Ce soir sur TF1 démarrait le nouveau télé-crochet sur lequel la première chaîne semble avoir tout misé, et d'abord en rendant son micro au présentateur vedette de feu son émission phare Star Academy. Ensuite, en payant grassement quatre jurés (rebaptisés ici coaches) ayant plus ou moins besoin de l'attention du public et pour lesquels ces 12 semaines de primetime le samedi soir sur TF1 devraient remettre bien dans les limelights :
- Jenifer, dont le dernier album a, par rapport à ses prédécesseurs, quelque peu mévendu, et ce malgré son excellent contenu,
- Florent Pagny, censé nous refaire son incessant comeback tous les deux ans avec un nouvel opus, et dont la côte remonte en flèche dans le coeur de nos ménagères lorsque son franc-parler se laisse entrevoir sur leur petit écran,
- Garou, dont les deux derniers albums se sont vendus péniblement, comparés aux succès de son début de carrière, et dont la côte d'amour a peut-être souffert de son duo d'amour avec Lorie, interlude terminé maintenant et quoi de mieux que ce genre d'émission pour voir le bûcheron canadien fendre le coeur de la ménagère avec son sourire désarmant...,
- Louis Bertignac, enfin, qui s'il n'a jamais été aussi grand public que son ancien comparse de Téléphone, Jean-Louis Aubert, conserve une garde rapprochée d'acheteurs à chaque sortie d'album, mais qui pourrait chercher à renouer avec un succès de vente tel que l'a été sa collaboration avec Carlota "qui a pas d'voix".
Le concept de cette nouvelle émission, donc, se veut focalisé sur LA VOIX, en nous présentant, durant quatre premières émissions des auditions à l'aveugle des candidats. Le jury, confortablement calés dans leur fauteuils et tournant le dos à la scène, contrairement au public, doit buzzer (ce qui lui fait tourner le fauteuil) pour signifier qu'il est séduit et prêt à coacher le dit candidat, mais sans avoir vu à quoi ce dernier ressemble : pas question donc de jouer sur le look ou la danse ou l'attitude ; tout est dans la voix. Si un seul juré a buzzé le candidat, celui-ci intègre son équipe de 12 candidats mais s'il est en concurrence avec d'autres membre du jury, c'est le candidat qui choisit qui il préfère comme coach.
A l'issue des quatre sessions d'auditions (je vous rassure, n'importe quel clodo ne se présente pas devant eux ; il y a eu des pré-sélections et les candidats ont même répété sur la scène avant l'enregistrement du prime, diffusé en différé... Rien à voir avec les castings type Nouvelle Star, et guère de probabilité d'avoir des casseroles donc), les candidats s'affronteront en duel, appelés ici Battles, et ils seront semble-t-il fratricides puisqu'en interne dans chaque équipe, afin de réduire de moitié les équipes des quatre coaches. Ensuite seulement débuteront les réels vrais primetimes où les candidats restants devront faire le show, et parfois en duos avec leurs coaches si TF1 suit bien le même concept que celui qui est actuellement roi de l'audience aux States par exemple. Autre habitude importée, celle de faire chanter les coaches ensemble et ce soir, l'émission a d'ailleurs débuté par un boeuf des quatre coaches vedettes sur le Rolling in the deep de l'incontournable Adele.
Que retenir de cette première émission ?
Et bien, que ça se laisse regarder, que les candidats ont visiblement été choisis pour leur aptitude en effet à pousser leurs cordes vocales, et parfois un peu trop à mon goût d'ailleurs. Que certains candidats n'ont convaincu aucun coach, mais qu'ils sont relativement rares (3 sur 16 candidats ce soir), et que TF1 a choisi de délayer/rentabiliser ses sessions d'enregistrement en diffusant après l'émission normale se terminant vers 22H30 une ressucitée avec Nikos en Monsieur Loyal et une blondette souriante mais crispée en coulisses pour nous offrir le Best of (!!) de l'émission : totalement inutile... mais sûrement dans le but de séduire un maximum le téléspectateur avec les auditions en rythme soutenu, sans fioritures et juste quelques coupures pub, puis, pour les inonditionnels, les babillages coupés au montage et les reportages côté coulisses qui auraient cassé le rythme de la première partie d'émission.
