Deux posts en deux jours, et toujours sur un film, sauf que cette fois, le dernier Besson, puisque c'est de Lucy qu'il s'agit, est loin de m'avoir emballé comme New York Melody. Je suis même tellement déçu que j'ai besoin de partager sur mon blog le malaise qui me reste après avoir vu le film...
Je crois que je suis d'autant plus déçu que j'étais sûr, après avoir vu la bande-annonce de Lucy sur internet, de retrouver le Besson que j'aime, celui du Cinquième élément, de Nikita, Leon ou du Grand bleu... Tout était réuni pour me plaire : une idée croisant les films d'actions asiatiques (une pauvre étudiante se fait foutre de la drogue dans le bide par les narcotrafiquants aux yeux bridés pour rester en vie) et le fantastique : et si cette drogue se répandait et permettait à la mule de se venger en développant les capacités de son cerveau jusque là en sommeil comme chez tous les êtres humains ? Rien de bien nouveau bien sûr dans ce scénario, l'histoire de la drogue rendant surhumain étant pompée à mort sur le film Limitless avec Bradley Cooper et Robert de Niro que j'avais beaucoup aimé en 2011. Et les quelques 2 minutes de bande-annonce distillait un scénario de film d'action fantastique plutôt alléchant, avec juste un peu de Morgan Freeman ajoutant du contenu pseudo scientifique pour étayer le postulat de base que l'on n'utilise que 10% de nos capacités cérébrales. Regardez plutôt :
En fait, Luc Besson aurait dû s'en tenir à 2'24 de film, où allez, 50' et faire un bon téléfilm pour TF1 ! Parce que côté action, effets spéciaux et grosses cascades, on a droit à grosso modo 45' de pure boucherie de nippons en costume noir et mitraillettes à la main par la belle Scarlett Johansson, une belle traversée de Paris à contre-sens avec moults véhicules qui s'écrasent ou font des tonneaux, et quelques beaux effets spéciaux montrant ses capacités et qui ne sont pas sans rappeler l'univers de Matrix.
Mais à côté de ça, le montage n'arrête pas d'intercaler ces scènes d'actions avec des scènes soporifiques où le professeur Morgan Freeman nous sert des théories scientifiques que Besson illustre avec au moins 20' d'images d'archives de documentaires animaliers de la chaîne Planète ou d'extraits de films de Yann Arthus-Bertrand sur la beauté de notre planète, sans les hommes, vu ce qu'ils en ont fait -style, à cause de leurs seuls 10% de cerveau utilisé...- Le parallèle du piège se tissant autour de l'héroïne mis en image avec des léopards fondant sur des antilopes dans la brousse est particulièrement inutile, comme si Besson avait eu besoin de diluer son film avec des images pas chères d'archives animalières pour, péniblement, arriver à 1H30 d'images...
Ajoutez qu'il a rempli ses 90' avec aussi 10 bonnes minutes d'images de synthèse représentant la drogue se diffusant dans le corps de Scarlett, à plusieurs moments du film, et les planètes et étoiles revenir à l'origine du big bang pour la fin nullissime qui nous laisse pantois tandis que Scarlett remonte dans le temps jusqu'à toucher de sa grâce son ancêtre australopithèque préhistorique Lucy... ! C'est déjà son museau poilu et à peine humain qui démarrait le film et m'étonna ; j'aurais dû me douter que ce n'était pas bon signe !
Alors oui, l'idée était intéressante, à défaut d'être originale ou inédite, Scarlett Johansson porte le film sur ses épaules et est magistrale, rien à dire, sauf que Besson, à mesure que la drogue fait effet sur son personnage et lui fait utiliser de plus en plus de ses capacités cérébrales, a voulu la rendre de moins en moins humaine, le regard froid, détachée finalement de l'humanité dont elle s'éloigne tout en voulant cependant l'aider et faire que son sacrifice le soit au profit de la science. Mais en faisant cela, il l'éloigne aussi du spectateur et alors qu'au début du film, on s'identifie à elle et que son personnage développe l'empathie en nous, peu à peu, cette solidarité du spectateur avec le héros de l'histoire que l'on nous raconte se perd, et il ne reste plus que des scènes d'actions avec de beaux effets spéciaux et des scènes ésotériques barbantes intellectualisant trop l'histoire et m"ont fait me demander "quand est-ce que ça se termine ?"
