YEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSS!!!!!!!!!!!
Benjamin a quitté l'aventure hier soir ...au grand désespoir des membres du jury, d'Olivier Schulteis et sûrement de pleins d'autres sourds qui aimaient voir sa silhouette auréolée de boucles de feu indéfrisables arpenter la scène de Baltard et entendre sa pauvre voix affectée et essouflée massacrer les chansons fournies par la production pour plaire aux minettes de son âge.
Estelle Denis a cherché à le faire dire à tout le monde après le prime (Peu osèrent exprimer clairement leur opinion mais tout le monde avait compris ; elle est lourd, la Domenech', non?) : n'était-ce pas Ramon qui aurait du partir hier ?
Sûrement. Il faisait figure de karaoké-man face aux quatre autres candidats. Même Benjamin qui, s'il n'a pas la voix ou le charisme, a la bonne volonté et le don de se laisser habiter par ses chansons.
Enfin, ça va permettre de répandre dans les blogs et journaux une polémique qui rameutera des téléspectateurs de plus la semaine prochaine sur M6, et nul ne s'en plaindra. Benjamin comme son père sont contents de l'aventure et espèrent qu'il continuera et ira loin ...mouais... Ramon se sent piteux parce que même s'il est content de rester, il pense aussi que ce n'est plus sa place... Et Luce n'en peut plus de voir partir ses camarades et croit chaque semaine que c'est son tour : chérie, fais-toi à l'idée que les études d'infirmière, c'est fini : cette année, la nouvelle star de M6, c'est toi !
La preuve, c'est que les deux chéris des jurés se sont chopé les moins bonnes notes : six bleus et deux rouges pour Luce comme pour Benjamin, qu'ils voyaient en finale. Qui aime bien châtie bien, non? Un seul rouge pour Lussi et Ramon (bin alors, faut savoir!?) et aucun pour François, qui a passé une semaine épouvantable à déprimer après ses deux rouges de la semaine dernière, pauvre petit chat ! Un Mars plus tard, ça repart et il s'est égosillé comme jamais sur du rock bien lourd et je subodore que le commentaire d'Olivier Schulteis sur "ceux qui gueulent avec l'orchestre à fond derrière eux" et qui "jouent sur la facilité" était pour lui, contrairement à Benjamin ou Luce, époustouflante dans le silence sur Dalida.
A part ça, la soirée était sur le thème de ABBA, pour promouvoir l'adaptation à la rentrée du spectacle "Mamma mia!" en France, comédie musicale sur fond de chansons des quatre suédois qui a donné lieu au film avec Meryl Streep et Pierce Brosnan. Les cinq candidats gagnèrent un aller/retour à Londres pour voir le spectacle anglais et faire un peu de shopping, ainsi que la matière pour deux reportages diffusés lors du prime d'hier. Du coup, la soirée démarra sur un Gimme ! gimme! gimme! (a man after midnight) à 5 en costards noirs, haut de forme et boas, avant de voir Money, money, money retaillé pour Luce et Lussi puis Dancing Queen revisité pop/rock pour les garçons.
Pas d'autres tube suédois pour les titres solos et Benjamin ouvrit le bal avec une reprise essoufflée du This love de Maroon 5. Marco et Philou virent rouge à juste titre : la chanson se trouva hâchée menue par la voix courte de Benjamin tandis que son interprétation ne donnait aucune energie au titre ; à part arpenter la scène en pliant les genous, le grand nigaud n'apporta rien au titre. Lio, totalement sous l'emprise de son instinct maternel depuis les auditions concernant ce candidat, hurla son amour pour cette prestation "pleine de grâce" : Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour elle et le salut de ses oreilles aussi voilées que sa voix maintenant...
Sa deuxième prestation fut tout entière vêtue de bleus, il faut dire qu'il ne risquait pas de s'essouffler sur Jardin d'hiver de Keren Ann et Benjamin Biolay. Déjà, je n'ai jamais pu supporter la version mielleuse de Henri Salvator, avec cette rengaine musicale qui me laboure les tympans. Je n'ai donc pas supporté longtemps la version extatique du rouquin (toujours pas allé chez le coupe-tifs, au fait ! Maintenant qu'il est sorant, il va avoir le temps...) qui l'a sussurré de sa voix affectée avec force grimaces, plissements de front, rouccoulades et petits regards en coin à la caméra ; J'ai vite coupé le son ! Et dire que Lio trouve que Ramon en fait trop dans le genre latin lover raccoleur... Moi je trouve que Benji en faisait trop en minauderies !
