Depuis sa sortie en Angleterre lundi dernier, Echoes, le nouvel album (et cinquième studio si l'on ne compte pas son best of The Hits de 2009) de Will Young squatte les enceintes de mon PC et les écouteurs de mon iPod. Le CD que j'ai acheté en import et qui vient de m'arriver va s'installer dans le lecteur de ma voiture et je pense que ça risque de durer pas mal de temps ; ce nouvel album est simplement génial ! Incontournable, magnifique, addictif, à la fois recherché et consensuel, Echoes pourrait se parer de bien des adjectifs et, pour lui rendre hommage, j'ai choisi d'en parler en français pour avoir une palette de vocabulaire plus riche qu'avec mon anglais. Will Young n'est pas non plus super connu dans nos contrées, quasi inconnu devrais-je dire, et s'il était temps qu'il s'y fasse connaître, ce serait bien avec un tel bijou discographique...Will Young fut le premier à gagner l'émission de télécrochet Pop Idol (Nouvelle Star en France) en 2002 et son premier single couplant deux titres, Evergreen et Anything is possible reste le single qui s'est le plus vite vendu dans l'histoire de l'industrie discographique anglaise, écoulant plus de 400 000 CDs le premier jour et en en vendant 1,7 million au final, soit l'une des meilleures ventes de singles de ces dernières années en Angleterre. Pour la petite histoire, Evergreen était à l'origine un titre enregistré par le boysband irlandais habitué aux N°1s Westlife sur leur album World of our own et Anything is possible une compo de Cathy Dennis et Chris Braide commanditée par Simon Fuller, de Pop Idol, qui l'a signé sur son label 19 Records, affilié à RCA/BMG. L'autre finaliste de l'émission, Gareth Gates, a également enregistré ces deux titres et les a sortis en face B de son premier single, reprise des Righteous Brothers, Unchained melody, qui a succédé à celui de Will Young à la tête des charts anglais, après son règne de 3 semaines consécutives.
Son premier album, From now on, sorti en Octobre 2002, avait plus encore enrôlé Cathy Dennis à l'écriture et à la réalisation, accompagnée entre autres de Mike Peden, Richard Stannard (responsable des tubes pou les Spices Girls ou East 17...), Guy Chambers (compositeur attitré de Robbie Williams) ou même Burt Bacharach. Ce premier album, qui fut un succès comme son premier extrait, une reprise très soul du Light my fire des Doors que Will Young avait déjà interprété au piano sur le plateau du show télévisé, sonnait différemment de ce que l'on aurait pu attendre d'un gagnant d'émission de télé, et sonnait moins pop manufacturée comme celui de son comparse Gareth Gates, What my heart wants to say, sorti une semaine après le sien (et que j'avais lui acheté), et autres Popstars, L5, Hear'Say et cie. Cela s'entendait que le gagnant avait voulu mettre beaucoup de soul dans sa pop et qu'il avait eu les coudées franches pour le faire, qu'on lui avait donné les moyens de faire plus ce qu'il voulait chanter que ce premier single qu'il a ensuite délaissé en concert et n'a redécouvert et ré-interprété qu'à l'occasion de la sortie de sa compilation de 2009, The Hits, marquant la fin d'une période et le début d'une nouvelle ère musicale pour lui. Cette longévité prouve s'il en était besoin que Will Young n'avait rien du phénomène télévisuel et qu'il se cachait bien en lui un artiste à réel potentiel pour le long terme. La carrière de Gareth Gates, à contrario, s'est plus vite essouflée, son deuxième album, moins pop/dance ayant mévendu, et le troisième, ayant eu une sortie passée inaperçue...
Se sont en effet ensuite enchaînés trois autres albums très soul, tout en restant de la pop musique faite pour plaire au grand public qui l'avait plébéscité lors de l'émission qui avait fait de lui une vedette, mais sans concession ou facilité ; Friday's Child en 2003, avec le tube Leave right now ou encore le très gospel Your game, puis Ke
ep on deux années plus tard en 2005, lancé par un plus funky Switch it on et son clip homo-érotico Top Gun-ien mais bénéficiant surtout du doux tube All time love, et enfin Let it go en 2008, où on sentait poindre un peu d'envie de bouger et de se mettre en danger en changeant sa recette de soul/pop en y ajoutant un peu de nappes électroniques. Le premier single, Changes donnait bien le tempo mais le suivant Grace montrait que le changement n'était pas sur le fond mais juste un peu sur la forme, Will Young posant toujours sa voix soul pincée (un peu nasillarde) sur des mélodies aériennes ou cotonneuses donnant envie de se lover contre sa moitié au coin d'un bon feu de cheminée sur un vieux sofa de velours élimé mais confortable. 
Si certains titres étaient plaisants, ce Will Young là ne pratiquait pas la pop qui m'est chère, la pop/dance sautillante qui donne envie de reprendre en choeur des refrains trop sucrés en battant la mesure du pied, et je m'étais jusque là contenté d'acheter le CD The Hits, regroupant ses singles, même si certains titres d'albums ou faces B auraient bien mérité de figurer également sur cette collection, notamment sa superbe version du Ain't no sunshine de Bill Withers qui figurait en face B de Light my fire...
