lundi 28 décembre 2009

X-Factor made in France : and the winner is...

Comme je l'avait prédit il y a 15 jours, mes chouchous ch'tis (d'par ché mi, hein!) de Basilic s'en sont allés en demi-finale, sans démériter mais sur une interprétation déroutante de Jacques Brel qui n'a pas dû attirer les sms. Sinon, leur Temps à nouveau rock et le magnifique What a wonderful world étaient bien porteurs mais je pense toujours que le format "groupe" est moins fédérateur de sms-eurs... J'avais donc vu juste pour une finale Marie / Sébastien et si je ne m'étais pas prononcé sur le vainqueur, c'est que peu m'importait. A dire vrai, ce soir, au moment où les votes s'arrêtèrent, j'espérais tout de même que ce soit Sébastien qui l'emporte car le talent de Marie me paraissait encore un peu jeune quand celui de son aîné était exploitable tout de suite. Sony/BMG peut donc s'estimer content : le nouveau Patrick Fiori est arrivé. A moins qu'on le markette à mi-chemin entre Calogero & Fiori... On verra bien. En tout cas, pas de doute, il a la voix ; Un beau sourire, des yeux charmeurs aussi, de quoi faire craquer la minette en fleur et lui faire débourser son quota mensuel de sms sur son portable. De quoi vendre du CD ou du téléchargement légal ? Peut-être. Plus, je pense, en tout cas que Marie. Plus fiable aussi dans ses prestations. Je qualifiais Sébastien de candidat parfait de comédie musicale : il sait adapter ses larges capacités vocales à tout style de chanson et se donne à fond sur scène sans couac. J'avoue que ses récentes prestations sur Sorry seems to be the hardest word au piano, It's a man's world ou Je te promets étaient superbes. J'ai moins apprécié Angels, titre que j'adore et qu'il a pris sur une tonalité couplet trop basse à mon goût, mais qui lui a permis de continuer sur les envolées du refrain en tout cas. Unchain my heart était bien emballé même si j'aurais préféré une version dépouillée façon soul déchirée plutôt que groovy crooner en rut. M'enfin, il a bien mérité son titre. Maintenant, à voir ce que ça lui donnera pour la suite. Au fait, comment W9 s'en est-il tiré niveau audiences ? Y avait-il un public suffisant à suivre les primes pour espérer lui donner un nombre de fans suffisants... ?
J'ai de la peine pour Marie mais je pense qu'il faut qu'elle persévère et grandisse un peu. Elle a la voix. Maintenant, il va falloir qu'elle travaille pour gagner en régularité et expression scénique. Ce soir, elle s'est cependant bien approprié le Hurt de Christina Aguilera mais a crié trop fort aux mauvais endroits sur Le monde est Stone. Bon, faut dire que Fabienne Thibault était dans le public à côté de sa môman... Ca doit foutre la pression, ça ! Sa version de Poker face aurait été bien plus réussie si elle était restée dans le domaine accoustique de l'intro et de l'outro sans les arrangements bontempi du milieu : c'est le folk/rock larmoyant qui lui va. Comme le Ironic de la semaine dernière. Où le Lucie, même s'il lui manquait un peu de profondeur pour faire passer plus de cette émotion si chère aux producteurs cathodiques.
Enfin, cette soirée nous a offert aussi le retour sur deux collégiales (Wake me up before you go-go et Le temps qui court) des autres participants de l'aventure. Heureux Gauthier Dymon & Flo et Basilic s'éclatant face aux caméras. Ce sont les seuls autres candidats (avec Cyrielle) à avoir attiré un peu la lumière et mes tympans. Ce fut aussi et surtout l'occasion pour Julie Zenatti de présenter son nouveau single annonciateur de son cinquième (déjà!) album attendu pour Mars 2010, L'herbe tendre et non pas "verte" comme l'a présenté le clown déguisé en pingouin Devoise... Entre ses fiches et son oreillette, cela devait être insurmontable de retenir deux mots ! J'ai peur cependant que ce titre, superbe, tout en émotion et magnifiquement orchestré version piano/voix avec Alain Lanty sur scène pour l'occasion, ne soit pas très radiophonique pour vendre l'album sur les ondes françaises... J'ai entendu d'autres chansons plus "commerciales" dans le court métrage teaser de l'album de Julie, qui semble pour l'occasion avoir mis en retrait ses talents d'auteur au profit de Frédéric Chateau (toujours en disgrace de l'Obispo pool mais heureusement pas en manque de travail, Zenatti après Lorie -mais aussi Natasha St Pier-, c'est ce qu'on appelle un grand écart musuical sauf que les deux belles sont copines... l'une a du piocher dans l'agenda de l'autre!). Il me tarde quand même de découvrir cet opus en totalité. De même j'avoue pour celui de Sébastien. Alain Lanty lui a déjà offert de travailler avec lui dessus si je me souviens bien et je verrai bien Julie lui offrir quelque texte de sa blanche main pour parer les douces musiques d'Alain. Quant à Marc, je rêve d'un remix façon Cerrone d'une ballade à l'origine acoustique sur lequel le jeune homme pourra faire se déhancher les minettes en fleurs lui ayant offert la victoire.

