dimanche 22 février 2015

Christophe Willem, un des meilleurs albums du moment, "Paraît-il"...

L'apparition remarquable de naturel et tellement sympathique de Christophe Willem dans l'émission de Laurent Ruquier d'hier soir m'a donné l'élan pour enfin poster ma review de son quatrième album sorti en fin d'année dernière, Paraît-il, et qui est une pure merveille, comme tous ses prédécesseurs d'ailleurs. Si vous ne vous y êtes pas déjà plongé, courrez l'acheter et laissez vous submerger par sa voix androgyne toujours aussi envoutante, et plus encore sur cet album qui fait la part belle à l'émotion directe de la voix en avant et d'accompagnements moins électroniques que sur les deux derniers albums.
 
01 FAUTE ET PLAISIR 3:04 9,5/10
18 VERSION ACOUSTIQUE 3:57 9,5/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
C'est dans une ambiance toute James Bond-ienne que commence l'album et Faute et plaisir avant qu'un bong bong réminiscent lui de Soft Cell et de son Tainted love ne nous prépare à une petite mélodie new wave pompée sur Smalltown boy de Bronski Beat. La voix de Christophe fait monter la pression tout du long de cette chanson qui démarre en douceur mais s'envole au fil des couplets et surtout des refrains dans des boucles rythmées nappées de cordes qui donnent bien le ton pour cette entrée en matière plus qu'alléchante et qui d'ailleurs a servi de titre teaser avant la sortie de l'album et après le premier single à suivre.
Composée par Christophe avec Fredrika Stahl, chanteuse jazz suédoise et principale collaboratrice, pour la musique en tout cas sur cet album, Faute et plaisir se dépouille à l'extrême dans la version live acoustique offerte sur le CD bonus de l'édition limitée collector que j'ai achetée sur la boutique officiel de Christophe Willem, mais le piano/voix entre Aurélien Mazin et Christophe, s'il baisse le tempo pour ne garder que la mélodie, délicate et presque timide, conserve toute l'intensité du propos du texte de Carla Bruni, où Christophe confesse vouloir vivre sans faire des concessions pour vivre pleinement ses envies.


 
02 LE CHAGRIN 3:38 8,5/10
17 VERSION ACOUSTIQUE 3:52 7/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl)
Utilisé comme premier single annonciateur de l'album, Le chagrin était un pari risqué qui a surtout fait parlé de lui par le nom de son auteure, d'autant que le mari de celle-ci est revenu à la une de l'actualité et de l'UMP peu après sa sortie. Musicalement, ce titre lent et mélancolique, à l'orchestration enveloppante et cotonneuse, est également loin du formatage habituel des radios et il s'est donc difficilement taillé une place sur les ondes. Il a su par contre habilement préparé la fanbase du chanteur au changement d'ambiance générale du disque.
Si je ne suis pas la critique d'Aymeric Caron d'hier dans l'émission On n'est pas couché, j'avoue cependant ne pas être super fan de Carla Bruni, tant la chanteuse que l'auteure, et la version live acoustique bonus de ce titre, interprétée dans la même configuration que les autres en piano/voix, ne modifie pas beaucoup la donne de la version studio originale, si bien que dépouillée de ses cordes et doux arrangements, il ne reste plus -et donc trop pour moi- que le texte et la voix sur cette belle mélodie mais qui sort de mes goûts uptempos habituels. Applaudissements cependant au talent de Christophe Willem pour réussir à incarner la chanson et suppléer aux arrangements manquants avec juste sa voix : c'est réellement un magicien des cordes vocales qui sait en jouer comme d'un instrument et connaît la mesure pour en jouer subtilement, justement.
 