Ramon suivait justement, d'abord avec une version power-rock de Aux Champs-Elysées de Joe Dassin. Les paroles étaient incompréhensibles dans son français approximatif chuintant, la rythmique accélérée de l'orchestre ne cadrait pas du tout et l'espagnol bondissant comme monté sur ressorts s'époumonna avant de sauter de bonheur devant quatre bleus !? Les commentaires étaient en fait plutôt sanguins puisque grosso-modo, les jurés lui dirent que sa version était tellement nulle que ça en devenait sympa, bref intéressant au quinzième degré... Comme il ne comprend pas tout ce qu'ils lui disent, il est parti content pour revenir plus tard défendre maladroitement la perle Imagine de John Lennon, titre que chacun voudrait pouvoir interpréter à la télé je crois. Un reportage montrait comment notre ibère s'était désespéré de ne rien avoir de bon à chanter parmi les 6 titres proposés par la production, puis comment il avait voulu imposer en français la chanson de Joe Dassin et We will rock you de Queen, avant de se rabattre sur Imagine, qui figurait dans ses titres au départ, apparemment... Il faut se méfier des montages vidéos, d'autant que celui-là ressemblait bien à mon avis à une arme de destruction massive auprès des fans pour en faire une diva inconstante qui ne méritait pas leurs SMS. Raté! Il a sa place pour mercredi prochain et je pense qu'il va se voir refiler de la pure daube à chanter avec un texte en français imprononçable pour qu'il se fasse sortir mais, qui sait... ? Il ne fallait pas offrir son corps nu (ou quasi) en photos partout aux jeunes filles en fleur : maintenant, c'est le sex-symbole du cru 2010 (faut dire que Benjamin ne faisait pas le poids... et François plaît sûrement plus aux femmes qu'aux fillettes et ados boutonneuses) et il est bien parti pour aller en finale : M6 n'a plus qu'à acheter un contrat au noir avec un centre d'appels pour faire téléphoner contre lui le grand soir s'il faut le sortir ! Mais chut, il ne faut pas que Maître Najar apprenne ça...
Les candidats masculins se suivaient hier soir avant de laisser place aux filles, ce fut donc au tour de François de venir interpréter Un homme heureux de William Sheller, simplement accompagné au piano par Franck Sitbon et ce fut simplement magnifique. A la base, il est vrai que la chanson est superbe mais on peut facilement se vautrer aussi ainsi en piano/voix, mais il l'a fait très bien, sans surdose, de sa voix de velours, et comme dirait André, ça m'a filé les poils... ! Son deuxième titre, Smoke on the water des Deep Purple m'a plutôt crevé les tympans hélas, avec un François s'égosillant dans le micro à s'en pêter les cordes vocales une à une pour tenter de couvrir l'orchestre en pur trip métal hurlant, guitares délire à fond les manettes. Philippe Manoeuvre a du en mouiller le pantalon ! Doublé gagnant pour lui avec ses huit bleus récoltés et le public lui accorda sa chance aussi. Je fus presque étonné...
Lussi était la suivante et elle commença avec SA chanson, Les histoires d'A des Rita Mitsouko, et ça lui allait comme un gant ! Même si je ne suis pas fan de Catherine Ringer, il faut bien avouer que Lussi reprit de façon magistrale cette scie des années 80, rendant hommage à l'interprète originale sans la singer et finalement, je me dis que sous son carré BCBège, la brune cache plus une Ringer qu'une Lio, tatouage à part... Comme de bien entendu, quatre bleus la récompensèrent avant qu'elle reprenne l'incroyable Glorybox de Portishead en deuxième titre, avec une ambiance new wave/rock posseuse, voix contenue puis hurlante en sirène amoureuse appelant les marins et tout un chacun à elle : c'était là encore MAGISTRAL ! Même si je ne me reconnais pas dans son univers, la belle a un talent indéniable et incroyable, terriblement efficace aussi... Elle mériterait d'être la nouvelle star de cette année pour sûr : elle en a les capacités et le talent.
