Could it be the gay indie pop version/answer to Katy Perry's "I kissed a girl" ?
Maybe not but "First time he kissed a boy" sounds like a HUGE hit in my book and iPod at least !
I love everything about it : the voice, the melody, the arrangements, the lyrics, the video... it has the perfect package and big balls too !
mardi 14 juillet 2015
mardi 12 mai 2015
Bright Light Bright Light's new single "Good luck"
Alors que Rod Thomas a encore une fois collaboré avec l'ex Scissor Sisters Del Marquis sur le second album de son combo Slow Knights, il invite à nouveau l'ex chanteuse du groupe Ana Matronic avec qui il avait enregistré en duo West end girls des Pet Shop Boys sur le remix de son nouveau single extrait de Life is easy, Good luck.
mardi 21 avril 2015
Will Young "Like A River"
nouvel extrait et nouvelle vidéo, superbe, du nouvel album de Will Young à paraître le 25 Mai... j'ai précommandé la version deluxe ...évidemment !
samedi 18 avril 2015
Alain Chamfort nous livre un nouvel album eponyme très Chamfort...
Annoncé et enregistré en 2014 par son nouveau label PIAS, Alain Chamfort nous a livré ce 13 Avril son quatorzième album studio, sobrement intitulé Alain Chamfort et représenté par une image sans fard et en gros plan de son visage marqué par ses 66 printemps passés. Et ce nouvel album sonne comme un retour aux sources de sa variété pop délicate et bien agencée avec le retour de son parolier des années 80/90 Jacques Duvall et des arrangements subtilement électronico/pop orchestrés par Frédéric Lo.
L'album commence par son plus long morceau, Deux poignards bleus, mid-tempo au texte bien imprégné de la patte Duvall et qui roule sur une belle mécanique rythmique électro moderne. La voix d'Alain Chamfort très en avant nous captive immédiatement et nous transperce le coeur comme les yeux de la belle à qui s'adresse la chanson. Un piano lumineux apporte de la fraîcheur sur la fin du morceau pour contrer la sourde rythmique et la guitare lancinante et nulle lassitude ne pointe le bout de son nez jusqu'au terme du morceau !
Ensemble suit et l'on retrouve une rythmique bien appuyée quasi similaire sur laquelle Chamfort déroule couplets et refrains sur la thématique du couple qui se délie avec le temps tout en sauvant les apparences en façade. Une vrille ascensionnelle post-refrain semble en effet prendre un malin plaisir à casser les codes bien rangés du morceau et c'est un beau titre d'album au texte une fois encore bien tourné.
Le rythme change pour l'intro un rien funky du morceau suivant, L'amour n'est pas un sport individuel, et là le propos s'allège en apparence puisque comme toujours avec le duo Chamfort/Duvall derrière la ritournelle et les jeux de mots pointe toujours un juste propos. Musicalement, on est là en territoire plus sucré/salé, sautillant juste ce qu'il faut pour élever le niveau jusqu'au single suivant.
Joy lui est totalement pétillant comme mille bulles de champagne et c'est cet uptempo aux arrangements doucement électros mais légèrement surannés aussi qui a été choisi pour lancer l'album. Il me rappelle un peu Les majorettes mais en plus bucolique :). Chamfort s'y pare d'une insouciante fraîcheur adolescente pour chanter son amour pour la belle Joy et c'est tout de même un peu forcé, non? Vu et revu aussi, Ce n'est que moi, mais les fans comme moi ne s'en lassent pas alors il peut bien continuer à jouer son vieux beau cherchant à séduire une belle nymphette tant que c'est pour nos oreilles...
Le rythme et le propos s'alourdissent immédiatement tandis qu'Argentine commence et même si elle se veut optimiste ("tout espoir n'est pas perdu, tant qu'la vie continue, rien n'est jamais foutu") la mélodie sonne comme un requiem pour notre humanité qui s'entre-tue. Le texte décline des rimes avec villes du globe style "poules à Liverpool", "des gosses à Saragosse" et j'aime particulièrement "il y a des arabes qui vivent à Tel-Aviv", mais sous son enfilade de jeux de mots, c'est bien une chanson engagée !
On meurt suit et là, malgré son titre, on est vraiment dans l'optimisme, aussi bien musicalement, avec son tempo enlevé, que dans son texte GENIALISSIME, apologie de la vie, qu'il faut vivre jusqu'au bout mais en acceptant bien qu'elle a une fin. Prochain extrait obligé de l'album !
On reste dans l'uptempo léger avec Concours de circonstances où Alain Chamfort joue le rôle encore du séducteur pris la main dans le sac, où plutôt sur les hanches d'une autre, et c'est une agréable façon d'aborder le thème de la jalousie qui se termine sur un pied de nez et la rime "Laisse-moi une dernière chance".
Jamais je t'aime retombe dans les sombres atmosphères pesantes et lourdes musicalement parlant, pour un texte un rien cynique. C'est le premier titre composé à quatre mains, avec Frédéric Lo pour celui-ci, et seul le refrain s'allège pour appuyer le propos de la chanson "J'te dirai jamais je t'aime car nous n'aimons que nous-mêmes". Rassurez-vous, notre galant Alain termine sur ces mots : "j'te dirai jamais je t'aime mais je t'aimerai quand même" :).
Puis-je vous offrir ? est le second titre ayant le potentiel pour représenter l'album en radio pour moi après On meurt, et comme Joy, il tourne en uptempo funky et électro sur un texte façon séducteur désinvolte et un refrain un rien répétitif mais hautement addictif. C'est cette fois avec Benoît Courti qu'il a été composé et ça valait le coup !
Sur le titre suivant, troisième et dernière co-composition, à nouveau avec le réalisateur de l'album Frédéric Lo, Alain Chamfort invite comme son habitude une voix féminine pour l'accompagner tout en délicatesse le temps d'un duo et c'est l'actrice Charlotte Rampling qui joue ce rôle à la perfection, parlant plus que chantant avec son léger accent ce texte écrit comme une conversation entre le narrateur et sa belle absente. Cette chanson a beaucoup de charme et je ne m'en lasse pas...
