Après une année 2014 riche en sortie pop et en bons albums, 2015 se solde je trouve par une pauvreté de sorties reflet du marché du disque, avec la totalité des réels évènements discographiques concentrée entre Octobre et Novembre, dans les startings-blocks des achats de Noël, et qui de ce fait, peuvent prétendre difficilement au titre d'album de l'année... Mais à ce titre, certains sortis tardivement fin 2014 sont restés sur la durée et figurent donc aussi dans mon Top albums 2015...
Côté français, des sorties tardives de l'année dernière, et contrairement au Sanguine d'Ysa Ferrer qui a finalement plus rapidement que ses prédécesseurs abandonné mon iPod, c'est l'album Paraît-il de Christophe Willem qui a sereinement subi le passage des saisons et termine en tête de mes albums francophone de 2015 ex-aequo avec l'album éponyme d'une autre artiste issue du télécrochet de M6, bien diffusée pour elle sur W9, Yseult et son formidable condensé de pop actuelle sorti en Janvier et écouté lui aussi non-stop toute l'année durant.
Derrière eux, l'excellent R.E.D. (Rythmes Extrêmement Dangereux) de M. Pokora, qui, devant mon chouchou Emmanuel Moire et La rencontre un peu trop consensuel et sans surprise, a su lui aussi gagné mes tympans mais s'est fait distancé sur la durée.
Après ce quatuor sortant du lot, je snobberais malgré quelques tubes indiscutables le Chambre 12 de Louane au profit du surprenant et très plaisant second opus de Maude, Poparoïd, très funky pop/dance, ainsi que Suis ta route du belge Roberto Bellarosa, supervisé en partie par Obispo.
J'avoue aussi avoir été un peu déçu, sans qu'ils aient trop démérité non plus pourtant, mais par l'inégalité de Blanc de Julie Zenatti, Encore heureux de Zazie et The rainbow de Corson, trop longtemps attendus finalement. Au-delà des maux de Chimène Badi, auquel Manu a collaboré sur deux titres, Ma vie dans la tienne de Lara Fabian, et bien évidemment Interstellaires de Mylène Farmer, par contre, ont été à la hauteur de mes espérances et ont réussi leur retour dans les bacs pour moi, mais leur sortie tardive dans l'année là aussi ne permettait pas d'en faire à mes yeux des candidats sérieux au titre d'album de l'année.
A l'international, je soulignerais d'abord que 2015 a été une nouvelle année riche en pépites remastérisés et revisités d'albums incontournables des années 80/90 chers à mon coeur de fan PWL, et en tête les BoxSet des singles de Bananarama et leur compile de remixes Megarama et Say I'm your number one de Stock Aitken & Waterman, ainsi que les versions deluxe des quatre premiers albums de Kylie Minogue.
Dans la même veine revival, sort du lot l'album Utopia de l'australien Peter Wilson, qui s'améliore à chaque album, et a su contenter tous les fans des années PWL en reprenant des inédits de SAW comme en retravaillant avec Pete Hammond et Matt Pop notamment, pour un album rétro pop/dance au plaisir délicieusement coupable mais jouissif. Dans le même style en beaucoup moins percutant, les albums Nightlife d'Hazell Dean et One step further de Nicki French.
Des sorties 2015 sort cependant du lot un seul et unique album qui ressemble plus à un Best of du groupe d'ailleurs vu le nombre de singles qu'il comporte. Si vous avez vu mon Top Singles de l'année, vous avez déjà dû comprendre que 2015 a été pour moi marqué par la découverte du trio anglais Years & Years et leur album Communion est le CD immanquable qui a trusté ma platine comme mes écouteurs depuis sa sortie. A la fois moderne et revival 80's, pop grand public et inspiré underground, tour à tour planante et énervée, mélancolique et fiévreuse, la musique qui s'y découvre est la bande originale de l'année pour moi, loin devant les autres.
Egalement l'album Perfectly damaged du gagnant suédois de l'Eurovision Måns Zelmerlöw, qui continue dans son inspiration Pop/Rock à la Coldplay après ses Barcelona Sessions louées ici même l'année dernière, ou encore Hear me as I am de son compatriote Bryan Rice et Surrender du duo Hurt
s avec leur synthé/pop toujours très élégante.
Belle surprise évidemment, même si j'aurais préféré plus de pop et moins de ballades, avec le Closer de Shayne Ward enregistré avec Mike Stock, et l'album rétro/disco Homage de Jimmy Somerville ou le plaisant, riche et varié No place in heaven de Mika.
Côté filles, je passerai à côté du phénomène Adele, qui réussit brillamment son retour avec 25, mais là encore, un album sorti juste avant les fêtes ne peut vraiment être représentatif de l'année entière écoulée. Même syndrôme pour Delirium de Ellie Goulding, que je n'ai même pas encore eu le temps de pleinement découvrir ou Eleven de Tina Arena, même pas sorti encore en France.
Par contre, j'ai eu le temps et pris plaisir à me repaître des mélodies accrocheuses des opus Feline d'Ella Eyre, I cry when I laugh de Jess Glynne, I am de Leona Lewis, ou Working girl de Little Boots. Booouuh! par contre à Conchita Wurst dont l'album trop inégal s'est vite effiloché dans mon iPod pour ne laisser que deux titres à écouter et surtout Madonna, dont le Rebel heart s'est écouté deux fois maxi, et encore, en zappant quelques morceaux dès que les bruits de moteurs à réaction et de jeu bontempi sous acide se faisaient entendre répétés jusqu'à l'overdose. Y'a pas à dire, le botox doit lui vriller les neurones pour qu'elle s'imagine encore être la reine de la pop en sortant un tel amas de bruits cacophoniques... !
Côté dance, un très bon album de Giorgio Moroder, Deja vu, avec des featurings réussi, de Kylie à Sia ou encore Kelis, tout comme des soeurs Nervo, là encore avec Kylie notamment sur leur Collateral, et enfin le premier album des frenchies de Muttonheads, Demomaker, passé inaperçu en digital je pense, mais qui vaut largement le détour puisque chaque titre pourrait finir en single.
Hors catégories, l'album de Noël de Kylie Minogue, dont j'ai fraîchement accueilli la sortie jusqu'à ce que je l'écoute et tombe en amour avec sa version de l'album traditionnel anglosaxon à mettre au pied du sapin et dans les enceintes pendant qu'on découpe le chapon ou la bûche. Pour la belle australienne, ça rîme avec disco, Iggy Pop et c'est presque pas ringard !
Dans un autre style, piano/voix, l'album acoustique de Bright Light Bright Light offert chaque jour en calendrier de l'avent sur sa page Soundcloud avant qu'il ne sorte en digital ce début d'année est un monument d'émotion porté par la voix divine de Rod Thomas et son indéniable talent pour l'écriture de petit joyaux pop. Après son album de remix Life is hard, ça permet d'attendre son prochain et troisième album studio prévu en 2016, qui sera, j'espère, une année pleine de musique, de pop, de dance, de belles paroles et de découvertes comme de retours gagnants pour mes artistes favoris.
Bonne et heureuse année RV Pop Music!
RépondreSupprimerJe partage quelques un de tes coups de coeur au niveau de tes albums!
Je te souhaite une année 2016 composée de nombreux et agréables coups de coeur musicaux!
A bientôt ;)