Luce fermait la marche, d'abord avec le Miss you des Stones, que j'appréciais, même si le bridge bavard en anglais montrait par trop bien ses faiblesses à interpréter la langue de Shakespeare dès lors que le débit s'accélérait. Pour le reste, son adaptation était très juste et encore une fois, elle s'est bien accaparée le titre pour y porter les stigmates de son univers folle-dingue. C'est justement pour cet anglais mal maîtrisé uniquement qu'elle se prit deux rouges de Marco et Manoeuvre, décidément d'accord à 100% ce soir. Le prime s'acheva donc sur sa deuxième prestation et là, ce fut un moment d'anthologie télévisuel ! Quand Virginie Guilhaume annonça Gigi l'Amoroso de Dalida et que Luce entama la chanson sur fond de mandoline, je riais presque, entendant déjà le jury crier au kitsch et la descendre sur ce faux pas manifeste. Mais là où la rousse rigolotte toute en rondeur est forte, c'est qu'elle s'est peu à peu approprié la chanson, faisant sien le texte, l'interprétant telle une chanteuse dramatique de comédie musicale, les yeux dans la caméra, jusqu'à ce que la musique s'arrête, que les lumières s'éteignent à l'exception d'un spot sur son visage et qu'en gros plan, elle déclame le monologue de fin de chanson. Ce que chacun souligna, c'est comment ce petit bout de femme arriva à suspendre le public entier de Baltard, religieusement silencieux, à ses lèvres, à ses mots, et j'étais dans le même état quasi hypnotique devant mon écran LCD. C'était un instant magique, suspendu dans le temps, où rien ne pouvait couper le fil invisible qu'elle avait su créer avec le public, nous... Il est fort à parier que ce fil lui permette de gagner nos votes jusqu'en finale !
D'ici là, il reste deux primes, mais avant, rendez-vous à Oslo, pour la seconde demi-finale ce soir, la finale de l'Eurovision samedi, et un post habituel sur le rendez-vous musical annuel européen sûrement dimanche...
Benjamin a quitté l'aventure hier soir ...au grand désespoir des membres du jury, d'Olivier Schulteis et sûrement de pleins d'autres sourds qui aimaient voir sa silhouette auréolée de boucles de feu indéfrisables arpenter la scène de Baltard et entendre sa pauvre voix affectée et essouflée massacrer les chansons fournies par la production pour plaire aux minettes de son âge.
Estelle Denis a cherché à le faire dire à tout le monde après le prime (Peu osèrent exprimer clairement leur opinion mais tout le monde avait compris ; elle est lourd, la Domenech', non?) : n'était-ce pas Ramon qui aurait du partir hier ?
Sûrement. Il faisait figure de karaoké-man face aux quatre autres candidats. Même Benjamin qui, s'il n'a pas la voix ou le charisme, a la bonne volonté et le don de se laisser habiter par ses chansons.
Enfin, ça va permettre de répandre dans les blogs et journaux une polémique qui rameutera des téléspectateurs de plus la semaine prochaine sur M6, et nul ne s'en plaindra. Benjamin comme son père sont contents de l'aventure et espèrent qu'il continuera et ira loin ...mouais... Ramon se sent piteux parce que même s'il est content de rester, il pense aussi que ce n'est plus sa place... Et Luce n'en peut plus de voir partir ses camarades et croit chaque semaine que c'est son tour : chérie, fais-toi à l'idée que les études d'infirmière, c'est fini : cette année, la nouvelle star de M6, c'est toi !
La preuve, c'est que les deux chéris des jurés se sont chopé les moins bonnes notes : six bleus et deux rouges pour Luce comme pour Benjamin, qu'ils voyaient en finale. Qui aime bien châtie bien, non? Un seul rouge pour Lussi et Ramon (bin alors, faut savoir!?) et aucun pour François, qui a passé une semaine épouvantable à déprimer après ses deux rouges de la semaine dernière, pauvre petit chat ! Un Mars plus tard, ça repart et il s'est égosillé comme jamais sur du rock bien lourd et je subodore que le commentaire d'Olivier Schulteis sur "ceux qui gueulent avec l'orchestre à fond derrière eux" et qui "jouent sur la facilité" était pour lui, contrairement à Benjamin ou Luce, époustouflante dans le silence sur Dalida.