Mais il est déjà temps de fermer l'album avec une onzième plage intitulée Le diable est une blonde et j'avoue que j'y reste un peu sur ma faim. Idéal pour reprendre la lecture depuis le début mais dommage quand même de finir par ce mid-tempo à la mélodie manquant de relief je pense. Même le texte, au titre pourtant percutant, ne m'a pas percuté ; j'en attendais sans doute un peu trop, à moins que ce ne soit un grower qui s'immisce petit à petit et me plaise plus à la longue.
Même avec ce petit regret de dernier titre, ce premier album éponyme de sa carrière voit Alain Chamfort nous revenir au mieux de sa forme, égal à lui-même et au meilleur de sa forme comme au temps des précédentes collaborations des années 90 avec son parolier fétiche, Neuf ou Personne n'est parfait. J'espère juste que ce n'est pas son dernier parce qu'entre les années qui défilent plus vite que les sorties d'albums et maintenant à chaque fois sur un label différent, il en faut profiter tant q'il est là, disponible à acheter dans les bacs et à écouter intimement.
dimanche 29 mars 2015
Will Young présente "Love Revolution", premier extrait d'un nouvel album à sortir fin Mai
Will Young s'était plutôt fait discret depuis la sortir de l'album d'anthologie Echoes fin 2011 mais il surprend son monde en venant de publier un nouveau single upbeat très rétro façon Motown et d'annoncer via la pochette la sortie de son sixième album studio le 25 Mai, 85% Proof. J'espère que ce dernier aura gardé le style d'arrangements électroniques du précédent, pour mettre en valeur sa pop soul magnifiée par sa voix sirupeuse.
jeudi 26 mars 2015
Shayne Ward "My Heart Would Take You Back"
Here is Shayne Ward's first single off forthcoming album written and produced by Mike Stock
A little too MOR for my SAW/PWL tastes but still classy in that sort of romantic song for female fans of this gorgeous lad ;).
dimanche 22 mars 2015
Glee tire sa révérence avec une saison 6 plus courte et à la peine...
C'est avant hier que la série Glee a diffusé aux Etats-Unis son 121ème et dernier épisode, le treizième de sa sixième saison, écourtée et dont la diffusion n'a commencé que début 2015 là-bas.
Outre le manque que va laisser la fin de cette série mythique qui a su rassembler les téléspectateurs et fans par delà les frontières et les langages autour de thématiques sociales peu souvent déclinées dans les séries grand-public américaines et de morceaux chantés dans la pure tradition des comédies musicales, cette ultime saison a tant bien que mal cherché à solder les comptes des nombreux personnages qui ont traversé les épisodes de cette série mythique sans laisser les fans sur leurs faims comme tant d'autres séries avortées avant terme avant elle.
Le pari n'était pas gagné et j'avoue que les premiers épisodes, où l'on voit les protagonistes principaux comme Rachel, Kurt et Blaine revenir panser leurs plaies New-Yorkaises dans leur bonne vieille école de McKinley (ou Dalton Academy pour ce dernier) et y devenir animateurs du Glee Club, sentaient un peu le réchauffé, comme un retour en arrière, un retour aux sources du succès de la série diront certains, mais même s'il a été accompagné du retour également des cadors du casting comme Mercedes Jones ou Brittany et Santana également, il n'a plus été question, et quelle invraisemblance, des membres des deux saisons passées, Jake, Ryder et Marley Rose, bien que Wade 'Unique' et Kitty, eux, ont mis quelques épisodes à ré-apparaître. Au moins deux d'entre-eux sont cependant revenus, comme tous les membres des New Directions passés devant la caméra durant les six saisons, pour l'ultime titre qui clôtura la série cette semaine.
Au final et même si le dernier épisode montre l'avenir en 2020 des personnages principaux Rachel, Kurt, Blaine, Will, Sue, Tina, Mercedes & Artie comme l'avant-dernier les montraient en flashback 2009 lorsque le Glee Club fut fondé, et ce fut l'occasion de les revoir interpréter le premier hymne Don't stop believin' avec les images d'origine avec Finn, et par là de rendre un dernier hommage à l'acteur disparu, cette ultime saison ne se contente pourtant pas de finir l'histoire, mais rajoute de nouveaux personnages, six petits nouveaux à intégrer le Glee Club et le faire remporter les sélections régionales puis finalement les nationales, ainsi que des derniers thèmes vraisemblablement chers au géniteur de la série Ryan Murphy.
On voit ainsi Santana et Brittany convoler en tendres noces, y invitant en parallèle Kurt et Blaine, pour qui, dans le flashforward du dernier épisode, on voit Rachel porter l'enfant de ces derniers, bien qu'en couple avec Jesse St James (l'acteur Jonathan Groff actuellement leader de la série Looking sur HBO). Toujours sur ces thématiques LGBT, on découvre la coach Shannon Beiste devenir transgenre et se transformer en Sheldon, épaulé(e) par Unique. Ayant quitté Kurt en début de saison pour vivre en couple avec son ancien tourmenteur devenu gay et ancien bear-addict Dave Karofsky, Blaine voit Kurt chercher l'âme soeur sur le net et découvrir que son jeune chatteur joué par Harry Hamlin est un cinquantenaire charmant, avec qui il accepte de devenir ami pour commencer et voir ensuite si la différence d'âge peut s'effacer. Dans les nouveaux à intégrer le casting, il place aussi un nouveau gay, mais cette fois à la tête de l'équipe de foot et accepté comme tel, un geek en surpoids moqué de tous, une black refoulée de la Dalton Academy parce que fille, et un "couple" de jumeaux qui vont devoir s'affranchir de leur relation complice soeur/frère lorsque ce dernier va vouloir ouvrir son coeur à la première autre fille avec qui il aimerait se lier.
A noter que la seule "star" à faire son apparition cette année n'est autre que l'ancien leader du groupe anglais The Wanted, Max George, qui, avec une coupe de cheveux moins près du crâne, a failli m'avoir et passer inaperçu. Il faut dire qu'en tant que nouveau leader des Vocal Adrenaline concurrents et désormais coachés (pour un temps) par Will Schuester, je ne pouvais guère reconnaître le timbre d'habitude si magnétique de sa voix, noyée dans les choeurs de son groupe.