Dernièrement, je sentais que sa musique mélangeait de plus en plus les genres ;
après avoir embauché les remixers dance/house Freemasons sur Let it go pour lui co-produire un de ses titres les plus rythmés, I won't give up, et fait remixer les singles Changes, Grace et Tell me the worst par Superbass, Chris Lake ou Fred Falke, Will Young enregistra le single inédit Hope & fears pour son best of avec une atmosphère plus électronique et se fit homme "enceint" dans le clip, manière peut-être de revendiquer pour les droits LBGT puisque, dès le début de sa carrière, il annonça son homosexualité à son public, et ça n'a heureusement pas semblé lui causer des méventes auprès de la ménagères ayant voté pour lui à Pop Idol.
Là où sa nouvelle prise de risque finit de gagner mon coeur fut en 2010 quand il posa sa voix sur History, un titre co-écrit pour le duo australien house/downtempo Groove Armada pour leur album Black light, et dont les arrangements très eighties semblaient s'inspirer (ou rendre hommage) au Smalltown boy de Bronski Beat. A titre personnel, j'ai placé History comme second meilleur titre de 2010, et l'ai écouté et ré-écouté encore sans jamais m'en lasser. D'inspiration plus Afterhours que clubby ce calme morceau de dance se basait sur une bonne rythmique sautillante couplée à des arrangements ouatés et hypnotiques alliés à la voix céleste et très tirées dans les aigus de Will. Bien que le titre fut sous-exploité et ne sortit qu'en download-single en fin d'exploitation de l'album, le titre se fit remarquer suffisamment pour recueillir une moisson de commentaires positifs sur la blogosphère internationale et servir de beta-test pour son avenir discographique.
En effet, l'atmosphère générale de ce nouvel album, Echoes, entièrement orchestré par le producteur électro Richard X (remixeur/faiseur de tubes pour Rachel Stevens, Annie, Liberty X, Kelis, Saint Etienne ou New Order), est complètement dans la lignée de History : voix soul et mélodies aériennes enveloppées dans des nappes de cordes et de synthés sucrées et classieuses, pour un résultat savoureusement hypnotique et un mélange dangereusement addictif.
00 THE WAY I SEE 3:46 (Will Young / Pascal Gabriel)
Annonçant l'album, les clients du site online Amazon ont eu droit depuis un mois à un titre promotionnel gratuit téléchargeable et qui ne figure (malheureusement) pas sur l'album, et ce The way I see est sans doute le titre le plus dance qui aurait pu figurer sur ce CD. Dès l'intro, le ton (le rythme) est donné, et il est plus qu'uptempo, avec une rythmique sautillante très en avant. Elle se place plus en retrait le temps des couplets mais revient, implacable, avec le refrain, porté par de bons choeurs made in Will himself, et de belles envolées en voix de tête comme je les aime. Sa voix suave ne me paraît même plus être nasillarde et ce titre est du pur tube qui ne peut que nous faire penser que s'il n'était pas bon assez pour figurer sur l'album, qu'est-ce que ça va être, en vrai, avec les 13 chansons du CD !!! En fait, je pense plus qu'il était un peu trop pop/dance pour trouver sa juste place sur le tracklisting de l'album, moins uptempo quand même que ce titre gratuit, mais qu'il faut absolument posséder, avec ou sans l'album !
01 JEALOUSY 4:06 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Single annonçant l'album et première plage du CD, Jealousy est le premier de nombreux titres co-écrits et composés avec le duo de Kish Mauve (ayant précédemment fourni les singles 2 Hearts et All the lovers à Kylie Minogue par exemple) mais, comme le reste de l'album, la réalisation a été prise en charge par Richard X. La version album de la chanson démarre par un sourd grondement de piano avec la voix de Will très en avant, et garde la rythmique en retrait jusqu'au deuxième couplet, quand la version radio l'appuie dès l'arrivée du premier refrain. Le refrain a bien sûr plus d'impact et de force ainsi, soutenu par la rythmique à plein régime, mais la version longue du CD lui donne plus de relief avec cette lente montée en puissance, comme une sourde rage du jaloux avant qu'elle n'éclate. Le refrain, "and it feels like jealousy... and it feels like I can't breathe... and I'm on down on my knees... and it feels like jealousy...", est comme une vague qui revient et revient encore pour s'imprimer dans notre esprit, faisant de ce titre un vrai tube sûr et certain. Dans le clip, on voit Will Young suivre et épier les moindres faits et gestes d'un autre gymnaste/acrobate comme lui qui travaille avec une collègue blonde, lui composant un personnage tourmenté au sein d'un triangle amoureux intéressant, le tout empreint de beaucoup de grace et de délicatesse, comme souvent dans ses videos.