A part ça, la soirée était sur le thème de ABBA, pour promouvoir l'adaptation à la rentrée du spectacle "Mamma mia!" en France, comédie musicale sur fond de chansons des quatre suédois qui a donné lieu au film avec Meryl Streep et Pierce Brosnan. Les cinq candidats gagnèrent un aller/retour à Londres pour voir le spectacle anglais et faire un peu de shopping, ainsi que la matière pour deux reportages diffusés lors du prime d'hier. Du coup, la soirée démarra sur un Gimme ! gimme! gimme! (a man after midnight) à 5 en costards noirs, haut de forme et boas, avant de voir Money, money, money retaillé pour Luce et Lussi puis Dancing Queen revisité pop/rock pour les garçons.
Pas d'autres tube suédois pour les titres solos et Benjamin ouvrit le bal avec une reprise essoufflée du This love de Maroon 5. Marco et Philou virent rouge à juste titre : la chanson se trouva hâchée menue par la voix courte de Benjamin tandis que son interprétation ne donnait aucune energie au titre ; à part arpenter la scène en pliant les genous, le grand nigaud n'apporta rien au titre. Lio, totalement sous l'emprise de son instinct maternel depuis les auditions concernant ce candidat, hurla son amour pour cette prestation "pleine de grâce" : Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour elle et le salut de ses oreilles aussi voilées que sa voix maintenant...
Sa deuxième prestation fut tout entière vêtue de bleus, il faut dire qu'il ne risquait pas de s'essouffler sur Jardin d'hiver de Keren Ann et Benjamin Biolay. Déjà, je n'ai jamais pu supporter la version mielleuse de Henri Salvator, avec cette rengaine musicale qui me laboure les tympans. Je n'ai donc pas supporté longtemps la version extatique du rouquin (toujours pas allé chez le coupe-tifs, au fait ! Maintenant qu'il est sorant, il va avoir le temps...) qui l'a sussurré de sa voix affectée avec force grimaces, plissements de front, rouccoulades et petits regards en coin à la caméra ; J'ai vite coupé le son ! Et dire que Lio trouve que Ramon en fait trop dans le genre latin lover raccoleur... Moi je trouve que Benji en faisait trop en minauderies !
Ramon suivait justement, d'abord avec une version power-rock de Aux Champs-Elysées de Joe Dassin. Les paroles étaient incompréhensibles dans son français approximatif chuintant, la rythmique accélérée de l'orchestre ne cadrait pas du tout et l'espagnol bondissant comme monté sur ressorts s'époumonna avant de sauter de bonheur devant quatre bleus !? Les commentaires étaient en fait plutôt sanguins puisque grosso-modo, les jurés lui dirent que sa version était tellement nulle que ça en devenait sympa, bref intéressant au quinzième degré... Comme il ne comprend pas tout ce qu'ils lui disent, il est parti content pour revenir plus tard défendre maladroitement la perle Imagine de John Lennon, titre que chacun voudrait pouvoir interpréter à la télé je crois. Un reportage montrait comment notre ibère s'était désespéré de ne rien avoir de bon à chanter parmi les 6 titres proposés par la production, puis comment il avait voulu imposer en français la chanson de Joe Dassin et We will rock you de Queen, avant de se rabattre sur Imagine, qui figurait dans ses titres au départ, apparemment... Il faut se méfier des montages vidéos, d'autant que celui-là ressemblait bien à mon avis à une arme de destruction massive auprès des fans pour en faire une diva inconstante qui ne méritait pas leurs SMS. Raté! Il a sa place pour mercredi prochain et je pense qu'il va se voir refiler de la pure daube à chanter avec un texte en français imprononçable pour qu'il se fasse sortir mais, qui sait... ? Il ne fallait pas offrir son corps nu (ou quasi) en photos partout aux jeunes filles en fleur : maintenant, c'est le sex-symbole du cru 2010 (faut dire que Benjamin ne faisait pas le poids... et François plaît sûrement plus aux femmes qu'aux fillettes et ados boutonneuses) et il est bien parti pour aller en finale : M6 n'a plus qu'à acheter un contrat au noir avec un centre d'appels pour faire téléphoner contre lui le grand soir s'il faut le sortir ! Mais chut, il ne faut pas que Maître Najar apprenne ça...
