prenante grace à la belle power-ballade écrite spécialement pour l'occasion, et je n'allais pas manquer de faire remarquer qu'un des auteurs officiant est Thomas G:son, soit une moitié d'Euphoria. Tous les éléments semblaient réunis pour la placer haut dans le coeur du public, si ce n'est qu'apparemment, l'Espagne lui aurait demandé de ne pas gagner, la crise actuelle dans le pays ne leur permettant pas d'organiser le concours l'année prochaine le cas échéant... Même si elle déclara plus tard que c'était une blague, il demeure un fond de vérité à sa déclaration initiale je pense et finalement, c'est aussi bien que le titre ait été remporté par le pays Eurofan par excellence, la Suède ; imaginez un peu, 80% de la population était devant son poste pour la finale !


11 MOLDAVIA Pasha Parfeny Loutar 81 Points
Juste sous le top10, la Moldavie et sa chanson rétro swingante et festive, interprétée par un sympathique chanteur accompagné de 2 choristes et 3 danseuses aux robes patchwork colorées et ridicules. Je n'imaginais pas cependant qu'il finirait devant autant de mes coups de coeur, Anggun en tête. La crise a du donner envie de s'évader et de faire la fête avec cette chanson insouciante et légère.


12 ROMANIA Mandinga Zaleilah 71 Points
Même esprit festif pour le titre ensoleillé, mais beaucoup plus dance actuelle aussi, du groupe roumain, porté par une chanteuse brune sympathique, en tenue légère (robe tablier rouge à jupette très courte et très volante lors de la première demi-finale -mais pour la finale, les ventilateurs ont semble-t-il été coupés pour que l'on ne revoit pas sa culotte noire -). Mais pas non plus de quoi se retourner sur son iPod si vous voulez mon avis !


13 F.Y.R. MACEDONIA Kaliopi Crno I Belo 71 Points
Ex-aequo en points mais ayant recueilli moins de votes de pays différents (un 12 points de plus cependant), la chanteuse macédonienne, comme son collègue serbe, qu'elle suivait sur scène lors de la première demi-finale, m'a laissé la même impression indifférente avec sa ballade violonesque devenant plus pêchue sur la fin sans pour autant me séduire.


14 LITHUANIA Donny Montell Love is blind 70 Points
Démarrée les yeux cachés par un bandeau pailleté, la prestation du jeune lithuanien m'avait beaucoup plus conquis déjà lors de cette même seconde demi-finale qu'il clôturait alors. En effet, bien que seul sur scène pour ce titre qui, s'il commence lentement comme une ballade, se transforme vite en uptempo funky en diable, le jeune chanteur lithuanien a su gagner sa place en finale sans démériter et attirer pas mal de votes : d'abord par son jeu de scène puisque durant le premier couplet, s'il reste stoïque les yeux bandés, lorsque la chanson se réveille, il nous fait une pirouette sur une main, montre son regard azur délavé et nous joue d'un déhanché sexy tout en continuant à assurer vocalement, et c'est aussi ça qui a du plaire malgré le côté oldchool de sa chanson pop ; la chanson était plutôt bonne, la crevette mignonne et la voix sans faille.


15 UKRAINE Gaitana Be my guest 65 Points
Un autre de mes coups de coeur de la seconde demi-finale, la chanteuse d'origine congolaise Gaitana et son Be my guest. Si je me souviens bien, sa sélection pour le concours, bien qu'elle ait déjà eu plusieurs albums à succès là-bas, a fait du bruit, des commentaires négatifs et racistes ponctuant ce choix... Pourtant, on est en 2012 ! Et la chanteuse, toute belle de fleurs fraîches couronnée, n'a pas à rougir de sa prestation, pas plus de sa puissance vocale, sur sa chanson festive et dansante, limite tribal house; Elle a su envoyer le bois sans nous écorcher les oreilles, même si parfois sa voix se faisait un peu miaulante à la Eartha Kitt, et son hymne donnait envie de se lever et danser en chantant en choeur, à l'image du mur d'images derrière elle qui donnait même l'impression qu'une foule avait envahi la scène pour danser avec elle derrière ses quatre danseurs. On se serait bien vu être l'invité de l'Ukraine l'année prochaine...


16 CYPRUS Ivi Adamou La La Love 65 Points
Même esprit festif et dance, bien que moins house et plus "popcorn romanian pop music", le La la love de la jeune chanteuse chypriote issue du X Factor local et cumulant déjà deux albums à son actif, s'il n'avait pour les couplets pas de charme particulier, bénéficiait d'un refrain à la mélodie (et aux paroles) hyper entêtant et addictif. C'est simple, ça donnait envie de remuer son popotin comme au meilleur moment de la lambada et autre tube de l'été, nu sur la plage... C'est peut-être ce qui serait arrivé si la belle avait terminée première. Là, à moins qu'une maison de disque française ait repéré son potentiel et le booste sur nos radios, j'en doute. Pourtant, avec la choré qui va bien, son "La la la la la la la" ferait fureur cet été, j'en suis sûr !


17 GREECE Eleftheria Eleftheriou Aphrodisiac 67 Points
Une place dessous, et un petit point de moins, la chanteuse grècque issue elle aussi de la seconde saison du X Factor local avait un titre hyper sexy et, là encore, estival, avec son refrain porté d'onomatopées qui se retiennent bien aussi, mais vu la situation dans son pays et à l'instar de l'Espagne, il est de bon ton qu'elle n'ait pas rapporté le titre chez elle...