dimanche 27 décembre 2009

Dannii Minogue's latest cash-in old material release

It's been some weeks since I have received and listened to Dannii Minogue's latest CD and I knew from the start I would post about it. There is no other reason than this one : The 1995 Sessions is pure pop at its best and I don't care it's a cash-in compilation for her fans of unreleased demos from 1994/1995 : it sounds so good and better than most of the music released nowadays !



Forget about the bad-looking silver cover or the atrocious name of the album, what's in store is a re-mastered collection of 12 demo recordings (+1 remix) Dannii intended for her third album back in 1995 after Get into you but that never got released because of a disagreement between her and MCA Records.
Strange enough is the list of collaborators on these songs as some of them had worked with sister Kylie around the same time (Rapino Brothers, Charlie Mole, One World) for her first DeConstruction album, but most of these were not included on the final CD...
I always find it a pain in the ass to think of all the recorded material those stars keep on studio tapes and unreleased while all fans would kill to get it to listen to. These could be used as B-Sides/bonus tracks or be compiled like Dannii does every two year on albums like Unleased or this one. Now I dream Kylie does the same too. But let's get back to
The 1995 Sessions.

Free your love
starts the tracklisting with ease as it is a winning anthem with strong chorus and melody and eurodance arrangements. It is the first of the two songs co-written and produced by the Rapino Brothers and its perfection leads the extended mix to be included to end the CD on track 13 too.
Next is another first of two collaborations but with the Ollie J/Rollover team this time. I mostly know their works for Bianca Kinane/Peter André and Skin deep sounds a lot more eurodance than their usual R&B influenced dance/pop. Oh how I like on this one the 90's sounding keyboards ! It reminds me of how much I miss this cheesy handbag (aka house/garage Loveland sound-a-like) nowadays. It makes me feel people of the 2000's will find it very dated too. But not me!
Love and affection follows and the sounds are even more struck in the 90's as it sounds like a Get into you reject, with a very poppy melody. This song is pure cheese, but very sweet, nearly PWL-ish. It has nice vocoderized singalongs too and more synthesized strings and piano that makes me think of M People classics too. This succession of good old days' anthems make me feel like I'm 15 years younger, dancing hands in the air at G-A-Y's Astoria Theatre again...
Let love into your life is another winner, produced by Tom Fredericks this time, and it shares the same dance energy and handbag arrangements of the previous tracks while uncredited backing vocalists add more house power to this song.
Next comes a song all Dannii fans know damn well for Everlasting night is one of her non-album singles, originally released in Australia in 1999 after a famous performance at the gay & lesbian aussy Pride march Mardi Gras 1999. The version included is the original version of it, produced by Mike Percy & Tim Lever, and I think their version, if less anthemic, sounds more orgasmic, with a chorus less repetitive too, than Ian Masterson & Trouser Enthusiasts' 1999 remix.
A soft intro seems to slow it down but it is only a teaser for the absolute brilliance of Crazy (for your love). This second (of three in a row) One World production is pop perfection to my ears and I can't get it out of my head. Of all the songs included on The 1995 Sessions, it's the one that I've picked up and included in my current iPod hits list. I think I like this one best because, in truth, it sounds like a post-PWL song sister Kylie could have recorded...
Take my time loving you keeps the hiNRG-etic beats and catchy poppy chorus and I'm glad Mike & Tim, for these sessions, have made it without the outrageous rock guitar that spoiled the original version of Get into you. They've only kept what made This is it fabulous.
Now it's time for the other Rapino Brothers track and it sounds like it could have been kept for the 1997 Girl album. Love in me is a little more laid-back, though still dance, than the previous tracks included. It has a nice sax or trumpet gimmick with a sleazy feelin' to the verses while the pre-chorus and chorus makes it more uplifting.
Exclusively keeps the BPM on the downside, or more on the R&B side of pop than on the eurodance one for sure. It sounds more like I remembered the Rollover productions sounded in fact. Not a track I'd love to listen to in repeat but it's nice enough and it only lasts 2'27 so it's only fair not to skip it ;).
The tempo keeps on slowing down with the two following Terry Ronald & Charlie Mole songs/productions. Love will find a way first, is reminiscent of the Soul II Soul beat and of Dannii's first album smooth tracks to me. It would have sounded out of place within the tracks that opened the CD but now, near the end, it's OK... Don't wanna leave you now then is a pure ballad, first of the album, only fingersnaps giving some rhythm to the song. Most of the time, that would mean boring to me, but thankfully for it, the chorus has a nice uplifting melody. That doesn't save this 4'47 song, though. This is not the Dannii I love.
Last before the remix is the original DNA produced version of Coconut, before it gor remixed as a bonus track on Girl. I've never been in love with this song, with its repetitive lyrics and melody and the production here really sounds like a rough demo of what it'd become two years further on. Dannii's vocals have never sounded so bad as in the highly pitched bits before the end : she sounds as if under helium !

In final, it is not a bad album, I adore the 7 first songs and would only pass on two near the end. But I do feel it could have been better... After all, it is a demos compilation so what's up with this poor tracklisting ? Where is the Love To Infinity produced Got this feeling ? They even could have included the Eurogroove collaborations of these times Rescue me and Boogie woogie for good measure. I feel Dannii has still got unreleased gemms on her side for next time... And I CAN'T WAIT !!!!


If, like me, you can't get enough of good ol' Dannii, another must-have is her latest re-issues, the deluxe editions of her first two albums.
If the Love and kisses doubleCD focuses on remixes and only adds the B-side Hallucination on the original tracklisting, the Get into you doubleCD enlists 4 bonuses to the original 13 tracks album, Feel's so good (a Steve 'Silk' Hurley production), Hold on, If you're in love and It's time to move on (This is it's Cassette B-Side), with a second CD full of remixes too. Only No secret (This is the way's B-Side) is missing...



Shall I finally say all three releases come with beautiful 24 pages deluxe booklets with lyrics and photos and THAT really makes a difference in these days of digital music ...You ought to buy these in CDs !

lundi 7 décembre 2009

X Factor français ...suite

Une tranche sur blog de X Factor hebdomadaire lasserait peut-être donc je n'y reviens que cette semaine après une nomination surprise en ballotage pour les géniaux Basilic. Après un suspens insoutenable et des hésitations complètement farfelues d'Alain Lanty, heureusement, le quatuor coaché par Marc Cerrone continuait l'aventure ce soir, l'émission laissant sur le bord de la route le belge Guillaume, abandon logique d'après les prestations de ce soir.

