dimanche 8 janvier 2023

Mon Top 2022

Pour tourner la page de 2022, comme chaque année, je me suis penché sur les chansons qui se sont succédées dans mes iPods et ai gardé les titres dont je ne me suis pas lassés.

01 STEPS / VINCINT Hard 2 forget

A l'origine un single de 2020 du chanteur américain Vincint Cannaby, l'uptempo Hard 2 forget est repris cette année par le quintet anglais Steps pour annoncer leur compilation célébrant leur 25 ans de carrière, The platinum collection, sur une production de The Alias très fidèle à la version originale ; tant, d'ailleurs, que je me suis gavé jusqu'à l'overdose (qui n'est jamais venue !) des deux versions. Sorti en Juillet, leur single est devenu ma sonnerie d'alarme sur le portable et l'est toujours... Total addict !


02 JULIETTE ARMANET Le dernier jour du disco

Déjà dans la bas de mon classement 2021, Le dernier jour du disco de Juliette Armanet est resté toute l'année LE tube francophone que j'ai fredonné encore et encore, suivi par les singles suivants de la chanteuse, Qu'importe, Tu me play et Flamme. C'est donc sans surprise et, je crois, la première fois, qu'un morceau présent dans un de mes Top25 annuels récidive l'année suivante.



03 JOSEF SALVAT I'm sorry (Pardonne-moi)

Bien que sorti fin 2021, le single I'm sorry de Josef Salvat fut adapté en français sous le titre Pardonne-moi et j'ai redécouvert cette version lorsqu'est sorti son troisième album Islands en début d'année. Depuis, l'album comme cette version n'ont pas quitté mes écouteurs et, après la baisse de régime de son second opus Modern anxiety, l'uptempo synthé/pop de l'australien offre un superbe écrin à sa voix suave.


04 PURPLE DISCO MACHINE feat. SOPHIE & THE GIANTS In the dark

Sorti au début de l'année pour annoncer l'édition deluxe de son album Exotica, In the dark voit la chanteuse Sophie Scott et son combo anglais remettre le couvert pour le DJ producteur allemand Tino Schmidt, après leur précédente collaboration de 2020 Hypnotized. Là encore, ce tube dance rétro alliant sonorités disco et new wave n'a pas quitté ma playliste, grâce à son refrain accrocheur et sa rythmique indémodable.


05 DARREN HAYES Let's try being in love

Single du retour de Darren Hayes, début 2022, annonçant son cinquième album solo Homosexual, finalement sorti en Octobre, Let's try being in love est un pur bijou inspiré de la disco de Donna Summer/Giorgio Moroder où l'on sent que le chanteur australien s'est totalement libéré de ses freins pour composer, réaliser et chanter d'un falsetto parfait cet hymne à l'amour, au renouveau amoureux et à la liberté d'aimer qui on veut. Le bridge à la rythmique plus syncopée sonne complètement décomplexée et tout aussi séminale que cette partie de la vidéo d'ailleurs.


06 TODRICK HALL Pre Madonna

Extrait du cinquième album du chanteur et chorégraphe américain Todrick Hall, Pre Madonna mélange allégrement les styles dance, pop et rap pour un résultat addictif et très inspiré du voguing célébré par Madonna dans les années 90. Parfait échantillon de l'album Algorythm, l'efficace uptempo est la bande son idéale pour une séance de sport, footing, jogging ou tout simplement dancing dans son salon...


07 WEEKEND AFFAIR Fini de jouer

Sorti en fin d'année 2021 pour accompagner l'album Quand vient la nuit du duo lillois Weekend Affair, composé de Cyril Debarge et Louis Aguilar, Fini de jouer me rappelle un autre duo pop, Paradis, où l'inspiration 80s à la Daho se pare de sonorités actuelles pour une délicate pop électronique française pleine de charme intemporel.


08 CHRISTOPHE WILLEM PS : Je t'aime

Single du retour de Christophe Willem, écrit par Slimane, PS : Je t'aime fut un retour gagnant pour la star de la chanson française et aurait pu se classer plus haut dans mon classement si son refrain très répétitif n'avait pas fini par me lasser un chouïa ;) mais je l'aime toujours, je vous rassure !


09 KENDJI GIRAC Eva

Premier downtempo de mon classement, la ballade de Kendji Girac Eva célèbre une deuxième fois dans mon Top10 2022 la chanteuse Juliette Armanet, qui lui a écrit ce morceau pour sa fille et je défie quiconque, en écoutant son refrain plein de sensibilité "Eva... t'as fait de moi un papa", de ne pas être touché en plein coeur !


