Cela fait longtemps que les quatre garçons du groupe Lawson se préparent au succès, principalement en faisant les premières parties de The Wanted, The Saturdays, et Westlife ou encore Will Young et Avril Lavigne. Depuis sa création (alors sous le nom de The Grove), le groupe a du faire face à la tumeur cérébrale de son chanteur Andy Brown, ex-membre du boysband Avenue, dont faisant partie également George Max de The Wanted, et c'est en l'honneur du chirurgien qui le débarrassa de cette tumeur maligne qu'ils adoptèrent ce nouveau nom de scène. Adam Pitts, batteur et fondateur du groupe, rencontra Andy Brown via MySpace puis le duo se fit quatuor en rencontrant le bassiste Ryan Fletcher et son pote guitariste Joel Peat.

La première écoute de l'album sur internet m'a décidé à me procurer sa version Deluxe 2CD, qui prolonge le plaisir sur une deuxième galette faite de quatre titres supplémentaires et deux versions acoustiques. Autant dire que c'est peu rempli, j'aurais voulu plus, encore plus, toujours plus, si bien que je me suis fait ma version digitale en ajoutant faces B et remixes, mais l'album standard de 12 titres est à lui seul excellent !

Gone, avec sa rythmique battante, ses choeurs aériens et forts à la fois, est la première preuve qu'Andy Brown en solo à l'écriture et composition, ce n'est pas une erreur. Sans doute inspirée de sa relation passée avec la blonde Mollie King du groupe The Saturdays, cette chanson d'amour post-rupture se montre violente et déchirante à la fois. La voix de son chanteur est en tout cas très expressive et l'on ressent son émotion, sa rage brute.

Changement de registre et de rythme pour Everywhere you go, plus acoustique et plus calme ...sur ses couplets en tout cas. Car quand le refrain déboule, il écrase tout sur son passage, avec les guitares et la batterie qui redémarrent à plein tube avant de retourner doucement à la douce-amère mélancolie post-rupture qu'insuffle le titre, sauf que c'est une déclaration d'amour toujours, d'amour encore, où que soit sa bien-aimée. J'adore particulièrement la phrase du début et qui revient en conclusion "Suicide when I'm not with you". Mollie doit se mordre les doigts d'avoir quitté un mec pareil !
Waterfall suit et c'est une collaboration à l'écriture avec une certaine Emma Rohan et surtout Jez Ashurst, chanteur anglais et pourvoyeur de tubes pour d'autres souvent aussi. Dès l'intro, on sent qu'on est face à un titre pop/rock standard efficace et c'est bien ce qui nous attend ; bonne progression durant les couplets, refrain enlevé et qui pulse fort, bonne rythmique énergique, choeurs plannants agréables, mais ça reste un titre plus plat, peut-être avec moins d'implication personnelle dans son thème. C'est cependant un très bon titre d'album !