Au final, c'est Garou qui sort gagnant de ce premier prime, avec 5 candidats déjà sélectionnés, son bagou et sa sympathique bonhommie, à moins que ce ne soit son sourire charmeur ou ses épaules de bucheron québecquois peut-être, lui permettant de voler certains candidats à d'autres coaches ayant eux aussi buzzé pour un ou une candidate :
Il rafla d'abord le tout premier candidat, Flo Malley, p'tit brun à fine moustache et bretelles au look manouche et à la voix éraillée ayant chanté Casser la voix de Bruel. Il fit coup double avec la seconde candidate, la blonde Blandine, et autre chanteuse à se casser la voix sur du Amy MacDonald, m'a-t-il semblé. Il peina ensuite à attirer dans ses filets d'autres recrues jusqu'à ce que le jeune gavroche ch'ti Louis le choisit après avoir conquis les quatre coaches avec sa reprise de Video games. Il récupéra aussi un batteur rockeur chevelu appelé Damien qui montra, ai-je pour ma part trouvé, qu'il était meilleur batteur que chanteur sur Ça c'est vraiment toi de Téléphone. Louis Bertignac, qui l'avait lui aussi buzzé, a du penser comme moi qu'il serait le choix obligé du batteur fan mais c'est apparemment un chanteur plus qu'un musicien que le d'Artagnan apprenti chanteur a voulu choisir. L'ultime candidate de la soirée, Ludivine, 29 ans choriste de studio et fort jolie brune aux yeux magnifiques, le choisit également, après que son interprétation du Stop de Sam Brown fasse se retourner pour elle les quatre coaches.
Au début de l'émission, Jenifer fit le show en jouant la rivalité avec lui pour remporter le choix des candidats choisis par plusieurs jurés, le poussant, lui lançant une chaussure à la tête, et je me suis demandé si les coaches vedettes n'en faisaient pas un peu trop... enfin surtout ces deux là, Florent et Louis mesurant leurs efforts et semblant un peu plus durs à s'enthousiasmer. Elle termine avec 3 candidats :
Al.Hy (??!!?) d'abord, une belle brune à la voix rocailleuse qui interpréta magistralement au piano le What's up des 4 Non Blondes et fit la première se retourner les quatre coaches pour elle ; Lina ensuite, autre brune à voix torturée, qui chanta It's a man's man's man's world, et enfin Thomas, jeune clone de Bruno Mars, qui en interpéta justement le tube Grenade d'une voix un peu trop tirée sur la fin. Jenifer fut d'ailleurs la seule à se retourner pour lui...
Etonnamment le moins difficile de l'émission, puisqu'ayant le plus buzzé (10 candidats contre 9 pour Pagny et 8 pour Jenifer et Garou), Louis Bertignac termine avec 3 candidats mais 4 artistes puisqu'il buzza le seul duo de la soirée, Pauline & Julien, duo soeur/frère, ré-interprétant le tube d'Elisa Tovati et Tom Dice Il nous faut, avec pour le plus jeune, la même fraîcheur et même le même accent pour les parties anglaises : charmant, mais un peu vert... Avant, il avait été le premier à se retourner pour l'interprète surprise du sublime Don't know why de Norah Jones, qui s'était révélé être, à la surprise du téléspectateur également grace au montage de TF1, un homme de 37 ans nommé Philippe, mais à la voix douce et chaude, sensuelle et surtout féminine, androgyne tout du moins. Son dernier élu est un brun du sud, Patrice, qui lui "donna les poils" sur You raise me up.
Quant au pauvre Florent Pagny, il termine avec seulement 2 candidats, le groovy Greg, qui reprit Si c'est bon comme ça de Sinclair et se fit buzzer in extremist par le seul Florent, puis l'expérimentée Dominique Magloire, black au look butch crâne rasé mais à la voix puissante qui étonna tout le monde en reprenant Ma gueule de Johnny. Habituée de comédies musicales, elle a conquis le centre de la scène ce soir, sans aucun doute...
Verdict : le concept et le montage me paraît promettre d'être un peu ennuyeux sur la longueur, mais nul doute qu'avec des candidats de haut calibre et suffisamment varié, et surtout des coaches briefés pour retenir le télépectateur, l'émission de TF1 saura atteindre les audiences ciblées pour vendre un maximum d'espaces publicitaires dans cette case privilégiée du samedi soir. Rendez-vous la semaine prochaine, mais en différé (faut que je programme mon disque dur enregistreur!), parce que j'ai d'autres projets...
