vendredi 18 juin 2010

Nouvelle Star 2010 : Luce !


Même si je n'osais le croire avant de l'avoir vu, c'est bien l'ovni de la saison 2010 qui a gagné la Nouvelle Star sur M6 mercredi dernier : Luce, et c'était bien mérité. Car à l'instar de Julien Doré ou Christophe Willem, Luce avait marqué nos soirées sur M6 dès le début de l'aventure par son style inimitable, sa manière de s'approprier les chansons données par la production et son personnage tellement haut en couleur, kitsch et naturel à la fois, simple et émouvant.
Je suis heureux pour elle, même si la victoire de François lui aurait garanti à lui un contrat de disque et Luce aurait sans aucun doute été signée aussi. Là, pour François, je ne suis pas sûr, à moins de le fondre dans un groupe de rock français à la Coldplay... J'en disais de même à propos du dernier gagnant de la dernière Star Ac, Mickels, et on attend toujours son premier album solo... Chanter bien (ou fort) ne suffit pas, loin de là, et le charisme d'un interprète solo doit être plus fort qu'au sein d'un groupe, même lead singer. C'était plus dans cette place que je voyais Mickels et je pense de même pour François.
Sinon, on l'a échappé belle quand la semaine dernière en demi-finale, Ramon a (enfin) reçu moins de votes que ses adversaires... Il était temps que la farce s'arrête. D'accord, l'ibère avait un petit avant goût des vacances au soleil dans la voix et dans son attitude solaire et positive, d'accord, M6 a bien mis en avant sa plastique imberbe pour ados SMSeuse (mais qu'est-ce qu'on lui trouve? je ne comprends pas...) mais côté voix, il aurait du laissé sa place depuis longtemps déjà.

Je vais revenir un peu sur la demi-finale dont mon blog s'était passée à cause de mes vacances à la montagne loin de mon ordi et de ma connexion internet.
Ramon s'éclata sur We will rock you de Queen, qu'il avait déjà voulu chanter auparavant, mais comme les jurés le dirent si je me souviens bien, c'était du karaoké et rien de plus, 3 rouges au final. Bésame mucho en espagnol lui permit de chanter dans un accent parfait (normal!) et on découvrit que Julio Iglesias avait en effet un fils caché... Zzzzzz Zzzzzzzz. Enfin, il se gauffra lamentablement sur Osez Joséphine. Ne s'attaque pas à du Bashung n'importe qui, encore moins quand le texte est difficile à comprendre, déjà pour un français d'origine...
François se fit lui aussi laminer par le jury sur Amsterdam de Brel alors que sa prestation était pas mal du tout pour moi... Par contre, il vit plutôt bleu sur son Feel de Robbie Williams quand je n'y ai rien vu d'autre qu'une copie karakoé-esque sans âme. Enfin, il s'énerva sur le Born to be wild de Steppenwolf et, sans chercher à décevoir les fans de Twilight et de Robert Pattinson, on peux attester après sa prestation que les vampires n'existent pas ! A voir les veines de son cou se gonfler et le sang affluer vers sa gorge pour réussir à hurler plus fort que les guitares de l'orchestre, nul doute que s'il en était resté un seul devant sa télé ce soir là, il aurait volé d'une traite lui planter les crocs dans la carotide pour un festin de roi. Ou alors, les vampires ne regardent pas M6...
Luce, elle, fit sienne les cactus de Dutronc, et ce n'était pas facile de rendre plaisante cette scie répétitive mille fois entendue. Elle ré-imagina ensuite de la plus belle façon Over the rainbow (à l'origine interprété par la mère de Liza Minnelli, ça ne nous rajeunit pas...) si bien qu'on ne reconnaissait plus la féérie un rien mièvre made in Broadway. Et elle finit en beauté en interprétant magistralement La vie en rose de Piaf ! Que des bleus, que des bleus pour elle à Baltard comme sur mon canapé.
Elle ré-itéra l'exploit cette semaine en finale face à François donc, d'abord sur Je dis Aime de -M-, qu'elle réussit à s'approprier et c'était loin d'être aisé... Elle nous plongea ensuite dans un troublant Mad about you de Hooverphonic qui prouvait qu'on peut avec le regard et la voix troubler plus qu'avec une poitrine façon push-up et des jambes de sylphide. Son Ne me quitte pas final évita l'éccueil larmoyant sans aller pour autant dans la reprise déjantée à la Muriel Robin (j'adore ton sketch, ma Mumu !) et après Piaf, Luce démontra que sur Brel aussi, elle tenait la barre haute et bien droite en tenant le cap.
Face à un tel raz-de-marée, François mena le combat bravement et si l'on ignore si la victoire fut serrée ou pas (pas de pourcentage des votes sur M6...), le face à face de leurs talents était bien équilibré.
Il commença par un élégant titre de Placebo avant de finir en s'appropriant et en mettant un peu de relief (et de voix) à La superbe de Biolay. Si je trouve qu'il a un réel talent pour écrire des textes et des arrangements somptueux cinématographiques, j'ai tendance à trouver que les titres de Benjamin Biolay manquent d'une mélodie pop forte. Mais c'est sans doute son souhait de ne pas pouvoir être assimilé à un chanteur de "variétés"... Seul ombre au tableau, sa reprise des Stones. Bon, j'avoue, je n'aime pas vraiment la plaintive rengaine Angie et je m'attendais à ce que Philou Manoeuvre abonde dans mon sens et regrette notamment le choix de cette chanson commerciale de leur carrière mais c'est finalement Lio qui lui mit le seul rouge de la souirée.