18 BOSNIA & HERZEGOVINA Maya Sar Korake Ti Znam  55 Points
Interprétée seule au piano, la ballade bosniaque, si elle ne m'a pas emporté, se laissait écouter sans déplaisir et la blonde aux cheveux lissés l'interprétant n'a pas à rougir de sa prestation : honnête.


19 IRELAND Jedward Waterline 46 Points
Ayant terminé 8ème l'année dernière avec leur Lipstick, les frères pinceau, comme les avait appelé Laurent Boyer pour leur design capillaire, ont voulu amélioré leur score, mais pour un résultat médiocre en comparaison, 46 points contre 119 en 2011. Même recette pop/dance énervante et sautillante pour leur Waterline, mais coupe de cheveux raplatie et costumes d'extra-terrestres argentés/dorés dignes du meilleur des années 70. S'ils n'ont pas gagné cette année, les frères Jedward peuvent par contre être sûrs d'avoir gagné leur place éternelle dans le best of des images les plus kitschissimes et ridicules de l'Eurovision. Notez que leur prestation s'est terminée sous le jet d'eau qu'ils avaient sur scène, les douchant intégralement devant les caméras.

20 ICELAND Gréta Salóme & Jónsi Never forget  46 Points
Duo pop/rock venu du froid pour le petit pays nordique, qui semblait nous rejouer les vainqueurs de l'année dernière, le violon omniprésent en plus. Belle ballade puissante prenant son essor jusqu'à une fin ascensionnelle mais au bout du compte, moins de charme et peu de points.

21 MALTA Kurt Calleja This is the night 41 Points
Morceau électro pop énergique et efficace pour le jeune chanteur souriant venu de Malte avec une chorégraphie tout en délicat jeu de jambe démantibulé qui n'a pas laissé de marbre les caméramen et les commentateurs, mais plus le public votant. J'aime beaucoup mais ne le voyais pas gagner quand même grace à son jeu de jambes rigolo...


22 FRANCE Anggun Echo (You and I) 21 Points
Ce n'est donc finalement qu'en 22ème position que se classe la France et notre belle Anggun qui, après plus de trois mois de tournée intensive à travers l'Europe pour faire connaître son morceau uptempo franco/anglais, que je trouvais pourtant tubesque avec sa mélodie et son sifflotement militaire qui se retenait facilement. Je ne pensais pas que l'on gagnerait mais nous voyais bien dans les 10 premiers au moins... C'est simple, seuls 6 pays trouvèrent du charme à notre prestation : la Suisse et l'Islande nous donnèrent 6 points chacun, la Lettonie 3 et l'Autriche, la Suède et la Bosnie 2. C'est une vraie claque ! Quatre fois pire qu'Amaury Vassili l'année dernière... Je ne comprends pas. Est-ce la chorégraphie finalement pas très harmonieuse avec ses trois gymnastes torses nus tournant autour d'elle, entre breakdance, capoeïra et roulés boulés, est-ce la robe corset de Jean-Paul Gautier, avec ses longs voiles flottant comme au ralenti autour d'elle qui ont trop montré ses jambes sur la fin du morceau pour les chastes yeux des pays islamistes votant ? Est-ce le clip inspiré du Désenchanté de Mylène Farmer et montrant deux soldats s'embrassant via leur masque à gaz ? Est-ce cette tournée promotionnelle et ces duos de son titre enregistrés avec des stars locales pour mieux le faire connaître ? En avons-nous trop fait ? En tout cas, le changement, c'est pas maintenant / les votes géo-politiques aident certains pays mais pas la France : aucun vote de la Belgique, de l'Italie, de l'Espagne, ni même du Portugal, pourtant habitué à nous offrir des points... Le français ne fait plus école ! Et pourtant, le refrain était surtout en anglais... Sniff!

23 DENMARK Soluna Samay Should've known better  21 Points
Déguisée d'un uniforme à épaulettes dorées et d'une casquette emplumée, la blonde chanteuse danoise n'a pas rencontré grands suffrages non plus, mais vu la fadeur de son titre et de sa prestation, je m'y attendais plus !

24 HUNGARY Compact Disco Sound of our hearts19 Points
Issu de la première demi-finale, le groupe électro/pop hongrois était un autre de mes favoris, avec leur beau titre synthé pop bourdonnant et porté par de beaux accords de piano et la voix profonde de son chanteur. Bon, peut-être qu'en live, ça rendait moins bien qu'en version studio, mais quand même, je pensais qu'il recueillerait plus de votes que ça... Il demeure que c'est un titre que j'adore : vivement le troisième album de ce groupe ! Au moins, leur passage à l'Eurovision m'aurait fait connaître leurs deux premiers.

25 UNITED KINGDOM Engelbert Humperdinck Love will set you free 12 Points
Mais Anggun, rassure-toi, pire que la France, ça existe ! Il n'y a qu'à regarder la débâcle de points qui a touché l'Angleterre et son chanteur crooner star à rouflaquettes de près de 80 ans et ancien chéri des ménagères de ...plus de soixante ans peut-être maintenant ? Pourtant, il passait en premier ; elles n'étaient donc pas encore couchées... Ah mais, au moment de l'ouverture des votes, peut-être que si finalement ! De toute manière, son titre était aussi plat et insipide que sa prestation, digne des shows des années 60. Remarquez, il était déjà là devant son micro à ce moment là. On lui a juste tiré un peu la peau et sorti de sa naphtaline pour l'occasion... Rangez-le jusqu'à l'an 2050. Son style rétro sera peut-être revenu à la mode à ce moment là. La Grande Bretagne ne devait vraiment pas avoir envie de gagner pour choisir un pareil candidat !

