dimanche 30 mai 2010

Eurovision 2010 show in Oslo

Comme je l'avais promis, il est temps pour moi de publier mon post annuel sur la semaine Eurovision à Oslo qui commença sur France 4 mardi soir dernier pour la première demi-finale transmise à 21H où les français pouvaient voter, qui suivit via mon disque dur enregistreur par la seconde demi-finale de Jeudi retransmise peu avant minuit et que j'ai donc regardée le lendemain soir, avant la finale de Samedi reprenant les dix sélectionnés de chaque demi-finale (sur 17), le pays organisateur gagnant de l'année précédente (la norvège donc pour cette édition 2010), et les quatre pays financeurs principaux avec leur place garantie donc en finale, la France, la Grande Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne.
Le suspens est tombé peu après minuit, même si cela faisait déjà quelques votes que l'avance dont elle bénéficiait rendait impossible à ses challengers de la dépasser : la gagnante de cette cinquante cinquième édition du concours fut la chanson allemande, Satellite, interprétée par une jeune brunette inconnue encore hier, avant d'être sélectionnée pour l'interpréter au concours, la fraiche et souriante Lena, Meyer-Landrut de son nom de famille.
Interprétée en anglais, cette ritournelle pop/rock était apparemment une des chansons favorites dans les sondages internet, même si pour moi, elle était loin de mériter de l'emporter. S'il fut indéniable hier soir durant son passage que la chanson de Lena avait une rythmique accrocheuse qui me fit battre du pied tout le long de la chanson, je trouvais la mélodie vocale banale, et ne rentrais pas dans les paroles, d'autant que la voix de Lena me parut plutôt déplaisante, avec un accent carrément impossible ! M'enfin, 9 pays lui donnèrent le maximum de points (le fameux "12 points" avec l'accent, s'il vous plait) et nombreux furent ceux qui lui en atribuèrent à peine moins. En fait, seuls six pays sur les 39 votants ne lui donnèrent aucun point. Vous pouvez retrouver ci-dessous le tableau complet des points de la finale :




