D'abord, je tiens à rugir contre Blogger qui hier soir, alors que j'avais passé la soirée à courir entre les pubs de l'émission sur mon micro poster en live mes commentaires, m'a déconnecté juste avant que je poste et a tellement dysfonctionné que mes enregistrements de brouillons n'avaient pas été mémorisés après celui de ...20H40 ! Tout à refaire à l'heure d'aller se coucher... Je ne m'y remets donc que ce soir, à essayer de retrouver l'inspiration à défaut de me souvenir de tout ce que j'avais écrit...
Hier soir donc, pour le sixième prime de cette saison 2 du X-Factor, avec 2 titres par candidats, c'est la fin des reproches pour l'angliche Matthew, puisque chacun fera ses preuves avec un titre en français et un en anglais... Au menu des invités, Julien Doré, en promo pour son Bichon, et Jenifer, prête à tout et surtout à paraître dans toutes les émissions de variétés de la télé (elles ne sont plus guère nombreuses) pour essayer de vendre un peu plus de son superbe dernier album sorti fin 2010 Appelez-moi Jen... (5€ en téléchargement légal, ça les vaut largement !)
La performance de Julien Doré a comme toujours apporté de la surprise puisqu'il est venu accompagné de ses musicos et des deux danseurs sous-musclés de son clip en shorts moule-burnes rouges, mais ils avaient amené des clones et clonettes pour singer l'affligeante chorégraphie de son Kiss me forever que je me suis surpris à aimer après avoir eu la curiosité d'en regarder le clip. Pour une fois, son interprétation a été plutôt grand public, puisqu'il n'a éructé qu'un petit cri à un moment sans gober le micro mais par provocation, a fini le morceau allongé sur un de ses danseurs à moitié à poils, enlacé. C'était finalement du Julien Doré sans surprise et il n'était pas venu pour rien puisqu'on lui a remis un disque d'or pour son Bichon.
Jenifer, elle, n'a pas eu cette chance, mais a bénéficié d'un beau tableau avec balancelle pour offrir en live la plus belle ballade et nouvel extrait de son album, L'envers du paradis. C'était onirique et touchant, malgré la petite robe rouge la transformant en petit chaperon rouge (sans capuchon). Remerciée de son passage sur M6, elle s'est déclarée ravie avant de s'éclipser rapidement. Ces deux invités nous ont donc évité une nouvelle collégiale karaoké puisque les candidats allaient interpréter deux titres chacun.
Alors, que retenir de ce prime où l'on nous promet comme d'habitude que nous n'allons pas croire ce que nous allons entendre ?
Le show démarra avec Marina D'Amico en robe à froufrou et les yeux maquillées fushia reprenant le Only girl (in the world) de Rihanna sur un tableau compliqué avec les danseurs et danseuses grimé façon Versailles autour d'une table que la jeune chanteuse foula de ses méga baskets... Vocalement, la prestation a quelque peu souffert de ses mouvements et porté, même si cela convenait plus au puissant titre qu'une simple interprétation statique devant son micro.
Pour son deuxième titre, elle revint en piano/voix sur le magnifique J'envoie valser de Zazie accompagnée par Olivier Schulteis himself et ce fut un rare instant de grace. Véritable caméléon, Marina l'interpréta tout en douceur et si elle ne bénéficie pas d'un timbre reconnaissable, au moins sait elle chanter, et tout chanter... C'est juste dommage que son jeune âge ou sa timidité la rende inexpressive, comme lorsqu'elle se présenta devant le jury après ce deuxième titre qui en récolta que des louanges : on tirait une de ces tronches ! Elle pouvait même passer pour dédaigneuse...
Ce fut ensuite le tour de Florian Giustiniani s'attaquant au S.O.S. d'un terrien en détresse de Starmania et je craignais le pire. Même si sa voix fut un peu caverneuse dans les bas et un peu faible dans les aigues en voix de tête, le karaoké boy s'en sortit plutôt mieux que les semaines précédentes, et bien que sa prestation était plutôt académique, pour ce classique de la chanson française en fait, le résultat est là : le jury a redécouvert qu'il a quand même une putain de voix et qu'il suffisait qu'il la fasse sortir ! Attention tout de même à ne pas trop jouer de son étendue : il a exposé ses faiblesses en descendant trop bas et en montant trop haut : s'il gardait la justesse, il perdait la puissance.
Il revint sur son titre en anglais, et là, c'était impossible de l'écouter ! Son accent en anglais était affreux sur Wherever you will go de The Calling et en plus, les couplets étaient pris trop bas, trouvais-je, surtout comparés aux refrains dans une tonalité plus agréable et du coup plus énergiques. Il était vraiment temps que Florian Justin-iani se fasse larguer de cette compétition : son niveau est quand même largement en dessous !