- Jenifer, dont le dernier album a, par rapport à ses prédécesseurs, quelque peu mévendu, et ce malgré son excellent contenu,
- Florent Pagny, censé nous refaire son incessant comeback tous les deux ans avec un nouvel opus, et dont la côte remonte en flèche dans le coeur de nos ménagères lorsque son franc-parler se laisse entrevoir sur leur petit écran,
- Garou, dont les deux derniers albums se sont vendus péniblement, comparés aux succès de son début de carrière, et dont la côte d'amour a peut-être souffert de son duo d'amour avec Lorie, interlude terminé maintenant et quoi de mieux que ce genre d'émission pour voir le bûcheron canadien fendre le coeur de la ménagère avec son sourire désarmant...,
- Louis Bertignac, enfin, qui s'il n'a jamais été aussi grand public que son ancien comparse de Téléphone, Jean-Louis Aubert, conserve une garde rapprochée d'acheteurs à chaque sortie d'album, mais qui pourrait chercher à renouer avec un succès de vente tel que l'a été sa collaboration avec Carlota "qui a pas d'voix".
Le concept de cette nouvelle émission, donc, se veut focalisé sur LA VOIX, en nous présentant, durant quatre premières émissions des auditions à l'aveugle des candidats. Le jury, confortablement calés dans leur fauteuils et tournant le dos à la scène, contrairement au public, doit buzzer (ce qui lui fait tourner le fauteuil) pour signifier qu'il est séduit et prêt à coacher le dit candidat, mais sans avoir vu à quoi ce dernier ressemble : pas question donc de jouer sur le look ou la danse ou l'attitude ; tout est dans la voix. Si un seul juré a buzzé le candidat, celui-ci intègre son équipe de 12 candidats mais s'il est en concurrence avec d'autres membre du jury, c'est le candidat qui choisit qui il préfère comme coach.
A l'issue des quatre sessions d'auditions (je vous rassure, n'importe quel clodo ne se présente pas devant eux ; il y a eu des pré-sélections et les candidats ont même répété sur la scène avant l'enregistrement du prime, diffusé en différé... Rien à voir avec les castings type Nouvelle Star, et guère de probabilité d'avoir des casseroles donc), les candidats s'affronteront en duel, appelés ici Battles, et ils seront semble-t-il fratricides puisqu'en interne dans chaque équipe, afin de réduire de moitié les équipes des quatre coaches. Ensuite seulement débuteront les réels vrais primetimes où les candidats restants devront faire le show, et parfois en duos avec leurs coaches si TF1 suit bien le même concept que celui qui est actuellement roi de l'audience aux States par exemple. Autre habitude importée, celle de faire chanter les coaches ensemble et ce soir, l'émission a d'ailleurs débuté par un boeuf des quatre coaches vedettes sur le Rolling in the deep de l'incontournable Adele.
Que retenir de cette première émission ?
Et bien, que ça se laisse regarder, que les candidats ont visiblement été choisis pour leur aptitude en effet à pousser leurs cordes vocales, et parfois un peu trop à mon goût d'ailleurs. Que certains candidats n'ont convaincu aucun coach, mais qu'ils sont relativement rares (3 sur 16 candidats ce soir), et que TF1 a choisi de délayer/rentabiliser ses sessions d'enregistrement en diffusant après l'émission normale se terminant vers 22H30 une ressucitée avec Nikos en Monsieur Loyal et une blondette souriante mais crispée en coulisses pour nous offrir le Best of (!!) de l'émission : totalement inutile... mais sûrement dans le but de séduire un maximum le téléspectateur avec les auditions en rythme soutenu, sans fioritures et juste quelques coupures pub, puis, pour les inonditionnels, les babillages coupés au montage et les reportages côté coulisses qui auraient cassé le rythme de la première partie d'émission.