10 JLX The music will take care of you

Titre de rétro dance/house bénéficiant de la voix puissante de LaVance Colley, The music will take care of you est un pur hymne de dancefloor mais je l'ai d'abord découvert dans sa déclinaison rétro pop grâce à son remix d'inspiration PWL de Pete Hammond mais d'autres versions toutes aussi savoureuses m'ont permis de ne pas me lasser de ce morceau.


11 SOFT CELL & PET SHOP BOYS Purple Zone

Pur joyau de pop anglaise, Purple zone, de Soft Cell et remixé/co-interprété par les Pet Shop Boys dans leur style électro/dance bien à eux, n'a pas quitté ma playliste de l'année et son refrain accrocheur a résonné longtemps dans mes tympans, à chaque fois que je l'entendais dans la voiture pour aller au boulot, par exemple, preuve que c'est du pur tube !


12 WEEKEND AFFAIR Te regarder danser

Meilleur titre de l'album Quand vient la nuit, Te regarder danser, du duo Weekend Affair, s'est inséré dans mes playlistes après avoir aimé l'album et au jeu du "j'aime mieux ou moins...", il réussit à se classer au dessus de Mylène Farmer ou d'autres pointures pop de l'année ; c'est tout dire... Quel talent, ces ch'tis !


13 DARIN Superstar

En treizième position, une star suédoise et son single disco/pop Superstar, génialissime et diablement dansant dans sa version originale, mais tout autant dans son remix de 7th Heaven (alias Jon Dixon). En fin d'année, le chanteur a dévoilé un EP digital, My purple clouds, reprenant également ses autres singles funky/dance Can't stay away et Satisfaction.


14 CHRISTOPHE WILLEM J'tomberai pas

Second single extrait de son sixième album studio PanoramaJ'tomberai pas est le digne représentant, comme pourront sans doute l'être aussi les titres J'avance, Ni reine ni roi, Je tourne en rond, Solitude ou J'vais exploserPour la première fois, Christophe Willem s'est abstenu d'écrire ou composer, ne jouant le rôle que d'interprète sur cet opus, mais son équipe lui a fourni des titres addictifs qu'il a parfaitement su s'approprier, à l'image du refrain "J'tomb'rai pas dans le panneau !".


15 MYLENE FARMER & AARON Rayon vert

Second extrait du douzième album studio de Mylène Farmer, Rayon vert est un downtempo électronique, planant et hypnotique, interprété en duo avec le groupe AaRon, qui l'a composé/réalisé pour la star française. Servi par un magnifique clip futuriste, le single m'a immédiatement scotché dès la première écoute et tranche par rapport aux productions habituelles de la chanteuse, sans toutefois dépareiller.


16 YEARS & YEARS + REGARD Hallucination

Sorti après l'album Night call de Years & Years, Hallucination est une collaboration d'Olly Alexander avec le DJ producteur dardan Aliu, alias Regard. Suave et mélodieux, le morceau aurait parfaitement pu figurer sur le troisième opus réussi du chanteur anglais et a tourné en boucle aussi dans mes enceintes, cette année.


17 AVA MAX Maybe you're the problem

Tournant la page de l'exploitation de son premier album, la chanteuse Ava Max signe un nouveau tube dance/pop avec l'uptempo sautillant Maybe you're the problem. Si je n'aurais pas parié sur ce titre dans mon Top 2022, à comparer les morceaux de l'année avec leurs voisins, le sien s'est avéré tenir la route et souffrir la comparaison, haut la main, jusqu'à rester à la place #17.


18 WILL YOUNG Why does it hurt

Après l'exploitation de son album précédent qui a occupé mon podium 2021, Will Young a écrit un nouveau bijou avec ses collaborateurs habituels du groupe Kish Mauve pour sa nouvelle compilation célébrant ses 20 ans de carrière ; Why does it hurt est dans la même lignée que la pop électronique délicate et sensuelle auquel l'anglais nous habitue depuis plus de dix ans maintenant, et son album Echoes.


19 ALLIEL Stressé par les gens

Après Encore et Ce qui nous rend fou, Alliel, le chanteur lyonnais découvert à The Voice, a récidivé en 2022 avec un nouveau titre soul/pop, Stressé par les gens, qui, à défaut d'album -j'espère- à venir, a su contenter mes oreilles cette année.