Sarah Manesse était la suivante avec une interprétation soul jazzy d'un Feelin' good (inconnu pour moi) de Nina Simone où elle rayonnait mais où réapparaissait tout le nasal de sa voix à de trop fréquents moments ; je ne m'y ferai jamais.
Je craignais le pire pour son deuxième passage et une reprise de Je voulais te dire que je t'attends de Jonasz mais elle l'a chanté tout en douceur d'une voix presque enfantine et c'était somme toute plutôt agréable même si je ne la vois pas rester là encore longtemps.
Les cinq garçons de 2nde Nature arrivaient ensuite et ils ont vraiment un coach de merde pour avoir choisi d'opposer en voix lead Neidjim à Damien, les fâchés de la semaine dernière, sur C'est dit de Calogero, en reléguant les trois autres aux simples choeurs sur le refrain. S'ils étaient aussi faux l'un que l'autre sur les premiers couplets, c'est Damien qui remporta le duel en gagnant en justesse au fur et à mesure qu'il montait le volume jusqu'au refrain final, tandis que son compère restait bien en dessous. Leur prestation fut évidemment décriée mais je comprends la stratégie de Henry Padovani, cherchant à accrocher les votes par le SMS-appeal de ses garçons plutôt que par leur chant.
Heureusement, il les avait laissé choisir le second titre et ses arrangements et si j'avais un peu peur du massacre sur le récent tube de bruno Mars que j'adore, Just the way you are, je fus heureusement surpris, d'autant que les voix lead se partageaient cette fois entre Cormac qui ouvrait le morceau, Jordan, toujours aussi caméra-catchy, et Adrien, s'accaparant les envolées rugissantes donnant du coeur au morceau. Les deux derniers les soutenaient aux choeurs et cetet fois s'en sortaient bien, à moins qu'ils ne soient cachés par la bande son enregistrée dot les choeurs furent critiqués par Olivier Schulteis lorsqu'il dut concéder, après les louanges des autres jurés, que leur deuxième prestation avait été bonne.
C'était ensuite à Matthew Raymond-Barker de recueillir les applauses des jurés, après son interprétation soul et attachante du Time after time de Cyndi Lauper. J'aime cependant trop la chanson originale pour adopter sa version, même si je reconnais que ce style d'arrangements lui va bien. Pour son deuxième titre, c'est sur Ma philosophie d'Amel Bent qu'il s'est mesuré aux paroles en français et c'est loin d'être un titre facile, avec ses couplets très rythmés mais il s'est super bien débrouillé, avec une choré qui emporta une nouvelle fois le jury, Olivier compris. Il avait bossé et Véronic DiCaire s'en tient au style qui lui va bien, et les filles adorent son accent chuintant.
Maryvette Lair se frottait au rock avec Un autre monde de Telephone et si elle lui apporta sa touche de fantaisie et montra une énergie et un vrai punch de rockeuse pour habiter la scène, je n'ai pas trouvé que ce style lui va bien, même si elle s'en est bien sorti.
J'ai préféré, que dis-je, adoré son deuxième titre par contre puisqu'elle revint elle aussi pour un piano/voix avec son coach Christophe Willem, pour une version réinventée et totalement déstructurée (qu'Olivier trouva trop élitiste) du trop rabaché We are the champions de Queen. Ayant travaillé pour les magasins Champion qui avait adopté ce titre en version originale comme hymne à chaque réunion ou comme musique d'attente sur les dtandards, inutile de dire que normalement, je ne peux plus supporter cette chanson !!! Mais Maryvette me l'a fait redécouvrir sortant de sa bouche, d'abord douce et subtile, puis enfiévrée et passionnée avant de revenir au sussurrement intense, et je fus captivé, hypnotisé, sous le charme de cette conteuse en chanson, de cette magnifique interprète qui a un talent incroyable pour capturer la caméra de sa voix et vous emmener partout avec elle ...comme Luce l'année dernière, ou un certain Christophe Willem dans une Nouvelle Star plus ancienne... Elle ne peut qu'aller loin et je suis sûr qu'on la retrouvera un jour nous exposer son univers artistique en CD, clips et photos glacées, qu'elle gagne ou pas ce X-Factor !
C'était Raphaël Herrerias qui clôturait la marche hier soir et pour son premier titre, il se mesura lui aussi à un classique du rock français, Marcia Baila des Rita Mitsouko, qu'il interpréta avec conviction, mais qui ne m'emporta pas. Ce n'est pas mon style de prédilection... Et puis, autant j'aime ses titres en anglais, autant je n'aime pas, quand il chante en français, la manière dont il enrobe chaque mot de rondeurs superflues en décollant les syllabes les unes des autres.
