samedi 28 mai 2011

Complètement Glee'ked : c'est grave docteur ?





La diffusion de la saison 2 de la série américaine Glee vient de se terminer mardi dernier aux States avec la promesse d'une troisième saison où les New Directions essaieront une nouvelle fois sans nulle doute de concourir au championnat national des chorales comme lors du dernier épisode de la saison 2, New York.
Que dire de cette deuxième saison que j'ai fini de voir en streaming et VO sur internet ? D'abord que ça ne m'empêchera pas de la suivre à nouveau quand elle sera diffusée en version française sur W9 (ou M6), à moins, j'aimerais bien, que les DVD sortent vite après ceux de la saison 1 que j'ai achetés dès que la saison complète était disponible (en deux coffrets). A l'instar de beaucoup de fans de par le monde, je crois bien que je suis devenu complètement Glee'ked, que l'on pourrait traduire par accro à Glee... Cette série m'a transformé en fan compulsif, à attendre sa nouvelle dose de Glee hebdo en comblant le manque par l'écoute en boucle des chansons composant sa bande son, que je me suis procurée en achetant sur eBay ou Amazon tous les CDs au fur et à mesure qu'ils sortent aux States, et sans attendre leurs sorties françaises en décalage d'un an au moins...


Au sujet de l'histoire, on peut dire qu'elle s'est développée naturellement, en organisant un joyeux melting-pot des sentiments et des petites intrigues amoureuses entre lycéens, à ceci près que ces amours adulescents sortent un peu des sentiers battus. Des nouveaux couples se sont formés en cette fin de saison, et comme l'avait laissé filtrer la production, Mercredes allait à son tour avoir un prétendant. Je m'attendais à l'entrée en lice d'un nouvel acteur mais on dirait que c'est un des acteurs actuels qui va s'y coller, ajoutant aux sujets de société abordés par la série le couple mixte black & white. A moins qu'un nouveau venu issu des récents castings ne vienne aussi pimenter cette relation naissante. D'abord envisagé pour Kurt, puis rapidement passé de Santana à Quinn, on dirait que les scénaristes ont finalement trouvé comment développer un peu plus le personnage de Sam, que joue le blondinet lippu Chord Overstreet, et c'est au moins la garantie que nous aurons plus de chansons joliement interprétées par sa voix soul blanche. En duo avec celle d'Amber Riley, ça devrait donner !
Sinon, on a bien sûr le triangle amoureux entre Quinn, Rachel et Finn, qui, finalement, choisit entre l'amour paraître et la véritable passion, le couple Tina/Mike Chang qui permet d'aborder les difficultés d'amour communautaire, la relation entre Artie et Brittany, qui se développe sans opposer le handicap du personnage aux sentiments qu'il peut recevoir et c'est fomidable que cette série lui attribue des histoires de coeur complètement normales, après ses premiers émois avec Tina. Mais il y a aussi aussi Kurt, le gay de service, qui trouve sa moitié dans une école privée pour garçons en la personne de Blaine, nouveau chouchou des blogs internet pour son sexy look, son jeu d'acteur convaincant et surtout j'imagine ses interprétations vocales enflammées : l'acteur/chanteur Darren Criss qui joue ce personnage est clairement devenu au cours de cette seconde saison le meilleur chanteur masculin de la troupe, que je préfère même à Matthew Morrison, qui interprète le prof Will Schuester. Toujours au rayon des amours homos, on a aussi droit aux doutes de Dave Karofsky, le macho butch à cause de qui Kurt a changé d'école, mais qui en fait est attiré par Kurt, ou Santana, qui est attirée par sa copine Brittany mais choisit de s'afficher en bonne hétéro de façade avec Karofsky... Couple surprise enfin, entre Puckerman et Lauren Zizes, une catcheuse en surpoids.
Niveau lacrymal, la cote d'alerte est atteinte lors de l'épisode Funeral où le Glee Club enterre la soeur de la coach Sue, qui se réconcilie avec Will pour l'occasion : cela durera-t-il en saison 3 ? C'est en tout cas un épisode très très touchant. Pour clore le chapitre Love, cette seconde saison tire un trait sur le mariage râtée de Emma avec son beau dentiste joué par John Stamos mais elle recolle à peine les morceaux avec Will, qui connaît une courte histoire avec la prof vacataire interprétée par Gwyneth Paltrow. La saison 3 les fera-t-elle se rapprocher plus, comme la fin de la saison 1 nous l'avait laissé espérer ?


Il m'apparaît au final que cette saison 2, coupée en trois tranches distinctes, a des personnages secondaires dont le scénario ne s'est occupé que pour une seule tranche, comme les parents de Kurt & Finn, ou la nouvelle coach de foot, et j'espère que la saison 3 mixera plus les présences et les absences des personnages secondaires et des invités (la fofolle de service April Rhodes jouée par Kristin Chenoweth revient régulièrement et on pourrait voir -je l'espère- sa comédie musicale montée à Broadway, et pour laquelle elle voulait débaucher Will, la faire réapparaitre).


