samedi 24 mars 2012

MP5 : 5ème album pour Matt Pokora, à la recherche du bonheur ...et du succès grand public !

A la poursuite du bonheur est le troisième album de Matt Pokora (quatrième si je compte celui des LinkUp) que j'achète et pourtant, ce sera le premier qui aura les faveurs d'une review sur mon blog. Il faut bien avouer que même si j'appréciais suffisamment son travail et certains de ses singles pour me faire acheter ses CD, sur la longueur d'un album entier, je n'en devenais cependant pas pour autant addict à M. Pokora. Avec ce dernier opus, c'est peut-être bien parti pour changer... Il est vrai qu'avec cet A la poursuite du bonheur, l'encore jeune Matthieu Tota (27 ans mais déjà 9 ans de carrière derrière lui!) évolue et continue de s'adresser au grand public, sans renier ses racines R&B, mais en ajoutant une bonne dose de pop, de variété française même parfois, dans son son dancefloor.

Lors de ses débuts au sein des LinkUp issu de l'émission de M6 Popstars, j'avoue que c'est plutôt la voix de Lionel Tim qui m'avait fait adhérer à la pop/R&B du trio. Je le voyais plutôt là pour le look et les minettes. Lorsqu'il partit en solo, ce fut dans un son un peu trop Street/R&B (Showbiz The Battle) justement, ou trop sucré (Pas sans toi) et je ne m'intéressais finalement qu'à la polémique du chanteur Matt lui intentant un procès (comme si on allait les confondre... Du coup, maintenant, qui se souvient de l'autre Matt ?). Seul Elle me contrôle m'avait séduit à l'écoute de son premier album éponyme si bien que que je ne l'avais évidemment pas acheté... Le CD suivant Player n'avait fait qu'enfoncer le clou là où ça me fait mal : pas ma cam', à part peut-être le single Mal de guerre que j'avais trouvé plus écoutable dans son propos malgré ses guitares saturées. Finalement, seul son featuring sur le titre de Ricky Martin It's alright m'avait vraiment fait ré-écouter du M.Pokora. Toujours en 2006, sa reprise funky en diable des Kool & The Gang enregistrée pour la BO du film d'animation Astérix & les Vikings, Get down on it, me donne envie de l'entendre plus dans un terrain grand public mais ce n'est qu'en 2008 finalement que j'achète mon premier CD de M.Pokora, MP3, porté par le tubesque Dangerous produit et avec Timbaland, et attiré par le mélange électro/R&B en anglais. Si je trouve cet album une vraie masterpiece pour un jeune chanteur francophone autoproduit, il n'en demeure que la majorité de ses titres restaient un peu trop R&B pour mes goûts...
Ça ne m'empêcha pas de continuer à soutenir le chanteur en achetant l'édition Deluxe de l'album suivant Mise à jour dès sa sortie, attiré par les bonus et versions anglaises proposés (si bien que je ne possède pas la version 2.0 avec A nos actes manqués... GGRRRR je hais ces ré-éditions qui veulent nous faire racheter un CD qu'on a déjà !). Pour moi, c'est ce quatrième album qui marque le vrai tournant dans la carrière de Matt Pokora, le turning point où on sent que le risque qu'il a pris avec son album international lui a donné l'élan pour se remettre en question et retrouver le public et pas seulement vendre à ses fans. Ses prix remportés malgré les critiques aux NRJ Music Awards comme son exposition médiatique grace à sa victoire à Danse avec les stars sur TF1 lui ont aussi permi de revenir en primetime pour allumer la ménagère et ses filles avec sa p'tite gueule d'amour et ses tatouages virils, mais c'est bien sûr son tube de l'été 2011 et reprise ensoleillée de Goldman A nos actes manqués qui lui a montré la voie à suivre. Oh bien sûr, Juste une photo de toi était déjà finalement plus pop que R&B, et son remix par DJ Mercier pile le son électro/dance pour plaire plus encore à mes tympans. Son duo avec Eva Simmons Mr & Mrs Smith aurait dû pour moi faire une meilleure carrière dans nos charts parce que c'était une tuerie. Idem pour le single Mirage, dans sa version française comme anglaise d'ailleurs. Ce qui a manqué à cet album finalement, c'est plus de tubes potentiels ; la profusion de titres proposés sur mon double CD a fait que je n'y ai pas vu suffisamment de tubes pour avoir envie d'y voir un album à faire découvrir sur mon blog. Mais c'est chose faite aujourd'hui avec ce cinquième album à la pochette lumineuse respirant la joie de vivre !

