A l'image de mon Top Singles de l'année 2018, il me reste de l'année écoulée une impression d'un bon cru francophone, avec de nombreux albums qui se sont fait une bonne place dans mes iPods. Je passe vite sur Personne d'autre de Françoise Hardy, retour tout en élégance mais un peu loin de ma pop dance pour être plus qu'une alternative calme à mes sons habituels, et Mon pays c'est l'amour de Johnny Hallyday, événement incontournable et défiant tous les records de ventes récents avec son album posthume, heureusement plus variété que ses prédécesseurs de ses années Warner lorgnant un peu trop vers le blues avais-je eu l'impression, mais que je n'ai écouté que par curiosité.
Un autre album phare de l'année, si loin de mes plate-bandes musicales que je l'avais snobé jusqu'à il y a encore peu, c'est Cure -devenu Culte pour sa ré-édition- d'Eddy De Prato, dont le style entre variété française mi rapée/slamée mi chantée m'énervait plus qu'il ne me séduisait, sauf qu'à prendre le temps d'écouter ses textes ciselés, je me suis pris un uppercut en plein tympan, et même si ce n'est pas ma cam', il demeure que c'est un CD incontournable et plus que novateur !
Qu'en est-il de mes coups de coeur de l'année ? Il y a d'abord eu l'album de Madame Monsieur, Vue d'ici, emmené par leur single Eurovision Mercy mais qui regorge de tubes potentiels, comme Comme une reine ou Tourner la page, et de petits bijoux pop teintés d'électro. Un peu moins grand public mais remarquable quand même, il y a le premier album de Lili Poe, Amours fragiles, où l'on découvre un univers poétique mais austère.
Plus électro, le premier album de Liam, Pour te le dire, pop/dance jetable plaisante à écouter en français pour une fois, ou latino, l'album éponyme du comédien remarqué sur le parquet de Danse avec les Stars Agustín Galiana, avec ses singles festifs C'était hier et T'en va pas comme ça, moins gypsy que l'Amigo de Kendji Girac, malgré tout plus réussi que son premier extrait Maria Maria, tel le single suivant Pour oublier, co-écrit par Vianney.
Essais réussis aussi pour le retour de Zazie, avec un Essenciel moins plat que ses précédents opus, même si on est loin des mélodies pop uptempos de ses premiers albums, Pascal Obispo et son Obispo fleuve pop/rock mais sans temps mort, et surtout Alain Chamfort et son Désordre des choses bien dans sa ligne, mélodies douces amères avec quelques uptempos plus électroniques, et toujours des paroles ciselées de jeux de mots et des arrangements magnifiques.
Bonne surprise aussi avec le On de Joyce Jonathan qui semble enfin avoir trouvé le salut à mes oreilles en augmentant les BPMs, tant que sa voix fluette me devient agréable au rythme de ses ritournelles parfois même dansantes (!).
Enfin, belle surprise avec la ré-édition de l'album Addictions d'Amir, dont les bonus se présentent sous la forme d'un deuxième CD où, à part quelques versions alternatives de titres choisis sur l'album originel, le chanteur nous offre quasiment un nouvel album à prix d'amis, et ce n'étaient pas des chansons au rabais, à l'image du single Longtemps ou de Higher et 5 Minutes...
Mais les véritables monuments musicaux francophones de l'année sont encore meilleurs. D'abord en teaser de plus j'espère à venir en 2019, avec les EPs de Nicom, La route, Marvin Dupré, avec son 5 titres en acoustique Au plus près, et les X et Y d'Ysa Ferrer annonçant son retour cette année avec l'album Génération XYZ je crois.
Enorme coup de coeur surtout pour l'EP éponyme de Barbara Pravi, alternant chansons délicates et joyaux uptempos frais et délicieux comme les singles Pas grandir et Saint Raphael mais aussi le génial Je sers où la chanteuse raconte son quotidien d'apprentie artiste serveuse de café avec un texte plein de poésie et de double-sens.