Sinon, sans tout lâcher, mais quand même, la saison 2 voit le Glee Club se qualifier aux régionales pour les nationales, mais échouer à ses portes, ne se classant pas dans les dix premiers. Je suppose qu'en saison 3, la qualification aux régionales ne sera qu'une étape assurée de manière à les faire monter à New York une seconde fois. A ce propos, l'épisode dédié à la grosse pomme de cette saison deux, s'il a fait la part belle aux chansons (9 !), était un peu cliché et téléphoné à mon goût : alors que c'était sensé être l'apogée de la saison, à part montrer les images habituelles de New York, Broadway, Central park, etc., l'histoire a été développée sans détails et c'est à peine si l'on a passé cinq minutes sur la compétition en elle-même, ce qui m'a un peu déçu : j'avais cru lire quelque part que ce dernier épisode serait allongé par rapport aux 45 minutes standards. Il n'en était rien... Espérons un montage moins économique pour la version DVD ?


Mais l'évolution majeure de la saison 2 par rapport à la saison 3, c'est la durée de sa bande son ; si la saison 1 avait de deux à quatre titres en moyenne par épisode, la saison 2 doit plus tourner autour de cinq/six, même s'ils ne sont pas intégralement chantés dans l'épisode. Comme c'est la marque de fabrique et une raison majeure du succès de la série, et que les titres diffusés en téléchargement légal génèrent toujours des ventes qui ne se démentent pas aux Etats Unis, sans que celles des compilations CD en patissent, il est clair que la saison 3 va continuer sur cette lancée. Ce ne sont pas les producteurs Adam Anders et Peer Aström qui s'en plaindront. J'espère pour eux qu'ils ont un contrat en or avec Ryan Murphy, pour enregistrer et réaliser la musique de Glee dans leurs studios californiens. Le suédois Peer Aström ne doit pas regretter d'avoir quitté la suède et son comparse de Murlyn Music Anders Bagge pour collaborer avec Adam Anders, un autre natif de Suède ayant travaillé pour les Backstreet Boys, ou sur les bandes sons des productions Disney High School Musical, Hannah Montana et Camp Rock. D'autant qu'après avoir produit toutes ces reprises plus ou moins anciennes, et dans des arrangements plus ou moins fidèles aux versions originales suivant les cas, ils ont pu dans cette seconde saison inclure des chansons originales de deux types : des chansons "gag" comme Trouty mouth ou My cup, mais aussi et de vraies chansons comme Hell to the no et surtout surtout de vrais tubes en puissance sensés avoir été écris par les personnages pour les sélections régionales, Get it right (composée par Anders & Aström avec la femme du premier, Nikki Hassman) et Loser like me (co-écrit/produit avec le producteur star suédois Max Martin et ses compagnons Shellback & Savan Kotecha), ainsi que celles des nationales, As long as you're there (fournie par Claude Kelly), Pretending (composée par Anders & Aström avec Shelly Peiken cette fois) et la géniale Light up the world (de Max Martin & Shellback encore). Je pense que la saison 3 continuera cette percée de chansons originales puisque les acteurs de Glee sont maintenant devenus des star de la chanson en Amérique pouvant vendre du CD/MP3 sans se cacher derrière une chanson connue comme à leurs débuts. Le besoin croissant de morceaux pour la série a cependant obligé Ryan Murphy à diversifier ses fournisseurs de studios et à faire appel à un autre producteur confirmé, Tommy Faragher, à qui il a confié la réalisation de presque tous les titres de Darren Criss et des Beelzebubs, compilés sous le nom des Dalton Academy Warblers. A chaque fois, c'est de toute manière Ryan Murphy qui supervise la direction musicale et est crédité comme co-producteur donc on n'entend pas la différence : le résultat est toujours de qualité, étonnant mais consensuel pour plaire au plus grand nombre et donc aux fans...



















Au rayon des albums, je n'ai donc guère fait d'impasse, achetant toutes les compilations sauf la spéciale chansons de Noël et le CD spécial reprenant les titres du Rocky Horror Show, tous deux célébrant des phénomènes plus américains que francophones. La somme de ces CDs ne constitue cependant pas l'intégrale des chansons de Glee puisqu'environ la moitié des titres ne sortent qu'en téléchargement. Merci internet et iTunes donc pour trouver le reste. Je pense que ce sont les meilleures ventes MP3 qui sont choisies pour figurer sur les CDs mais parfois certains titres obligés pour moi manquent à l'appel, comme On my own, I look to you, ou Telephone et Listen (avec Charice en guest), et d'autres, qui trouvent une place sur une compile CD, sont plutôt de ceux dont je pouvais me passer (Bust a move, Rose's turn, Fat bottomed girls, mais elles sont rares). Mais c'est Ryan Murphy qui doit une nouvelle fois choisir et faire sa sélection. Columbia/Sony Music doit aussi mettre son grain de sel mais c'était génial d'avoir un CD spécial compilant les titres de l'épisode spécial Madonna de la saison 1 et ça n'aurait pas fait le même effet d'avoir son pendant pour l'épisode spécial Britney Spears de la saison 2. Par contre, le CD spécial The Warblers était bien indiqué, leur style de choeurs étant plus particulier que les arrangements vocaux habituels dans Glee. Bref, tout ça pour dire qu'en fait, il n'y a pas grand chose à redire...