A la poursuite du bonheur commence avec le premier single, Juste un instant, sur des paroles du rappeur Soprano, et si ce titre ne renie pas ses racines musicales, il sonne avant tout pop grand public et donne surtout envie, comme l'avait fait sa reprise de Goldman, de danser et chanter en choeur avec lui. Cours enchaîne dans le même esprit, avec un mix voix très en avant soutenue par une rythmique quasi militaire, mais avec un chant rythmé et funky. Matt Pokora semble être devenu le chanteur francophone de pop/dance/R&B tout public, à la fois chanteur à minettes à faire hurler les ados, pote des gars blacks, blancs, beurs, chanteur sans couleur pour plaire à tous en mixant les genres sans pour autant y apparaître opportuniste ou parachuté hors de sa zone... Mourir ce soir, qui suit et d'après le sticker du CD devrait être un futur single, paraît en effet dès la première écoute être un tube en puissance ! Porté par un son planant qui emporte le morceau très haut, il donne envie de lever les bras en l'air et de chanter à tue-tête en se balançant de droite à gauche en rythme. Les arrangements de cordes et le piano sont tout simplement magnifiques aussi et la voix de Matt, qui parfois sonne un peu blanche ou trop light finalement, bien que sans jamais démériter, s'y montre là à pleine puissance et parfaite.
Le temps qu'il faut accélère un peu le tempo en se faisant plus R&B et ce titre écrit et produit par Corneille sonne comme un single obligé, lui aussi. La phrase d'accroche du refrain "Il nous faudra les mots" se vrille dans la tête et reste longtemps après la fin de la chanson. Et si Matt Pokora a plutôt l'habitude de co-écrire et composer ses propres titres, il n'y a pas à regretter de s'être laissé offrir pareil bijou... Le titre suivant Encore + fort garde une rythmique bien uptempo mais se fait pur électro/dance et mon coeur fond à mesure que mes jambes s'agitent en cadence ! "J'veux sentir ton coeur, j'veux sentir ton coeur battre encore + fort, encore + fort..." Le refrain, s'il est somme tout simpliste et répétitif, n'en est pas moins hyper efficace et addictif en diable ! Le break vocal et sa répétition "Battre-battre-battre" et la fin du morceau sur fond de loops de synthés ascentionnels fait monter la pression pour une fin de morceau quasi orgasmique et enchaîne finalement parfaitement avec le titre suivant plus calme.
Pour le CD normal, il s'agit de Reste comme tu es, à l'intro orchestrale douce qui refait monter peu à peu la puissance et la rythmique avant que la voix de Matt ne ré-apparaisse pour un titre mid-tempo finalement très enlevé. C'est bien simple, quand le refrain arrive, il emporte tout sur son passage et ce titre apparaît comme un autre futur single potentiel, fourth in a row !
L'édition collector CD+DVD, par contre, intercale entre ces deux titres forts un titre bonus (habituellement ajoutés en fin de CD, ça change), Chacun, qui est un titre calme et plutôt accoustique, porté par un refrain plus mid-tempo soutenus de belles harmonies. D'un côté, je trouve qu'il casse la dynamique entre ces deux titres tubesques, mais d'un autre côté, il permet aussi de faire une pause, d'avoir un instant (hmm... 3'32) d'accalmie avant de reprendre le fil des tubes ; donc, finalement, pas de problème d'enchaînement quelque soit votre version de l'album... ;)
D'autant que le titre suivant, Si tu pars, est lui une pure ballade, piano/voix sur les couplets, mais claquant fort sur le refrain, qui sonne bien inspiré et comme un anthem porté par la voix de M.Pokora qui reste forte et monte même dans des aigus jamais entendus me semble-t-il de sa part... Les mêmes touches de piano démarrent le morceau suivant composé avec Davide Esposito, Sauve-toi, mais très vite le morceau s'éveille, le rythme s'accélère et la voix de Matt, là encore s'élève vers des sommets jamais atteints sur le refrain tubesque de cet hymne pour l'écologie, ou fuite d'une fin du monde annoncée ; nouveau single dans mon coeur, évidemment.
Danse sur ma musique me fait plus penser à "l'ancien" M.Pokora, bien que ce titre dance soit une bombe éléctro, avec une petite rythmique chaloupée derrière qui rappelle les îles et la soca. Ce titre devrait rendre super sur scène avec une choré d'enfer et micro casque obligé ! Le rythme retombe aussitôt sur Mes rêveurs, à l'intro enveloppante mais au premier couplet plutôt dépouillé, trop peut-être... Même si le refrain reprend l'atmosphère de l'intro et remonte un peu le rythme, ce mid-tempo est finalement le premier titre que je trouve un peu faiblard sur l'album... Et je ne parle pas du break rappé répétitif si oldschool qu'il en est risible ! SKIP... Guitare accoustique en intro et tempo down, down, down, Mon évidence démarre comme un MTV unplugged mais le débit s'accélère pour monter jusqu'au refrain, à la mélodie un peu simpliste peut-être, sonnant comme une collégiale de feu de camp d'été, agréable mais sans plus ; deuxième filler à la suite, mais c'est finalement pas mal quand on sait qu'on approche de la fin de l'album et que l'on n'a eu droit qu'à du pur tube jusque là !