Le pire malgré tout dans cette victoire, c'est que mes chouchous de cette année furent loin de pouvoir rivaliser. En deuxième position et à la surprise des commentateurs de France 3 d'hier comme de la mienne et d'autres eurofans je suppose, on retrouve la Turquie et son groupe rock maNga, avec un titre aux arrangements electros finalement pas déplaisant, We could be the same, à part les couplets monocordes du chanteur. Même si dès le début des votes, il fit la surprise en cumulant les points, 13 pays en lui en accordèrent aucun et seuls l'Azerbaijan, la Croatie et ...la France (!) lui en donnèrent 12. Au final, il finit en retard de plus de 70 points derrière l'Allemagne (avec 170 points), ce qui fait bien de l'Allemagne un vainqueur incontestable, même si moins consensuel qu'Alexandre Rybak l'année dernière. Tout le long des votes, il eut comme challengers les pays qui finirent derrière lui au final.
En troisième place, la Roumanie, avec Paula Seling & Ovi et leur Playing with fire interprété magistralement sur un piano double translucide en plexiglas. C'est avec 162 points mais aucun 12 points que ce duo magique termina et j'aurais espéré plus puisque c'est celui de mon tiercé gagnat de l'année qui termine le plus haut... Bénéficiant de couplets pop assez répétitifs pour bien se retenir que se partageaient en ping-pong le chanteur brun auteur/compositeur du titre et la chanteuse à la chevelure rebelle, aux yeux enjoleurs et à la plastique aussi avantageuse dans sa combinaison moulante noire que sa voix, d'un refrain accrocheur que je vais chanter longtemps sous ma douche ("Are you running away...") et d'un break de vocalises façon diva sous exta, Playing with fire était un pur moment d'Eurovision comme on les aime apparemment toujours et je dis tant mieux. Dommage juste qu'ils n'aient pu faire mieux...
En quatrième position, c'est finalement le Danemark et un nouveau duo masculin/féminin, Chanée & N'Evergreen, mais pour un titre résolument plus pop/rock du style Roxette avec les guitares plus accoustiques, comme pompées sur Every breath you take de Police. In a moment like this démarra très fort dans les votes et récolta cinq fois 12 points mais 14 pays ne lui en donnèrent aucun quand les roumains ne furent boudés que par 10 pays. Même si j'aime leur titre, je suis heureux qu'ils loupent le podium avec une bonne marge (avec 149 points) car leur titre était moins novateur que celui des roumains, moins accrocheur aussi, et plus consensuel ; comme quoi, à trop vouloir plaire, on plait, mais on lasse aussi.
Dernier du Top 5 avec 145 points, l'Azerbaijan et son insipide power ballade R&Bsante Drip drop qu'une brunette en robe de voiles bleus Safura ravit sur le fil la place à la Belgique, qui tint bon longtemps dans le tiercé de tête avant de céder les places. Là encore, je regrette l'accumulation d'effets pour gagner : enrôler le chorégraphe de Beyoncé, choisir un compositeur à succès tel qu'Anders Bagge et au final présenter un titre mid-tempo très mou du genou sans réelle accroche restant en tête. Le meilleur élément vendeur était la chanteuse, belle brune aux yeux de diamants et à la robe courte...
D'autant qu'en sixième position, Tom Dice et la Belgique toute entière se retrouvent volés (seuls deux petits points le séparent du score de Safura) puisque c'est seul sur scène et sans artifice que ce jeune homme interpréta de manière très émouvante sa ballade accoustique Me and my guitar. Le public de la première demi-finale à laquelle il participait ne s'y trompa pas puisqu'il avait fini premier des votes mardi soir avec 167 points. En comparaison, Safura et les danois, qui participaient à la seconde demi-finale, terminèrent avec respectivement 113 et 101 points. Je regrette donc que le petit belge ne récolta pas les mêmes votes une seconde fois le soir de la big finale... C'était mon quatrième choix et mon outsider préféré, à me rappeler un peu la chanson gagnante de 1994,
Rock'n'roll kids.
Derrière lui heureusement se classe un autre choix putassier, la chanson Apricot stone pour l'Arménie et sa chanteuse Eva Rivas, clône d'Angelina Jolie aux lolos remontés, compressés, (siliconés?) bien en avant dans son corsage, avec un habile jeu de scène autour d'un noyau d'abricot en pendentif qui a du en faire loucher plus d'un, et pas le caméraman le dernier... 141 points pour ce mid-tempo aux accents folkloriques, c'est cher payé pour moi, encore que la belle brune chanta moins faux en finale que lors de la demi-finale...
Juste un point de moins en huitième position pour la Grèce et un Ricky Martin sous gonflette et injection de testostérone nommé Giorgos Alkaios accompagné de quatre choristes/danseurs sur-musclés et sur-tatoués. Leur Opa! electro tribal ne manquait cependant pas de charme et donnait envie de se remuer le popotin en rythme, une belle manière finalement de moderniser le folklore grec pour 2010.
En neuvième place, la Georgie et une autre brunette mignonne, Sopho Nizharadze, en robe rouge et pieds nus cette fois, pour une ballade mélodramatique surjouée façon comédie musicale mais à la voix sans faille. Rien à dire sur la justesse et le coffre de la petite, mais même moi qui aime quand les chanteuses envoient le bois, je n'ai pas adhéré à ce Shine hurlant que j'aurais voulu au contraire solaire. 136 points quand même et douze points de l'Arménie et de la Lithuanie.