J'avais commenté l'émission lors du deuxième prime, quand le duo Gauthier Dymon & Flo avait quitté l'aventure. La semaine suivante, c'était le groupe qui avait gagné les suffrages de Cerrone contre eux, le trio féminin Character Soul qui les avaient imités, la péroxydée Cyrielle bataillant bravement sa place avec le C'est comme ça des Rita Mitsouko.
De ce prime du 23/11, j'ai surtout retenu que Annie, aussi attachante qu'elle pouvait l'être, était plus au niveau d'un karaoké que d'un prime d'émission de télé. Ce ne fut donc que justice la semaine dernière, si ce fut son tour de quitter l'aventure, après une reprise simpliste de France Gall et celle consensuelle du Heal the world de Michael Jackson. Etonnemment, c'est la version big band de Guillaume de The way you make me feel qui m'a emporté pour les titres hommages au King de la Pop. Sinon, bien sûr, mes nouveaux chouchous Basilic n'ont pas démérité avec leur acapella doo-wop de Blame it on the boogie. J'avais moins aimé leur reprise de Bowie mais leurs prestations hebdomadaires m'enchantent et me surprennent toujours néanmoins. Ce soir, leur jazzy Sweet dreams (are made of this) était à tomber par terre. Quant à l'émotion qu'Olivier a fait passer dans la reprise de Phil Collins qui a suivit, il y a belle lurette que je ne l'attendais plus d'une scie usée comme l'est Against all odds... Pas de doute, ils ont le X Factor pour moi !
Sinon, j'ai enfin commencé à apprécier Sébastien la semaine dernière avec son solo piano/voix sur Si seulement je pouvais lui manquer de calogero puis son énervé Dirty Diana. Cette semaine encore, j'ai une nouvelle fois eu du mal à lui reprocher quelque chose dans ses prestations, que ce soit la Lettre à France de Polnareff ou le Kiss de Prince. S'il a indiscutablement l'art et la manière de jouer de ses cordes vocales, il me manque cependant quelque chose au fond pour l'apprécier vraiment ; une petite dose de charisme en plus ? De la sincérité ? Il sera parfait en chanteur de comédie musicale.
Cyrielle, elle, pour une fois n'a pas du aller rechanter pour les repêchages cette semaine, comme quoi sa prestation sexy (?) sur Shakira et sa reprise dans le souffle (rauque) du J'envoie valser de Zazie ont plus plu que son brouillon Bad et le très beau Dis-lui toi que je t'aime de la semaine dernière. Elle méritait cependant bien de rester par rapport à Guillaume mais la semaine prochaine, pour moi, c'est son tour de partir.
Parce qu'enfin, il reste le cas Marie, capable du meilleur comme du pire, parce que petit bout de diva pas encore arrivé à maturité je pense. Elle s'est complètemennt démontée la semaine dernière après l'échec de son Beat it et du coup, est passée à côté du pourtant splendide Jacques a dit, mais elle plait ! Cette semaine, je suis resté insensible à l'énervant Radio song (mais c'est du Superbus, tout s'explique!) et son Toxic était un bon show canada-dry ; à part l'intro ralentie, je n'ai pas vu Marie dans sa prestation... Pourtant le 23/11, elle avait enflammé le plateau de W9 avec sa reprise de Johnny, à bien nous donner L'envie de la voir aller jusqu'en finale... Maintenant, je me contenterai bien d'un Basilic versus Sébastien, le quatuor remportant la palme évidemment dans mon coeur.
Mais comme on ne vit pas dans le monde des Bisounours, et que l'expérience anglaise l'a prouvé au long de ses six (déjà) saisons, j'ai grand peur que la finale ressemble plus à un match Marie / Sébastien, petite graine de star contre pourfendeur de coeurs de midinettes. En effet, aucun candidat "groupe" n'a jamais gagné le X Factor outre-manche. Ça doit être moins consensuel, un groupe... Dommage. Mais le principal est qu'ils soient remarqués et signés ! A moins que le public n'ait entendu leur supplique des rattrapages de ce soir, sur le Help! des Beatles, et votent massivement pour eux à partir de maintenant. Je vais peut-être même m'y mettre moi aussi...
Rendez-vous bientôt pour la finale et mon débrif sur ces pages.