Album de l'été, la compilation inédite Souvenirs d'été à l'initiative et exclusive du site de streaming Deezer, avec moults artistes actuels de la scène pop électro française reprenant des standards comme Macumba (Corine), y'a pas que les grands qui rêvent (Juliette Armanet), Duel au soleil (BB Brunes), Voyage Voyage (Aloïse Sauvage) ou Holiday (Hyphen Hyphen) et Chacun fait c'qui lui plait (Synapson), mais l'album qui depuis sa sortie n'a plus quitté ma platine, c'est Nouvelle page de Jenifer : 19 titres pour la version super deluxe et pas un à jeter, ils s'enchaînent sans lasser ni se répéter et c'est vraiment un bon album acidulé tantôt calme et intime, tantôt frais et pop, la réussite et le retour gagnant de 2018 !
Je n'en dirais pas autant de Ce soir on sort de Patrick Bruel, annoncé novateur à l'image du premier extrait Tout recommencer, mais que j'ai péniblement écouté une fois en me retenant de zapper à chaque titre, manquant mourir d'ennui tout le long de ce monologue Bruel-ien aux mélodies aussi fatiquées que sa voix de plus en plus eraillée...
Album à côté de ma plaque aussi pour Louis Delort et son La folie des hommes moins accessible que le single annonciateur qui m'avait laissé penser à un virage pop du p'tit gavroche rock indie de The Voice, et l'aventure solo de Jérémy Frérot, dont le Matriochka reste trop monotone et atone pour mes envies de pop sautillante.
Retour en demi-teinte aussi pour Tina Arena, dont le Quand tout recommence manquait cruellement de tubes, et surtout Mylène Farmer. J'attendais son Désobéissance avec impatience, même si Rolling stone ne m'avait pas emballé, et sa pochette génialissime m'avait sans doute trop ouvert l'appétit, rêvant d'une collection de tubes Boutonniens comme à la belle époque, même si la belle -et toujours presque juvénile- rousse avait collaboré avec Feder et LP.
Alors, oui, il y a de bons moments, comme son duo avec LP justement, N'oublie pas, la chanson titre et Des larmes, bien dans l'esprit Farmérien, et même Sentimentale, sonnant par moment un peu trop eurodance vintage, mais nul n'est parfait. Mais ces bons moments y sont noyés dans les chansons molles et surtout des titres qui me hérissent le poil et me font zapper désormais, avec en tête le Au lecteur, murmuré soporifique d'un poème de Baudelaire, déjà fait et bien mieux sur Ainsi soit je... avec L'horloge, mais aussi le rigolo culotté mais par trop répétitif et lassant Histoire de - Histoire de - Histoire de fesses qui, je le con -je le con -je le confesse m'exaspère au plus haut point quand vient le moment du refrain, et enfin le On a besoin d'y croire dont l'envolée du refrain est identique en paroles comme en musique au refrain de XXL "on a besoin d'amour..." de 1995. L'auto-plagiat n'est peut-être pas du plagiat mais la preuve que Mylène souffre d'amnésie ou n'est plus capable de trouver de nouvelles mélodies qu'elle n'a pas déjà écrites... Et que dire de la ré-édition sortie à peine deux mois après la sortie initiale augmentée d'un inédit Untitled et d'une version longue de sa monotonie de fesses ? Je la croyais au-dessus de ce ciblage porte-monnaies de ses fans, et j'avoue sans honte n'avoir pas cédé à l'appel des bacs, me contentant d'ajouter les deux titres supplémentaires à ma version digitale de mon CD acheté le weekend de sa sortie.
Année moins prolixe côté international mais en en faisant le compte, quand même pas mal de bonnes surprises, notamment pour le revival années 80s / sons PWL, avec le dernier album de Peter Wilson, The passion and the flame, avec son lot de titres inspirés de Stock Aitken & Waterman, mais aussi l'album de covers du boyfriend australien de Anthony Callea, Tim Campbell, Electrifying 80s, l'album/DVD live des Bananarama reformées dans la configuration du trio d'origine et reprenant sans complexe ni prise de tête leurs tubes made in PWL comme si c'était hier, et enfin un nouvel album, même si ce n'est que de chansons de Noël, de Mike Stock producteur, le second pour les anciens de Buck Fizz en trio, The Fizz, Christmas with The Fizz!