02 COME ON 3:11 (Mima Stillwell / Jim Eliot)
Come on, le seul titre que Will n'ait pas co-écrit sur son album et donc titre 100% de Kish Mauve, est une belle plage enveloppante jusqu'à ce que la rythmique prenne plus d'ampleur avec le deuxième couplet, et qui me rappelle dans son incessant beat une marche accélérée, comme une marche en avant vers une rupture inexorable que Will ponctue d'un répété "come on, come on..." Ce titre est bien construit et plaisant mais les répétitions du titre ne pourraient pas en faire un single exploitable je pense en radio.
03 LIE NEXT TO ME 3:37 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot / Stefan Storm)
Le titre suivant enchaîne avec la même recette d'intro que Jealousy, ambiance musicale ouatée et minimale avec douce voix de Will très en avant, jusqu'au refrain où le fond musical se déploie pour peindre une merveilleuse palette sonore derrière la voix de son interprète qui s'envole dans les hauteurs pour la phrase titre. Lie next to me est très semblable à ce que Will avait l'habitude de faire par le passé, de la soul downtempo enveloppante, avec un peu plus d'électronique qu'avant dans ses arrangements, mais toujours dans la légèreté avec un son riche et chaud. Single possible...
04 I JUST WANT A LOVER 3:35 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Sur I just want a lover, bien que les cuisiniers soient les mêmes, la recette change et le tempo est comme funky sous acid, et l'on a envie de claquer des doigts pour accompagner cette ballade très rythmée uptempo où Will déclare avoir juste besoin d'un amoureux... Sa voix se fait en effet romantique, en choeurs suaves en arrière-plan dans la deuxième partie de la chanson, mais aussi pressante, dans son débit au phrasé clair et détaché sur le refrain.
05 RUNAWAY 4:41 (Will Young / Donnie Sloan)
Un ronron de synthés/basse accompagne la voix de Will de plus en plus suave et sexy sur ce Runaway co-écrit avec un membre des Sneaky Sound System et je me dis que ce chatoyant et sirupeux mid-tempo au refrain bien mémorisable se verrait bien promu au rang de single si j'étais en charge de la promotion chez 19 Records. De plus, un choeurs facile à reproduire de "Tu-tu-tu-tu" l'allonge le temps d'un outro instrumental et nous imprime sa rythmique dans les reins, nous faisant balancer de gauche à droite avant que la musique s'arrête.
06 OUTSIDER 2:46 (Will Young / Dan Carey)
Retour à une courte accalmie piano/voix pour Outsider, co-écrit avec celui qui avait fourni Slow à Kylie Minogue, et l'on fait face à moins de trois minutes d'intimité avec Will Young ou plutôt ses cordes vocales, le temps de goûter un peu de douce mélancolie qui nous coule dans les oreilles jusqu'au plus profond du coeur et nous pétrifie dans la beauté de l'instant, suspendu à cette voix grave de sirène qui nous captive et nous capture un peu plus à chaque minute. Et l'on se retrouve nous aussi comme extérieur à notre propre corps, contemplatif de cet instant hors du temps et petite bulle de torpeur au milieu de ce bel album.
07 SILENT VALENTINE 3:59 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
On retrouve la rythmique loin derrière le piano/voix ouvrant le bal de ce Silent Valentine où Will, tel un papillon sortant de sa chrysalide, déploie sa voix petit à petit, au fur et à mesure qu'il passe du couplet au pré-refrain, puis au refrain. C'est encore une fois un downtempo moite mais qui bénéficie d'un calme refrain à la mélodie implacable que l'on ne peut se retenir d'entonner en choeur, et qui ferait ma foi lui aussi un fort bon single plus calme que le premier extrait, comme Will Young a eu l'habitude d'en offrir à son public anglais.
08 LOSING MYSELF 3:59 (Will Young / Pascal Gabriel)
Des arrangements plus chatoyants démarrent le titre suivant co-écrit, comme l'était The way I am, avec Pascal Gabriel, producteur d'origine belge ayant lui aussi fourni des tubes à Kylie Minogue (entre-autres) et ayant formé le temps d'un album un pop group façon Saint Etienne, Peach (Union aux States). Leur Losing myself, de fait, est plus pop que soul et est carrément uptempo, avec des inspirations new waves qui me rappellent celles de History. La rythmique hypnotique ondule derrière la voix de Will et les mots roulent dans sa bouche, ennivrant nos oreilles de cette pop soyeuse dont je ne me lasse pas. J'aime beaucoup !