dimanche 6 décembre 2009

Sorties CD "Au féminin" pour Najoua Belyzel

C'est l'heure du dernier rush de sorties CD avant Noël et pas mal se conjuguent au féminin : Sans parler des stars internationales comme Lady Gaga et son Monster ou le nouveau Best of de Janet Jackson, pour les francophones, il y a Amel Bent et son troisième album Où je vais, Patricia Kaas et son nouveau best of 19 bien faiblard par rapport au précédent double CD de 2001, Natasha St Pier et son premier best of, Tu trouveras... 10 Ans de succès [acte 1], avec 3 inédits dont un en anglais et ses reprises de Vivre ou survivre et Là-bas avec Florent Pagny. On y découvre aussi dans le livret qu'elle se la joue mémère en tricotant une collection pour Bergère de France (LOL)...
La sortie principale en ce qui me concerne est le second album de Najoua Belyzel, Au féminin, illustré par une belle pochette violine où la chanteuse s'offre sous côte de maille en acier qui explose.

Disponible en edition simple 16 titres et collector relié façon livre avec 3 titres bonus, c'est un très bel objet dont l'attente a été longue mais ça en valait la peine.

On a découvert Najoua (Mazouri de son vrai nom) en 2006 avec son tube Gabriel puis l'album Entre deux mondes ...En équilibre et les autres singles extraits Je ferme les yeux et Comme toi. Un nouveau titre inédit avait suivi en 2007, Quand revient l'été puis enfin, le titre du retour cette année avec le superbe La bienvenue.



Si j'avais aimé ses premiers titres, sur la longueur de l'album complet, j'avais trouvé que la façon dont elle jouait de ses trémolos ou décrochages de voix, à la longue était exaspérante. Heureusement, je ne devais pas être le seul à le penser parce que cette signature vocale a été largement gommée sur ce nouvel album et je ne prends plus que du plaisir à l'écouter.
Ce que l'on ne sait pas non plus toujours, c'est que Najoua travaillait déjà avec son compositeur/producteur Christophe Casanave au sein du groupe Benoit, qui se fit connaître en 2002 avec le tube Tourne-toi Benoit puis Comme Casanova.

Parce que d'inspiration dance/pop sans doute, également parce que la belle travaillait comme elle en binome avec un même compositeur/producteur et qu'elle abordait dans ses textes des thèmes forts, que ses singles aussi étaient soutenus par des videos léchées, Najoua Belyzel a été très vite cataloguée comme une suiveuse de Mylène Farmer. Ce ne devrait pas être une critique trop lourde à porter, car il y a pire que d'être comparée à l'icone francophone N°1, et puis surtout, ce sont les fans de Mylène qui ont retrouvé dans l'univers propre de Najoua des choses qui leurs plaisient aussi, de la même manière que les fans de Ysa Ferrer souvent aiment aussi Mylène Farmer... Mais à force, ça lui a fait écrire pour ce nouvel album un titre où elle exprime son ras-le-bol vis à vis de ça et où elle met les points sur les i en disant bien que si elle respecte Mylène, elle ne la copie en rien. Na! Ça nous donne en tout cas un superbe nouveau single. Mais découvrons l'album pas à pas :