Musicalement justement, cette sixième saison a offert à mes oreilles de nouvelles reprises d'anthologie, même s'il me reste quelques bons moments comme What the world needs now issu du 6ème épisode spécial Burt Bacharach, et I lived des One Republic qui clôture le show de magnifique façon, bien sûr les tubes du moments Cool kids d'Echosmith, qui semble avoir été écrite pour les personnages de Glee, Rather be des Clean Bandits, Take me to church de Hozier, Uptown funk de Mark Ronson & Bruno Mars ou Chandelier de Sia, et aussi, côté 80's, les versions de Take on me de A-ha ou You spin me round (like a record) de Dead Or Alive, toujours mieux que rien à défaut d'avoir enfin une chanson de Stock/Aitken/Waterman, ce que j'aurais adoré... Outre l'autre épisode spécial Carole King, cette saison voit Roxette être repris deux fois, It must have been love en début de saison, puis Listen to your heart, interprétée par Rachel et Jesse St James. Car c'est toujours Lea Michele qui nous offre de grands moments cette saison encore, avec sa reprise d'Alanis Morrissette Uninvited, le récent hit Disney Let it go, ou encore Time after time de Cyndi Lauper et A thousand miles de Vanessa Carlton, toutes deux en duo avec Sam, et enfin son dernier solo, This time, ballade épique écrite pour le show par Darren Criss, qui interprète le personnage de Blaine, et qui a également placé cette saison une autre chanson qu'il a écrite, Rise, magnifique interprétée par les New Directions.
De fait, ce qui restera de cette saison comme des précédentes, c'est la formidable qualité des parties chantées, mixant tubes du moments, golden oldies des décennies passées et le meilleur du patrimoine américain puisé dans le répertoire de Broadway. Et ça, plus l'incroyable liberté de ton de ses auteurs pour aborder des sujets sensibles et souvent écartés du mainstream made in US, c'est ce qui va nous manquer à présent que cette série s'est achevée. Et tant pis s'il y avait un peu trop de bons sentiments parfois, parce qu'une série qui vous fait tour à tour sourire, pleurer, chanter et rire, vous fait sentir vivant en somme, ça vaudra toujours le détour et aurait bien mérité de continuer encore une décennie ou deux...
Maintenant, et après les albums de Matthew Morrison et celui de Lea Michele, j'espère et attends impatiemment ceux de Amber Riley et Darren Criss, au moins, parce que les talents de chanteurs de bon nombre des comédiens de la série ne sauraient rester inutilisés et je les achèterai les yeux fermés !
dimanche 8 mars 2015
Cherry Ghost - Finally (Time and Space Machine Re-Edit)
Check this cover version of CeCe Peniston's hit Finally : laidback but still powerful !
it was featured in the closing credits of one of HBO Looking TV Series' episodes lately
it was featured in the closing credits of one of HBO Looking TV Series' episodes lately
samedi 7 mars 2015
R.E.D., le nouvel album réussi de Matt Pokora
Lorsque On danse était sorti l'année dernière quand Matt Pokora était encore juré sur TF1 sur les primes de Danse avec les stars, je n'avais pas été surpris ou conquis par ce single du retour, d'après Robin des bois ; j'y retrouvais simplement l'ambiance estivale et festive de ses tubes précédents sans être emporté par son refrain. Son successeur Le monde, en mid-tempo romantique et calin, pas le meilleur matériel pour cacher le timbre "blanc" de sa voix pour Matt, ne m'avait pas fait plus d'effets et je m'interrogeais sérieusement sur cet album R.E.D. longtemps teasé : achètera, achètera pas ? J'ai joué l'écoute d'abord et sur la durée, ai finalement été suffisamment séduit pour mettre le CD dans mon caddie. Mais en plus, je me suis retrouvé à l'écouter le matin pour me réveiller, dans la voiture pour aller ou revenir du boulot, dans mon iPod en vacances ou à me ballader, bref, à presque supplanter dans ma playlist l'album de Christophe Willem et en tout cas celui (trop court!) d'Yseult... !
Cet album est un piège qui vous capture les tympans en deux premiers morceaux exceptionnels puis ne vous lâche plus, tout en modulant le rythme et l'inspiration, même si je regrette que Matt ait abandonné l'électro/pop adoptée sur certains morceaux de son précédent opus pour retrouver sa pop/R&B de jeunesse. Heureusement, il l'a fait avec style, et en s'inspirant je trouve des plus grands, de Michael Jackson en tête à Bruno Mars aussi. Place donc à mon habituel titre par titre pour mieux se rendre compte des atouts de cette galette aux "Rythmes Extrêmement Dangereux". Perso, j'aurais plutôt dit "extrêmement addictifs" mais l'acronyme R.E.A. veut dire moins de choses à moins de le finir par un L et "Langoureux" comme "Lancinants" ne collaient pas trop...
J'ai toujours du mal avec ces faux morceaux, intro, interlude, outro, destinés à nous faire rentrer dans les différentes plages d'un CD mais celui-ci est le seul et sert à la fois d'explication de texte à son titre comme d'ouverture sur ce qui ne manquera pas d'être une tournée monstrueusement efficace, et Matt s'y présente en master of ceremony.
02 AVANT NOUS 3:13 10/10
"Y'avait qui avant nous ?" lance-t-il dans l'intro de ce premier morceau très inspiré je trouve du King de l'entertainment himself, Michael Jackson, et inspiration revendiquée de notre petit frenchie depuis toujours. Et cet Avant nous lui offre un terrain de jeu funky en diable où déployer un texte bien tourné ode au devoir de mémoire, où la phrase titre et refrain est scandée et ponctuée par une rythmique de ouf qui fout le feu et que n'aurait pas renié Niles Rodgers. Matt a l'air de s'y éclater et nous pousse des petits cris que je le vois bien refaire en concert en se remontant le paquet sur la pointe des pieds comme Michael, et ce n'est même pas ridicule. Chapeau ! Même si j'adore ce titre, je suppose qu'il servira surtout à mettre l'ambiance en concert et est peut-être moins radiophonique mais je ne m'en lasse pas...