26 NORWAY Tooji Stay 7 Points
Mais il y a pire comme camouflet ! La Norvège et son mannequin chanteur Tooji termine bon dernier avec 7 petits points obtenus de l'Icelande, la Suède et des Pays Bas. Arrivé sur scène encapuché, le jeune et sautillant chanteur d'origine perse à la coiffure de Marlon Brando (jeune) a tout de suite donné vie à sa chanson mais par ses déhanchements plus qu'au micro, et c'est sans doute sa pauvre performance vocale qui lui a valu de ne rapporter que si peu de points au bout du compte. En effet, son Stay, co-écrit par le même Peter Boström ayant écrit Euphoria, est un morceau dans le style qui a porté chance par le passé, dans les charts ou à l'Eurovision, à des chanteurs comme Danny Saucedo ou Eric Saade l'année dernière (#3). Résolument uptempo, avec des arrangements électro pop mais aussi quelques incartades orientales, son Stay était un de mes favoris, si bien que je voyais ce candidat comme un vainqueur potentiel, son refrain "I want you to ...stay !" restant bien en tête une fois que la musique s'est arrêtée. Comme quoi, un bon titre, une production léchée et une belle gueule ne font pas tout : il faut aussi savoir assurer au micro tout en dansant, sans s'essouffler et en gardant la justesse, ce sur quoi le jeune Tooji a trébuché hier soir... Est-ce que cela va avorter son début de carrière musicale ?

Mais n'oublions pas que même le dernier des vingt-six candidats de la finale d'hier soir ont tout de même fait mieux que les 16 candidats n'ayant pas pu se qualifier pour Samedi lors des deux demi-finales de Mardi 22 et Jeudi 24 Mai !

La plus proche du Saint Graal était Love unlimited, la chanson bulgare et très inspirée de la pop/dance roumaine "popcorn" actuelle. Bien dans l'air du temps donc mais pas interprétée en anglais comme son titre aurait pu nous le faire croire, si bien que c'est peut-être ce qui a porté préjudice à sa chanteuse Sofi Marinova, une walkyrie aux cheveux si tirés en queue de cheval qu'ils lui semblaient pincer le nez et lui faisaient un visage grimaçant tout du long de la chanson. Seule sur scène et boudinée dans sa tenue de cuir crème, elle a fait ce qu'elle a pu mais ça manquait vraiment de danseurs autour d'elle. Seuls quelques effets pyrotechniques en fin de titre me firent craindre qu'une étincelle ne lui crame la crinière et finalement, elle perdit sa place en finale contre le beau gosse norvégien, recueillant le même nombre points que lui (45) mais avec un pays de moins...

A la première demi-finale, ceux qui sont passé juste à côté aussi, ce sont les rockeurs suisses Sinplus avec leur Unbreakable, mais quelques points derrière les hongrois quand même, et ça les valait bien je trouve.

Je ne m'étendrais pas sur tous les autres candidats ayant loupé leur ticket, juste sur ceux que j'aurais bien vu y aller, moi, et finalement, il n'y en a pas que ça, mes préférés de cette année apparaissant sur la scène samedi soir :

D'abord, les biélorusses de Litesound. Bien que déguisés version post-apocalyptique à la Mad Max avec côtes de maille et filets de pêche, avec We are the heroes, les rockeurs avaient un titre pop/rock électronique bien énergique et accrocheur, je trouvais. Leur look leur a sans doute davantage porté préjudice qu'apporté du soutien.


Et ensuite et enfin, Valentina Monetta, représentant Saint Marin avec sa chanson sautillante pop/dance The social network song, et initialement appelée The Facebook song, mais les marques ne devant pas figurer dans les paroles des chansons présentées au concours, la chanteuse a dû revoir sa copie si elle ne voulait pas se voir exclure. Finalement, ça n'a pas fait grande différence, et son titre n'était pas non plus inoubliable, juste rigolo finalement, avec sa mélodie pétillante et un rien datée, et sa choré sur scène entourée de 5 danseurs et danseuses déguisés en médecin, pom pom girl, pilote d'avion, etc.


En conclusion, une finale au niveau plutôt élevé cette année, les calamités sonores ayant souvent été épurées lors des demi-finales (les rappeurs autrichiens, le hard-rockeur slovèque, la ridicule emplumée hollandaise ou l'effrayant pathétique représentant du Monténégro), et une chanson gagnante amplement méritée, que j'espère bien entendre sur les ondes de nos radios françaises très vite ! Allez, on se remet le clip version sudio cette fois, et les paroles en dessous pour chanter en choeur :



EUPHORIA
Why, why can't this moment last forever more
Tonight, tonight eternity's an open door
No, don't ever stop doing the things you do
Don't go, in every breath I take I'm breathing you

Euphoria
Forever, ‘til the end of time
From now on, only you and I
We’re going u-u-u-u-u-u-up
Euphoria
An everlasting piece of art
A beating love within my heart
We’re going u-u-u-u-u-u-up

We are here, we are alone in our own universe
We are free, where everything's aloud and love comes first
Forever and ever together, we sail into infinity
We're higher and higher and higher, we're reaching for divinity


Euphoria
Forever, ‘til the end of time
From now on, only you and I
We’re going u-u-u-u-u-u-up
Euphoria
An everlasting piece of art
A beating love within my heart
We’re going u-u-u-u-u-u-up

Forever, we sail into infinity
We're higher, we're reaching for divinity

Euphoria Euphoria
We’re going u-u-u-u-u-u-up



Euphoria
An everlasting piece of art
A beating love within my heart
We’re going u-u-u-u-u-u-up
Euphoria Euphoria
We’re going u-u-u-u-u-u-up



Et finalement, pour les puristes, voici les tableaux de résultats détaillés de la finale et des deux demi-finales :








vendredi 25 mai 2012

Kylie's back with brand new single TIMEBOMB !