1/ La bienvenue 10/10
Je crois avoir déjà tout dit du bien que je pensais sur ce premier single annonciateur de l'album précédemment dans l'année lorsque je l'avais présenté sur ce blog. C'est une chanson pop/dance sautillante au refrain imparable et au thème fort sur le destin de femmes battues et des enfants pas forcément désirés non plus à la naissance que l'on rejette ensuite. Comme toujours, Najoua parle d'un thème fort sur une musique entrainante et plus joyeuse que les paroles.
2/ Ma vie n'est pas la tienne 9,5/10
L'album se poursuit plus calmement avec de beaux choeurs masculins très présents mais la douceur ne dure que le temps du premier couplet. Le refrain arrive et la chanson s'illumine comme un joyau électronique pop avec des synthés très revival années 80's à la Fade to grey.
3/ La trêve de l'amour (acte 1) 10/10
La même ambiance electronique/new wave se poursuit pour l'intro avant qu'une rythmique plus dance n'explose sur La trêve de l'amour et je sens que la comparaison avec Mylène Farmer va encore y aller bon train ici. Ça ferait cependant un excellent single.
4/ Ma sainte-nitouche 8/10
Une rythmique très appuyée et presque lancinante démarre Ma sainte-nitouche, bon texte sur les exaltées du scalpel (fans de chirurgie esthétique donc), bien que musicalement, le titre soit très répétitif. Heureusement, le bridge très aérien lui apporte une bouffée d'air frais qui le laisse redémarrer jusqu'à la fin sa boucle dance.
5/ Quand revient l'été 5/10
On parlait d'air frais, justement, Quand revient l'été casse le rythme avec son intro chuchotée d'I love you, I love you et sa mélodie presque baroque soutenue par des violons plus que par une boite à rythme. Je n'avais pas accroché sur ce single d'entre-albums et je comprends d'autant mieux ici pourquoi : même si quelques touches sont electroniques, la matière principale de cette chanson est symphonique et ce mid-tempo me passe vraiment à côté...
6/ Jérémie 9/10
La trève est finie et Jérémie démarre avec une rythmique façon Bontempi bien binaire. Psychowak a écrit sur son blog que ce titre faisait trop cliché. Je crois justement que c'était le parti-pris du duo : pour porter ce texte presque naïf sur ce garçon heureux qui aime les filles ou les garçons, et qui rêve d'habiter au coeur du Marais, ils ont façonné une rythmique très enfantine avec des arrangements très clinquants, très Glam's oserais-je dire, qui vont du coup comme des gants (en strass) à cet hymne de gayttitude épanouie. Le risque, évidemment, c'est de subir les foudres d'une partie de son public gay ne se retrouvant pas dans le rose bonbon outrancié du titre. A ne pas sortir en single !
7/ Née de l'amour (acte 2) 10/10
L'acte 2 de sa trilogie sur l'amour commence à pas feutrés avant que les arrangements dance ne l'emmènent comme précédemment sur un territoire proche du Farmerien, pour une totale réussite musicale. Le refrain est enlevé, entrainant et mémorisable, avec un bel effet de puissance qui fait basculer le morceau après le bridge vers un ad-libitum que les fans devraient scander en choeur en concert ; une réussite.
8/ M (hey, hey, hey) 20/10
Le titre dédié à sa relation avec M(ylène) justement suit et c'est le nouveau single choisi. Pas difficile de comprendre pourquoi : c'est une machine à grimper les charts ! La mélodie est imparable, la rythmique trépidante et tubesque, les arrangements electro/dance et le refrain sans paroles universel. Quand aux paroles des couplets, Najoua s'est bien débrouillée pour utiliser ce qu'on lui reproche pour s'en détacher. A noter que le titre s'offre une parure plus electro encore pour le single avec le Graey remix en face B à ne pas manquer.