03 VOIR LA NUIT S'EMBALLER 4:02 10/10
L'intro de Voir la nuit s'emballer est plus mellow mais ce nouveau morceau est tout aussi addictif et peut-être plus facile à imposer sur les ondes. Même si c'est le duo avec Soprano qui a été choisi pour prendre la suite de Le monde, je verrai bien celui-ci sortir pour l'été. D'autant qu'il a été écrit/composé par des pointures américaines habituées à sortir tube sur tube et celui-ci ne peut pas manquer cette fenêtre de tir : orbite assurée pour emballer grave dans les discothèques et les soirées campings/plages sur un déhanché toujours funky mais plus sensuel, et la voix de Matt, suave et assurée, gagne une profondeur par rapport à ses premiers titres urbains d'après Link Up.
Ecrit et réalisé par Yohann Malory et Tristan Salvati, Le monde commence comme une douce ballade piano/voix mais gagne de l'ampleur et plus de rythme avec le premier refrain. Et c'est à force de l'écouter que je me suis laissé bercer et emporter par ce grower mid-tempo au refrain que je trouvais trop répétitif mais dont la phrase d'accroche "je n'veux plus que le monde tourne autour de toi" est modulée en mille variations par M.Pokora si bien qu'elle tourne en boucle hypnotisante dans les enceintes jusqu'à ce que notre volonté cède et succombe. Et là encore, la voix de Matt s'y entend moins blanche, plus profonde, et j'aime ça :).
05 MIEUX QUE NOUS 4:24 featuring Soprano 7/10
Place au nouveau single en duo avec Soprano, qui a co-écrit le texte avec Corneille notamment, Mieux que nous, et dont le propos justement fait beaucoup parlé de lui, puisque là Matt se positionne en fils de parents divorcés. C'est souvent juste mais sensible et parfois un peu trop mièvre pour moi, mais tout passe jusqu'à ce que Soprano n'amène son rap avec son débit reconnaissable (même par moi) jusqu'à son ultime phrase "je les aime d'un amour indivisible, qu'ils se fassent la guerre ou pas, je sais que ces deux soldats ont mon bonheur pour cible" et là, c'est trop, je trouve ce cliché trop ridicule, trop gangsta rap finalement. Je sais bien que la chanson se place du point de vue de l'enfant mais cette rime me gâche la chanson à chaque écoute... c'est plus fort que moi. Sinon, avant, ça passait... Il me faudrait un remix sans le rap, ce qui aurait le mérite d'écourter la version pour la radio. Bye bye Soprano ! Faudrait peut-être que j'essaie de me bricoler ça pour me réconcilier avec Mieux que nous.
06 GO MAMA 3:06 8/10
Dire que je pensas que Le monde était répétitif... ! C'est rien à côté du refrain de Go mama, où, en gros, Matt répète en boucle cent mille fois Gomamagomamagomamagomama! En fait, il faut plus voir ça comme une boucle rythmique d'onomatopées qui sert à rythmer ce titre très très inspiré par Beyoncé et son Single ladies (put a ring on it) façon jazzy / rétro rhythm & blues. Mais c'est toute une génération qui a été marquée par Beyoncé et son déhanché. Côté paroles, Matt semble rende hommage à une chanteuse/danseuse qui parcourt le monde et offre son show de Paris à Tokyo, j'y vois là encore un hommage à peine voilé à la superstar américaine, mais ça pourrait aussi s'appliquer à Rihanna ou Joséphine Baker je suppose :). Ce qui sauve le morceau malgré tout, c'est le break vocal qui intervient à 1'35 du titre et où Matt enfile en canons des "bapabapabapa" d'une voix très laid-back, comme à contre-pied de son Go mama à fond. Et là, j'adore !
En fait, c'est comme ça que M.Pokora s'en sort pour me ravir sur cet album ; il se fait pardonner d'instants qui me plaisent moins (son intro ici avec son petit oh yeah yeah franchouillard... !) par des touches de génie exceptionnel qui m'emportent et me font oublier ce qui vient juste de précéder. La même chose arrive sur ce tube en puissance qu'est J'le fais quand même, et encore plus sur scène puisqu'il inclut un passage -en studio- où Matt harangue la "foule" et fais chanter en chœurs avec lui les garçons puis les filles, ce qui donne un moment un peu pathétique où l'on entend deux/trois voix mâles puis féminines pousser du nanana derrière lui. Ils auraient pu faire venir une centaine de fans pour faire un vrai chant de concert, non ? Ça aurait rendu mille fois mieux et c'est pour ça que ce titre ne pourrait sortir en single qu'en version live extraite de la tournée à suivre, donc pas tout de suite. Mais il a le potentiel, clairement. Pourquoi ? Parce qu'à la manière des tubes anglais de Xenomania écrits pour les Girls Aloud par exemple, ce morceau enchaîne des mélodies toutes plus fortes les unes que les autres en guise de couplet, pré-refrain, refrain et post-refrain ! D'abord ça commence fort avec une rythmique de couplet bien énervée par une guitare à la Dirty Diana mais ça enchaîne avec le pré-refrain qui tourne en boucle avec cette phrase titre qui voit Matt ponctuer chaque chose qu'il ne devrait pas faire dans sa relation de couple pas facile et ses "m'j'en fous, j'le fais quand même" sont IRRESISTIBLES ! Puis vient le refrain avec sa mélodie ascentionnelle et ses paroles qui se renvoient la balle entre "ses envies de toi toi toi toi toi" et "les envies de toi toi toi toi toi". Tout ça rattrape haut la main l'effet un peu cheap des chœurs de foule de studio et son "oh yeah yeah" sauf que le morceau se termine abruptement par un "yeah yeah" quand j'aurais voulu me payer une tranche encore de "j'le fais quand même" et de refrain, pourquoi pas ad libitum sur 6 minutes ou plus :). Allez, les fans, en concert, faites durer le plaisir su ce morceau pour que la version live du single (obligé!) dure au moins 5' sans pouvoir être raccourci !
Nouveau faux pas pour le titre de cette huitième plage... Wohoo, kezako? Ça vient d'où ? Ben tout simplement des Oouuuh Ooouuh que fait Matt sur la mélodie du refrain où les seules autres paroles sont "Je l'ai cherchée pendant des heures... à m'en décrocher le cœur". Mais là encore, ce n'est pas suffisant pour ne pas me faire aimer ce morceau à la musique imparable, irrésistiblement addictive, et que vous siffloterez pendant des heures en chantant en chœur les paroles de Jennifer Ayache (Superbus) qui voit Matt chercher une belle inconnue croisée à la Gare Montparnasse. C'est la deuxième chanson à suivre composée avec Matthieu Mendès et Joe Rafaa, comme Corneille ou Soprano (Juste un instant) maîtres d'œuvre sur A la poursuite du bonheur déjà et c'est le constant principal que je ferais à mi-parcours de R.E.D. M.Pokora s'y montre faisant évoluer son son tout en restant fidèle à ses collaborateurs et partenaires musicaux.