09 PERSONAL THUNDER 4:52 (Will Young / Richard Stannard / Fred Falke)
Déjà présent sur le premier album et moults autres titres depuis, Richard 'Biff' Stannard est une nouvelle fois convoqué au côté de Will Young sur ce Personal thunder co-écrit avec le remixeur français Fred Falke, et même s'il ménage de belles plages calmes au milieu du morceau, le titre est plutôt uptempo là encore. Il démarre avec un scintillement de sonorités au synthé auxquelles s'ajoute la rythmique puis la voix de Will efface tout avant que le patchwork musical concocté par Richard X se réorganise et que le pré-refrain nous fasse décoller du sol en même temps que Will s'envole dans les aigus. Le premier refrain suit comme du sirop d'orgat mais le trip redescend vite pour un second couplet avant que l'on remonte bien High encore avec le deuxième refrain, et là, c'est le septième ciel qui dure, avant cette plage planante de milieu de morceau qui nous laisse perdu entre deux eaux jusqu'à ce que la rythmique revienne et nous renvoie pour une nouvelle partie de flipper la tête dans les étoiles. Pourvu que ça sorte en single !
10 HEARTS ON FIRE 4:54 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Nouveau titre écrit avec les Kish Mauve, Hearts on fire commence tout en douceur instrumentale, calme et mesuré, avant que la voix de Will ne reprenne le contrôle et que le beat s'installe petit à petit jusqu'à l'explosion du refrain. C'est encore la même recette mais on ne peut la regretter vu que c'est comme ça qu'on l'aime, notre petit Will ! De plus, la fin de refrain se pare de beaux choeurs falsetto très laid-back et je suis encore une fois complètement parti sous le charme de ce nouveau single potentiel. Comme le chante Will, je suis complètement "fallen for you". On ne voit pas passer les quasi cinq minutes que dure la chanson, d'autant que la progression rythmique monte son potentiel d'addiction pop toujours plus fort jusqu'à la fin...
11 HAPPY NOW 3:30 (Will Young / Pascal Gabriel)
Mais ce n'est rien comparé au refrain de ce nouveau titre et nouvelle collaboration avec Pascal Gabriel. Happy now est un pur joyau au refrain imparable, midtempo soyeux paré de percussions qui l'éclaboussent tout du long où Will Young semble totalement épanoui, bien dans sa peau et dans sa voix, tout simplement bien dans son personnage de chanteur de soul/pop électronique aussi. Ça lui va bien et ça nous va bien aussi ! Si ce Happy now, comme une sorte de déclaration de foi, ne sort pas en single, alors c'est que sa maison de disques est totalement barrée...
12 GOOD THINGS 4:12 (Will Young / Andy Cato)
D'un autre côté, il faut avouer que la concurrence est rude au sein de cet Echoes pour y choisir les quelques titres qui auront le privilège de le représenter en tant que single et essayer de le faire acheter par des non conquis de la première heure... Et cette nouvelle collaboration avec une moitié des Groove Armada est une autre merveille à écouter en boucle, qui me rappelle un peu les Pet Shop Boys, côté instrumental. C'est avec le single Friday's child qu'Andy Cato rentra dans la discographie de Will Young, en éditant le titre de 9 minutes clôturant l'album du même nom en une version plus radiophonique. La réciproque mit du temps à arriver, puisque ce n'est que six ans plus tard que Will posa sa voix sur le magnifique History pour leur album Black light. Aujourd'hui, c'est Good things qui les voit se rassembler à nouveau et le résultat est tout simplement un tube ! De superbes arrangements disco/soul rehaussent ce plaisant titre au tempo enlevé et qui devient totalement génial quand le pré-refrain devient refrain et que je ne peux empêcher mes jambes de battre la mesure et mes épaules de groover en rythme. Bien sûr, on est loin de la pop/dance glacée qui fait transpirer dans les discothèques (mais j'aime bien les tubes d'Inna quand même!). Là, c'est de la pure vibe, du pur groove, de la vraie soul qui nous enlève et nous élève le coeur et l'âme et le corps plus haut, plus chaud, plus beau. Cette musique là nous transforme et nous faire croire en un monde meilleur ; on oublie les problèmes, on oublie la crise, on veut juste se mélanger en corps à corps sur une piste de danse au rythme de ces Bonne choses qu'ils nous offrent...
13 SAFE FROM HARM 3:33 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
On en oublierait presque du coup que c'est déjà la dernière plage du CD et que Safe from harm est le titre qui a la lourde tâche de clôturer la fête, ou mieux, de nous faire appuyer sur REPLAY. Mission réussie ! Le groove est toujours là, ronronnant pour porter la voix de Will Young toujours plus fort dans nos coeurs, pour nous envelopper toujours plus dans sa soul moderne et synthétique, mais aussi chaude et sexy que celle des années 70's. Pour ceux qui rêvaient que Will reprenne ici le titre des Massive Attack, il n'en est rien mais on ne perd pas au change. Seul reproche, que le refrain ne comporte pas vraiment dans ses paroles le titre de la chanson, que l'on entend en fait dans les choeurs derrière le refrain ad-libitum "I can't find a way (to keep me safe from harm)".