03 ALLONS ENFANTS 3:54 9/10 19 VERSION PIANO 3:52 8/10
(Zazie / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Si le titre suivant, commence avec un petit gimmick à la Tainted love rappelant celui utilisé dans Faute et plaisir, Allons enfants est un mid-tempo énergique sur les couplets où l'on reconnaît tout de suite la patte de Zazie et le texte du refrain, plus énergique encore, presque militaire ou révolutionnaire avec sa rythmique binaire, nous emporte avec lui, d'autant que les chœurs qui soutiennent le morceau sont comme des encouragements à l'optimisme et à l'implication de la nouvelle génération pour prendre en main son destin et celui de la planète.
La version piano/voix conserve ces chœurs mais si le piano sait conserver le rythme enlevé, elle peine à garder toute l'énergie de la version originale si bien que cette version revêt à mes yeux moins d'intérêt ; j'aurais préféré une version acoustique du titre suivant.
 
04 LA REGLE DU JEU 3:28 10/10 avec ZAZIE
(Zazie / Philippe Paradis)
La règle du jeu voit Christophe reprendre le micro sur une chanson et un texte de Zazie, comme sur son premier album, et l'histoire de cette chanson, géniale et tubesque, où Zazie l'accompagne aussi de sa voix, ça a été de se demander ce qu'elle pourrait encore lui apporter. Ainsi, la chanson débute par ces formidables "Jouer à Jacques a dit, c'est fait. Jouer un double jeu, c'est fait" et pose plus tard la bonne question sur laquelle la chanson arrête son propos : "Qu'est-ce qu'on aime chez un artiste ?" Ainsi, la voix de Zazie, chuchotante derrière les parties appuyées de Christophe, sonne comme la voix de l'ange ou du diable perché sur l'épaule du chanteur et qui lui répond face au miroir de sa notoriété et de ses questions sur ce qu'il fait. Bien que rythmiquement très pop et entraînante, La règle du jeu est beaucoup plus profonde dans son texte qu'une simple chanson pop radiophonique de 3'30 et c'est un des moments très forts de cet album : SINGLE obligé !
 
05 LONELINESS 3:42 10/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Retour à une ambiance plus intimiste avec le troisième et dernier texte de Carla Bruni, en français même si le titre de la chanson, Loneliness, est anglais. Et là, même si ça sort encore de mes sentiers battus pop/dance, je succombe au charme et à la délicatesse de la mélodie, des paroles et des chœurs partagés, presque baroques à mes oreilles, avec Fredrika. Ce titre est une petite perle onirique, moment de plaisir sonique à ne partager qu'avec soi-même, ode à ses instants de solitude comblée, centrée sur ses envies ou sur la beauté, la magie de l'instant, volé à notre vie à 100 à l'heure.
 
06 APRES TOI 4:30 9/10 20 VERSION ACOUSTIQUE 4:05 10/10
(Jean-Jacques Goldman)
Ambiance mid-tempo pop/rock pour cet Après toi offert parmi six titres proposés par Jean-Jacques Goldman et qui voit Christophe Willem revêtir avec brio les parures habituelles du compositeur superstar de la chanson française et briller particulièrement sur son refrain lumineux. Comme La règle du jeu, Après toi pourrait aisément offrir un tube radio à l'album si Christophe décidait de jouer la carte Goldman auprès du public. Un léger bémol à mes yeux cependant, je ne supporte pas la rime de JJG du premier couplet "Je sais y'a bien pire, je sais l'hôpital..." Même si le mot utilisé l'est pour représenter les maladies, les douleurs rencontrées en ces lieux et à mettre en comparaison avec d'autres maux (d'amour?) moins graves, phonétiquement, je ne trouve pas l'utilisation de ce mot habile et mélodieux en fin de rime, mais ça n'engage que mes oreilles ...et je n'ai pas non plus cherché à trouver s'il y avait mieux ;).
La version piano/voix des bonus, que l'on imagine aisément Christophe interpréter sur scène telle quelle au piano lors des rappels par exemple, gagne en intensité et on comprend d'autant plus qu'il ait choisi cet arrangement pour le second titre de Goldman qu'il a enregistré sur l'album et que l'on retrouve en plage 16.
 