Que dire d'autre? Que Luce et François brillèrent aussi en duo, sur 22 de Lilly Allen, façon duo français/anglais avec Ours, enfin surtout Luce puisque François, souffrant des parties du fils Souchon, chantait plus dans son souffle que dans sa gorge pour une fois, à la limite de l'audible... Leur duo comique sur Hervé Vilard était très réussi, avec un jeu de scène incroyablement drôle. Je n'imagine pas comment ils ont pu chanter Capri, c'est fini jusqu'au bout sans se marrer au lieu de chanter !! Bon boulot aussi sur le Qu'est-ce que t'es belle de Lavoine/Ringer. J'avais bien aimé déjà la semaine précédente leur Light my fire des Doors quand les autres duos étaient vraiment anecdotiques.
M6 enfin avait battu le rappel pour la finale et la bande des dix candidats reformée avait ouvert le bal sur LE tube de Europe The final countdown, osé mais logique, avant de revenir le temps d'un California dreamin' plaisant.

Il ne reste plus qu'à voir ce que Sony va planifier pour Luce et sa nouvelle carrière de chanteuse (ça la changera de la blouse blanche...) et si Virgine Guilhaume sera de retour l'année prochaine pour une saison 9 (non encore confirmée par M6) après sa grossesse et congé maternité (Félicitations! Connait-on le papa?). Je me demande aussi qui des concurrents de cette année saura tirer leur épingle du jeu de mikado pour ré-apparaître le temps d'un single ou plus sur les ondes radio, MySpace ou ailleurs... Lussi, Dave ...Ramon ?

vendredi 4 juin 2010

Nouvelle Star 2010 : Prime N°8 + Sex & The City N°2

C'est de retour d'une soirée ciné après le boulot pour voir Sex & The City 2 que je vais publier mon bulletin hebdo sur le prime de la Nouvelle Star 2010. Mais d'abord, quelques mots sur le second film et enième épisode dans la trépidante vie de Carrie Bradshaw & de ses inséparables copines.



D'abord, le film de 2H25, même s'il connait de rares longueurs, ne déçoit pas. Ce ne sont même pas des longueurs en fait, mais du souffle pour faire face à cette durée fleuve qui ne lasse pas et passe finalement très vite. La réalisation a fait que par moment, il y a comme flottement entre deux scènes, pour reprendre un bol d'air avant de replonger dans notre série favorite depuis 12 ans maintenant. Car ce deuxième film m'a donné l'impression avant tout d'un retour aux sources de la série à succès dans la forme comme le propos, poil à gratter glam & sexy de nos mirettes émerveillées et de nos sens en éveil ; j'avais trouvé le premier volet cinématographique assagi, comme affadi pour plaire au "grand public" en cinéma et pas qu'aux fans de la série de HBO. Fort du succès de cette première adaptation sur grand écran, le réalisateur s'est libéré et a retrouvé tout son mordant sans perdre l'humour pour ce nouveau volet où Carrie se trouve confrontée deux ans après son mariage avec Mr. Big au train-train de son couple tandis que Charlotte s'épuise à vouloir être la mère et l'épouse parfaite et que Miranda ne supporte plus son envahissant et déplaisant travail face à sa vie de famille. Samantha, ma chère Samantha, toujours aussi sexy (impayable dans la scène de l'érection face aux burkas), doit quant à elle faire face à ses premières bouffées de chaleur et c'est par elle que nos quatre New-Yorkaises vont aller faire une petite escapade au Moyen-Orient dans un hotel de luxe. Après le clinquant et le bling-bling, nos inséparables vont finir par déchanter mais surtout y faire face à leurs peurs et doutes pour mieux retourner regonflées à bloc faire face à leurs vies américaines.
Au final, sur la longueur développée, Sex & The City 2 ressemble plus à une nouvelle mini-saison de la série qu'à son prédécesseur et je dis qu'on peut attendre le prochain sans problème ! A noter la scène culte où Liza Minnelli, après avoir célébré le mariage top kitch de Stanford, l'ami gay de Carrie, reprend le Single ladies (put a ring on it) de Beyoncé en bas résille : Justin Timberlake l'avait bien fait, pourquoi pas Liza with a Z, not Lisa with a S... CULTE!