Moi qui rêve toujours de titres bonus, ne trouvant jamais les CD assez longs, aurait bien aimer voir le remix des Moto Blanco de Jealousy y figurer, mais il pousse vraiment trop le tempo et le son dans la dance/house pour s'intégrer sur Echoes. Le remix de The Alias est quant à lui trop Dance. A l'inverse, la version accoustique ou la reprise acoustique du Running up that hill de Kate Bush que Will a interprété en promotion pour l'album, sonneraient trop dépouillées, encore que Outsider s'insère bien dans le CD... Non, le seul titre qui aurait dû figurer ici, c'est The way I am ! Inutile de vous dire que je l'ai ajouté à ma version mp3 de l'album... Mais il me tarde aussi de découvrir de nouveaux inédits en face B des futurs singles. Je croise les doigts pour qu'il y en est bien quelques-uns de la même qualité que les titres gardés pour l'album ...ou même un peu moins bons, vu le niveau, ça sera toujours au dessus de la moyenne !
Si je vous ai suffisamment donné envie, voilà quelques liens pour vous le procurer en urgence :
http://itunes.apple.com/gb/album/echoes/id450532729
http://www.amazon.co.uk/Echoes-Will-Young/dp/B00559BT0G/ref=sr_1_3?s=music&ie=UTF8&qid=1314390251&sr=1-3
Son premier album, From now on, sorti en Octobre 2002, avait plus encore enrôlé Cathy Dennis à l'écriture et à la réalisation, accompagnée entre autres de Mike Peden, Richard Stannard (responsable des tubes pou les Spices Girls ou East 17...), Guy Chambers (compositeur attitré de Robbie Williams) ou même Burt Bacharach. Ce premier album, qui fut un succès comme son premier extrait, une reprise très soul du Light my fire des Doors que Will Young avait déjà interprété au piano sur le plateau du show télévisé, sonnait différemment de ce que l'on aurait pu attendre d'un gagnant d'émission de télé, et sonnait moins pop manufacturée comme celui de son comparse Gareth Gates, What my heart wants to say, sorti une semaine après le sien (et que j'avais lui acheté), et autres Popstars, L5, Hear'Say et cie. Cela s'entendait que le gagnant avait voulu mettre beaucoup de soul dans sa pop et qu'il avait eu les coudées franches pour le faire, qu'on lui avait donné les moyens de faire plus ce qu'il voulait chanter que ce premier single qu'il a ensuite délaissé en concert et n'a redécouvert et ré-interprété qu'à l'occasion de la sortie de sa compilation de 2009, The Hits, marquant la fin d'une période et le début d'une nouvelle ère musicale pour lui. Cette longévité prouve s'il en était besoin que Will Young n'avait rien du phénomène télévisuel et qu'il se cachait bien en lui un artiste à réel potentiel pour le long terme. La carrière de Gareth Gates, à contrario, s'est plus vite essouflée, son deuxième album, moins pop/dance ayant mévendu, et le troisième, ayant eu une sortie passée inaperçue...
Se sont en effet ensuite enchaînés trois autres albums très soul, tout en restant de la pop musique faite pour plaire au grand public qui l'avait plébéscité lors de l'émission qui avait fait de lui une vedette, mais sans concession ou facilité ; Friday's Child en 2003, avec le tube Leave right now ou encore le très gospel Your game, puis Ke
ep on deux années plus tard en 2005, lancé par un plus funky Switch it on et son clip homo-érotico Top Gun-ien mais bénéficiant surtout du doux tube All time love, et enfin Let it go en 2008, où on sentait poindre un peu d'envie de bouger et de se mettre en danger en changeant sa recette de soul/pop en y ajoutant un peu de nappes électroniques. Le premier single, Changes donnait bien le tempo mais le suivant Grace montrait que le changement n'était pas sur le fond mais juste un peu sur la forme, Will Young posant toujours sa voix soul pincée (un peu nasillarde) sur des mélodies aériennes ou cotonneuses donnant envie de se lover contre sa moitié au coin d'un bon feu de cheminée sur un vieux sofa de velours élimé mais confortable. 
Si certains titres étaient plaisants, ce Will Young là ne pratiquait pas la pop qui m'est chère, la pop/dance sautillante qui donne envie de reprendre en choeur des refrains trop sucrés en battant la mesure du pied, et je m'étais jusque là contenté d'acheter le CD The Hits, regroupant ses singles, même si certains titres d'albums ou faces B auraient bien mérité de figurer également sur cette collection, notamment sa superbe version du Ain't no sunshine de Bill Withers qui figurait en face B de Light my fire...Dernièrement, je sentais que sa musique mélangeait de plus en plus les genres ;
après avoir embauché les remixers dance/house Freemasons sur Let it go pour lui co-produire un de ses titres les plus rythmés, I won't give up, et fait remixer les singles Changes, Grace et Tell me the worst par Superbass, Chris Lake ou Fred Falke, Will Young enregistra le single inédit Hope & fears pour son best of avec une atmosphère plus électronique et se fit homme "enceint" dans le clip, manière peut-être de revendiquer pour les droits LBGT puisque, dès le début de sa carrière, il annonça son homosexualité à son public, et ça n'a heureusement pas semblé lui causer des méventes auprès de la ménagères ayant voté pour lui à Pop Idol.Là où sa nouvelle prise de risque finit de gagner mon coeur fut en 2010 quand il posa sa voix sur History, un titre co-écrit pour le duo australien house/downtempo Groove Armada pour leur album Black light, et dont les arrangements très eighties semblaient s'inspirer (ou rendre hommage) au Smalltown boy de Bronski Beat. A titre personnel, j'ai placé History comme second meilleur titre de 2010, et l'ai écouté et ré-écouté encore sans jamais m'en lasser. D'inspiration plus Afterhours que clubby ce calme morceau de dance se basait sur une bonne rythmique sautillante couplée à des arrangements ouatés et hypnotiques alliés à la voix céleste et très tirées dans les aigus de Will. Bien que le titre fut sous-exploité et ne sortit qu'en download-single en fin d'exploitation de l'album, le titre se fit remarquer suffisamment pour recueillir une moisson de commentaires positifs sur la blogosphère internationale et servir de beta-test pour son avenir discographique.