Au rang des comebacks d'anciens protégés du trio anglais, Rick Astley s'est fendu d'un nouvel opus toujours plus soul que pop et, contrairement à ses choix de concert, sans reprise, mais son Beautiful life a fait mouche dès la première écoute ! Plus vite en tout cas que le Golden de Kylie Minogue, qui malgré tout, une fois accoutumé au son de guitares country mélangées aux arrangements pop/dance quand même conservés en ADN de la princesse pop qu'elle est devenue pour tous ses fans, n'a pas quitté mon iPod de l'année...
Côté pop indie, il faut souligner l'effort constant chaque année du petit label Energise qui cette année encore a brillé en sortant, outre l'album de Peter Wilson sus-mentionné, un premier album pop et pas toujours dance du talentueux Ben Davidson, No one knows, ainsi qu'un nouvel album full on disco/dance de Nicki French, Glitter to the neon lights. Il faut aussi souligner le label français Warrior Prod qui non content de ressusciter bientôt Najoua Belyzel, a signé le duo Cassandre pour son album attendu en février, et sorti une compilation double CD des meilleurs titres de Rod Thomas, alias Bright Light Bright Light, parfait complément à l'EP autoproduit de ce dernier, Tough love.
Autre EP à m'avoir donné l'eau à la bouche (ou le plaisir aux tympans) sans pour autant avoir été suivi pour l'heure d'un plus long album, l'EP de Nadine Coyle, Nadine, fruit de son retour entre les mains de l'équipe de production/songwriting de Brian Higgins Xenomania avec qui elle avait trusté le haut des charts britanniques avec son ancien groupe Girls Aloud.
Retours réussis mais plus ou moins passés inaperçus malheureusement pour Lisa Stansfield, avec un Deeper de soul funky en diable, Kim Wilde, en virage punk/rock avec son frère sur Here comes the aliens, Matt Cardle, avec Time to be alive et Olly Murs en fin d'année avec un You know I know pile dans son style funky pop habituel.
Côté dance, nouvel album pour le combo de remixeurs house Bimbo Jones avec The house of love, et surtout un Blue de Jonas Blue compilant la plupart de ses hit singles avec brio.
Cher également de retour avec Mark Taylor (derrière son tube Believe) pour un album (trop court) de reprises de ABBA Dancing queen qu'elle envisage de faire suivre d'un deuxième volet. Dans le même style covers disco, il m'a fallu l'acheter en import australien mais l'album Best of my love de Samantha Jade vaut son pesant d'euros, et même plus tant la belle brille dans ce style uptempo funky/dance, et plus que quand elle s'essayait au R&B mou du genou...
Remarquables aussi, l'album pop/dance Wild wild wonderland de la finlandaise Saara Aalto, passé inaperçue lors de l'Eurovision mais qui avait marqué les esprits lors de son passage dans l'émission anglaise The X Factor, le dernier opus en anglais du russe Sergey Lazarev The one, reprenant son titre You are the one que j'aurais aimé voir remporter l'édition précédente du même concours européen, et surtout le premier album (enfin) du suédois Benjamin Ingrosso, Identification, alignant les bons morceaux pop, tantôt funky, tantôt sirupeux, et même parfois carrément dance, mais en y omettant ses singles d'avant Eurovision, et surtout les purs tubes One more time et Do you think about me, de même que sa récente collaboration avec Ofenbach. Où avait-il la tête ? D'autant qu'il le termine par une ballade guitare/voix semblant enregistrée sur son portable avec un son pourri... Un pur gâchis heureusement compensé dans ma version digitale de son album et augmenté de tous les titres et remixes nécessaires à mon bonheur ;).
Baisser le tempo ne veut pas dire pour autant que ça flingue sa chance que j'aime un album puisque je me suis surpris cette année à écouter et ré-écouter Only human de Calum Scott, enchaînant les ballades, mais avec une telle émotion dans les paroles et son interprétation que Sam Smith devrait avoir honte, Tom Dice et son album de reprises décalées Better days, et son génialissime Wannabe des Spice Girls qui n'a plus rien à voir avec l'eurocheesy pop d'origine des cinq anglaises, et surtout le troisième album éponyme de Shawn Mendes, plus soul et funky que les précédents apparemment, mais dont les singles In my blood et Lost in Japan m'ont permis de découvrir les pépites parfois Princiennes ou lorgnant du côté de Pharrell Williams.