Sinon, hier, côté Nouvelle Star, nous avons assisté au départ de Lussi, la meilleure chanteuse de cette saison ...et c'est bien dommage, même si la rockeuse BCBG n'était pas toujours mon interprète favorite. Ramon, une fois de plus, se trouve sauvé par le public et le jury l'accuse de plus en plus ouvertement de ne plus être à sa place au sein des rescapés du programme (Lio en tête).
Après la collégiale sur Let's get it started des Black Eyed Peas, c'est justement Ramon qui ouvrait le bal des quatre derniers candidats avec La boîte de Jazz. Je ne savais pas que M6 faisait dans le spectacle comique ; Ramon, avalant chaque mot ou presque sans grand respect de la mélodie ou du rythme de la chanson de Michel Jonasz, était à fond dans son sketch musical. Les trois jurés virent la vie en bleu (!!!) mais Lio exprima le fond de ma pensée par un rouge SANG! Son deuxième titre, No woman no cry de Bob Marley, me laissa le temps d'étendre le linge, ma lessive d'avant départ en vacances ce weekend venant de finir de s'essorer... C'était pathétique tellement ça faisait karaoké de marché de plage, la soucoupe à piecettes posée sur le sable. C'est toujours incroyable pour moi qu'avec un niveau tellement en dessous des autres, tant au niveau de son interprétation que de sa voix, sans parler de son accent incompréhensible en français, Ramon parvienne par son charme latin (bof!) et sa présence solaire et souriante (on en peut pas lui enlever ça) à se sauver la mise. Là les gars virent rouge aussi mais Lio lui accorda un bleu tellement la médiocrité offerte valait finalement une bonne note puisque c'était le meilleur qu'il puisse offrir encore : à s'acharner sur lui, nos jurés font sans doute plus encore voter ses fans pour lui !
Lussi en seconde position défendit sa place avec un Highway to hell puissant et irréprochable (4 bleus côté jury mais je n'ai jamais aimé cette scie rock répétitive) et un risqué Désenchantée qu'elle emmena dans son territoire rock avec sa voix ne cherchant pas à imiter Mylène tout en respectant la version originale, et aussi grace aux arrangements de l'orchestre. Seul un rouge de Lio sur cette reprise l'empêcha de quitter l'aventure sur un sans faute de bleus et c'est un jury médusé qui vint la rejoindre sur scène après les résultats des votes du public.
François commença par une superbe reprise de La corrida de Cabrel, tout en justesse, dans la retenue et l'intensité, pour l'interprétation, et usant de sa belle voix suave sans trop tirer sur ses cordes vocales : j'ai adoré !Lio et Manoeuvre n'entendirent qu'une copie de Francis et là, je dis qu'ils sont passés à côté de la plaque : là où l'original se la jouait comptine ensoleillée racontant le point de vue du taureau mis à mort, François incarna au micro le taureau mis à mort et lui prêta sa voix ! Un peu plus et j'en chialais ! Sa deuxième prestation encensée par un quasi standing ovation des jurés me fit hérisser le poil et fuir loin de ma télé, le déchirement de ses cordes vocales sur le Time is running out de Muse et les grimaces de son visage pour en extraire pareilles tortures sonores me donnaient la nausée et je ne voulais pas risquer une surdité précoce après explosion des tympans... S'il continue comme ça, c'est un rockeur aphone auquel on va avoir droit la semaine prochaine !
Luce enfin récolta comme Ramon 4 bleus et 4 rouges, répartis moitié/moitié sur ses deux titres, La plus belle pour aller danser et What's love got to do with it. J'ai franchement eu l'impression que la production l'avait taclée cette semaine avec le choix des chansons : difficile de ne pas faire ringard avec le titre de Sylvie Vartan et sa prestation me laissa sur ma faim. Quant au tube de Tina Turner, la rousse se défendit vaillamment pour l'interprétation et la voix, mais elle s'embrouilla dans les paroles en anglais (que l'on sait bien maintenant ne pas être son fort) si bien que si, la semaine prochaine, elle chante plus d'anglais que de français, on saura qu'ils voulaient aussi la dégager... Sauf que si c'était d'une finale Rock Lussi / François dont M6 rêvait, c'est râté. Pour maintenant, je suppose que la maisond e disque préfèrerait voir François affronter Luce, mais côté M6 et avides de SMS, nul doute que c'est une finale Luce / Ramon qui ferait le plein d'appels surtaxés...
Alors, qui va se qualifier en finale la semaine prochaine ? Les paris sont ouverts.
J'allais passer sous silence les quatre duos du prime...
Luce se la joua elle aussi comique, d'abord avec François sur Pour un infidèle de Julien Doré & Coeur de Pirate, puis avec Ramon sur l'improbable Carioca d'Alain Chabat ! Ils la prennent vraiment pour tout sauf une vraie chanteuse...
Ramon toujours duetta avec Lussi sur une autre vieillerie de Sylvie Vartan, J'ai un problème, ça c'est sûr... combien donc est ce que le programmateur d'hier soir avait touché pour choisir autant de Sylvie Vartan ?
Heureusement pour Lussi, c'est avec François (trop mimi en costume à carreau décalé) et en robe Lady Gaga-esque qu'elle nous offrit le meilleur duo, avec l'improbable Barbie girl de Aqua interprété premier degré façon kitcherie comique sous helium.
Ah oui, j'allais oublier, Camélia-Jordana vint se planter devant son micro pour interpréter en play-back son single Non non non sans ses lunettes noires mais avec le sourire. Il parait que la semaine prochaine, c'est Soan qui va venir... AU SECOURS !!!!!!