Dixième avec 108 points, une autre belle belle plante blonde de l'est pour l'Ukraine avec Alyosha, mais pas de glamour ou de ballade sirupeuse ici : une intro à la voix rauque pour mieux interpeller le spectateur sur une chanson engagée à la mélodie pop/rock ascencionnelle, Sweet people, et une interprétation habitée par son interprète : un moment de grace mais peut-être pas à sa place sur le plateau glam de l'Eurovision.
Derrière elle, la preuve évidente que les votes géopolitiques ont toujours cours, la Russie et la complainte larmoyante en anglais à l'accent affreux de Peter Nalitch (un sosie de Matthieu Johann de la Star Ac') & Friends, au jeu pathétique avec dessin de son amoureuse au creux de la main et garde-robe de chez Emmaüs. Certains ont cherché à voir dans son Lost and forgotten du second degré. Moi, je n'y ai rien vu ni entendu du tout : NUL! 90 points quand même grace aux 10 (voir même 12!!) points de l'Arménie, Biélorussie, Estonie, Moldavie, Ukraine et (??) Israël.
C'est donc derrière cette nullité absolue que se classe la France en douzième position donc avec 82 points (mais jamais plus de 8 à la fois!) pour Jessy Matador et son Allez! Ola! Olé! aux paroles niveau CE1 mais au rythme endiablé et à la performance scénique chaude et entrainante, il faut bien le reconnaître. Je trouvais que ça manquait de torses musclés en sueur et de nymphette en jupette quand il entra en scène mais son choriste tomba le haut pour montrer ses tatouages et faire un saut périlleux sur scène tandis que Jessy faisait rouler ses hanches et s'activait du popotin pour attirer les votes : ça a plutôt bien fonctionné je pense : je ne le voyais pas aller aussi haut ! Enfin, de toute façon, le but de France Télévision en le choisissant n'était pas de l'emporter mais d'entamer par cet hymne de l'été la saison de la coupe du monde en Afrique du Sud. Pari réussi... sauf que je ne vais pas supporter si France 2 me balance à tout bout de champ un jingle Jessy Matador entre ses programmes!
Treizième, la Serbie et Milan Stankovic et son improbable coupe au bol sur pommettes saillantes et regard en amande. Sa chanson, Ovo je balkan, mêlait sonorités folkloriques des Balkans et rythmiques d'aujourdhui pour un effet étonnemment réussi et entrainant : alors que je voulais haïr sa prestation sautillante et sa mélopée énervante, je ne pus m'empêcher de battre des pieds et de trouver que ça pouvait plaire... La France et la Suisse lui donnèrent chacun 10 points, ce qui amena ce Steevy serbe à un total de 72 Points quand même !
Derrière lui, Israël et son ange brun Harel Skaat pour une lancinante ballade romantique qu'il interpréta magistralement, Milim, mais vous ne m'empêcherez pas de penser que l'hébreux n'est décidément pas une langue mélodieuse à chanter, quand on ne la comprend pas en tout cas (mais de même pour l'Allemand et tant d'autres...). Il est amusant de noter que ce titre récolta exactement le même nombre de votes lors de la finale que lors de sa deuxième demi-finale : 71 points.
Quinzième, l'Espagne et Daniel Diges qui eut le droit d'interpréter deux fois sa chanson, Algo pequenito, puisqu'un trublion à bonnet rouge parvint à monter sur scène s'immiscer devant les caméras pendant sa prestation. C'était amusant de voir les services d'ordre lui courir après ensuite dans le public mais ce le fut moins de supporter une seconde fois cette chanson larmoyante interprétée par une sorte de bozo le clown en costume argenté entouré de personnages de cirque et du son de l'accordéon que j'exècre... 68 points dont 12 des Portugais, évidemment, c'est plus que cher payé mais comme on l'a vu deux fois, il a été sans doute avantagé dans les votes ! J'ai regretté Soraya de l'année dernière...
Derrière lui avec 62 points et donc 14 de moins que dans sa demi-finale, Juliana Pasha pour l'Albanie avec une entrainante chanson electro dance, It's all about you. Si j'aimais son titre, je pense qu'il lui manquait un petit plus pour faire la différence et surtout, sa chanteuse à la combi craignos et à la chevelure sous brushing daté avait un timbre de voix nasillard qui n'aidait pas.
17ème avec 51 points, la Bosnie Herzegovine avait envoyé un rockeur en veste rouge qui n'était pas sans me rappeler Calogero en moins nain, pour un Thunder and lightning très daté. Le comble fut atteint quand le dénommé Vukasin Brajic singea son solo de guitare électrique devant la caméra, alors que seules les voix sont en live à l'Eurovision et que les instruments ne sont pas branchés... !
Filipa Azevedo, représentante du Portugal en robe de princesse ringarde, interpréta une habituelle ballade chuintante dans sa langue, Ha dias assim, d'une voix juste mais ça n'empêchait pas l'ennui de transpirer de chaque note. 43 Points lui permirent quand même de finir 18ème quand elle était sortie quatrième de sa demi-finale avec 89 points Mardi soir...
Derrière elle, et je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé, l'Icelande et sa grosse rousse à voix d'or, Hera Björk, pour un titre de pur Schlager-pop suédois taillé pour l'Eurovision, Je ne sais quoi, qui sortit troisième de sa première demi-finale avec 123 points mais n'en récolta que 41 le grand soir, de seuls neuf pays. Comme si l'Europe toute entière s'était ligué contre elle pour faire payer aux islandais les péripéties engendrées par leur volcan. Bon d'accord, Hera n'était pas aidée niveau look par sa robe rouge affreuse aux voiles plissés qui la faisait ressembler justement à une petite montagne rousse, mais la chanson était imparable : une mélodie entrainante, un refrain génial, une voix à tout épreuve et une fin typique d'Eurovision avec envolée céleste vers l'octave... Je pleure encore le désastre de mon titre préféré de la soirée. J'imaginais bien qu'il était trop Camp pour gagner mais je le voyais quand même figurer en bonne place... Bouh ouh ouh.