07 LOVNI 3:13 10/10 21 VERSION ACOUSTIQUE 3:40 10/10
(Zazie / Christophe Willem / Philippe Paradis)
Retour de Zazie et de son compère de vie et de composition, mais avec Christophe cette fois à la partition également, pour un des premiers titres où il revient sur son image androgyne, sur les questions qui vont et reviennent sur sa sexualité, ses choix, ou justement son ouverture d'esprit et de cœur à ne pas faire de choix. LOVNI décline son propos qu'en amour, on est ni hétéro, ni gay, ni bi mais que l'on tombe amoureux d'une personne, quelque soit son sexe, que le cœur est déconnecté du corps, reprenant le propos du film encore en salles avec Pio Marmai et Franck Gastambide et que le texte de Zazie, toujours entre jeux de mots et formule coup de poing, illustre à merveille : "Un homme, une femme, quel est le drame ?" si bien que je regrette qu'il n'ait pas été choisi pour intégrer la BO du film.
Dans sa version piano/voix, le texte est encore plus mis en valeur évidemment et l'on voit bien que Christophe s'approprie totalement les paroles de Zazie, écrites pour lui, notamment quand il chante "Et qu'importe ce qu'en dit le monde, (...) ni les juges, ni les lois, personne ne me dira comment vivre ma vie." Et la manière dont la chanson se termine, calmement, simplement, comme un constat, une réalité à laquelle personne ne peut rien et n'a rien à faire de toute manière, revient comme en écho des manifestations contre le mariage pour tous où l'absence de prise de position de Christophe Willem a parfois été pointée du doigt. Ce titre est le premier (d'autres suivent sur l'album) où l'homme et l'artiste prennent position comme il sait le faire, en chanson.
 
 
08 L'ETE EN HIVER 3:47 8,5/10
(Zazie / Sarah de Courcy / Cat Delhi)
Nouveau texte de Zazie, mais sur une musique cette fois de Sarah de Courcy, collaboratrice de l'album précédent PrismophonicL'été en hiver a été choisi comme second extrait et ce n'était pas le plus facile. D'abord parce qu'une compo de Goldman ou Zazie aurait été plus vendeuse en radio, mais aussi parce que ce titre est d'inspiration soul/gospel et que dans ce style, le gagnant de The Voice, Yoann Fréget, s'est ramassé une gamelle. Le refrain, s'il bénéficie de chœurs très présents et joyeux, n'a pas non plus un texte des plus instantané à retenir pour chanter en chœur. En fait, c'est la mélodie qui reste bien en tête et nous donne envie de claquer des mains, de battre du pied en cadence, et de se laisser emporter comme dans le clip par l'ambiance festive et dansante. Je trouve que L'été en hiver rappelle un peu l'inspiration soul, bien qu'en moins funky, que Christophe avait déjà déployée sur Caféïne, et en tout cas revient sur son passé en chorale gospel.
 
09 LA VIE EST BELLE 4:17 100!/10
(Zazie / Philippe Paradis)
Décidément très inspirée, Zazie signe LE BIJOU de l'album. Pourtant, La vie est belle est un choix audacieux, en cela que ses couplets sont parlés et que seul son refrain est chanté. Mais dès l'intro, on sent que ça va le faire. Frédrika Stahl au piano construit une boucle mélodique et des choeurs angéliques autour desquels Christophe nous confesse ses états d'âme d'après rupture et si le texte de Zazie lui fait chanter nous dire que la vie continue, qu'on reste amis/amis, que la vie est belle, l'interprétation et la profondeur donnée au fil du morceau par la prise de pouvoir des cordes de l'Orchestre symphonique de Budapest transmet le message presque inverse. C'est vrai, une séparation n'est pas la fin du monde, il faut être heureux du bonheur de l'autre car puisqu'on l'a aimé, il faut l'aimer toujours dans son nouveau bonheur, mais c'est dur ; c'est difficile de ne pas penser qu'à soi, seul, malheureux. Cette chanson, c'est tout ça à la fois, un maelström d'émotions contradictoires qui prend l'auditeur en otage, le prend, l'emporte et le déporte loin, le bouleverse et le met face à lui pour réfléchir à sa vie, ses propres amours. Elle m'a fait penser au Message personnel de Michel Berger, et à sa magnifique interprétation parlée plus que chantée par Françoise Hardy. Il y a de ça ici. Ça vous transporte ailleurs et pourtant, ça tient à rien : pas d'effets de voix, de vocalise ici, pas de super production, de synthés, de boîtes à rythmes... Juste un texte, fort, juste, énoncé comme une confession entre amis, intime, un piano et des cordes autour, pour faire une barrière et protéger des perturbations extérieures ces quelques quatre minutes que je ne peux m'empêcher d'écouter en boucle, une larme au coin de l'œil. Carla Bruni peut bien aller se rhabiller, là, c'est Zazie THE boss ! Etonnant qu'Aymeric Caron ne l'ait pas souligné hier. Ruquier, lui, a cité cette chanson parlée, comme quoi, elle lui a aussi tapé dans l'oeil et dans le cœur...
 