Un beau gâchis donc, qu'un montage différent aurait pu sauver, si Besson s'était laissé aller vers un film d'action sans pseudo morale scientifique à deux balles... Si tu veux voir du cinéma intello, tu ne vas pas voir un Besson, sinon ça se saurait :) et là, le mélange des deux ne prend pas ! Pas pour moi en tout cas. Je suis déçu, déçu, déçu ! J'avais tellement imaginé un super film après avoir vu la bande-annonce ; j'attendais de voir où ça allait mener l'héroïne, de monter les pourcentages du cerveau... Je suis resté sur ma faim et ça ne passe pas !
Mais à côté de ça, le montage n'arrête pas d'intercaler ces scènes d'actions avec des scènes soporifiques où le professeur Morgan Freeman nous sert des théories scientifiques que Besson illustre avec au moins 20' d'images d'archives de documentaires animaliers de la chaîne Planète ou d'extraits de films de Yann Arthus-Bertrand sur la beauté de notre planète, sans les hommes, vu ce qu'ils en ont fait -style, à cause de leurs seuls 10% de cerveau utilisé...- Le parallèle du piège se tissant autour de l'héroïne mis en image avec des léopards fondant sur des antilopes dans la brousse est particulièrement inutile, comme si Besson avait eu besoin de diluer son film avec des images pas chères d'archives animalières pour, péniblement, arriver à 1H30 d'images...
Ajoutez qu'il a rempli ses 90' avec aussi 10 bonnes minutes d'images de synthèse représentant la drogue se diffusant dans le corps de Scarlett, à plusieurs moments du film, et les planètes et étoiles revenir à l'origine du big bang pour la fin nullissime qui nous laisse pantois tandis que Scarlett remonte dans le temps jusqu'à toucher de sa grâce son ancêtre australopithèque préhistorique Lucy... ! C'est déjà son museau poilu et à peine humain qui démarrait le film et m'étonna ; j'aurais dû me douter que ce n'était pas bon signe !
Alors oui, l'idée était intéressante, à défaut d'être originale ou inédite, Scarlett Johansson porte le film sur ses épaules et est magistrale, rien à dire, sauf que Besson, à mesure que la drogue fait effet sur son personnage et lui fait utiliser de plus en plus de ses capacités cérébrales, a voulu la rendre de moins en moins humaine, le regard froid, détachée finalement de l'humanité dont elle s'éloigne tout en voulant cependant l'aider et faire que son sacrifice le soit au profit de la science. Mais en faisant cela, il l'éloigne aussi du spectateur et alors qu'au début du film, on s'identifie à elle et que son personnage développe l'empathie en nous, peu à peu, cette solidarité du spectateur avec le héros de l'histoire que l'on nous raconte se perd, et il ne reste plus que des scènes d'actions avec de beaux effets spéciaux et des scènes ésotériques barbantes intellectualisant trop l'histoire et m"ont fait me demander "quand est-ce que ça se termine ?"
Un beau gâchis donc, qu'un montage différent aurait pu sauver, si Besson s'était laissé aller vers un film d'action sans pseudo morale scientifique à deux balles... Si tu veux voir du cinéma intello, tu ne vas pas voir un Besson, sinon ça se saurait :) et là, le mélange des deux ne prend pas ! Pas pour moi en tout cas. Je suis déçu, déçu, déçu ! J'avais tellement imaginé un super film après avoir vu la bande-annonce ; j'attendais de voir où ça allait mener l'héroïne, de monter les pourcentages du cerveau... Je suis resté sur ma faim et ça ne passe pas !