En effet, l'atmosphère générale de ce nouvel album, Echoes, entièrement orchestré par le producteur électro Richard X (remixeur/faiseur de tubes pour Rachel Stevens, Annie, Liberty X, Kelis, Saint Etienne ou New Order), est complètement dans la lignée de History : voix soul et mélodies aériennes enveloppées dans des nappes de cordes et de synthés sucrées et classieuses, pour un résultat savoureusement hypnotique et un mélange dangereusement addictif.
00 THE WAY I SEE 3:46 (Will Young / Pascal Gabriel)Annonçant l'album, les clients du site online Amazon ont eu droit depuis un mois à un titre promotionnel gratuit téléchargeable et qui ne figure (malheureusement) pas sur l'album, et ce The way I see est sans doute le titre le plus dance qui aurait pu figurer sur ce CD. Dès l'intro, le ton (le rythme) est donné, et il est plus qu'uptempo, avec une rythmique sautillante très en avant. Elle se place plus en retrait le temps des couplets mais revient, implacable, avec le refrain, porté par de bons choeurs made in Will himself, et de belles envolées en voix de tête comme je les aime. Sa voix suave ne me paraît même plus être nasillarde et ce titre est du pur tube qui ne peut que nous faire penser que s'il n'était pas bon assez pour figurer sur l'album, qu'est-ce que ça va être, en vrai, avec les 13 chansons du CD !!! En fait, je pense plus qu'il était un peu trop pop/dance pour trouver sa juste place sur le tracklisting de l'album, moins uptempo quand même que ce titre gratuit, mais qu'il faut absolument posséder, avec ou sans l'album !
01 JEALOUSY 4:06 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Single annonçant l'album et première plage du CD, Jealousy est le premier de nombreux titres co-écrits et composés avec le duo de Kish Mauve (ayant précédemment fourni les singles 2 Hearts et All the lovers à Kylie Minogue par exemple) mais, comme le reste de l'album, la réalisation a été prise en charge par Richard X. La version album de la chanson démarre par un sourd grondement de piano avec la voix de Will très en avant, et garde la rythmique en retrait jusqu'au deuxième couplet, quand la version radio l'appuie dès l'arrivée du premier refrain. Le refrain a bien sûr plus d'impact et de force ainsi, soutenu par la rythmique à plein régime, mais la version longue du CD lui donne plus de relief avec cette lente montée en puissance, comme une sourde rage du jaloux avant qu'elle n'éclate. Le refrain, "and it feels like jealousy... and it feels like I can't breathe... and I'm on down on my knees... and it feels like jealousy...", est comme une vague qui revient et revient encore pour s'imprimer dans notre esprit, faisant de ce titre un vrai tube sûr et certain. Dans le clip, on voit Will Young suivre et épier les moindres faits et gestes d'un autre gymnaste/acrobate comme lui qui travaille avec une collègue blonde, lui composant un personnage tourmenté au sein d'un triangle amoureux intéressant, le tout empreint de beaucoup de grace et de délicatesse, comme souvent dans ses videos.02 COME ON 3:11 (Mima Stillwell / Jim Eliot)
Come on, le seul titre que Will n'ait pas co-écrit sur son album et donc titre 100% de Kish Mauve, est une belle plage enveloppante jusqu'à ce que la rythmique prenne plus d'ampleur avec le deuxième couplet, et qui me rappelle dans son incessant beat une marche accélérée, comme une marche en avant vers une rupture inexorable que Will ponctue d'un répété "come on, come on..." Ce titre est bien construit et plaisant mais les répétitions du titre ne pourraient pas en faire un single exploitable je pense en radio.
03 LIE NEXT TO ME 3:37 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot / Stefan Storm)
Le titre suivant enchaîne avec la même recette d'intro que Jealousy, ambiance musicale ouatée et minimale avec douce voix de Will très en avant, jusqu'au refrain où le fond musical se déploie pour peindre une merveilleuse palette sonore derrière la voix de son interprète qui s'envole dans les hauteurs pour la phrase titre. Lie next to me est très semblable à ce que Will avait l'habitude de faire par le passé, de la soul downtempo enveloppante, avec un peu plus d'électronique qu'avant dans ses arrangements, mais toujours dans la légèreté avec un son riche et chaud. Single possible...
