lundi 29 juin 2009

Ysa Ferrer au Bataclan : Super Show & Solo Spleen

Eh oui, j'ai sauté le pas et Samedi soir, j'ai assisté à mon premier concert... A bientôt 37 ans, c'est pathétique me direz-vous sauf que je répondrais que je n'ai jamais été fan du son "live" avec des versions totalement différentes de mes versions studios adorées gâchées par les cris hystériques du public en délire.
Avec le temps, évidemment, j'ai tout de même donné dans les DVD de concert de mes chouchous, Kylie Minogue, Pet Shop Boys, Mylène Farmer, Steps... mais de là à acheter ma place et me retrouver à 500 mètres de la scène et ne rien voir en étant agglutiné derrière une armoire à glace m'empêchant de voir le petit bout de scène au loin... il a fallut qu'Ysa lance son Imaginaire Pur tour, que j'achète ma place à Orvault, même pas trop loin de Rennes, puis qu'elle l'annule et que je ne puisse me reporter sur les dates à la Nouvelle Eve en pleine semaine où le boulot m'empêchait de poser une journée pour monter à paris et la frustration était monté au point que, lorsque la date du Bataclan est parue, j'ai changé mon planning (je travaillais ce samedi là...), acheté ma place, réservé mon A/R en prem's et cherché une chambre d'hôte pas trop chère (75€ quand même!) dans le quartier.
MAIS LE SPECTACLE EN VALAIT LE COUP !

L'avantage, c'est que c'était une scène dimensionnée pour conserver le rapport humain avec les spectateurs tout en pouvant offrir un Super Show Splendide et Superbe (à part l'entrée, maintenant que j'ai vu le DVD à la Nouvelle Eve, c'était nul à côté, avec le rideau juste entrouvert qui bouchait la vue aux 3/4 de la salle...!).



Mais reprenons depuis le début : Arrivé à 18H35 devant le Bataclan (que j'avais repéré la veille au soir après avoir pris possession de ma chambre d'hôte au 5° étage sous les toîts près de Bastille), j'ai vu une longue file d'attente déjà bien compacte boucher le trottoir et ai gagné l'arrière garde non sans chercher à repérer des visages connus MySpaciens ou d'Esto-Glam's histoire de papoter un peu en attendant... mais côté physionnomie, je suis pas un pro, syndrôme myopie mal corrigée expliquant celà sans doute, bref, je me suis collé derrière un couple de bears sexy et ai vu petit à petit la queue s'allonger et s'allonger encore ...sous l'effet du désir, comme toujours.
A 19 heures, bonne nouvelle, le Sésame était donné et les videurs nous ont laissé pénétrer dans le Sanctuaire de notre Saturday night, où je me suis arrêté illico presto (sans même trop regarder la salle) à la boutique officielle, histoire de faire le plein du DVD et ...bonne surprise de la ré-édition de Imaginaire Pur, version rouge. Ce fut non sans mal, un indécis bavard occupant la vendeuse devant moi pendant près d'un quart d'heure ! Au Mac-Do, elle se serait fait virer au bout d'une demi-heure : c'est pas comme ça qu'elle allait rentabiliser le stand, la belle... m'enfin, faut rester sympa, c'est l'indécis qui abusait vraiment.
Une fois mes achats en main, je me suis tourné vers la salle, cherchant toujours à repérer les compères du forum, histoire de faire connaissance en Live après les échanges par écrit, sans succès et les tables étaient déjà presque toute occupées. Heureusement, il était plus facile pour une âme en peine et solitaire de trouver une chaise orpheline et je me glissais vers la droite de la scène, à mi-chemin de la salle, entre deux couples mignons, un autre fan solitaire et encore plus éloigné de ses vingt ans que moi, et derrière ce que je découvris vite être je pense le seul (?) couple hétéro de la soirée ; et que ça s'embrassait pleine bouche en attendant le début du spectacle juste devant moi! Je n'en revenais pas : 1 fan hétéro ! Le pire était à venir : le beau mâle (sûrement refoulé) a passé toute la soirée le bras en l'air à photographier la scène et la belle Ysa, à moins que ce ne soit les sexy danseurs, sous toutes les coutures. Assis, c'était déjà pénible, debout c'était pire encore, il était plus grand que moi (je sais, avec mes 1m75, c'est pas si dur que ça, ndlr...) mais devant lui, y'avait une véritable armoire à glace. C'est du coup la fille derrière moi qui devait s'énerver à chercher Ysa du regard comme moi en inversant les oscillations de droite à gauche pour tenter de garder le contact visuel. Finalement, je regardais l'écran de l'appareil photo en battant des mains. Je me serais bien vu aux balcons, moi, mais mon petit doigt me dit que c'était réservé aux proches.

Lorsque les lumières se sont éteintes et que j'ai entendu crier le prénom d'Ysa, j'ai réfréné mon envie de répondre à l'imbécile qu'il était mal renseigné et qu'on avait une première partie d'abord. Je me souviens avoir été écouter le player de la page MySpace de "Self Concept" à l'annonce de cette première partie et m'être dit "mouais... bof, c'est pas très dance, ça! J'aurais préféré Cassandre!"(c'est peut-être pas plus dance, mais au moins, je connaissais et j'adore toujours autant!). Lorsque j'ai découvert qu'il s'agissait en fait du nouveau projet artistique du Michal dont j'avais aimé les deux albums, les prestations piano/voix lors de la Star Ac' et la personnalité attachante, je m'étais repris en disant que je jugerais sur place mais qu'il n'y avait pas de raison que je n'aime pas, après tout. Et puis Ysa l'avait choisi, non?
Evidemment, le personnage emplumé noir et rouge aux lunettes enstrassées et à la jupe longue de cuir qui est apparu sur scène m'a plongé dans le doute mais non, ce menton anguleux, ces joues slaves, cette voix, c'était bien notre polonais préféré. J'avoue durant la première chanson m'être dit que le look était audacieux, les danseurs super sexy mais que je ne retenais pas grand chose de la chanson. Et puis, le second titre enchaîna, et un autre, et encore un autre, m'immergeant du coup dans l'univers post new-wave moîte et collant de ce Self Concept. Il faut je pense un temps d'adaptation à son nouveau style, mais une fois que le rythme de mon coeur se fut calqué aux beats bien deep et phatt, tour à tour orgasmiques et planants, j'étais emporté, les pieds battant la mesure, la tête à dodeliner en rythme, presque en transe. Avec le recul, ça m'a fait penser à un prêtre indien, vaudou, capturant ses victimes soniques avec une mélopée rythmée et sensuelle. Je pense tout de même qu'en version studio une mise en avant plus flagrante des refrains est nécessaire pour placer ses chansons dans l'orbite du public.
Lorsqu'avant de quitter la scène, un troisième danseur vint se joindre au trio avec ses projecteurs en main, j'ai vraiment eu envie de pouvoir trouver un album ou EP complet de Self Concept sur Emusic, iTunes et cie dès mon retour de weekend... J'ai eu l'impression que le public d'Ysa s'était laissé convaincre également, pusique les applaudissements ont été nourris, plus qu'à son arrivée. J'ai également remarqué que Michal avait attiré ses propres fan(e)s et que quelques-unes s'éclipsaient alors, apparemment attendues au stade de France pour enchaîner avec Depeche Mode... Inexcusable d'aller se perdre à 500m d'une micro-scène au coeur d'un stade de foot quand on pouvait rester et couvrir Ysa de notre attention dans un espace aussi proche LOL.