Les candidats masculins se suivaient hier soir avant de laisser place aux filles, ce fut donc au tour de François de venir interpréter Un homme heureux de William Sheller, simplement accompagné au piano par Franck Sitbon et ce fut simplement magnifique. A la base, il est vrai que la chanson est superbe mais on peut facilement se vautrer aussi ainsi en piano/voix, mais il l'a fait très bien, sans surdose, de sa voix de velours, et comme dirait André, ça m'a filé les poils... ! Son deuxième titre, Smoke on the water des Deep Purple m'a plutôt crevé les tympans hélas, avec un François s'égosillant dans le micro à s'en pêter les cordes vocales une à une pour tenter de couvrir l'orchestre en pur trip métal hurlant, guitares délire à fond les manettes. Philippe Manoeuvre a du en mouiller le pantalon ! Doublé gagnant pour lui avec ses huit bleus récoltés et le public lui accorda sa chance aussi. Je fus presque étonné...
Lussi était la suivante et elle commença avec SA chanson, Les histoires d'A des Rita Mitsouko, et ça lui allait comme un gant ! Même si je ne suis pas fan de Catherine Ringer, il faut bien avouer que Lussi reprit de façon magistrale cette scie des années 80, rendant hommage à l'interprète originale sans la singer et finalement, je me dis que sous son carré BCBège, la brune cache plus une Ringer qu'une Lio, tatouage à part... Comme de bien entendu, quatre bleus la récompensèrent avant qu'elle reprenne l'incroyable Glorybox de Portishead en deuxième titre, avec une ambiance new wave/rock posseuse, voix contenue puis hurlante en sirène amoureuse appelant les marins et tout un chacun à elle : c'était là encore MAGISTRAL ! Même si je ne me reconnais pas dans son univers, la belle a un talent indéniable et incroyable, terriblement efficace aussi... Elle mériterait d'être la nouvelle star de cette année pour sûr : elle en a les capacités et le talent.
Luce fermait la marche, d'abord avec le Miss you des Stones, que j'appréciais, même si le bridge bavard en anglais montrait par trop bien ses faiblesses à interpréter la langue de Shakespeare dès lors que le débit s'accélérait. Pour le reste, son adaptation était très juste et encore une fois, elle s'est bien accaparée le titre pour y porter les stigmates de son univers folle-dingue. C'est justement pour cet anglais mal maîtrisé uniquement qu'elle se prit deux rouges de Marco et Manoeuvre, décidément d'accord à 100% ce soir. Le prime s'acheva donc sur sa deuxième prestation et là, ce fut un moment d'anthologie télévisuel ! Quand Virginie Guilhaume annonça Gigi l'Amoroso de Dalida et que Luce entama la chanson sur fond de mandoline, je riais presque, entendant déjà le jury crier au kitsch et la descendre sur ce faux pas manifeste. Mais là où la rousse rigolotte toute en rondeur est forte, c'est qu'elle s'est peu à peu approprié la chanson, faisant sien le texte, l'interprétant telle une chanteuse dramatique de comédie musicale, les yeux dans la caméra, jusqu'à ce que la musique s'arrête, que les lumières s'éteignent à l'exception d'un spot sur son visage et qu'en gros plan, elle déclame le monologue de fin de chanson. Ce que chacun souligna, c'est comment ce petit bout de femme arriva à suspendre le public entier de Baltard, religieusement silencieux, à ses lèvres, à ses mots, et j'étais dans le même état quasi hypnotique devant mon écran LCD. C'était un instant magique, suspendu dans le temps, où rien ne pouvait couper le fil invisible qu'elle avait su créer avec le public, nous... Il est fort à parier que ce fil lui permette de gagner nos votes jusqu'en finale !
D'ici là, il reste deux primes, mais avant, rendez-vous à Oslo, pour la seconde demi-finale ce soir, la finale de l'Eurovision samedi, et un post habituel sur le rendez-vous musical annuel européen sûrement dimanche...
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