10 NOUS NUS 3:58 10/10
(Jean-Jacques Goldman / Christophe Willem / Sarah de Courcy)
Ce sont les mêmes cordes qui débutent le titre suivant mais Nous nus sonne tout de suite comme une irrésistible ascension rythmique et organique de revival disco/soul, sauf que le refrain, au lieu de nous mener à l'explosion orgasmique, plafonne et garde la barre haute jusqu'à la fin du morceau où, là, avec ajouts de chœurs, il foisonne et brille d'éclats supplémentaires. Le texte, écrit par Jean-Jacques Goldman sur une musique de Christophe et de sa muse suédoise, est assez recherché et bien tourné, illustrant bien le fait que la société et l'éducation discipline l'homme et gâche un peu ses qualités, que seul l'amour peut réussir à faire revenir, quand l'amoureux redevient comme un enfant, libéré des contraintes et carcans que l'on s'impose.
 
11 UNISEX 3:47 9,5/10
(Zazie / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
L'explosion orgasmique arrive décalée avec le titre suivant, Unisex, qui rappelle dans sa structure, sa rythmique et ses sonorités vintage funky Prince et son Let's go crazy. Si la musique a été composée une nouvelle fois par Christophe et Fredrika Stahl, c'est cette fois Zazie qui s'est fendue d'un texte, qui n'est pas sans rappeler au début par on utilisation de prénoms Tout le monde. C'est le second titre l'album prônant l'amour sans distinction de genre, passant le message plus particulièrement que c'est la nouvelle génération qui est "unisex", que je comprends et traduirais par pansexuelle, c'est-à-dire s'affranchissant des codes datés d'homos, hétéros ou bis, mais prête à tout essayer pour choisir ensuite le meilleur. Musicalement, cet uptempo est très entraînant et joyeux, festif avant tout, ludique et insouciant, finalement comme cette jeunesse que se veut illustrer les paroles.
 
12 PROCRASTINER 3:33 10/10
(Zazie / Finian Grennall / Josh Kumra / Blair MacKichan)
Baisse de régime immédiate dès l'intro de Procrastiner Christophe Willem devient professeur pour nous chanter une explication de texte sur le mot "Procrastiner" trouvé "page 123 du dictionnaire", du verbe d'origine latine que je ne connaissais pas je l'avoue (moi, c'est du grec que j'ai fait de la quatrième à la terminale !) signifiant "remettre au lendemain". C'est une nouvelle fois, la 7ème et dernière de l'album, Zazie qui est responsable de ce texte qui étonne au début mais auquel on se fait, sur une musique anglo-saxonne dont j'ignore le titre original [MAJ et merci au commentateur : il s'agit de I dare you de Josh Kumra]. Nouvelle déclinaison tout en douceur du célèbre Carpe diem appliqué cette fois aux émois du cœur, Procrastiner est un beau moment délicat et subtil qui s'écoute presque religieusement, comme une berceuse à nos propres maux d'amour.
 