Au final, c'est Garou qui sort gagnant de ce premier prime, avec 5 candidats déjà sélectionnés, son bagou et sa sympathique bonhommie, à moins que ce ne soit son sourire charmeur ou ses épaules de bucheron québecquois peut-être, lui permettant de voler certains candidats à d'autres coaches ayant eux aussi buzzé pour un ou une candidate :
Il rafla d'abord le tout premier candidat, Flo Malley, p'tit brun à fine moustache et bretelles au look manouche et à la voix éraillée ayant chanté Casser la voix de Bruel. Il fit coup double avec la seconde candidate, la blonde Blandine, et autre chanteuse à se casser la voix sur du Amy MacDonald, m'a-t-il semblé. Il peina ensuite à attirer dans ses filets d'autres recrues jusqu'à ce que le jeune gavroche ch'ti Louis le choisit après avoir conquis les quatre coaches avec sa reprise de Video games. Il récupéra aussi un batteur rockeur chevelu appelé Damien qui montra, ai-je pour ma part trouvé, qu'il était meilleur batteur que chanteur sur Ça c'est vraiment toi de Téléphone. Louis Bertignac, qui l'avait lui aussi buzzé, a du penser comme moi qu'il serait le choix obligé du batteur fan mais c'est apparemment un chanteur plus qu'un musicien que le d'Artagnan apprenti chanteur a voulu choisir. L'ultime candidate de la soirée, Ludivine, 29 ans choriste de studio et fort jolie brune aux yeux magnifiques, le choisit également, après que son interprétation du Stop de Sam Brown fasse se retourner pour elle les quatre coaches.
Au début de l'émission, Jenifer fit le show en jouant la rivalité avec lui pour remporter le choix des candidats choisis par plusieurs jurés, le poussant, lui lançant une chaussure à la tête, et je me suis demandé si les coaches vedettes n'en faisaient pas un peu trop... enfin surtout ces deux là, Florent et Louis mesurant leurs efforts et semblant un peu plus durs à s'enthousiasmer. Elle termine avec 3 candidats :
Al.Hy (??!!?) d'abord, une belle brune à la voix rocailleuse qui interpréta magistralement au piano le What's up des 4 Non Blondes et fit la première se retourner les quatre coaches pour elle ; Lina ensuite, autre brune à voix torturée, qui chanta It's a man's man's man's world, et enfin Thomas, jeune clone de Bruno Mars, qui en interpéta justement le tube Grenade d'une voix un peu trop tirée sur la fin. Jenifer fut d'ailleurs la seule à se retourner pour lui...
Etonnamment le moins difficile de l'émission, puisqu'ayant le plus buzzé (10 candidats contre 9 pour Pagny et 8 pour Jenifer et Garou), Louis Bertignac termine avec 3 candidats mais 4 artistes puisqu'il buzza le seul duo de la soirée, Pauline & Julien, duo soeur/frère, ré-interprétant le tube d'Elisa Tovati et Tom Dice Il nous faut, avec pour le plus jeune, la même fraîcheur et même le même accent pour les parties anglaises : charmant, mais un peu vert... Avant, il avait été le premier à se retourner pour l'interprète surprise du sublime Don't know why de Norah Jones, qui s'était révélé être, à la surprise du téléspectateur également grace au montage de TF1, un homme de 37 ans nommé Philippe, mais à la voix douce et chaude, sensuelle et surtout féminine, androgyne tout du moins. Son dernier élu est un brun du sud, Patrice, qui lui "donna les poils" sur You raise me up.
Quant au pauvre Florent Pagny, il termine avec seulement 2 candidats, le groovy Greg, qui reprit Si c'est bon comme ça de Sinclair et se fit buzzer in extremist par le seul Florent, puis l'expérimentée Dominique Magloire, black au look butch crâne rasé mais à la voix puissante qui étonna tout le monde en reprenant Ma gueule de Johnny. Habituée de comédies musicales, elle a conquis le centre de la scène ce soir, sans aucun doute...
Verdict : le concept et le montage me paraît promettre d'être un peu ennuyeux sur la longueur, mais nul doute qu'avec des candidats de haut calibre et suffisamment varié, et surtout des coaches briefés pour retenir le télépectateur, l'émission de TF1 saura atteindre les audiences ciblées pour vendre un maximum d'espaces publicitaires dans cette case privilégiée du samedi soir. Rendez-vous la semaine prochaine, mais en différé (faut que je programme mon disque dur enregistreur!), parce que j'ai d'autres projets...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire