mardi 25 janvier 2011

LOVE ...et autres drogues

A la base, je suis allé au cinéma hier soir parce qu'il me restait un ticket acheté à mon CE à prix préférentiel et à utiliser avant la fin du mois. J'avais aussi regardé les films à l'affiche et, à part Narnia : le voyage de la Belle Aurore que j'avais été voir précédemment et La chance de ma vie que j'avais vu en vacances, Love et autres drogues était le film qui me faisait le plus envie parmi la quinzaine de films proposés. Projeté à 20H, il m'était aussi accessible après le travail.

C'est donc dans mon costume cravate de la journée au bureau que je gagnais mon multiplex et prenais ma place en espérant que j'allais aimer. J'avais lu que les acteurs principaux avaient donné de leur personne pour le film, offrant leurs corps nus à la caméra pour un film sur le sexe, suplanté par l'amour même quand on ne l'attend pas, entre un visiteur médical tombeur pur sucre interprété par Jake Gyllenhaal et une jeune et jolie malade de Parkinson jouée par Anne Hathaway.

Je ne craignais pas trop que le film tombe dans le pathos et même si vers la fin du film, de très touchants instants m'ont fait mouiller les yeux (c'est parfait pour mes lentilles de contact après près de deux heures dans la salle obscure sous atmosphère sèche et contrôlée d'une salle de cinéma), l'ensemble est avant tout tourné vers la comédie, avec de bons moments plutôt jouissifs.

D'autant que le couple vedette pour la seconde fois à l'écran (ils étaient déjà mari et femme dans Brokeback Mountain), crève le dit écran, s'imprime sur nos rétines et ne laisse pas son image s'en effacer. Sont omniprésents tout le long du film les grands yeux bleus et la bouche rigolotte (avec ses coins relevés à la Donald Duck) de Jake Gyllenhaal et le sourire éclatant de Anne Hathaway, qui n'est pas sans rappeler Julia Roberts période Pretty Woman.

Le duo d'acteurs partage pas mal de scènes sexy/sensuelles en effet, ayant souvent du tourner nus ensemble, et l'on se lasserait presque de voir les petits seins de la belle brune ou les larges cuisses et pectoraux duveteux de l'ex-cowboy. Mais finalement, ces scènes dénudées sont plus souvent tournées dans l'émotion de l'instant, le partage et découverte de l'autre, simplement touchantes, réservant l'excitation pour les dialogues parfois crus et la scène d'action la plus HOT du film où ils se sautent dessus encore habillés et les fait se relever du plancher le jean à peine baissé et la jupe même pas froissée...

Au final, une belle tranche de vie américaine, avec de l'humour, de l'amour et des acteurs épatants, mais avec en trame de fond bien présente l'industrie pharmaceutique pour laquelle travaille le personnage interprété par Jake Gyllenhaal puisqu'il devient visiteur médical pour une firme concurrente du Prozac et lançant le Viagra. A l'heure ou en France s'étend le scandale du Mediator, on en vient vite à la conclusion que les magouilles marketing doivent bien être les mêmes chez nous que dans les cabinets de médecins américains et cette satyre professionnelle partage en réalité l'affiche de ce film présenté comme une comédie romantique mais qui est bien plus que ça.

A noter dans les seconds rôles l'hilarant petit frère obèse, geek et obsédé voyeur (Josh Gad), ainsi que le débonnaire mais hyper stressé responsable de secteur (Oliver Platt), ainsi qu'une belle pleïade de nymphes tombant dans les bras de Gyllenhaal, même si le film est avant tout centré, comme ses caméras d'ailleurs, sur le couple vedette.

Enfin, un big-up pour James Newton Howard qui compose la musique et elle est tout simplement magnifique, tantôt passant inaperçue pour accompagner les scènes de comédie, tantôt se substituant presque aux dialogues pour les séquences émotions, toujours en légèreté et subtilité.

Un film à voir si ça passe encore près de chez vous !

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