09 ENTRE PARENTHESES 3:20 9,5/10
Le tempo chute d'un coup sur le titre suivant, Entre parenthèses, co-écrit par la même équipe que Le monde avec un troisième comparse responsable des paroles, Hervé Vérant. C'est donc une chanson lent où Matt n'a jamais chanté d'une voix aussi basse, l'intro et premier refrain surtout, mais également aussi haut dans le refrain qui le voit s'envoler dans les aigus sans trop perdre de coffre. C'est un bel instant de magie et de communion avec le cœur du chanteur, que les fans écouteront en boucle en rêvant d'être celle pour qui le beau tatoué chantera ce titre.
10 JE TE MENTIRAI 3:55 10/10
Tous les effets électro n'ont pas disparus, J'te mentirai en garde quelques petits effets en réverb' pour donner de l'ampleur et de la profondeur à ce mid-tempo suave et prenant où là encore la voix de Matt se fait grave dans les couplets et plus légère dans les refrains. J'aime beaucoup cette chanson grâce à ce petit plus même si elle aurait pu figurer sans souci sur l'album précédent et est à l'opposé des titres funky du début de CD.
11 ENSEMBLE 3:08 9/10
Ambiance vacances aux Caraïbes et rythmique reggae dès l'intro de cet Ensemble écrit par M.Pokora avec ses complices habituels en hommage à son public et qui devrait être un moment exceptionnel de partage avec son public en tournée. Moi qui d'ordinaire ne supporte pas la rythmique binaire à la UB40, je m'y suis fais et me laisse emporter par la vibe et la mélodie accrocheuse du refrain de cet Ensemble, et même lorsque Matt s'y fend d'un rap tranquille mais appuyé. C'est pourtant loin de ma pop préférée habituelle :).
Ce que j'aime bien avec On danse, c'est l'intro en douceur puis l'ambiance festive avec chœurs africains à la manière de sa version d'A nos actes manqués. Là encore, c'est un grower qui ne se laisse exploser qu'après multiples écoutes, sans doute parce que les arrangements et l'ambiance générale du morceau sont plus porteurs que la mélodie en elle-même. Encore qu'il faudrait pour cela l'écouter en piano/voix comme nous est offert Le monde dans les bonus du CD Deluxe mais ce n'est pas le cas et je pense que c'est simplement parce que c'est une réalité. Ça n'enlève rien à la sympathie que j'ai pour le morceau mais l'album recèle bien plus fort pour continuer son exploitation en radio.
13 COEUR VOYAGEUR 3:20 8/10
Troisième titre du duo Malory/Salvati, avec Miossec également cette fois au texte, mais c'est un mid-tempo plus enlevé que leurs deux précédentes participations, presque épicé d'une pointe de rythme tropical. La voix de Matt s'y fait légère et rêveuse, en lead comme dans de très beaux chœurs, sur un texte très beau qui finit l'album avec une envie de prendre la route avec ce Cœur voyageur pour le suivre en tournée, ou à travers le monde ?
14 MA JOLIE 3:40 3/10
Mais si l'album standard s'arrête là, la version Deluxe, avant une quinzième plage occupée par la version acoustique du single Le monde, offre un dernier titre inédit écrit, Ma jolie, qui, à la manière de Ma poupée sur A la poursuite du bonheur, termine l'album par une mièvrerie romantique et sucrée -trop- pour moi, mais qui doit faire fondre le cœur de toutes les fans qui rêveraient d'être autour d'un brasero de plage objet de cette bluette chantée autour d'une guitare gratouillée... A moins que ce ne soit une berceuse offerte à une petite fille pour l'endormir, un enfant caché, une nièce ? C'est en tout cas de la variété oldschool qui ne cadre vraiment pas avec le reste de l'album, même si je vois bien qu'une partie de son public puisse se l'accaparer comme bonus Deluxe en guise de cadeau perso à chérir et écouter en boucle sur son smartphone avant de s'endormir :).
Amateur donc mais pas fan à tout pardonner, c'est donc bien la version standard et non la Deluxe que j'ai installée dans ma discothèque aux côtés des trois précédents albums de Monsieur Pokora qui a su me plaire assez depuis que son Dangerous s'est un peu émancipé de son french R&B ado du départ. Je pensais que sur R.E.D. il y retournait mais m'étais bien trompé. Il a simplement retrouvé ses inspirations américaines pour insuffler une nouvelle énergie à sa pop musique à la française et c'est très réussi. Sa place de N° des ventes et meilleur démarrage d'album de sa carrière semble prouver qu'il a eu raison et il ne nous reste plus qu'à écouter cet album en boucle jusqu'au prochain !
samedi 28 février 2015
dimanche 22 février 2015
Christophe Willem, un des meilleurs albums du moment, "Paraît-il"...
L'apparition remarquable de naturel et tellement sympathique de Christophe Willem dans l'émission de Laurent Ruquier d'hier soir m'a donné l'élan pour enfin poster ma review de son quatrième album sorti en fin d'année dernière, Paraît-il, et qui est une pure merveille, comme tous ses prédécesseurs d'ailleurs. Si vous ne vous y êtes pas déjà plongé, courrez l'acheter et laissez vous submerger par sa voix androgyne toujours aussi envoutante, et plus encore sur cet album qui fait la part belle à l'émotion directe de la voix en avant et d'accompagnements moins électroniques que sur les deux derniers albums.
01 FAUTE ET PLAISIR 3:04 9,5/10
18 VERSION ACOUSTIQUE 3:57 9,5/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
C'est dans une ambiance toute James Bond-ienne que commence l'album et Faute et plaisir avant qu'un bong bong réminiscent lui de Soft Cell et de son Tainted love ne nous prépare à une petite mélodie new wave pompée sur Smalltown boy de Bronski Beat. La voix de Christophe fait monter la pression tout du long de cette chanson qui démarre en douceur mais s'envole au fil des couplets et surtout des refrains dans des boucles rythmées nappées de cordes qui donnent bien le ton pour cette entrée en matière plus qu'alléchante et qui d'ailleurs a servi de titre teaser avant la sortie de l'album et après le premier single à suivre.