20 IZÏA Mon coeur

Retour 100% pop en 2022 pour la fille d'Higelin, Izïa, avec le single Mon coeur, ultra dansant et fédérateur, sexy en diable aussi, à l'image des combinaisons moulantes que la chanteuse a pris l'habitude de revêtir pour l'interpréter.


21 JESSIE WARE Free yourself

Après le succès de son album What's your pleasure?, Jessie Ware est revenue cet été avec un nouveau single disco/dance concocté avec Stuart Crichton, le producteur de Kylie Minogue, Madonna ou Pet Shop Boys. Free yourself, uptempo addictif, a également été remixé par le duo Gingell/Stone, The Alias, les producteurs de Steps.


22 FILS CARA Sous ma peau (Montmartre remix)

Bien que sorti en 2021, ce n'est qu'en 2022 que j'ai découvert Sous ma peau, de Fils Cara, révélé lors du télécrochet de France2 The Artist, mais c'est le remix du groupe Montmartre qui s'est scotché dans mes enceintes.


23 HARRY STYLES As it was

Gros carton interplanétaire de l'année, As it was, de l'ancien One Direction Harry Styles, a réussi aussi l'exploit de se vriller dans ma tête et d'y devenir également un tube.


24 MYLENE FARMER A tout jamais

Single du retour de la superstar rousse, A tout jamais n'a pas été le tube immédiat que j'aurais aimé mais, petit à petit, son refrain s'est insinué dans mon coeur et j'ai moi aussi chanté à tue-tête son "Lui dire fuck you too, à tout jamais..."


25 SLIMANE Bref, j'ai besoin d'une pause

Bref, j'ai besoin d'une pause de Slimane n'était peut-être qu'une chanson-joke ou coup de gueule, partagée d'abord en vidéo puis en single digital, entre la fin de l'ère Versus avec Vitaa et son nouvel album solo mais moi, j'ai adoré ce titre électro punchy et vindicatif, à la manière de ceux de Grand Corps Malade que j'ai célébrés dans mes classements des années précédentes. Et au jeu des "J'aime/J'aime mieux", il a dépassé Ne partez pas sans moi de la Star Ac' 2022 ou J'roule plus vite que toi d'Olympe, tout près derrière.


Du côté des albums, somme toute, 2022 a été un bon cru, je trouve. Pour preuve, le nombre de galettes à s'être succédées dans mon iPod.

Pour les francophones, l'année avait déjà bien commencée avec l'album French riviera de Damien Lauretta qui, s'il n'est malheureusement sorti qu'en digital et n'a égrainé que deux nouveaux extraits, On s'passe à côté et Panama, n'a pas quitté ma playliste de l'année !

L'album du duo lillois Weekend Affair, Quand vient la nuit, sorti en fin d'année dernière, m'a aussi beaucoup plu, notamment les titres Tout le temps et Deshabillée ou encore l'étonnant J'ai mis mon survêt mais, au fil des mois, il s'est effacé en ne laissant dans mon iPod que les deux titres présents dans mon Top 25, ce qui n'enlève en rien la qualité d'électro/pop suave et jazzy de l'opus.

Dans la même veine, j'ai bien aimé l'album Eden du groupe Bleu Toucan que j'avais découvert avec Le vent se lève et dont le single Dans le mille est un autre bijou dont l'inspiration Daho/Souchon sous synthé plane comme une bonne étoile au-dessus de leurs compos, ainsi que l'EP digital tant attendu Electromélancolie de Matthieu Briquet, alias LIGHTeR, découvert dans son beau costume croisé blanc rayé noir dans les auditions à l'aveugle d'une saison précédente de The Voice. Aux côtés de ses singles Juste avant les vagues et Les landes, la chanson titre et surtout Matrix ont bien contenté mes oreilles de sa voix chaude et de l'atmosphère électronico-magnétique émanant de ses morceaux.




Pour rester sur de la pop française moins grand public (et c'est dommage car ils mériteraient davantage d'exposition), j'ai apprécié aussi le premier album du groupe pop/rock d'inspiration new wave/Indochine Edgär, Secret, mais n'en ai gardé comme morceaux choisis que les singles Nuit (sonnant très inspiré du premier tube de Noir Désir), Me voudras-tu ?, Nos rêves, Dictators, You don't know et les tubesques Incendies et Sable blanc.