The secret has been well kept. Rumours were going since Kylie was seen last month in Soho shooting a video but people didn't know if it could be for a  music single or an advert. The answer was given today as a brand new single, Time bomb, has been released on iTunes at the same time as its video. She appears very sexy in it, first in short jeans cut pants, then in a dress that shows more flesh than it covers...

 

Written by Karen Poole (Alisha's Attic) with producers Matt Schwartz (Deepest Blue) and Paul Harris (Dirty Vegas), Timebomb is an electro pop song that is as sexy as catchy but still sounds a little indie to me, I mean, it is not the standard instant dance/pop song you hear and you only get the chorus twice. In fact, it seems to me it is the pre-chorus you get one time more, with its "Whoop" little shouts that is intended to get us addicted to the song, and in fact, after hearing a couple of times now, I am !


Released three days ahead Kylie's birthday and her latest compilation (The Best Of Kylie Minogue) that's released next monday, Timebomb is hopefully the next step in her K25 year celebrating 25 years of career before the release of her new recordings (at Abbey Road studios) of old hits in acoustic / symphonic versions.


Until that, we've still got her latest Best Of to buy, although the tracklisting listed below doesn't included Timebomb nor any other unreleased bonus material, and mixes all her eras including some odd choices (#9, #18, #21) and forgetting favourites (2 Hearts, What Do I Have To Do, The One, Put Your Hands Up) as well as this brand new single to sing along (and I add the lyrics right here too).

1/ Can't Get You Out of My Head
2/ Spinning Around
3/ I Should Be So Lucky
4/ Love at First Sight
5/ In Your Eyes
6/ Kids
7/ Better the Devil You Know
8/ All the Lovers
9/ Give Me Just a Little More Time
10/ Celebration
11/ Slow
12/ Red Blooded Woman
13/ I Believe in You
14/ On a Night Like This
15/ Confide in Me
16/ Get Outta My Way
17/ The Loco-Motion
18/ Tears on My Pillow
19/ Wow
20/ In My Arms
21/ Never Too Late



TIMEBOMB

Fast, time is ticking now so fast

The sand is running quick right, through our hands
Beat, feel the rhythm in my heart beat
Why don’t you move your body, to my body
Before we disappear
Tell me now (Whooop)
Do you wanna, wanna (Whooop)
I wanna, wanna dance like it was the last dance of my life
I wanna (Whooop) Wanna, wanna, wanna (Whooop)
Do you wanna, wanna dance like it was the last dance


Wait, no please don’t make me wait
When walls are shaking ground feels, like it might break
It’s not the end of the world
It’s just the start of me and you, yeah
So let’s just take the moment, boy let’s move


Tell me now (
Whooop)
Do you wanna, wanna (Whooop)
I wanna, wanna dance like it was the last dance of my life
I wanna (Whooop) Wanna, wanna, wanna (Whooop)
Do you wanna, wanna dance like it was the last dance
We’re on a time bomb
It might not last long
So let’s just do it right now, do it come on
We’re on a time bomb
Before the night’s gone
Let’s just do it right now, do it come on, come on

Instrumental


Wait, please don’t make me wait
Wait, please don’t make me wait


Tell me now (
Whooop)
Do you wanna, wanna (Whooop)
I wanna, wanna dance like it was the last dance of my life
I wanna (Whooop) Wanna, wanna, wanna (Whooop)
Do you wanna, wanna dance like it was the last dance
We’re on a time bomb
It might not last long
So let’s just do it right now, do it come on
We’re on a time bomb
Before the night’s gone
Let’s just do it right now, do it come on, come on

jeudi 17 mai 2012

Another Diva's gone in 2012 : Donna Summer R.I.P.

2012 looks like a sad year in our world of divas... After Whitney Houston previously, now is time for Donna Summer to leave us.
Today the Queen of Disco has died, at the very young age of 63, from Cancer. Life is a bitch for sure !
Although Donna Summer has been very quiet the latter years, she will always be remembered for her collaboration with Giorgio Moroder and her disco hits from the 70's, Love to love you baby, I feel love, Could it be magic, Love's unkind, Hot stuff, Bad girls, Heaven knows, On the radio, Last dance, No more tears (enough is enough), as well as her comebacks through the 80's, first in 1983 with She works hard for the money,
then in 1987 with Dinner with Gerschwin & All systems go, but she will always be cherished in my memory for her 1989 whole album with Stock Aitken & Waterman, Another place and time, which sent her back in the top of the charts with This time I know it's for real, I don't wanna get hurt and the wonderful Love's about to change my heart. Mike Stock said about her she was the most talented female vocalist he had ever worked with...
In the 90's, she recorded another album Mistaken identity in 1991 but then focused on one/off singles, like Carry on back with Giorgio Moroder or Melody of love (wanna be loved) with Clivillés & Cole & David Morales, then I will go with you (Con te partiro) and other dance singles for clubs but the last goods we heard from her was her 2008 full length CD Crayons, and it's a shame her recording career hasn't given us more music lately. Now it is the end, although I hope some recordings in the vaults are just waiting to be released.
Donna Summer may be dead but the Queen Of Disco will live forever in our CD/MP3players !


dimanche 13 mai 2012

The Voice : and the winner is... SURPRISE!