Composée par Christophe avec Fredrika Stahl, chanteuse jazz suédoise et principale collaboratrice, pour la musique en tout cas sur cet album, Faute et plaisir se dépouille à l'extrême dans la version live acoustique offerte sur le CD bonus de l'édition limitée collector que j'ai achetée sur la boutique officiel de Christophe Willem, mais le piano/voix entre Aurélien Mazin et Christophe, s'il baisse le tempo pour ne garder que la mélodie, délicate et presque timide, conserve toute l'intensité du propos du texte de Carla Bruni, où Christophe confesse vouloir vivre sans faire des concessions pour vivre pleinement ses envies.
02 LE CHAGRIN 3:38 8,5/10
17 VERSION ACOUSTIQUE 3:52 7/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl)
Utilisé comme premier single annonciateur de l'album, Le chagrin était un pari risqué qui a surtout fait parlé de lui par le nom de son auteure, d'autant que le mari de celle-ci est revenu à la une de l'actualité et de l'UMP peu après sa sortie. Musicalement, ce titre lent et mélancolique, à l'orchestration enveloppante et cotonneuse, est également loin du formatage habituel des radios et il s'est donc difficilement taillé une place sur les ondes. Il a su par contre habilement préparé la fanbase du chanteur au changement d'ambiance générale du disque.
Si je ne suis pas la critique d'Aymeric Caron d'hier dans l'émission On n'est pas couché, j'avoue cependant ne pas être super fan de Carla Bruni, tant la chanteuse que l'auteure, et la version live acoustique bonus de ce titre, interprétée dans la même configuration que les autres en piano/voix, ne modifie pas beaucoup la donne de la version studio originale, si bien que dépouillée de ses cordes et doux arrangements, il ne reste plus -et donc trop pour moi- que le texte et la voix sur cette belle mélodie mais qui sort de mes goûts uptempos habituels. Applaudissements cependant au talent de Christophe Willem pour réussir à incarner la chanson et suppléer aux arrangements manquants avec juste sa voix : c'est réellement un magicien des cordes vocales qui sait en jouer comme d'un instrument et connaît la mesure pour en jouer subtilement, justement.
03 ALLONS ENFANTS 3:54 9/10 19 VERSION PIANO 3:52 8/10
(Zazie / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Si le titre suivant, commence avec un petit gimmick à la Tainted love rappelant celui utilisé dans Faute et plaisir, Allons enfants est un mid-tempo énergique sur les couplets où l'on reconnaît tout de suite la patte de Zazie et le texte du refrain, plus énergique encore, presque militaire ou révolutionnaire avec sa rythmique binaire, nous emporte avec lui, d'autant que les chœurs qui soutiennent le morceau sont comme des encouragements à l'optimisme et à l'implication de la nouvelle génération pour prendre en main son destin et celui de la planète.
La version piano/voix conserve ces chœurs mais si le piano sait conserver le rythme enlevé, elle peine à garder toute l'énergie de la version originale si bien que cette version revêt à mes yeux moins d'intérêt ; j'aurais préféré une version acoustique du titre suivant.
04 LA REGLE DU JEU 3:28 10/10 avec ZAZIE
(Zazie / Philippe Paradis)
La règle du jeu voit Christophe reprendre le micro sur une chanson et un texte de Zazie, comme sur son premier album, et l'histoire de cette chanson, géniale et tubesque, où Zazie l'accompagne aussi de sa voix, ça a été de se demander ce qu'elle pourrait encore lui apporter. Ainsi, la chanson débute par ces formidables "Jouer à Jacques a dit, c'est fait. Jouer un double jeu, c'est fait" et pose plus tard la bonne question sur laquelle la chanson arrête son propos : "Qu'est-ce qu'on aime chez un artiste ?" Ainsi, la voix de Zazie, chuchotante derrière les parties appuyées de Christophe, sonne comme la voix de l'ange ou du diable perché sur l'épaule du chanteur et qui lui répond face au miroir de sa notoriété et de ses questions sur ce qu'il fait. Bien que rythmiquement très pop et entraînante, La règle du jeu est beaucoup plus profonde dans son texte qu'une simple chanson pop radiophonique de 3'30 et c'est un des moments très forts de cet album : SINGLE obligé !
05 LONELINESS 3:42 10/10
(Carla Bruni / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Retour à une ambiance plus intimiste avec le troisième et dernier texte de Carla Bruni, en français même si le titre de la chanson, Loneliness, est anglais. Et là, même si ça sort encore de mes sentiers battus pop/dance, je succombe au charme et à la délicatesse de la mélodie, des paroles et des chœurs partagés, presque baroques à mes oreilles, avec Fredrika. Ce titre est une petite perle onirique, moment de plaisir sonique à ne partager qu'avec soi-même, ode à ses instants de solitude comblée, centrée sur ses envies ou sur la beauté, la magie de l'instant, volé à notre vie à 100 à l'heure.
06 APRES TOI 4:30 9/10 20 VERSION ACOUSTIQUE 4:05 10/10
(Jean-Jacques Goldman)
Ambiance mid-tempo pop/rock pour cet Après toi offert parmi six titres proposés par Jean-Jacques Goldman et qui voit Christophe Willem revêtir avec brio les parures habituelles du compositeur superstar de la chanson française et briller particulièrement sur son refrain lumineux. Comme La règle du jeu, Après toi pourrait aisément offrir un tube radio à l'album si Christophe décidait de jouer la carte Goldman auprès du public. Un léger bémol à mes yeux cependant, je ne supporte pas la rime de JJG du premier couplet "Je sais y'a bien pire, je sais l'hôpital..." Même si le mot utilisé l'est pour représenter les maladies, les douleurs rencontrées en ces lieux et à mettre en comparaison avec d'autres maux (d'amour?) moins graves, phonétiquement, je ne trouve pas l'utilisation de ce mot habile et mélodieux en fin de rime, mais ça n'engage que mes oreilles ...et je n'ai pas non plus cherché à trouver s'il y avait mieux ;).
