Lors de sa première apparition lors de la saison 2 de The Voice, Olympe fit se retourner les quatre coaches en interprétant Born to die de Lana Del Rey au piano sur le plateau de TF1 et bien qu'il n'ait fini que second, le déclaré favori de tous (et de moi en particulier) sort son premier album pour Universal, qui l'a signé pour un second d'ici la fin de l'année, comme pour battre le fer tant qu'il est chaud. Et c'est ce même titre qui ouvre le CD, nous captivant tout autant que sur le Live de l'époque. Si le prochain album offrira des titres originaux, cet album éponyme fraîchement sorti nous offre le meilleur de ses prestations de The Voice ré-enregistré en studio sous la houlette de Scott Jacoby et Laurent Manganas, et jusqu'à l'ultime inédit en plage 8 qui ferme la marche, Olympe parvient à retisser le lien exceptionnel que sa voix chaude et vibrante avait tissé via l'écran de nos téléviseurs.
Si le Hometown glory d'Adele enchaîne sans faire de vagues, le Zombie des Cranberries qui suit nous entraîne dans sa mélopée psalmodiée des graves aux aigus par Olympe, de son vrai nom Joffrey Boulanger, nouveau prodige de télé-réalité qui me rappelle par bien des aspects Christophe Willem, et pas que pour les lunettes... Le fait est qu'en plus d'avoir une large tessiture et de savoir en jouer, ce jeune homme s'approprie véritablement le morceau qu'il reprend et le ré-invente, se fond en lui et s'en fait un nouveau costume qui nous est familier mais cependant nouveau aussi. C'est encore plus le cas avec le titre suivant, Désenchanté de Mylène Farmer, et pourtant, c'est hyper casse-gueule de reprendre du Mylène !! Il enchaîne avec Frozen de Madonna et l'on retrouve cet univers hypnotique qui vous prend par les tympans et ne vous lâche pas, entre la rythmique électronique clopinante du début et le déluge symphonique qui l'accompagne dans cette mélopée mystique qui l'a fait monter dans une autre dimension.
Initié par sa coach Jenifer qui l'adaptait pour son album de reprises de France Gall, il s'offre à fleur de peau dans Si maman si et c'est juste magnifique, sa voix prenant des accents lourds et pesants face aux violons sombres et au piano plaqué. Mais il sait manier la légèreté aussi pour apporter un peu d'air au morceau, intime avant tout. Dernière reprise ensuite, I will always love you de Dolly Parton, mais version Whitney Houston évidemment, et Olympe nous prouve qu'il a su tout du long reprendre avec brio tous ces titres de femmes. Celui-ci est agrémenté d'arrangements gospelisants et funky qui changent l'ambiance et donne du pep's au morceau ; inventif mais peut-être trop par son aspect déroutant :)
Mais il est déjà l'heure de refermer ce premier album (en fait, il en a sorti un autre en digital avant de faire The Voice et vous pourrez en écouter les extraits ou même l'acheter sur iTunes mais ça ne m'a pas vraiment convaincu...) avec un titre inédit écrit par Lionel Florence sur une musique de Davide Esposito et Rémi Lacroix. Intitulé Merci, ce très beau moment nous offre un texte très personnel écrit pour lui à n'en pas douter, sur une douce mélodie sobrement interprétée au piano : J'adore ! Si les couplets sont assez mélancoliques, le refrain fait sa voix s'envoler dans les aigus et l'optimisme et Olympe nous emmène avec lui, c'était le titre idéal pour rappuyer sur la touche PLAY en cette fin de CD ! Si le prochain album est de cette veine, il risque de détrôner dans mon coeur Le Chemin d'Emmanuel Moire, qui serait, paraît-il en train de travailler justement avec Olympe sur le-dit album... Ce n'en est que plus prometteur encore, mais en attendant, il y a déjà cet album 8 titres (trop court !) pour se souvenir du magnifique talent révélé dans l'émission de TF1 et l'adopter.
Et pour ce bel album à la pochette sublime aussi, merci :)