Baisser le tempo ne veut pas dire pour autant que ça flingue sa chance que j'aime un album puisque je me suis surpris cette année à écouter et ré-écouter Only human de Calum Scott, enchaînant les ballades, mais avec une telle émotion dans les paroles et son interprétation que Sam Smith devrait avoir honte, Tom Dice et son album de reprises décalées Better days, et son génialissime Wannabe des Spice Girls qui n'a plus rien à voir avec l'eurocheesy pop d'origine des cinq anglaises, et surtout le troisième album éponyme de Shawn Mendes, plus soul et funky que les précédents apparemment, mais dont les singles In my blood et Lost in Japan m'ont permis de découvrir les pépites parfois Princiennes ou lorgnant du côté de Pharrell Williams.
Par contre, là aussi, il y a eu quelques déceptions, et d'abord avec l'album solo de Jake Shears, bien moins fun et sans les paillettes musicales que j'attendais de l'ancien leader charismatique et tellement queer des Scissor Sisters. Même sentiment d'essai râté pour le 7ème album de David Guetta 7, compilant surtout ses derniers singles avec des stars rap/R&B et s'éloignant un peu plus de ses racines dance/house.
Déçu aussi du second album des Years & Years, Palo Santo, pour lequel le leader m'a semblé plus inspiré pour le visuel et les vidéos que musicalement parlant, ou peut-être est-ce que j'en attendais trop, le premier album ayant été mon album de l'année 2015... Mais que dire alors du cas de l'ancien One Direction Liam Payne, qui après avoir aligné les singles tubesques et sexy Strip that down, Bedroom floor, Get low, For you, Kind of beautiful et Familiar, annonce reprendre son album prêt à sortir pour en expurger des titres où, depuis sa séparation d'avec sa CougarGirl Aloud Cheryl, il ne se reconnaît plus, et sort à la place un First time EP n'endormissant d'inspirations midtempo R&B ZZZZzzzzzz Zzzzzzz... !
Mais alors, qu'en est-il de mon album international de l'année ? Ceux qui ont retenu mes singles de l'année n'ont pas dû manquer s'étonner de ne pas avoir encore entendu (re)parler du deuxième album de l'australien Troye Sivan, vu que ses singles Dance to this et Bloom sont bien placés dans mon Top25 de l'année, et ils auront gagné : mon album incontournable 2018 est Bloom, un album racé de pop électronique sensuelle et inspirée, plus dansant que son premier Blue neighbourhood, à l'image des singles My, my my !, Animal ou Seventeen, mais jamais binaire, et finalement laissant la part belle aux ballades et downtempo, comme The good side. Evidemment, là aussi, le tracklisting serré de 10 titres méritait plus, comme sa version US exclusive des magasins Target, mais aussi les multiples titres enregistrés par le chanteur androgyne en parallèle, Strawberry & cigarettes pour le film Love, Simon, 1999 avec Charli XCX, Revelation, avec Jónsi pour le film Boy Erased, ou encore There for you avec Martin Garrix. M'enfin, ma version digitale a évidemment allongé les 37 minutes du CD originel, et elle est dans mon iPod pour ne plus le quitter pour encore longtemps...
Et 2019 alors ? Que du bon à venir, déjà... avec un nouvel album de Ysa Ferrer, d'Amel Bent, Céline Dion (enfin, normalement... depuis le temps qu'on l'attend!), Claire Richards, Lara Fabian, Sophie Ellis-Bextor, et surtout mes chouchous Emmanuel Moire et Cassandre !
Et 2019 alors ? Que du bon à venir, déjà... avec un nouvel album de Ysa Ferrer, d'Amel Bent, Céline Dion (enfin, normalement... depuis le temps qu'on l'attend!), Claire Richards, Lara Fabian, Sophie Ellis-Bextor, et surtout mes chouchous Emmanuel Moire et Cassandre !