A l'inverse, l'album Les adorables étoiles de Christine & The Queens rebaptisé(e) Redcar m'a semblé ininspiré et monolythique, voire même monotone et barbant, très loin du niveau de son premier opus. Même sentiment de déception pour Théorème de Bilal Hassani, dont la collaboration avec les bretons de Yelle m'avaient fait espérer moins de rythmiques R&B et plus de pop électronique mais, si ce fut bien le cas, le résultat final m'a semblé sonner un peu trop gimmickly... Sentiments, l'album "surprise" et personnel de Louane m'a également lassé dès la première écoute ; c'est bien beau d'enchainer les ballades personnelles à texte fort mais, à la longue et même s'il n'y en a qu'une dizaine, ça lasse vite et fait bailler avant d'endormir complètement l'auditeur Zzzzz Zzzzz... Même si Epicentre, le nouveau CD de Matt Pokora est plus mou du genou que d'habitude, le chanteur s'était assagi depuis sa double paternité et sa petite vie de famille aux states avec sa chérie Christina Milian, il y a suffisamment de tubes dessus pour ne pas m'avoir fait regretter mon achat "les yeux fermés".

A l'inverse, l'album qui m'a surpris de la meilleur manière, en cette fin d'année, c'est De l'Amour mais quelle drôle d'idée, de Charlotte Rampling, composé/réalisé par Léonard Lasry sur des textes cinématographiques d'Elisa Point interprétés mi-parlés mi-chantonnés par l'actrice de 78 printemps à la voix si suave et profonde. C'est bien simple, depuis la première écoute de ses extraits sur iTunes et l'achat immédiat de son CD qui en a découlé, je n'écoute quasiment plus que ses dix titres, en boucle et sans me lasser de ces doux monologues hypnotisants et pleins d'ironie, subtils et pertinents, aux mots choisis, aux ambiances feutrées  de cordes réconfortantes et piano délicat... Je suis in love et heureusement qu'il n'est pas sorti plus tôt dans l'année sinon ce bel objet de poésie musicale aurait sûrement fini album de l'année...


Autres réussites discographiques de l'année, le retour en solo de Slimane, Chroniques d'un cupidon, après son parcours avec Vitaa, le premier album de Mentissa, la belge repérée en finale de The Voice et dont Vianney a signé le premier single Et bam. Son premier opus démontre que la belle a plus d'une corde à son arc et plus d'un tube dans sa manche ; mots bien choisis et voix ciselée pour insuffler de l'âme à chacune de ses interprétations, comme sait si bien le faire Yseult, La vingtaine et son nouveau titre Balance montrent bien tout le potentiel qu'il y a en cette jeune femme pour entamer une longue carrière.


Anne Sila, elle aussi repérée sur le télécrochet de TF1 pour la vague d'émotions que sa voix cristalline est capable de provoquer à son écoute, a sorti, juste avant Noël, l'album de reprises Madeleines et, même si certaines chansons, de base, ne sont pas ma cam', son interprétation toujours impeccable m'a fait redécouvrir des standards de la chanson française vintage comme A toi de Joe Dassin, Pour ne pas vivre seul ou Qui saura, tandis que j'étais plus convaincu dès le départ par Le chanteur de Balavoine ou Quoi de Jane Birkin.

Sortis l'année dernière tous les deux, les albums Coeur et Brûler le feu, respectivement de Clara Luciani et Juliette Armanet, m'ont comblé toute l'année durant aussi, avec leurs lots de tubes et titres uptempos d'inspiration disco, et plus encore dans leurs versions ré-éditées, avec les adaptations en français de Celebration de Kool & The Gang, I feel love, We are family et The winner takes it all pour la belle brune à frange.





Même carton plein pour deux albums sortis en début d'année et qui ont squatté mon iPod toute l'année sans lasser : Encre rose, d'abord, de Corneille et son tight tracklisting de 10 titres impeccables, tubesques, à l'image des singles Pause, Nouveau monde, nouveau pouvoir et Bon voyage. La qualité d'autres titres comme Petit pas, Les hommes de ma vie ou la chanson titre me fait pourtant regretter que son exploitation et sa promotion n'aient pas permis de le faire exploser davantage sur nos radios et télés de l'hexagone.
L'autre album qui n'a pas démérité au fil des mois, c'est Press play, l'album autoproduit par Olympe dont les singles Fort, J'roule plus vite que toi ou Si je savais comme les chansons Press play, Ça rend fou ou encore Maquillage et Couché dans ma peine démontrent la qualité d'écriture et d'interprète du jeune homme que le milieu a stigmatisé pour deux, trois kilos en trop (il paraît...) malgré sa voix époustouflante ; si vous l'avez râté, il est encore temps d'acheter ce Press play et d'appuyer sur la touche Repeat pour l'écouter en boucle !