Tous mes prognostics sont tombés à l'eau ce soir... mais je crois comprendre pourquoi : Al.Hy a recueillis les votes d'identification des jeunes filles en fleurs, Louis, leurs votes de petite culottes humides, mais Stephan Rizon, s'est chopé les votes de leurs mères et au final, ça lui a rapporté les quelques pourcentages d'écart avec Louis pour l'emporter ce soir et être sacré (SURPRISE!) gagnant de The Voice ! J'en suis encore sur le cul... Et je ne suis pas sûr que Pascal Nègre soit le plus heureux des hommes ce soir : à moins de le vendre comme un crooner lyrique à mi chemin entre Florent Pagny et Barry White pour la ménagère de quarante ans, je ne suis pas sûr que ce premier gagnant de l'émission fasse exploser les ventes de CD...
Ce qui me paraît sûr, c'est que son challenger Louis Delort, avec près de 30% des votes, est sûr d'être repêché par Universal ! Al.Hy, avec 25%, pourrait aussi l'être, leurs ventes en téléchargement sur iTunes ont montré que tous les deux avaient le public qui les suivaient et les achetaient, plus que Stephan Rizon d'ailleurs, à moins que sa victoire change tout dans le Top d'iTunes mais je n'y crois guère...

Ce soir donc, Florent Pagny peut se féliciter d'avoir choisi les bonnes chansons pour son poulain, Think d'Aretha Franklin d'abord, puis Requiem pour un fou avec Johnny Hallyday, idéal pour plaire aux ménagères que de duetter avec le rockeur number one dans le coeur des français, Caruso ensuite, et chanson porte-bonheur pour quiconque la reprend, d'après lui, et enfin You raise me up de Josh Groban pour leur duo. Tout au long de la soirée donc, Stephan Rizon s'est explosé les cordes vocales pour nous montrer que c'était bien lui qui avait la plus grosse voix, et donc se devait de remporter le tournoi de The Voice... Pari réussi, bravo Florent ! Mais je n'adhère pas... Il a l'air gentil comme tout, semblait vraiment surpris de gagner (autant que moi!) mais je ne lui reconnaîs pas le charisme pour une carrière longue et durable à l'avenir. Enfin, au moins, ça lui permettra de sortir un disque au moins, de réaliser son rêve et après, la balle est dans son camp et dans celui de ses fans.

Je ne m'inquiète pas outre mesure pour l'avenir discographique de Louis Delort, même si j'aurais adoré que sa carrière commence par le titre de gagnant de The Voice... Ce soir encore, c'est lui qui m'a bluffé et m'a encore fichu les poils et les larmes sur son deuxième titre solo, Avec le temps. La soirée avait pourtant débuté sous de bons hospices croyais-je, avec la reprise du tube du moment, Somebody that I used to know de Gotye, même si j'aurais préféré qu'il la fasse plus downtempo mélancolique que rock fougueux comme là. C'est avec le chanteur préféré des français Yannick Noah qu'il duetta, lui, sur Redemption's song de Bob Marley, premier extrait du nouvel album de reprises de Noah et hommage au dieu du reggae et des fumeurs de joints de la planète entière. A côté de Louis, je trouvais Yannick très fade : y'a pas à dire, Louis arrache tout sur son passage et s'approprie les chansons qu'on lui file entre les mains ! En duo avec Garou, il sembla s'éclater autant que ce dernier, avec un titre que je ne connaissais pas, Lonely boy des Black Keys, et apparemment premier single du québecquois chez Universal annonçant un album pour la rentrée.

Al.Hy, que je craignais plus que Stephan pour menacer la victoire de Louis, s'est vaillamment défendue ce soir, d'abord avec Quand je s'rai KO de Souchon, où ses doux feulements et ses incartades à la mélodie originale m'énervèrent un peu parfois, mais c'est ce qui fait sa force et son charme, non? Elle eut droit à Lenny Kravitz pour son premier duo, et elle apparut super sexy dans une petite robe noire qui ne cadrait pas du tout avec l'univers rock du Are you gonna go my way? qu'ils chantèrent ensemble, mais elle ne se permit pas trop de choses avec cette star internationale, si bien que ce fut finalement très fade... Sur sa reprise de The Verve, Bittersweet symphony, je la trouvais par contre éblouissante et c'est vraiment dans ce style qu'il faudrait la voir aller, pop/rock symphonique à la Muse/Keane... Enfin, en duo acoustique avec Jenifer sur le Under the bridge des Red Hot Chili Peppers (et All Saints), ce fut un moment complice et magique entre les deux jeunes femmes, mais Jenifer semblait parfois noyée sous la vague vocale et l'onde de choc de sa candidate.

Aude Henneville, enfin, n'avait bien aucune chance de l'emporter et ses prestations de ce soir, montrèrent bien qu'elle était un poil en dessous, surtout sur Somewhere only we know de Keane, où elle sembla avoir le souffle court par moment, même si la chanson lui allait comme un gant. Son premier titre à la guitare, Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai, de Cabrel était de son univers aussi, mais je n'ai jamais aimé cette chanson, dommage pour Aude et sa belle voix grave et mélancolique. Elle ne fut pas gâtée non plus pour son duo de star, avec Véronique Sanson, le temps de son Amoureuse, mais celui avec son coach Louis Bertignac sur son tube des années 80 Ces idées-là, seule chanson je crois que je connais de Bertignac après ses années Telephone (et aime), fut plus réussi, quoiqu'un peu pâlichon face aux prestations de haut vol des trois autres candidats, plus destinés à attirer les SMS.