La version piano/voix des bonus, que l'on imagine aisément Christophe interpréter sur scène telle quelle au piano lors des rappels par exemple, gagne en intensité et on comprend d'autant plus qu'il ait choisi cet arrangement pour le second titre de Goldman qu'il a enregistré sur l'album et que l'on retrouve en plage 16.
07 LOVNI 3:13 10/10 21 VERSION ACOUSTIQUE 3:40 10/10
(Zazie / Christophe Willem / Philippe Paradis)
Retour de Zazie et de son compère de vie et de composition, mais avec Christophe cette fois à la partition également, pour un des premiers titres où il revient sur son image androgyne, sur les questions qui vont et reviennent sur sa sexualité, ses choix, ou justement son ouverture d'esprit et de cœur à ne pas faire de choix. LOVNI décline son propos qu'en amour, on est ni hétéro, ni gay, ni bi mais que l'on tombe amoureux d'une personne, quelque soit son sexe, que le cœur est déconnecté du corps, reprenant le propos du film encore en salles avec Pio Marmai et Franck Gastambide et que le texte de Zazie, toujours entre jeux de mots et formule coup de poing, illustre à merveille : "Un homme, une femme, quel est le drame ?" si bien que je regrette qu'il n'ait pas été choisi pour intégrer la BO du film.
Dans sa version piano/voix, le texte est encore plus mis en valeur évidemment et l'on voit bien que Christophe s'approprie totalement les paroles de Zazie, écrites pour lui, notamment quand il chante "Et qu'importe ce qu'en dit le monde, (...) ni les juges, ni les lois, personne ne me dira comment vivre ma vie." Et la manière dont la chanson se termine, calmement, simplement, comme un constat, une réalité à laquelle personne ne peut rien et n'a rien à faire de toute manière, revient comme en écho des manifestations contre le mariage pour tous où l'absence de prise de position de Christophe Willem a parfois été pointée du doigt. Ce titre est le premier (d'autres suivent sur l'album) où l'homme et l'artiste prennent position comme il sait le faire, en chanson.
(Zazie / Sarah de Courcy / Cat Delhi)
Nouveau texte de Zazie, mais sur une musique cette fois de Sarah de Courcy, collaboratrice de l'album précédent Prismophonic, L'été en hiver a été choisi comme second extrait et ce n'était pas le plus facile. D'abord parce qu'une compo de Goldman ou Zazie aurait été plus vendeuse en radio, mais aussi parce que ce titre est d'inspiration soul/gospel et que dans ce style, le gagnant de The Voice, Yoann Fréget, s'est ramassé une gamelle. Le refrain, s'il bénéficie de chœurs très présents et joyeux, n'a pas non plus un texte des plus instantané à retenir pour chanter en chœur. En fait, c'est la mélodie qui reste bien en tête et nous donne envie de claquer des mains, de battre du pied en cadence, et de se laisser emporter comme dans le clip par l'ambiance festive et dansante. Je trouve que L'été en hiver rappelle un peu l'inspiration soul, bien qu'en moins funky, que Christophe avait déjà déployée sur Caféïne, et en tout cas revient sur son passé en chorale gospel.
09 LA VIE EST BELLE 4:17 100!/10
(Zazie / Philippe Paradis)
Décidément très inspirée, Zazie signe LE BIJOU de l'album. Pourtant, La vie est belle est un choix audacieux, en cela que ses couplets sont parlés et que seul son refrain est chanté. Mais dès l'intro, on sent que ça va le faire. Frédrika Stahl au piano construit une boucle mélodique et des choeurs angéliques autour desquels Christophe nous confesse ses états d'âme d'après rupture et si le texte de Zazie lui fait chanter nous dire que la vie continue, qu'on reste amis/amis, que la vie est belle, l'interprétation et la profondeur donnée au fil du morceau par la prise de pouvoir des cordes de l'Orchestre symphonique de Budapest transmet le message presque inverse. C'est vrai, une séparation n'est pas la fin du monde, il faut être heureux du bonheur de l'autre car puisqu'on l'a aimé, il faut l'aimer toujours dans son nouveau bonheur, mais c'est dur ; c'est difficile de ne pas penser qu'à soi, seul, malheureux. Cette chanson, c'est tout ça à la fois, un maelström d'émotions contradictoires qui prend l'auditeur en otage, le prend, l'emporte et le déporte loin, le bouleverse et le met face à lui pour réfléchir à sa vie, ses propres amours. Elle m'a fait penser au Message personnel de Michel Berger, et à sa magnifique interprétation parlée plus que chantée par Françoise Hardy. Il y a de ça ici. Ça vous transporte ailleurs et pourtant, ça tient à rien : pas d'effets de voix, de vocalise ici, pas de super production, de synthés, de boîtes à rythmes... Juste un texte, fort, juste, énoncé comme une confession entre amis, intime, un piano et des cordes autour, pour faire une barrière et protéger des perturbations extérieures ces quelques quatre minutes que je ne peux m'empêcher d'écouter en boucle, une larme au coin de l'œil. Carla Bruni peut bien aller se rhabiller, là, c'est Zazie THE boss ! Etonnant qu'Aymeric Caron ne l'ait pas souligné hier. Ruquier, lui, a cité cette chanson parlée, comme quoi, elle lui a aussi tapé dans l'oeil et dans le cœur...
10 NOUS NUS 3:58 10/10
(Jean-Jacques Goldman / Christophe Willem / Sarah de Courcy)
Ce sont les mêmes cordes qui débutent le titre suivant mais Nous nus sonne tout de suite comme une irrésistible ascension rythmique et organique de revival disco/soul, sauf que le refrain, au lieu de nous mener à l'explosion orgasmique, plafonne et garde la barre haute jusqu'à la fin du morceau où, là, avec ajouts de chœurs, il foisonne et brille d'éclats supplémentaires. Le texte, écrit par Jean-Jacques Goldman sur une musique de Christophe et de sa muse suédoise, est assez recherché et bien tourné, illustrant bien le fait que la société et l'éducation discipline l'homme et gâche un peu ses qualités, que seul l'amour peut réussir à faire revenir, quand l'amoureux redevient comme un enfant, libéré des contraintes et carcans que l'on s'impose.