Les norvégiens, chargés d'organiser ce cinquantième concours Eurovision en pleine crise financière européenne, n'avaient sûrement pas envie de gagner coup sur coup et c'est donc un jeune ténor à la gueule d'amour, Didrik Solli-Tangen, qu'il chargèrent de représenter dignement et sobrement leur pays, avec une ballade pompeuse bien enterprétée mais fadouille au possible. 20ème et 35 petits points. Ils ne risquaient pas le doublé gagnant! J'ai lu sur un blog d'eurofans qu'un remix dance par le duo anglais 7th Heaven de son titre My heart is yours existe. Je suis curieux de l'entendre et de redécouvrir son titre à leur sauce disco-dance.
Chypre, au contraire, pouvait prétendre à mieux avec Life looks better in spring, une ballade pop/folk accoustique interprétée par une petit brun et ses musiciens, Jon Lilygreen & The Islanders. Ce n'était pas sans me rappeler, en moins touchant car plus formaté l'entrée belge de cette année. Il est donc fort à parier qu'entre les deux, le public sensible à ce genre de ballade a choisi la mieux et c'est Chypre qui perdit haut la main, avec 27 points mais 12 de la Grèce bien sûr.
22ème place pour la Moldavie avec 27 points également (mais aucun 12 points donc derrière Chypre) et leur groupe SunStroke Project & Olia Tira, mélange d'eurodance et de saxophone, mimé sur scène par un saxophoniste au déhanché lubrique autour du groupe au look punk tektonik. Run away sonnait à mon goût mais vraiment trop daté pour plaire à beaucoup...
Derrière, Niamh Kavanagh pour l'Irlande avec sa power ballade classique It's for you, et si la rousse à la voix parfaite mais un rien boudinée dans sa robe violette espérait gagner une seconde fois après sa victoire de 1993, ce fut râté : elle ne collecta de petits points que de 7 pays différents pour finir péniblement 23ème avec 25 points et ce, malgré un interlude à la flute calqué sur la mythique musique de Titanic...
Avant derniere de la finale, la Biélorussie fut sûrement trop sage et kitsch à la fois dans son choix de présenter cette endormissante ballade Butterflies par ces 3+2 composés de 3 filles (1 rousse en robe rouge, 1 brune en robe argent, 1 blonde en robe dorée) et de deux garçons alignés en rang d'oignon pour chanter de manière très conventionnelle ce titre insipide. Le comble fut au moment du break vocal quand les 3 filles, par un jeu de bras, firent se déplier dans leur dos des ailes de papillon assorties à leur robe et je pense que les commentateurs de tous les pays raillèrent cet effet digne du pire des années 80. Le seul moment de gloire de ce passage pour moi, c'est quand le petit brun arménien d'origine, Elgiazar Farashyan, faisait les voice-overs de sa voix chaude et soul : comparé à celle, blanche, de son collègue brun ou aux choeurs enveloppants des trois filles, il n'y avait pas photo : lui seul a mérité les 12 points de la Georgie, grace auxquels ces 3+2 feat. Robert Wells (au piano) échappèrent à la dernière place de la finale.
Et cet amer honneur revint donc à mon troisième chouchou, le Royaume Uni, représenté cette année par un petit nouveau dont j'avais déjà parlé sur mon blog, puisque choisi par les votes des téléspectateurs anglais pour interpréter un titre écrit par les mythiques Mike Stock & Pete Waterman, avec l'aide de leur copain Steve Crobsy. Si tout a été à peu près écrit à propos de Josh Dubovie et de son That sounds good to me, en grand fan-atique de tout ce qui touche aux productions de Stock Aitken & Waterman célèbres dans les années 80 puis 90 pour leur travail pour Kylie Minogue, Jason Donovan, Bananarama, Sonia, Big Fun, Donna Summer, Lonnie Gordon, etc., etc. je ne pouvais qu'aimer cette nouvelle collaboration entre le duo reformé pour l'occasion. Bien sûr, elle sonnait un peu trop années 80 justement, ce côté clinquant dans les arrangements, sans avoir la magie d'un Never gonna give you up ou Better the devil you know... Et si Josh Dubovie fut le meilleur aux sélections pour donner de la voix, il n'a pas vraiment le charisme d'un attrape-SMS/votes. Le jeu de scène avec cubes lumineux et choristes jambes à l'air jouant de leurs jupes en voile sous les ventilos faisait aussi recyclé : on a déjà vu ça mille fois... Mais le pire, c'est que tout le long de la chanson, les choeurs sonnaient complètement faux par rapport à Josh : du coup, on avait l'impression que c'était lui qui ne collait pas avec elles peut-être et seuls quatre pays lui octroyèrent de maigres points, pour arriver à un total de 10 ! Une vraie déculottée pour Pete Waterman & Cie. Presque le même fiasco que le 0 points de Jemini en 2003... Je doute que les charts anglais soient remués ce soir ou la semaine prochaine par son single, uniquement disponible en téléchargement... Moi qui rêvais d'une sortie en CD single pour ma collection Stock Aitken & Waterman-ienne! Il parait que des singles promos ont été distribués à Oslo mais d'ici à ce qu'ils soient sur eBay, les prix auront sûrement été estimés inversement proportionnels à son succès d'hier soir.