Enfin vint le début du concert d'Ysa et lorsque le rideau se rouvrit à moitié et qu'aux cris du public face à l'ouverture, je compris qu'elle était sur scène, simplement (absence de cintres et donc d'entrée tombée du ciel comme à la Nouvelle Eve oblige), je trépignais de ne pas voir les lourds rideaux rouge s'écarter plus vite. Comme l'a écrit Myck, c'était limite nul... Heureusement, le reste a rattrapé ce démarrage poussif. Comme je découvrais le spectacle, je n'ai pas boudé mon plaisir, me gorgeant du show morceau après morceau, retrouvant comme dans les DVD de ma Kylie des interludes videos pour occuper les changements de costumes. Je regrette par rapport au DVD qu'Imaginaire pur en combi pailletée ait disparu du Show. J'ai aimé bien sûr la nouvelle reprise de I kissed a girl, les anecdotes parlées d'Ysa entre deux, le magnifique tableau lunaire des danseurs aux ballons sur l'outro de Lullaby, les costumes, les incroyables performances vocales d'Ysa sur les morceaux chorégraphiés, comme sur les chansons plus lentes (où sa voix, à l'instar de celle de Kylie, montrait toute sa force, malgré le timbre d'apparence fragile -bon sauf sur Mourir pour elles, où j'ai trouvé que l'émotion la faisait dérailler un peu, LOL), le petit short dorée du dernier tableau, me faisant penser à celui de Kylie (et oui, encore!) époque Spinning around, bref j'ai tout aimé! même l'improbable duo avec Nina Morato (heureusement qu'elle l'a présentée, je ne l'avais pas reconnue).
Enfin, sauf la fin, où j'attendais un ultime rappel accoustique, comme je l'ai vu depuis sur le DVD. En plus, ça a fait que un de mes textes préférés d'Ysa, Sous blister, a disparu du concert... Et puis, je ne sais pas, je m'attendais à un petit hommage accoustique s'enchainant, à la place de True colors, à la mémoire de Michael... Je sais pas, elle était pas fan où ça aurait été trop improvisé peut-être... Surtout, non seulement, je ne voyais pas d'ultime rappel arriver, mais en plus tout le monde se levait pour quitter la salle. 22H pétantes... Qu'est-ce que c'est que ça ! Je rêvais de 20 heures de concert non-stop, moi, avec tous les titres de Kamikaze, Imaginaire pur et plus... Merde! C'était mon premier concert, quoi ! Vous le savez sûrement si vous me lisez, j'aime ce qui est long, la quantité donnant souvent de la qualité, comme les tracklistings de CD à 15 ou 16 titres toujours mieux que les albums de 9/10 titres façon années 80's...
Enfin, je repérais finalement Myck, Jean-Marc et cie au premier rang et allait les saluer avant de comprendre qu'ils allaient lever le camp et se séparer aussi vers d'autres horizons pour la soirée. Je quittais donc cette salle éventrée d'où la magie s'évaporait un peu plus à chaque minute, croisais Jean-Rémy et me disais qu'il était plus sexy encore en vrai qu'en photo, mais visiblement bien occupé, et sortais respirer l'air de la nuit.
Sur le trottoir, les nicotinomanes se prenaient leur dose, les couples et les groupes se reformaient et je me retouvais à nouveau bien seul, sur mon bout de trottoir. Comme une star après concert, récupérant difficilement du trop plein d'amour reçu, je restais face à ma solitude et, le spleen s'installant vite fait dans ma poitrine, je rejoignis le boulevard à longues enjambées pour me rentrer jusqu'à mon sous-toît du week-end. J'étais paré à tout avant de partir : drague dans la file d'attente, soirée post-concert en bar, nuit en discothèque, gymnastique sexuelle jusqu'à l'aube, mais je me retrouvais seul dans un lit confortable mais qui n'était pas le mien, devant une série policière devant laquelle je ne perds jamais mon temps d'habitude, regrettant de n'avoir pas de lecteur DVD pour prolonger un peu la magie et me gaver d'Ysa, encore, m'abreuver de ce concert à la Nouvelle Eve, comme succédané à cette fin tronquée pour moi, à cette soirée au goût d'inachevé, malgré tout le plaisir qu'elle m'avait apporté.
Bon heureusement, 30' de série policière américaine efficace et le moral était reparti, je voulais savoir qui était l'assassin mais ça me refait penser que le concert Live, sans amis ou de moitié avec qui partager l'après-concert, c'est comme se faire un bon resto tout seul ou aller voir un film sans pouvoir en parler ensuite : Heureusement qu'il y a ce blog finalement, ça m'évite une psychanalyse et me donne l'illusion que je raconte des choses intéressantes à pleins de gens qui viendront les lire... ? M'enfin, je pense qu'il n'y a pas grand monde qui perd son temps ici non plus, vu le nombre de commentaires ...mais bon, l'écriture est déjà un exutoire et enfant, je voulais être dessinateur de BD, puis dessinateur de mode, puis prof d'anglais, après, ingénieur du son (pour bosser avec Stock Aitken & Waterman ou Thierry Rogen, exclusivement!) puis romancier ou écrivain de nouvelles érotiques. Mes petites critiques musicales, finalement, c'est un bon melting-pot de tout ça, non? LOL

Bon fini le bavardage, j'ai encore fait un post encyclopédique que personne ne va avoir envie de lire et il est minuit et demi, grand temps d'aller me coucher si je veux pouvoir me réveiller pour aller bosser demain...

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