9/ Denis 8,5/10
Denis n'est pas une reprise de Blondie mais une chanson originale et la seule de l'album en anglais. Si Najoua rêve d'une carrière internationale avec ce titre aux sonorités pop/dance/electro/R&B façon Lady Gaga ou Katy Perry et inspirées new-wave années 80's style Tainted love, il est indéniable que son accent risque fort de lui attirer les colibets outre-manche par exemple. La chanson est cependant bien entrainante mais mes oreilles me demandent si elle n'aurait pas plutôt du s'appeler "Danny" ...
10/ Combien de fois (acte 3) 10/10
Combien de fois, en guise d'acte 3 de sa trilogie sur l'amour, pourrait bien être un futur single. Non seulement parce que la mélodie, agréable et très musicale sur les couplets, devient imparable et très uplifting pour le refrain, mais en plus, comme cette chanson se décline en version acoustique dans les bonus... on sent que c'est une chanson spéciale pour Najoua. C'est en tout cas la chanson "charnière" de l'album, celle où l'ambiance bascule définitivement vers le côté acoustique et calme plutôt qu'électronique dance, et ça, c'est pour moi dommage.
11/ Viola (duo avec Marc Lavoine) 7/10
Ce qui l'est moins c'est que le premier titre très calme est porté en duo avec Marc Lavoine dont le grain de voix velouté porte à merveille la douceur de la mélodie de cette chanson qui parle notamment de l'excision. Habitué à travailler avec Christophe Cazanave (Toi mon amour en 2005 et La semaine prochaine cette année), Marc a choisi cette chanson (qui existe en version solo dans les bonus) pour graver sur CD un duo avec Najoua, que la belle verrait bien porter l'album en tant que single extrait. Bien que très acoustique par rapport à ce pour quoi on l'aime habituellement, Viola pourrait bénéficier de l'effet duo pour la faire connaître d'un plus grand public... A suivre, donc.
12/ Quand revient l'été (intermezzo) 2/10
Petit intermède de reprise instrumentale avec clavecins du titre bien connu des fans. Je ne vois pas l'intérêt... J'aurais préféré une version semblable de La bienvenue. Mais bon, je n'aimais déjà pas vraiment la chanson chantée, je n'allais pas aimer son instru !
13/ L'âme exilée 6/10
L'intérêt était peut-être d'amener encore plus la musicalité vers celle de L'âme exilée, lente ballade mystique au phrasé et à la mélodie d'inspirations très très Farmeriennes. L'absence de refrain reconnaissable et mémorisable pénalise cependant ce titre dont il ne reste qu'une impression, une ambiance de mélancolie quand la chanson s'arrête.
14/ Au féminin 4/10
On enchaîne avec la chanson qui donne son titre à l'album, avec une intro sifflotée et une mélodie baroque presque, dans le sens où je verrais bien des gens en costume Louis XIV danser le menuet sur ce titre. Ça n'est pas du tout ce que j'aime.
15/ Fille d'orient ou d'occident 7/10
Le rythme redevient plus plat avec Fille d'orient ou d'occident, sorte de complainte existentielle sous forme de mélopée ascensionnelle de 2'05 : trop courte malgré tout.
16/ Tout va bien 6,5/10
Les guitares acoustiques seules (ou presque) habillent cet ultime titre pour la version CD standard et je ne regrette pas d'avoir acheté la version deluxe. Je serais sinon resté un peu sur ma faim si l'album s'était terminé par ce mid-tempo calme et doux qui parle des adieux sereins que font les personnes qui vont nous quitter pour que l'on puisse faire son deuil et refaire sa vie. Beau texte mais je regrette l'absence d'arrangements électroniques de cette seconde partie de l'album plus encore sur ce titre.
TITRES BONUS :

17/ Viola 7,5/10
Je trouve que la version solo est meilleure car la voix veloutée et basse de Marc Lavoine apaise le texte dans la version duo, je trouve, quand la version solo supportée seule par la voix de Najoua, lui donne plus de poids, du coup.
18/ Combien de fois (acoustique) 8,5/10
Version acoustique mais pas si différente de la plage 10, pas suffisamment en tout cas pour ne pas rester sous le charme de sa mélodie fraiche et entrainante.
19/ Viens, viens 9,5/10
L'édition collector se termine par cette reprise de Marie Laforêt que Najoua avait offerte aux internautes précédemment dans une autre version pour les faire patienter avant son deuxième album et là, de la même manière, ce titre me sert à me consoler de l'absence de beats electronique dans la deuxième partie du CD puisque Viens, viens les retrouve. Toute en montée, cette chanson progresse au gré d'une rythmique binaire et fait monter la sauce jusqu'à une explosion finale salvatrice et nous donne envie de ré-écouter tout l'album. Je ne connais pas l'original et j'aurais sans savoir pu penser que ce titre était le fruit des auteurs du reste du CD. Najoua se l'ait approprié sans aucun doute pour le plus bel effet.

En conclusion?
Je qualifierai Au féminin d'une appréciation de réussite globale, en cela que cet album bénéficie dans mon coeur d'une première partie pop/dance tellement réussie qu'elle me fait oublier que j'aime moins sa deuxième partie plus acoustique.
Il n'en demeure qu'après des débuts prometteurs, Au féminin confirme : une nouvelle icone française est née !