nouvel extrait et nouvelle vidéo, superbe, du nouvel album de Will Young à paraître le 25 Mai... j'ai précommandé la version deluxe ...évidemment !
mardi 21 avril 2015
samedi 18 avril 2015
Alain Chamfort nous livre un nouvel album eponyme très Chamfort...
Annoncé et enregistré en 2014 par son nouveau label PIAS, Alain Chamfort nous a livré ce 13 Avril son quatorzième album studio, sobrement intitulé Alain Chamfort et représenté par une image sans fard et en gros plan de son visage marqué par ses 66 printemps passés. Et ce nouvel album sonne comme un retour aux sources de sa variété pop délicate et bien agencée avec le retour de son parolier des années 80/90 Jacques Duvall et des arrangements subtilement électronico/pop orchestrés par Frédéric Lo.
L'album commence par son plus long morceau, Deux poignards bleus, mid-tempo au texte bien imprégné de la patte Duvall et qui roule sur une belle mécanique rythmique électro moderne. La voix d'Alain Chamfort très en avant nous captive immédiatement et nous transperce le coeur comme les yeux de la belle à qui s'adresse la chanson. Un piano lumineux apporte de la fraîcheur sur la fin du morceau pour contrer la sourde rythmique et la guitare lancinante et nulle lassitude ne pointe le bout de son nez jusqu'au terme du morceau !
Ensemble suit et l'on retrouve une rythmique bien appuyée quasi similaire sur laquelle Chamfort déroule couplets et refrains sur la thématique du couple qui se délie avec le temps tout en sauvant les apparences en façade. Une vrille ascensionnelle post-refrain semble en effet prendre un malin plaisir à casser les codes bien rangés du morceau et c'est un beau titre d'album au texte une fois encore bien tourné.
Le rythme change pour l'intro un rien funky du morceau suivant, L'amour n'est pas un sport individuel, et là le propos s'allège en apparence puisque comme toujours avec le duo Chamfort/Duvall derrière la ritournelle et les jeux de mots pointe toujours un juste propos. Musicalement, on est là en territoire plus sucré/salé, sautillant juste ce qu'il faut pour élever le niveau jusqu'au single suivant.
Joy lui est totalement pétillant comme mille bulles de champagne et c'est cet uptempo aux arrangements doucement électros mais légèrement surannés aussi qui a été choisi pour lancer l'album. Il me rappelle un peu Les majorettes mais en plus bucolique :). Chamfort s'y pare d'une insouciante fraîcheur adolescente pour chanter son amour pour la belle Joy et c'est tout de même un peu forcé, non? Vu et revu aussi, Ce n'est que moi, mais les fans comme moi ne s'en lassent pas alors il peut bien continuer à jouer son vieux beau cherchant à séduire une belle nymphette tant que c'est pour nos oreilles...
Le rythme et le propos s'alourdissent immédiatement tandis qu'Argentine commence et même si elle se veut optimiste ("tout espoir n'est pas perdu, tant qu'la vie continue, rien n'est jamais foutu") la mélodie sonne comme un requiem pour notre humanité qui s'entre-tue. Le texte décline des rimes avec villes du globe style "poules à Liverpool", "des gosses à Saragosse" et j'aime particulièrement "il y a des arabes qui vivent à Tel-Aviv", mais sous son enfilade de jeux de mots, c'est bien une chanson engagée !
On meurt suit et là, malgré son titre, on est vraiment dans l'optimisme, aussi bien musicalement, avec son tempo enlevé, que dans son texte GENIALISSIME, apologie de la vie, qu'il faut vivre jusqu'au bout mais en acceptant bien qu'elle a une fin. Prochain extrait obligé de l'album !
On reste dans l'uptempo léger avec Concours de circonstances où Alain Chamfort joue le rôle encore du séducteur pris la main dans le sac, où plutôt sur les hanches d'une autre, et c'est une agréable façon d'aborder le thème de la jalousie qui se termine sur un pied de nez et la rime "Laisse-moi une dernière chance".
Jamais je t'aime retombe dans les sombres atmosphères pesantes et lourdes musicalement parlant, pour un texte un rien cynique. C'est le premier titre composé à quatre mains, avec Frédéric Lo pour celui-ci, et seul le refrain s'allège pour appuyer le propos de la chanson "J'te dirai jamais je t'aime car nous n'aimons que nous-mêmes". Rassurez-vous, notre galant Alain termine sur ces mots : "j'te dirai jamais je t'aime mais je t'aimerai quand même" :).
Puis-je vous offrir ? est le second titre ayant le potentiel pour représenter l'album en radio pour moi après On meurt, et comme Joy, il tourne en uptempo funky et électro sur un texte façon séducteur désinvolte et un refrain un rien répétitif mais hautement addictif. C'est cette fois avec Benoît Courti qu'il a été composé et ça valait le coup !
Sur le titre suivant, troisième et dernière co-composition, à nouveau avec le réalisateur de l'album Frédéric Lo, Alain Chamfort invite comme son habitude une voix féminine pour l'accompagner tout en délicatesse le temps d'un duo et c'est l'actrice Charlotte Rampling qui joue ce rôle à la perfection, parlant plus que chantant avec son léger accent ce texte écrit comme une conversation entre le narrateur et sa belle absente. Cette chanson a beaucoup de charme et je ne m'en lasse pas...
Mais il est déjà temps de fermer l'album avec une onzième plage intitulée Le diable est une blonde et j'avoue que j'y reste un peu sur ma faim. Idéal pour reprendre la lecture depuis le début mais dommage quand même de finir par ce mid-tempo à la mélodie manquant de relief je pense. Même le texte, au titre pourtant percutant, ne m'a pas percuté ; j'en attendais sans doute un peu trop, à moins que ce ne soit un grower qui s'immisce petit à petit et me plaise plus à la longue.
Même avec ce petit regret de dernier titre, ce premier album éponyme de sa carrière voit Alain Chamfort nous revenir au mieux de sa forme, égal à lui-même et au meilleur de sa forme comme au temps des précédentes collaborations des années 90 avec son parolier fétiche, Neuf ou Personne n'est parfait. J'espère juste que ce n'est pas son dernier parce qu'entre les années qui défilent plus vite que les sorties d'albums et maintenant à chaque fois sur un label différent, il en faut profiter tant q'il est là, disponible à acheter dans les bacs et à écouter intimement.
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