04 I JUST WANT A LOVER 3:35 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Sur I just want a lover, bien que les cuisiniers soient les mêmes, la recette change et le tempo est comme funky sous acid, et l'on a envie de claquer des doigts pour accompagner cette ballade très rythmée uptempo où Will déclare avoir juste besoin d'un amoureux... Sa voix se fait en effet romantique, en choeurs suaves en arrière-plan dans la deuxième partie de la chanson, mais aussi pressante, dans son débit au phrasé clair et détaché sur le refrain.
05 RUNAWAY 4:41 (Will Young / Donnie Sloan)
Un ronron de synthés/basse accompagne la voix de Will de plus en plus suave et sexy sur ce Runaway co-écrit avec un membre des Sneaky Sound System et je me dis que ce chatoyant et sirupeux mid-tempo au refrain bien mémorisable se verrait bien promu au rang de single si j'étais en charge de la promotion chez 19 Records. De plus, un choeurs facile à reproduire de "Tu-tu-tu-tu" l'allonge le temps d'un outro instrumental et nous imprime sa rythmique dans les reins, nous faisant balancer de gauche à droite avant que la musique s'arrête.
06 OUTSIDER 2:46 (Will Young / Dan Carey)
Retour à une courte accalmie piano/voix pour Outsider, co-écrit avec celui qui avait fourni Slow à Kylie Minogue, et l'on fait face à moins de trois minutes d'intimité avec Will Young ou plutôt ses cordes vocales, le temps de goûter un peu de douce mélancolie qui nous coule dans les oreilles jusqu'au plus profond du coeur et nous pétrifie dans la beauté de l'instant, suspendu à cette voix grave de sirène qui nous captive et nous capture un peu plus à chaque minute. Et l'on se retrouve nous aussi comme extérieur à notre propre corps, contemplatif de cet instant hors du temps et petite bulle de torpeur au milieu de ce bel album.
07 SILENT VALENTINE 3:59 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
On retrouve la rythmique loin derrière le piano/voix ouvrant le bal de ce Silent Valentine où Will, tel un papillon sortant de sa chrysalide, déploie sa voix petit à petit, au fur et à mesure qu'il passe du couplet au pré-refrain, puis au refrain. C'est encore une fois un downtempo moite mais qui bénéficie d'un calme refrain à la mélodie implacable que l'on ne peut se retenir d'entonner en choeur, et qui ferait ma foi lui aussi un fort bon single plus calme que le premier extrait, comme Will Young a eu l'habitude d'en offrir à son public anglais.
08 LOSING MYSELF 3:59 (Will Young / Pascal Gabriel)
Des arrangements plus chatoyants démarrent le titre suivant co-écrit, comme l'était The way I am, avec Pascal Gabriel, producteur d'origine belge ayant lui aussi fourni des tubes à Kylie Minogue (entre-autres) et ayant formé le temps d'un album un pop group façon Saint Etienne, Peach (Union aux States). Leur Losing myself, de fait, est plus pop que soul et est carrément uptempo, avec des inspirations new waves qui me rappellent celles de History. La rythmique hypnotique ondule derrière la voix de Will et les mots roulent dans sa bouche, ennivrant nos oreilles de cette pop soyeuse dont je ne me lasse pas. J'aime beaucoup !
09 PERSONAL THUNDER 4:52 (Will Young / Richard Stannard / Fred Falke)
Déjà présent sur le premier album et moults autres titres depuis, Richard 'Biff' Stannard est une nouvelle fois convoqué au côté de Will Young sur ce Personal thunder co-écrit avec le remixeur français Fred Falke, et même s'il ménage de belles plages calmes au milieu du morceau, le titre est plutôt uptempo là encore. Il démarre avec un scintillement de sonorités au synthé auxquelles s'ajoute la rythmique puis la voix de Will efface tout avant que le patchwork musical concocté par Richard X se réorganise et que le pré-refrain nous fasse décoller du sol en même temps que Will s'envole dans les aigus. Le premier refrain suit comme du sirop d'orgat mais le trip redescend vite pour un second couplet avant que l'on remonte bien High encore avec le deuxième refrain, et là, c'est le septième ciel qui dure, avant cette plage planante de milieu de morceau qui nous laisse perdu entre deux eaux jusqu'à ce que la rythmique revienne et nous renvoie pour une nouvelle partie de flipper la tête dans les étoiles. Pourvu que ça sorte en single !
10 HEARTS ON FIRE 4:54 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
Nouveau titre écrit avec les Kish Mauve, Hearts on fire commence tout en douceur instrumentale, calme et mesuré, avant que la voix de Will ne reprenne le contrôle et que le beat s'installe petit à petit jusqu'à l'explosion du refrain. C'est encore la même recette mais on ne peut la regretter vu que c'est comme ça qu'on l'aime, notre petit Will ! De plus, la fin de refrain se pare de beaux choeurs falsetto très laid-back et je suis encore une fois complètement parti sous le charme de ce nouveau single potentiel. Comme le chante Will, je suis complètement "fallen for you". On ne voit pas passer les quasi cinq minutes que dure la chanson, d'autant que la progression rythmique monte son potentiel d'addiction pop toujours plus fort jusqu'à la fin...