Make it happen, écrit une nouvelle fois par Andy avec Jez Ashurst, est plus réussi que leur collaboration précédente, à mon goût en tout cas, surtout parce que je trouve à la phrase du refrain "you gotta make it happen, it happen", répétitive et donc addictive à souhait, une intonation plaisante qui, alliée aux choeurs aériens encore une fois d'Andy, et aux riffs de guitares, rend ce titre irrésistible.
En huitième place figure le seul titre de l'album qui n'ait pas été réalisé par John Shanks. Learn to love again a été confié à ses auteurs et célèbres pourvoyeurs de tous les tubes de One Direction, les suédois de l'équipe à RedOne, Carl Falk et Rami Yacoub. Heureusement, ça ne sonne pas comme le boysband superstar chez les minettes adolescentes, mais plus comme du Coldplay sous inspiration celtique. C'est intéressant et ça change du pop/rock standard de l'album. Est-ce une option de single potentiel ? Je le pense si Polydor veut diversifier leur image et tester autre chose avant le deuxième album.
Stolen revient en territoire connu et si j'aime bien la phrase titre "everything's stolen" et la manière dont sa ligne mélodique s'envole, aussi bien en ouverture qu'en fermeture de refrain, je trouve sinon le titre plus moyennement efficace que les précédents.
Le reste de l'album, dans sa version standard en tout cas, ne doit plus qu'à Andy Brown côté chansons désormais, puisqu'il a écrit et composé les trois derniers titres. You'll never know en est le premier et c'est un mid-tempo énergique où je retrouve ce qui m'avait fait pensé à Let Loose précédemment. De beaux moments plus calmes donnent du relief au morceau et c'est une nouvelle fois une belle plage d'album.
You didn't tell me poursuit cette recherche de beauté et son intro, toute en progression avec des notes de piano cristallines qui annoncent la voix d'Andy puis l'explosion du refrain, est juste magnifique. Je lui trouve cependant dans les moments calmes des couplets des intonations un peu trop geignardes pour coller au propos du texte mais ce n'est que mon avis ; sa voix n'en est encore une fois que plus expressives pour nous faire passer ses émotions, et lorsque sa voix s'élève au septième ciel pour se noyer dans les choeurs en canon, je m'en fous complètement : c'est juste magnifique comment cette chanson se termine !
Pour clore le premier CD de l'album, Lawson nous offre The girl I knew, une ballade mélancolique tout en acoustique, avec la voix d'Andy très juste cette fois dans la retenue de sa peine et de son amour brisé, avec un timbre un brin éraillé qui sied à merveille au titre. Ce serait cependant une bien triste façon de finir cet album si énergique si je n'avais pas mon second CD de bonus pour me refiler la pêche !
L'intro de Anybody out there, qui était la face B de When she was mine, nous redonne le rythme qui bourdonne et annonce le retour aux rythmiques pêchues et aux accents pop/rock à al Let Loose. Encore une fois uniquement écrit par Andy Brown, c'est un titre réussi.
Il est suivi par une autre collaboration avec Jez Ashurst, et Jon McLaughlin cette fois, et la basse ronronnante de l'intro de ce Who you gonna call? me fait penser à Live like we're dying de Kris Allen, mais ça mute vite en un autre titre efficace qui avait sa place sur la version standard de l'album.
Red sky, qui suit, était lui aussi sur l'EP digital de leur premier single, si bien que ce disque bonus semble surtout compiler pour les fans récents ce qu'ils auraient manqué en prenant le train en cours. Je trouve que c'est la phrase "it's gonna be alright" qui se retient surtout mais pour un simple titre additionnel / bonus, ce n'est pas grave que son titre soit moins mémorisable après tout.
Dernière chanson bonus et inédite cette fois, Touch est la seconde collaboration d'Andy Brown avec John Shanks à l'écriture, et c'est une power-ballade plutôt conventionnelle mais qui montre une nouvelle fois dans les envolées du refrain l'aisance avec laquelle son chanteur arrive à faire monter sa voix dans les aigus sans paraître criard.
Ne restent plus sur ce CD bonus que les versions acoustiques de Taking over me et When she was mine et je regrette qu'il n'ait pas été plus rempli, déjà par celle de Standing in the dark qui existe et figure sur le single digital, et puisque je parle des bonus singles, j'aurais aimé voir additionnés ici tous les titres bonus (faces B) des deux singles suivants qui en avaient à la pelle : Still hurts et Let go pour Taking over me et Die for you et Getting nowhere, sans oublier leur reprise acoustique de The A-team de Ed Sheeran sur Standing in the dark. Dans le lot, Let go méritait largement sa place sur l'album, dans le style pop uptempo efficace et entêtant, et Die for you n'avait rien à envier non plus aux titres choisis ici. C'est donc une version digitale largement étendue que je prends plaisir à écouter désormais. C'est dingue, j'achète des CD mais les extrais en MP3 aussitôt pour ne plus les écouter qu'en digital... M'enfin, il me reste le livret à feuilleter en écoutant mon iPod et les textes des chansons pour chanter en choeur ;) Pauvres voisins !
Et en bonus, leur version acoustique de Firework de Katy Perry :
Et en bonus, leur version acoustique de Firework de Katy Perry :
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