Le temps que ces fameux votes soient comptés, les quatre coaches nous reprirent à leur façon Je suis venu te dire que je m'en vais de Gainsbourg, tandis que les quatre candidats avaient repris We are the champions en début d'émission ; depuis que cette chanson a été utilisée dans ma boîte comme message d'attente téléphonique du temps où nos magasins s'appelaient Champion et pas Carrefour Market, je ne peux plus la voir en peinture !
Ne reste donc plus qu'à se jetter sur la page iTunes de l'album de la finale commercialisé depuis le 13/5 et voir quelle(s) chanson(s) est le plus téléchargée/achetée... A noter que contrairement à ce que je croyais/espérais, les chansons en duos avec leurs coaches ne figurent pas au programme de cet ultime album, en complément des deux titres solos interprétés par chaque candidat ce soir, nous avons droit en plus à la chanson qui les a qualifié lors des auditions à l'aveugle, soit What's up des 4 Non Blondes pour Al.Hy, I'll stand by you des Pretenders pour Aude, Video games de Lana Del Rey pour Louis et Rolling in the deep pour Stephan. Dommage, j'aurais bien aimé pouvoir avoir les coaches en duo aussi...
En tout cas, rendez-vous "prochainement" sur TF1 pour la saison 2, puisque Nikos a d'ores et déjà annoncé que les candidatures étaient ouvertes ! TF1 voudrait placer la saison 2 de cette émission à succès à la rentrée en lieu et place de feu la Star Ac' que ça ne m'étonnerait pas...

samedi 12 mai 2012

SMASH : Quand la recette de Glee se décline pour adultes...

Alors que l'épisode final de la première saison de la série SMASH sera dévoilée lundi prochain 14 Mai aux Etats Unis et qu'une diffusion française n'est pas encore une actualité, bien que TF1 ait apparemment acquis les droits, je me dis qu'il est temps de dire tout le bien que je pense de cette nouvelle série co-produite par Steven Spielberg, et que beaucoup ont comparé à la série musicale pour ados et à succès GLEE.
L'idée de cette série ne date apparemment pas d'hier, mais son développement a pu se faire une fois que l'un de ses concepteurs soit passé de la chaîne cablée Showtime au géant NBC, et que les moyens s'en sont donc trouvés élargis, de même que les soutiens financiers vu le succès phénoménal aux States qu'avait alors la série musicale GLEE. L'idée de base de SMASH est de suivre l'histoire du montage d'une comédie musicale à Broadway sur la vie de Marilyn Monroe. Le concept de Steven Spielberg était même de monter vraiment ce show sur Broadway après la série, et je pense que les chansons et la mise en scène de ce show sont en effet prêts à être mis sur les planches un jour, à la vue de ce qui est montré dans la série.
C'est le réputé couple d'auteur/compositeur Marc Shaiman & Scott Wittman (Hairspray, par exemple, c'était eux) qui a été choisi pour écrire la comédie musicale sur Marilyn et qui se décline en chansons et scènes dansées tout au long de la série. Et si SMASH se trouve souvent comparé à GLEE et se dit d'en être une version "pour adultes", l'une des différences notables est justement que SMASH s'appuie avant tout sur une musicale originale écrite pour l'occasion, là où dans GLEE, les comédiens interprètent principalement des reprises de titres connus (tubes du moment, chansons de toujours et titres issus de comédies musicales), même si une poignée de chansons spéciales ont été écrites malgré tout pour le show.
Là où le concept s'inspire largement du succès de la série de la FOX, c'est que certains titres dévoilés dans chaque épisode sont mis à disposition du public sur iTunes pour être téléchargés légalement, et qu'un premier album, The music of SMASH, vient d'être publié. Et pour attirer les achats du public plus encore, les interprètes de SMASH reprennent également des chansons connues dans chaque épisode, pour plaire au plus grand nombre, plus en tout cas qu'avec les chansons originales écrites pour le show et qui sonnent vraiment parfois un peu trop "made in Broadway", soit quelques peu vieux jeu ou rétro, mais ce qui est normal vu que l'action se passe au temps de Marilyn...
Une fois débarrassé de cette ombre d'inspiration GLEE, que reste-t-il de SMASH ?

D'abord une histoire pleine de rebondissements ; monter un nouveau show sur Broadway, en trouvant les chanteurs, les danseurs, un metteur en scène, chorégraphe, financements et le public n'étant visiblement pas une mince affaire. D'autant que les scénaristes ont corsé le tout par des querelles de producteurs, rivalités et jalousie entre prétendantes au rôle titre de Marilyn, ainsi que des intrigues amoureuses autour des personnages principaux, comme dans toute bonne série télé.
Et j'en arrive au casting, qui a su faire porter cette nouvelle série par des comédiens de talent.
D'abord, il y a la star de cinéma Anjelica Huston, qui interprète Eileen Rand, la productrice de la comédie musicale Marilyn (retitrée plus tard Bombshell), récemment divorcée et confrontée aux difficultées nouvelles pour elles de soutenir un projet auquel elle croit sans le soutien financier de son ex-mari et des autres requins du milieu. Elle bénéficiera plus tard dans la saison d'une développement amoureux avec un tenancier de bar, sexy quadra chevelu, grace à qui elle retrouve la passion due son métier et les bonheurs simples de la vie. Si son rôle n'est pas musical au départ, Anjelica aura droit quand même à sa chanson, dans l'avant-dernier épisode de la première saison (qui en compte 15), où elle interprète September song, d'une comédie musicale, accompagnée d'un pianiste dans un bar.

Autre star de la série, Debra Missing, que la France connaît surtout pour son rôle titre dans la série Will & Grace, et qui interprète la parolière du duo d'auteur/compositeur qui décide de s'inspirer de Marilyn Monroe pour monter un nouveau projet de comédie musicale. Son rôle de Julia Houston est celui d'une mère de famille qui tente d'allier sa vie professionnelle prenante et son rôle de mère et d'épouse, en plein milieu d'une procédure d'adoption également. Mais l'on découvre au fil de la saison qu'elle cache dans son placard secret une liaison passionnée avec un chanteur de Broadway, Michael Swift, avec qui elle a travaillé par le passé, et qui se trouve engagé pour interpréter Joe DiMaggio dans Marilyn. Son interprète, Will Chase, est un comédien habitué de Broadway justement, mais c'est évidement plus en duo avec celle qui interprète Marilyn qu'il duette en chanson dans SMASH, même s'il a de beaux moments solos aussi, dont je retiendrais surtout sa version power-rock du Grenade de Bruno Mars. Bien sûr, le retour dans sa vie de son ex-amant rendra difficile le travail de la parolière et sa vie de couple en sera menacée. Ce sera l'occasion pour la série d'aborder aussi les relations mère/fils, à l'occasion d'une incartade "fumette" de son fils à l'écran, ou lors de sa fugue.
Son partenaire d'écriture, le compositeur gay Tom Levitt, est interprété par Christian Borle, un autre acteur qui a brûlé les planches de Broadway aussi. Si on le voit souvent au piano pour jouer "ses" compositions, il a droit à un splendide numéro lors des répétitions, où il remplace au pied levé le chanteur jouant le manager de Marilyn, pour un superbe numéro chorégraphié et comique sur Don't say yes until I finish talking, écrit par Shaiman/Wittman. Lui aussi a droit à ses amourettes dans le scénario, qui lui fait même la part belle, puisque, outre sa relation chaste avec sa partenaire d'écriture de toujours, on le voit tenter l'aventure avec un séduisant avocat républicain, puis tomber sous le charmeur d'un des danseurs blacks du show. Là aussi, on peut voir une similitude d'exposition de personnages gays avec GLEE, mais évidemment, les relations sont plus adultes, et du coup, plus osées aussi ; en effet, on voit Tom et son avocat nus sous les draps, même si ce n'est qu'après l'action... et Tom bisouille ses amants à tout va sur les lèvres, ce qui, il faut bien l'avouer, est encore rare sur nos écrans cathodiques "très hétéros".

Un autre élément de l'histoire le concernant est son antipathie pour le réalisateur choisi par la productrice pour mettre en scène et chorégraphier le show, Derek Wills, interprété par le sexy Jack Davenport. Rustre, cynique, tyrannique mais aussi et avant tout sexy, ce personnage est un rôle pivot de l'histoire, puisqu'en plus de jouer les méchants avec le couple d'auteur/compositeur ou les chanteuses/danseuses, il joue à merveille le prêt à tout pour arriver à ses fins, coucher avec la fille du casting en tête, si bien que ses relations avec les chanteuses choisies tour à tour pour jouer Marilyn sont au coeur des intrigues amoureuses et de la jalousie qui naît entre les personnages. Bien que je ne me rappelle pas de lui, Jack Davenport est un acteur anglais connu ayant joué, entre autres, dans la série à succès Pirates des caraïbes ou dans la série TV FlashForward. De ce fait, casté comme acteur avant tout comme l'a été Debra Missing, il n'a pas eu droit (pour le moment) à se transformer en chanteur le temps d'une chanson, et je le regrette, même si peut-être cela vaut mieux pour nos oreilles ?
Et cela m'amène au rôle de Marilyn, que dès le premier épisode deux comédiennes se disputent, et c'est bien là tout l'objet de l'histoire de SMASH : la difficulté des castings, la guerre sans pitié que l'on peut se mener dans ce métier pour avoir un rôle, et malgré tout l'amitié qui peut se créer entre comédiens/danseurs... La première chanteuse en lice est Megan Hilty, une belle blonde aux formes généreuses qui semblait idéale pour le rôle et dont la carrière oscille entre comédies musicales comme Wicked ou 9 to 5 et rôles dans des séries "normales" américaines. Elle interprète le rôle de Ivy Linn, une chanteuse/danseuse de seconde zone de Broadway et amie de Tom Levitt, prête à tout pour réussir, même séduire le metteur en scène ou jouer de son petit pouvoir pour éliminer sa rivale. Rien à dire cependant sur la comédienne choisie ; elle est parfaite en sosie de Marilyn et elle a un coffre qui prouve s'il en était besoin que c'est une vraie chanteuse : elle interprète pas mal des chansons de la comédie musicale ainsi que des titres plus grand-public destinés à iTunes, tels Who are you de Jessie J ou Breakaway de Kelly Clarkson. C'est cependant avec son superbe et déchirant I'm goin' down (dont je connaissais la version de Mary J.Blige) qu'elle déchire tout ! C'est aussi à travers son personnage que la série va montrer les difficultés de ce métier et ses risques (drogues, alcool). On la découvre au milieu de la saison fille fragilisée d'une star de Broadway et ce sera l'occasion d'introduire en guest-star la "vraie" star de Broadway Bernadette Peters le temps d'une chanson et d'un drame mère/fille prenant.
Autre guest-star venue temps de quelques épisodes jouer Marilyn dans la série, c'est Uma Thurman, qui interprète une actrice star castée pour remplacer Ivy Linn et attirer des financeurs pour réussir à monter le show, et qui, dans le rôle de cette Rebecca Duvall, se révèle parfaite en star capricieuse et égocentrique qui fout la merde dans le show, doit prendre des cours de chants pour être capable d'aligner une note juste, fait ré-écrire le show pour qu'il y ait moins de chansons justement et plus de théatre, cherche à saboter les couples établis en s'attirant les flashs des photographes et les soins du metteur en scène. Si elle chante peu dans SMASH, Uma n'en est pas moins une Marilyn prenante et déchirante qui marque la série jusqu'à son départ qui laisse la fin de saison en pleines expectatives et relance la course entre Ivy et Karen pour le rôle titre.

Car la vraie chanteuse star de la série, c'est Katharine McPhee, jeune chanteuse révélée en 2006 par le télé-crochet American Idol (Nouvelle Star locale) et qui a publié trois albums depuis, sans toutefois atteindre le même succès que Kelly Clarkson, première gagnante du show quatre ans plus tôt. Son rôle dans SMASH est, je l'espère pour cette talentueuse chanteuse et comédienne, le gros tournant qui pourrait la faire révéler au grand public puisque son personnage de Karen Cartwright, jeune serveuse débarquée de l'Iowa et rêvant de devenir chanteuse, semble faire résonner le passé de son interprète dans le rôle et y apporte de la profondeur. Katharine McPhee est parfaite dans son jeu de jeune et pure aspirante comédienne (qui refuse de coucher avec le réalisateur par exemple, ou souffre du rejet des autres plus expérimentés à l'atelier de danse), mais est surtout sublimissime en tant que chanteuse. Auditionnée pour le rôle titre, son personnage est longtemps mis en balance avec celui d'Ivy, pour finalement perdre par son manque d'expérience mais est gardée en second couteau, qui devient doublure lorsque Rebecca Duvall vient accaparer les projecteurs et que Ivy pette un cable. C'est aussi en tant que doublure à l'essai que son personnage donne à Katharine un pur tube original à interpréter et qui est le seul à ne pas être écrit par le duo responsable du livret comme habituellement. La chanson s'appelle Touch me et a été écrite par le chanteur/producteur star américain Ryan Tedder, qui apparaît en guest-star dans l'épisode en question ("The coup"), comme une alternative à le direction que le show pourrait prendre, au grand dam de Tom & Julia. Ce Touch me, pop/dance tubesque dans les sons du moment, est en tout cas le titre promo utilisé pour lancer la sortie du CD The music of SAMSH (dont il fait l'ouverture en plage #1) dans les bacs, bénéficie de remixes pour les clubs et pourrait être la pierre fondatrice du prochain album solo de la belle. C'est mon souhait en tout cas !
Les autres moments de grace de Katharine McPhee au micro sont, par ordre d'apparition au cours de la saison, sa reprise de Christina Aguilera Beautiful lors des auditions, celle de Florence + The Machine Shake it out lors d'une bar mitzvah où elle chante, Run, la célèbre chanson du groupe Snow Patrol, ou encore Stand, chantée en duo gospel dans une église avec Leslie Odom, qui interprète Sam Strickland, le danseur black avec qui sort Tom Levitt. A son répertoire aussi, Call me de Blondie, It's a man's man's man's world de James BrownCheers (drink to that) de Rihanna en duo avec Megan Hilty, et moultes chansons originales partagées écrites pour SMASH par Marc Shaiman & Scott Wittman.
Son personnage, enfin, bénéficie également de son histoire d'amour, avec un anglais d'origine indienne travaillant à la mairie de New York, Dev Sundaram, interprété par l'acteur Raza Jaffrey, et ce dernier a droit à son moment musical d'exception, quand il chante A thousand and one night, en duo avec Katharine McPhee, et dans un tableau inspiré de Bollywood où tous les comédiens apparaissent à la mode indienne, et ont du bien s'amuser lors du tournage.
Pour rester sur la musique écrite par Shaiman/Wittman, comme je l'ai déjà écrit, certains titres sonnent par trop Broadway-esque, mais d'autres sont de pures merveilles, et ces temps forts apparaissent pour la plupart sur le CD, à savoir les deux duos Marilyn/DiMaggio, soit interprétés par Megan Hilty et Will Chase, History is made at night et Mr. & Mrs. Smith, ainsi que le titre phare Let me be your star censé ouvrir le show et proposé dans sa version duo Ivy/Karen sur l'album. Let's be bad est bien aussi, mais une fois que Megan la chante seule, après les choeurs de l'intro, et cette chanson me fait penser à Christina Aguilera période Back to basics, et cette dernière serait d'ailleurs parfaite à Broadway s'il fallait y monter le show avec un nom de star en tête d'affiche... Le reste des chansons s'insèrent parfaitement dans la musicologie de Broadway, que ce soit The 20th century fox mambo, The national pastime, Smash!, Second hand white baby grand, On Lexington & 52nd street, I never met a wolf who didn't love to howl ou Never give all my heart. Seule la première trouve néanmoins sa place sur le CD, pour ne pas en faire un album de comédie musicale. On y retrouve enfin la reprise de Michael Bublé Haven't met you yet, interprétée par Nick Jonas, des Jonas Brothers, qui fait une apparition dans le début de la saison comme un acteur enfant star.

Au final, une série d'aujourd'hui, pétillante et rétro à la fois, qui me rappelle la série Fame, par ses aspects répétitions, numéros de danse/chant, plus que GLEE, mais qui est avant tout une bonne série sur le milieu de la musique américaine de New York, thème jusqu'alors non utilisé par les séries américaines, et ça fait du bien de voir un peu de nouveauté ; ça change de l'habituelle série sur les flics ou à l'hôpital... Il me tarde donc de la voir débarquer en version française sur TF1 ; vivement !