11 HAPPY NOW 3:30 (Will Young / Pascal Gabriel)
Mais ce n'est rien comparé au refrain de ce nouveau titre et nouvelle collaboration avec Pascal Gabriel. Happy now est un pur joyau au refrain imparable, midtempo soyeux paré de percussions qui l'éclaboussent tout du long où Will Young semble totalement épanoui, bien dans sa peau et dans sa voix, tout simplement bien dans son personnage de chanteur de soul/pop électronique aussi. Ça lui va bien et ça nous va bien aussi ! Si ce Happy now, comme une sorte de déclaration de foi, ne sort pas en single, alors c'est que sa maison de disques est totalement barrée...
12 GOOD THINGS 4:12 (Will Young / Andy Cato)
D'un autre côté, il faut avouer que la concurrence est rude au sein de cet Echoes pour y choisir les quelques titres qui auront le privilège de le représenter en tant que single et essayer de le faire acheter par des non conquis de la première heure... Et cette nouvelle collaboration avec une moitié des Groove Armada est une autre merveille à écouter en boucle, qui me rappelle un peu les Pet Shop Boys, côté instrumental. C'est avec le single Friday's child qu'Andy Cato rentra dans la discographie de Will Young, en éditant le titre de 9 minutes clôturant l'album du même nom en une version plus radiophonique. La réciproque mit du temps à arriver, puisque ce n'est que six ans plus tard que Will posa sa voix sur le magnifique History pour leur album Black light. Aujourd'hui, c'est Good things qui les voit se rassembler à nouveau et le résultat est tout simplement un tube ! De superbes arrangements disco/soul rehaussent ce plaisant titre au tempo enlevé et qui devient totalement génial quand le pré-refrain devient refrain et que je ne peux empêcher mes jambes de battre la mesure et mes épaules de groover en rythme. Bien sûr, on est loin de la pop/dance glacée qui fait transpirer dans les discothèques (mais j'aime bien les tubes d'Inna quand même!). Là, c'est de la pure vibe, du pur groove, de la vraie soul qui nous enlève et nous élève le coeur et l'âme et le corps plus haut, plus chaud, plus beau. Cette musique là nous transforme et nous faire croire en un monde meilleur ; on oublie les problèmes, on oublie la crise, on veut juste se mélanger en corps à corps sur une piste de danse au rythme de ces Bonne choses qu'ils nous offrent...
13 SAFE FROM HARM 3:33 (Will Young / Mima Stillwell / Jim Eliot)
On en oublierait presque du coup que c'est déjà la dernière plage du CD et que Safe from harm est le titre qui a la lourde tâche de clôturer la fête, ou mieux, de nous faire appuyer sur REPLAY. Mission réussie ! Le groove est toujours là, ronronnant pour porter la voix de Will Young toujours plus fort dans nos coeurs, pour nous envelopper toujours plus dans sa soul moderne et synthétique, mais aussi chaude et sexy que celle des années 70's. Pour ceux qui rêvaient que Will reprenne ici le titre des Massive Attack, il n'en est rien mais on ne perd pas au change. Seul reproche, que le refrain ne comporte pas vraiment dans ses paroles le titre de la chanson, que l'on entend en fait dans les choeurs derrière le refrain ad-libitum "I can't find a way (to keep me safe from harm)".
Moi qui rêve toujours de titres bonus, ne trouvant jamais les CD assez longs, aurait bien aimer voir le remix des Moto Blanco de Jealousy y figurer, mais il pousse vraiment trop le tempo et le son dans la dance/house pour s'intégrer sur Echoes. Le remix de The Alias est quant à lui trop Dance. A l'inverse, la version accoustique ou la reprise acoustique du Running up that hill de Kate Bush que Will a interprété en promotion pour l'album, sonneraient trop dépouillées, encore que Outsider s'insère bien dans le CD... Non, le seul titre qui aurait dû figurer ici, c'est The way I am ! Inutile de vous dire que je l'ai ajouté à ma version mp3 de l'album... Mais il me tarde aussi de découvrir de nouveaux inédits en face B des futurs singles. Je croise les doigts pour qu'il y en est bien quelques-uns de la même qualité que les titres gardés pour l'album ...ou même un peu moins bons, vu le niveau, ça sera toujours au dessus de la moyenne !
Si je vous ai suffisamment donné envie, voilà quelques liens pour vous le procurer en urgence :
http://itunes.apple.com/gb/album/echoes/id450532729
http://www.amazon.co.uk/Echoes-Will-Young/dp/B00559BT0G/ref=sr_1_3?s=music&ie=UTF8&qid=1314390251&sr=1-3
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