(Zazie / Fredrika Stahl / Christophe Willem)
L'explosion orgasmique arrive décalée avec le titre suivant, Unisex, qui rappelle dans sa structure, sa rythmique et ses sonorités vintage funky Prince et son Let's go crazy. Si la musique a été composée une nouvelle fois par Christophe et Fredrika Stahl, c'est cette fois Zazie qui s'est fendue d'un texte, qui n'est pas sans rappeler au début par on utilisation de prénoms Tout le monde. C'est le second titre l'album prônant l'amour sans distinction de genre, passant le message plus particulièrement que c'est la nouvelle génération qui est "unisex", que je comprends et traduirais par pansexuelle, c'est-à-dire s'affranchissant des codes datés d'homos, hétéros ou bis, mais prête à tout essayer pour choisir ensuite le meilleur. Musicalement, cet uptempo est très entraînant et joyeux, festif avant tout, ludique et insouciant, finalement comme cette jeunesse que se veut illustrer les paroles.
12 PROCRASTINER 3:33 10/10
(Zazie / Finian Grennall / Josh Kumra / Blair MacKichan)
Baisse de régime immédiate dès l'intro de Procrastiner où Christophe Willem devient professeur pour nous chanter une explication de texte sur le mot "Procrastiner" trouvé "page 123 du dictionnaire", du verbe d'origine latine que je ne connaissais pas je l'avoue (moi, c'est du grec que j'ai fait de la quatrième à la terminale !) signifiant "remettre au lendemain". C'est une nouvelle fois, la 7ème et dernière de l'album, Zazie qui est responsable de ce texte qui étonne au début mais auquel on se fait, sur une musique anglo-saxonne dont j'ignore le titre original [MAJ et merci au commentateur : il s'agit de I dare you de Josh Kumra]. Nouvelle déclinaison tout en douceur du célèbre Carpe diem appliqué cette fois aux émois du cœur, Procrastiner est un beau moment délicat et subtil qui s'écoute presque religieusement, comme une berceuse à nos propres maux d'amour.
13 ADULTES ADDICT 3:37 8,5/10
(Christophe Willem / Fredrika Stahl)
L'album, dans son format standard de 14 titres, sent déjà la fin et ce n'est que là que Christophe Willem ose placer ses propres textes, et en premier avant la chanson titre le troisième parlant de sexualité, et cette fois de manière très sensuelle, plus explicite, notamment grâce à la musique aux reliefs orientaux. Si le titre du morceau devait être représenté par la phrase accrocheuse du refrain, Adultes addict aurait dû s'appeler "The world is made for love" qui le conclut, tandis que le vrai titre apparaît dans les couplets, pour lancer le refrain. Titre n'est cependant pas assez rythmé pour être réellement dansant ; il est plus langoureux, sensuel, que ses paroles distillant plus de passion pour parler de l'amour charnel entre adultes consentants.
(Christophe Willem / Sarah de Courcy)
Donnant son nom à l'album, Paraît-il est un nouveau morceau downtempo qui laisse la part belle à la voix de Christophe, plutôt grave dans les couplets, mais plus haute et planante dans le refrain. Par contre, j'ai encore du mal à rentrer dedans et c'est celui que j'aime le moins de l'album, sans que j'ai quoique ce soit à lui reprocher cependant.
15 STONE 3:46 9/10
(Fredrika Stahl / Christophe Willem)
Avec Stone, commencent les titres supplémentaires offerts sur le CD bonus de mon édition collector, même si les premiers figurent également dans l'édition Deluxe disponible en magasins. Stone est le seul titre en anglais de l'album et il me fait penser à Kiss the bride du premier album Inventaire. C'est un uptempo pop/rock où l'on sent que Christophe, bête de scène et de micro, s'éclate sur la mélodie puissante du morceau. Toujours composé avec sa suédoise, c'est elle cette fois qui lui a concocté le texte et le transforme en amoureux solitaire qu'il vaut mieux quitter plutôt que subir son "cœur de pierre", Heart of stone ayant en effet aussi pu être son titre.
16 VIENS 3:04 10/10 LIVE ACOUSTIQUE
(Jean-Jacques Goldman)
Après cette chanson inédite en anglais suivent des morceaux en acoustique, versions alternatives des premiers titres de l'album, mais le premier et dernier font exception. Viens est un autre inédit, second titre écrit et composé par Jean-Jacques Goldman et choisi par Christophe pour être enregistré sur son album, sauf que cette ballade magnifique n'avait nul besoin d'être travaillée en studio et de revêtir de superflus arrangements complexes. C'est donc en piano/voix qu'il a choisi de la mettre en valeur et de nous l'offrir brute et tellement parfaite, et cette fois, c'est Yvan Cassar himself qui s'est assis face à lui pour 3' d'émotion et d'intimité avec l'artiste pour cette douce sérénade amoureuse.
22 UNINVITED 3:02 10/10 LIVE ACOUSTIQUE
(Alanis Morissette)
Ultime chanson de mon CD bonus, Uninvited est elle aussi interprétée en piano/voix avec Aurélien Mazin au piano et cette chanson d'Alanis Morissette de 1998 issue de la bande originale du film "La cité des anges" et déjà reprise par Bailey Tzuke en 2007 avec les DJ/producteurs house Freemasons voit Christophe user de sa voix de tête haut perchée avec maestria pour lui faire honneur et finir l'album en une beauté céleste.
J'avoue pour ma part avoir ajouté à ma version iPod de l'album déjà plus que conséquent avec ses 22 titres du CD standard/Deluxe et des inédits acoustiques de la version collector le duo qu'il a récemment enregistré avec Maurane pour l'album Kiss & Love au bénéfice du Sidaction. Leur Fais-moi une place de Julien Clerc et Françoise Hardy arrangé symphonique par Pascal Obispo pour le projet est un additif de bon goût pour prolonger mon plaisir et leurs voix mêlées s'accordent parfaitement tout en inversant presque les rôles, la voix profonde de Maurane jouant de ses graves tandis que Christophe s'accaparant les aigus.
Au final, Paraît-il est un album indispensable et riche, où Christophe Willem s'est fait généreux avec son auditeur, tant par le nombre de chansons que par leur diversité et qualités, et pour quiconque aimant la bonne variété française, un élément incontournable de sa discothèque 2014/2015.
lundi 2 février 2015
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