Vient enfin le temps du podium francophone et de deux albums sortis dans le rush des ventes de fin d'année : l'excellent L'emprise de Mylène Farmer d'abord, où, bien que sans collaboration avec mon chouchou Laurent Boutonnat, la belle rousse réussit à nous surprendre sans sortir de son univers musical, grâce aux collaborations avec Moby, AaRon et surtout Woodkid.
Tout près d'être ma number one, c'est Jenifer ensuite, avec son opus N°9, qui a réussi l'exploit de me faire l'acheter trois fois, dans ses déclinaisons proposées avec chansons bonus alternatives afin que je puisse profiter des 18 titres enregistrés à Londres avec ces orchestrations riches de cordes et cuivres discos/funky sur la plupart des titres d'inspiration 70s qui, à l'image des premiers extraits Sauve qui aime et Est-ce que tu danses ? donne une furieuse envie de bouger des hanches au rythme de la musique. Quelques downtempos nous permettent de reprendre notre souffle et le single En attendant dédié à ses fils comme Jamais baisser les yeux prouvent que la jolie brune vieillit bien et sait aussi s'éloigner de sa pop à facettes sautillante pour créer de petites bulles de magie intemporelles et pleines d'émotion.

Mais, puisqu'il est question d'émotions, l'album francophone de l'année ne pouvait qu'être celui du grand retour de Christophe Willem, Panorama. Lancé par le titre radiophonique et répétitif de Slimane PS : je t'aime, ce sixième opus studio, entièrement écrit/composé par d'autres que lui, sonne finalement beaucoup plus personnel que les précédents albums du chanteur et sa voix, dessus, s'envole moins dans les aigus, se prête au jeu d'un phrasé plus parlé parfois, pour des couplets coup de poing où il se défend, s'évade des critiques et assume sa liberté de chanter, d'être et d'aimer comme il l'entend. Les titres s'enchainent sur le CD et les tubes potentiels éclatent sur quasiment toutes les plages, J'avance, ni reine ni roi, J'tomberai pas, Fantômes, Un peu comme toi et moi, Tiens bon, Dans le regard de l'autre, Je tourne en rond, Noir, Solitude, J'vais exploser et La fin des choses alternent les rythmes et les ambiances, tantôt feutrées, tantôt dansantes et explosives, et pourraient tous prétendre aux faveurs des radios en tant que single extrait de ce Panorama décidément très inspiré où "la tortue" semble renaître de la plus belle manière...


Si la moisson d'album francophone de qualité fut bonne en 2022, l'international n'a pas non plus démérité.

D'abord, il y a eu les compilations 20 Years : the greatest hits, célébrant la longue carrière du premier gagnant anglais de l'émission Pop Idol, Will Young, regroupant sur un premier CD ses principaux tubes et, sur un second, des titres rares et reprises acoustiques où il sait si bien réinventer les chansons d'autres, mais surtout The platinum collection marquant les 25 ans de carrière du groupe Steps, revenu en tête des charts anglais depuis quelques années sous la houlette du duo de producteurs The Alias, alias Julian Gingell & Barry Stone, anciennement connus comme les remixeurs Jewels & Stone lancés aux studios PWL. Regroupant tous leurs tubes, de 5, 6, 7, 8 et Last thing on my mind aux inédits Hard 2 forget et la reprise des Three Degrees The runner enregistrés pour l'occasion, ce double CD, ainsi que ses alternatives digitales et nouveaux remixes de Steve Anderson, JRMX, Gareth Shortland et 7th Heaven, cette collection m'a redonné l'occasion de chanter à tue-tête avec le quintet sur leurs tubes pop/dance souvent inspirés de la pop suédoise à la ABBA.

Côté revival pop vintage, justement, Peter Wilson et son label indie Energise nous a offert son opus annuel avec le double album The great unknown et ses singles The great unknown, Do you love me et les rétro PWL Point of no return, Gone for good ou encore la reprise d'une face B de Nancy Davis écrite par StockWaterman, Never knew love like this.