Pour le deuxième titre, je l'attendais au tournant, puisqu'il s'attaquait au Thriller de Michael Jackson, en pantalon serrant rouge rappelant la combi en cuir du clip original. Le premier couplet/refrain créa la surprise, dans une version stripped to the bone comme on dit, avec un beau tableau de ses danseurs et danseuses en ombre chinoise, mais je regrettais qu'il ait choisi un phrasé très lié qui gâchait un peu la chanson et son anglais pourtant impeccable. Ce n'était qu'un effet de style puisque lorsque le deuxième couplet vit le rythme vraiment démarrer, son phrasé retrouva une parfaite intelligibilité. Il se lâcha vraiment alors, avec déhanchements et coups de reins évocateurs, choré de pantin désarticulé et final entouré de près de sa troupe de danseurs, mains sur lui prêtes à lui arracher la chemise, et je trouvais Raphaël habité par son Thriller. Au final, j'aimais beaucoup la manière dont il s'appropria le morceau.
Mais les votes se clôturant quelques minutes à peine après sond euxième passage, il pâtit sûrement de cette place de dernier, puisqu'à l'appel des repêchages, quelle ne fut pas ma surprise de voir Raphaël Herrerias face aux 2nde Nature. J'espérais Florian, attendais Sarah ou les cinq garçons, peut-être Matthew, croisais les doigts pour ne pas y voir Maryvette mais je ne me serais jamais attendu à voir le chéri de ces dames recueillir moins de votes que les autres candidats. Nul doute que Véronic DiCaire paye là le fait que le trop-plein de garçons restant en compétition se partagent les votes des SMSeuses, au profit donc des candidates restantes. Par contre, je ne comprends pas que Florian et même Matthew recueillent plus de votes que le sexy brun aux yeux azur ou les cinq sex-toys de Padovani !
Je le voyais déjà sorti quand je compris qu'il défendrait sa place avec Bruxelles, titre qu'il avait déjà chanté dans la cabane au Canada de Véronic face à Roch Voisine et qui, visiblement, est un titre fétiche pour lui : aucune prise de risque donc. Je craignais que ce choix le désserve, ou que les autres jurés votent contre lui pour éliminer par sécurité le candidat qu'ils voient en finale, ou préfèrent sauver le dernier candidat du coach Padovani en sacrifiant l'un des trois candidats de DiCaire, ou encore basent leur vote sur les seules prestations de ce soir, mais c'était heureusement sans compter sur la déontologie d'artistes de Christophe Willem et Olivier Schulteis, qui ont tous les deux voté pour le potentiel artistique et futur discographique en votant contre le groupe de Henry Padovani. Les cinq garçons se sont cependant bien défendus sur le Hello de Lionel Richie mais, à part Jordan en pleurs sur scène quand le générique tomba, c'était comme si ils savaient à l'avance que c'était déjà beau pour eux d'être allé jusque là. Quand on repense que leur groupe n'était que la réunion (par les jurés) de cinq garçons en solo moins talentueux que les autres et qu'il leur aurait sans doute manqué la cohésion d'un groupe qui se connaît depuis longtemps pour avoir la longévité d'une vraie carrière musicale, on ne peut que se dire que c'était après tout une belle aventure pour les cinq garçons. Qui sait, certains referont peut-être surface bientôt, à moins qu'une maison de disques ne les signent quand même pour un single ou un album facile à petit budget, pour voir, et avoir un retour sur investissement rapide. Je pense qu'il y a toujours la place pour un boysband en France, encore faut-il le marketer autrement que vers les moins de 10 ans...
Après ses fanfaronnades des premiers primes où ils répétait que le gagnat du X-Factor serait un groupe, Henry Padovani se retrouve donc premier coach sans candidat, en chômage technique donc, avec Véronic conservant toujours ses trois boys, Olivier Schulteis ses deux filles, et Christophe Willem entièrement dédié à Maryvette. Les statistiques du concept à l'étranger étaient de toute manière contre lui, puisque les groupes vont rarement loin dans la compétition, souffrant vraissemblablement d'un souci d'identification pour recueillir els votes, à moins qu'ils ne soient pas aussi fédérateurs pour déclencher un SMS... Ce serait un beau sujet de thèse, non ? LOL
Qui sera le prochain à quitter l'aventure ? J'espère enfin voir en ballotage Florian, sûr que n'importe quel autre candidat sera alors repêché et cela redonnera un peu d'équilibre à la compétition entre les équipes... Rendez-vous la semaine prochaine donc, juste avant que ne commencent mes vacances d'été... et oui, je sais, c'est un peu tôt !