De l'organisation de l'évènement par les norvégiens, il n'y a rien à redire. Les trois présentateurs étaient justes, le nordique Erik presque marrant dans ses sketchs répétés mille fois avant le direct, mais moins que les commentateurs français qui m'ont bien fait rigoler quand même pour une fois, sans trop se moquer non plus, en respectant les chansons, et en donnant des informations. Stéphane Bern était quand même un peu absent et c'est surtout Cyril Halouna qui a tiré la couverture à lui. Mais il n'étaient que des amuseurs par rapport aux commentateurs des deux demi-finales, moins connus, mais bien plus intéressants et mieux documentés pour les vrais fans comme moi qui ne se contentent pas que de la finale.

Des demi-finales, justement, il reste d'autres candidats non sélectionnés. Si la plupart ne méritent guère de commentaires, je vais revenir quand même sur certains dont l'élimination fut une surprise ou que j'aimais bien :

D'abord, évidemment, il y a le cas de la Suède et de sa candidate Anne Bergendahl qui, avec 62 points lors de la seconde demi-finale, perdit sa place en finissant 11ème au bénéfice de l'Irlande et Chypre, tous deux passant en finale avec 67 points. Son This is my life était loin de l'habituel schlager-pop que l'on attend d'un gagnant du Melodifestival mais sa pop/folk avait été interprétée avec beaucoup de sincérité et de fragilité si bien que je la voyais passer haut la main : dommage!
Je regrettais aussi l'absence de Malte avec son habituelle ballade, My dream par Thea Garrett cette année, qui m'avait bien plu : classique mais bien chantée avec une belle voix puissante et chaude. Peut-être le jeu de scène d'ailes en plume dans son dos du danseur camouflé l'a desservie ?
Une que je ne regrettais pas, c'était la candidate hollandaise, Sieneke, N°1 dans les charts néherlandais avec sa ritournelle entêtante Ik ben verliefd (sha la lie, sha la la). Certains la voyait gagnante. Heureusement, son hymne de la fête de la bière s'arrêta en demi-finale avec moins de 30 votes.
Par contre, un autre de mes coups de coeur de cette année fut évincé sans grand éclat dans sa demi-finale, j'ai nommé Miro(slav Kostadinov) avec son pourtant tubesque Angel si ti (you are an angel) pour la Bulgarie. Beau morceau puissamment interprété par sa voix grâve, entre doux piano, violons synthétiques et eurodance punchy, il aurait peut-être mieux enduré le choix de sa version anglaise sur scène. J'espère toujours trouver cette version à télécharger sur iTunes ou ailleurs d'ailleurs. 19 petits points, quel scandale !
Enfin, dernier miséreux de la compétition, Michael von der Heike, qui ne récolta que DEUX simples points (merci la Georgie!) avec sa chanson interprétée en français pour la Suisse, Il pleut de l'or. Sûrement trop kitch et sonnant années 80, elle aurait mérité un peu plus de points néanmoins pour laisser la honteuse fin de classement à quelque autre ovni eurovisionesque de cette année.
Tout le détail des points des deux demi-finales ci-dessous :



Au final, si je n'avais pas été emballé par la majorité des candidats, j'y ai quand même trouvé mon compte avec les prestations live et j'ai trouvé quelques titres à placer sur ma compile voiture actuelle. Est-ce que Satellite et Lena feront un petit bout de carrière européenne comme Alexandre Rybak l'année dernière (dont le CD fut même dans les bacs des hypermarchés francophones ou le titre Top10 dans les charts anglais) ? J'en doute.

MAIS VOUS ? Quels étaient vos candidats favoris, vos déceptions, vos découvertes ? J'attends et j'espère vos commentaires...

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