Dans la même veine, le britannique Robert O'Connor a sorti l'EP Severance incluant tous ses récents singles pop que le grec Sakis Gravanis a revampé dans le pur esprit SAW comme One way ticket ou The last time mais c'est Mike Stock himself qui est revenu en première ligne avec l'album Everything under the sun pour le trio The Fizz (ex Buck Fizz) et sa collection de chansons rétro sonnant très 80s.



Autre retour remarqué et remarquable pour Sara Dallin/Keren Woodward, soit le duo restant des Bananarama, anciennes égéries du célèbre trio de producteurs anglais, et leur album Masquerade, réalisé par Ian Masterson, et truffé de joyaux d'électro pop comme Favourite, Running with the night, Forever young, Bad love ou encore la chanson titre. Idem pour le chanteur australien, ancien leader de Savage Garden, Darren Hayes qui, en début d'année, teasa son retour avec les singles Let's try being in love et Do you remember puis Poison blood et All you pretty things avant son cinquième album Homosexual où, malheureusement, un excès de vocoder a quelque peu gâché sa superbe voix sur quelques titres et où un manque de tubes supplémentaires a freiné l'exploitation de la galette, une fois le CD sorti.



Dans un style rétro synthé/pop, l'album The kick de Foxes tenait bien la route tandis que le trop court EP Young de Neon Capital m'ont beaucoup plus, notamment Easy to breathe avec la voix de Clara Sofie, après les collaborations précédentes laissant le micro à Stine Hjelm Jacobsen comme The walls, Open water ou Love in a weird form.


Autre inspiration vintage mais davantage disco, l'EP My purple clouds du suédois Darin, inclus ses singles Can't stay away, Superstar et Satisfaction, funky en diable. Son comparse Benjamin Ingrosso nous a offert éghalement cet été un deuxième album en anglais, Playlist, snobbant ses singles précédents comme 1989, The dirt, Shampoo, Costa Rica, Black & blue et Smile mais alignant une douzaine de chansons efficaces et bien troussées comme Happy birthday, Dancing on a sunny day, Heart of glass ou les singles Queens, Afterlife et Dance for me. Depuis son Dance you off interprété pour son pays au concours Eurovision 2018, le jeune suédois n'a fait qu'alterner morceaux de qualité en anglais ou dans sa langue natale en multipliant les collaborations, comme son Paradise avec les français Ofenbach.



Ces derniers nous a d'ailleurs offert leur "premier album" I, que je considère plutôt comme leur 
second puisque succédant à l'éponyme Ofenbach qui contenait leurs méga-tubes Katchi et Be mine. Cette fois, leur nouvel opus compile les singles passés Head shoulders knees & toes, Wasted love et Hurricane (avec Ella henderson), tout en égrainant de nouveaux tubes du dancefloor, 4U et Love me now. Dans le même style, Kygo a sorti Thrill of the chase, son nouvel album toujours réussi, farci de collaborations diverses comme Love me now avec Zoe Wees, Dancing feet avec DNCE et Woke up in love avec Calum Scott et Gryffin. Ce dernier, justement, a lui aussi sorti son nouvel album, Alive, dans la même configuration que le DJ norvégien, avec autant de collaborations et notamment les américains OneRepublic sur You were loved. Dans cette belle lignée d'albums de producteurs/DJ, 2022 nous a aussi offert le retour du duo anglais réduit à Simon Marlin seul The Shapeshifters sur l'album Let loose avec les singles Life is a dancefloor et Second chance avec Kimberly Davis ou You ain't love avec Teni Tinks et Finally ready avec Billy Porter.




Après plusieurs albums moins inspiré, l'ancien leader de Bros, Matt Goss, est revenu en fanfare avec son album The beautiful unknown et ses collaborations avec Dave Audé, par exemple, sur Better with you et le single Somewhere to fall. Autre retour réussi pour la quatuor pop/R&B Blue qui, contrairement à JLS l'année dernière, a réussi son sixième album Heart & soul, grâce aux singles Haven't met you yet et Dance with me notamment.