13 ADULTES ADDICT 3:37 8,5/10
(Christophe Willem / Fredrika Stahl)
L'album, dans son format standard de 14 titres, sent déjà la fin et ce n'est que là que Christophe Willem ose placer ses propres textes, et en premier avant la chanson titre le troisième parlant de sexualité, et cette fois de manière très sensuelle, plus explicite, notamment grâce à la musique aux reliefs orientaux. Si le titre du morceau devait être représenté par la phrase accrocheuse du refrain, Adultes addict aurait dû s'appeler "The world is made for love" qui le conclut, tandis que le vrai titre apparaît dans les couplets, pour lancer le refrain. Titre n'est cependant pas assez rythmé pour être réellement dansant ; il est plus langoureux, sensuel, que ses paroles distillant plus de passion pour parler de l'amour charnel entre adultes consentants.
 
14 PARAÎT-IL 3:42 7/10
(Christophe Willem / Sarah de Courcy)
Donnant son nom à l'album, Paraît-il est un nouveau morceau downtempo qui laisse la part belle à la voix de Christophe, plutôt grave dans les couplets, mais plus haute et planante dans le refrain. Par contre, j'ai encore du mal à rentrer dedans et c'est celui que j'aime le moins de l'album, sans que j'ai quoique ce soit à lui reprocher cependant.
 
15 STONE 3:46 9/10
(Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Avec Stone, commencent les titres supplémentaires offerts sur le CD bonus de mon édition collector, même si les premiers figurent également dans l'édition Deluxe disponible en magasins. Stone est le seul titre en anglais de l'album et il me fait penser à Kiss the bride du premier album Inventaire. C'est un uptempo pop/rock où l'on sent que Christophe, bête de scène et de micro, s'éclate sur la mélodie puissante du morceau. Toujours composé avec sa suédoise, c'est elle cette fois qui lui a concocté le texte et le transforme en amoureux solitaire qu'il vaut mieux quitter plutôt que subir son "cœur de pierre", Heart of stone ayant en effet aussi pu être son titre.
 
16 VIENS 3:04 10/10 LIVE ACOUSTIQUE
(Jean-Jacques Goldman)
Après cette chanson inédite en anglais suivent des morceaux en acoustique, versions alternatives des premiers titres de l'album, mais le premier et dernier font exception. Viens est un autre inédit, second titre écrit et composé par Jean-Jacques Goldman et choisi par Christophe pour être enregistré sur son album, sauf que cette ballade magnifique n'avait nul besoin d'être travaillée en studio et de revêtir de superflus arrangements complexes. C'est donc en piano/voix qu'il a choisi de la mettre en valeur et de nous l'offrir brute et tellement parfaite, et cette fois, c'est Yvan Cassar himself qui s'est assis face à lui pour 3' d'émotion et d'intimité avec l'artiste pour cette douce sérénade amoureuse.
 
22 UNINVITED 3:02 10/10 LIVE ACOUSTIQUE
(Alanis Morissette)
Ultime chanson de mon CD bonus, Uninvited est elle aussi interprétée en piano/voix avec Aurélien Mazin au piano et cette chanson d'Alanis Morissette de 1998 issue de la bande originale du film "La cité des anges" et déjà reprise par Bailey Tzuke en 2007 avec les DJ/producteurs house Freemasons voit Christophe user de sa voix de tête haut perchée avec maestria pour lui faire honneur et finir l'album en une beauté céleste.
 


J'avoue pour ma part avoir ajouté à ma version iPod de l'album déjà plus que conséquent avec ses 22 titres du CD standard/Deluxe et des inédits acoustiques de la version collector le duo qu'il a récemment enregistré avec Maurane pour l'album Kiss & Love au bénéfice du Sidaction. Leur Fais-moi une place de Julien Clerc et Françoise Hardy arrangé symphonique par Pascal Obispo pour le projet est un additif de bon goût pour prolonger mon plaisir et leurs voix mêlées s'accordent parfaitement tout en inversant presque les rôles, la voix profonde de Maurane jouant de ses graves tandis que Christophe s'accaparant les aigus.

Au final, Paraît-il est un album indispensable et riche, où Christophe Willem s'est fait généreux avec son auditeur, tant par le nombre de chansons que par leur diversité et qualités, et pour quiconque aimant la bonne variété française, un élément incontournable de sa discothèque 2014/2015.