Le titre suivant, annoncé lui aussi sur sticker comme futur single démarre comme du David Guetta et je sens que la fin de l'album ne va pas finir comme ça sans un baroud d'honneur. Co-écrit avec Corneille et Frédéric 'Asdorve' Chateau (qui réalise aussi cette fois), On est là louche vraiment du côté des derniers tubes de notre french DJ Number One, avec des arrangements électros, un zest de rythmique des caraïbes, un pré-refrain en monologue haché hypnotique et un refrain tubesque avec des choeurs très entraînants, idéal pour le reprendre en choeur, le tube de l'été assuré ! Je suis sûr que ça le ferait grâve si le vrai Guetta justement se fendait d'un remix club pour Ibiza (et ailleurs) justement... L'inspiration des îles prend la vedette sur le titre suivant Merci d'être, composé et réalisé encore par Asdorve, avec une rythmique très chaloupée et des paroles célébrant les femmes et la paix. L'album se termine (déjà) plage 14 (ou 15 pour l'édition Deluxe CD+DVD) avec un morceau calme intitulé Ma poupée. Le texte est bien mis en valeur par la douce mélodie et les arrangements et on se rend compte au bout du compte de l'évolution du chanteur street/R&B pour jeunes, M. Pokora, qui là est devenu grand, un artiste à part entière dans le paysage musical francophone, à la fois entertainer pour faire bouger/danser les foules, et jeune chanteur populaire pouvant changer de registre suivant l'émission où il est invité.

Si je vous recommande évidemment très fortement d'acheter cet album , je regrette quand même que son récent duo anglophone avec l'artiste polonaise Patricia Kazadi, Wanna feel you now, n'ait pas figuré ici en guise de titre bonus, ce qu'il ne saurait manquer de faire sur une édition internationale à paraître un de ces quatre... Tant pis pour les ré-éditions à suivre, j'ai acheté mon CD la semaine de la sortie, NA !






1 commentaire:

  1. Je trouve cet album vraiment réussi! MP monte en puissance et il le mérite!

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