Pour rester sur de la pop de qualité d'inspiration soul, teintée de disco cette fois, Jack Savoretti, l'un des grands gagnants de l'année dernière dans mes Top Singles comme Albums, avec Europiana, a sorti une ré-édition gagnante, Encore, merveilleusement servie par les inédits Dancing through the rain, Why not et Late night. Même voix éraillée pleine de charme et sensualité pour l'italien Francesco Gabbani qui, après La rette de mon top en 2021, nous a offert son nouvel album Volevamo Solo Essere Felici en 2022, avec les singles Spazio tempo, Peace & love ou encore la chanson titre. Je ne comprends toujours rien de ce qu'il baragouine mais, depuis mon addiction à son single Occidentali's karma pour l'Eurovision 2017, je ne me lasse pas de sa pop en italien.


Autre valeur sûre, britannique cette fois, l'artiste indie Tom Aspaul qui, après son excellent
Black country disco, a sorti Life in plastic au printemps avec les singles Let them (it's all love) et Kiss it mais également en titre bonus une reprise "en français" du Hey amigo! d'Alizée issu du deuxième album de notre célèbre chanteuse corse.


Ne reste plus qu'à dévoiler les trois albums qui n'ont pas quitté mon iPod de l'année et se placent donc sur le podium. En troisième position, un total outsider vu que je ne le connaissais même pas avant de découvrir son single Pre Madonna ; comme ce dernier fait partie de mon Top 25 Singles, vous avez peut-être reconnu Todrick Hall dont l'album Algorythm est finalement devenu addictif avec ses morceaux taillés pour le dance floor ou le cardio, les singles Dance forever, Pre Madonna et Tomorrow en tête, mais pas seulement, ce dernier comme Call you invoquant le génie de Prince, Sorry Barbie sonnant comme RuPaul quand Higher me donne des fourmillements dans les jambes à chaque fois que je l'écoute avant de ne pas pouvoir résister et bondir au milieu de la pièce comme si j'étais en pleine boîte de nuit, désinhibé par une nuit de folie et de cocktails sirotés.

Vient ensuite Josef Salvat et son troisième album Islands qui, s'il n'a sans doute pas mis le feu aux charts, l'aurait bien mérité car il ne se résumait pas qu'aux singles I'm sorry, The drum et Promiscuity ; avaient également tout le potentiel pour en être extraits l'addictif et lumineux Happy, Changes et son refrain aérien, le tubesque et délicat Pleasure pain comme So lite, plus tribal. Là où Modern anxiety avait peu de potentiel radiophonique après la chanson titre et l'autre single In the afternoon, ce nouvel opus voyait le plus francophone des australiens revenir en grâce comme au temps de son premier album Night swim et de ses tubes Open season (une autre saison), Til I found you, Paradise (le paradis nous trouvera) et Diamonds, sa reprise downtempo du titre de Rihanna, qui faisait jeu égal avec celle de Weekend à Rome de Daho. 


Mais le grand gagnant de 2022 est Olly Alexander et son album Night call sous son entité de groupe "solo" désormais, Years & Years. Après son retour en pleine lumière grâce au succès de ses duos avec Kylie Minogue et Elton John, A second to midnight et It's a sin, reprise des Pet Shop Boys pour la BO de la série du même nom, ainsi que son single Starstruck, ce troisième album a su délivrer son lot de nouveaux tubes, Crave, Sweet Talker (avec les producteurs Galantis) puis Hallucination avec Regard tout en gardant finalement le meilleur pour les fans ayant acheté l'album ; en effet, dès l'ouverture et son Consequences, jusqu'à sa conclusion avec See you again, dans la version normale, ou Immaculate et Muscle pour la version Deluxe, Night call accumule les uptempos de pop électronique plus addictifs les uns que les autres et magnifiquement portés par le chanteur androgyne au look souvent improbable mais au talent vocal bien supérieur à ses effets de style. Sooner or late  et même le downtempo 20 Minutes aurait tout autant mérité d'être mis en lumière comme extraits mais Olly Alexander semble être ensuite passé à autre chose en enregistrant des reprises pour différents projets, tels que Outside de George Michael, American boy d'Estelle avant 100% Pure love de Crystal Waters tout dernièrement.

Mais, pour ceux qui suivent mes classements annuels, ce #1 ne doit pas être une réelle surprise, le premier album de Years & Years, Communion, ayant déjà réalisé ce classement en 2015. Reste maintenant à voir ce qui nous attend pour 2023 mais j'avoue qu'en ce début d'année, peu d'annonces de sortie se sont faites et je n'ai pas encore eu l'eau à la bouche... Rendez-vous l'année prochaine !