A l'aube de la troisième saison, qui doit être en cours d'écriture, je rêve en tout cas de plus de belles chansons, (s'ils pouvaient reprendre au moins un titre des années 80's de Stock / Aitken / Waterman, never gonna give you up de Rick Astley ou I should be so lucky de Kylie Minogue en piano/voix, ça serait génial!), de nouveaux invités au casting, comme Jonathan Groff en fin de deuxième saison ou Charice venue interpréter le rôle de Sunshine, nouveau leader des Vocal Adrenaline et j'espère toujours là en troisième saison, ou toujours plus de guests comme Britney Spears, Neil Patrick Harris, Gwyneth Paltrow, etc. Anne Hathaway est en tout cas la première sur la liste en saison 3, pour incarner la tante lesbienne de Kurt ; tout un programme ! J'espère surtout que le personnage de Blaine Anderson, qui pourrait souffrir en exposition de n'être que le petit copain de Kurt et scolarisé dans une autre école, ait toujours autant de chansons à interpréter, voire même qu'il intègre l'école McKinley et donc son Glee club... J'espère aussi et surtout qu'il y aura toujours plus de CD de la série, et que ses interprètes, à l'instar de Mark Salling (Puck) et Matthew Morrison (Will) aient le temps d'enregistrer et de sortir des albums solos... Lea Michele, Kevin McHale, et surtout Amber Riley, c'est quand vous voulez ; j'achète les yeux fermés ! Et bien sûr, je croise les doigts pour une diffusion et distribution française à la hauteur, qui ne laisse pas tomber cette série géniale !


Justement, j'en profite pour parler du premier album solo de Matthew Morrison, sobrement intitulé Matthew Morrison, parce que, comme il l'a déclaré, on le reconnaît comme étant "Will Schuester" ou le prof de la série télé, mais il voulait avec ce CD montrer qu'il était aussi un artiste en nom propre. Pas de souci avec cet album, l'acteur/chanteur montre, comme il l'a toujours prouvé dans la série, qu'il sait jouer de ses cordes vocales, comme de son ukulélé d'ailleurs.
L'album s'ouvre sur Summer rain, le premier single officiel qu'il a co-écrit avec Claude Kelly et les norvégiens producteurs Espionage (le chanteur Espen Lind et plus). Clairement, ce premier titre démarre là où son personnage de Will Schuester a été remarqué, comme sa reprise de Over the rainbow à la façon du défunt chanteur hawaïen Israel Kamakawiwo'ole (IZ) qui avait cloturé la première saison, c'est-à-dire sur un territoire pop/folk rock FM grand public où sa voix est plaisant et charmeuse, sur un air rythmé qui nous fait battre la mesure du pied.
Le vrai tube de l'album et j'espère prochain single, c'est Still got tonight, que son personnage a d'ailleurs interprété dans la série dans le dernier épisode de la saison 2. Composé par Andrew Frampton et Steven Kipner avec le vainqueur peu chanceux (en terme de succès) de la saison précédente d'American Idol, Kris Allen, ce tube pop/rock bénéficie d'un refrain hyper accrocheur, où la voix de Matthew s'envole vers les aigues sur fond de batterie rock bien puissante. Le titre me rappelle le single de Kris Allen, composé par la même équipe, Live like we're dying, qui m'avait trotté dans la tête plus de la moitié de l'année 2010. Je pense que c'est tout le mal que je souhaite à Still got tonight !
Pour la troisième plage de son album, Matthew Morrison s'offre une première reprise et un premier duo, avec rien d'autre que Sting, le temps de son tube pop & soul Let your soul be your pilot, et ce territoire plus chaud, plus mid-tempo, lui va bien aussi.
Ce n'est ni le seul duo, ni la seule reprise, puisqu'il reprend à nouveau le Somewhere over the rainbow de Judy Garland et du Magicien d'Oz, mais avec sa partenaire de Glee, l'actrice Gwyneth Paltrow, qui décidément, pousse de plus en plus de la chansonnette, et à chaque fois s'en sort plutôt très bien. Les arrangements sont une nouvelle fois ukulélé-esque et on pourrait presque se croire backstage en boeuf cool entre comédiens, entre deux prises de la série. En fin de CD, c'est du Elton John qu'il reprend enfin, et partage avec son interpètre original, le temps d'un mashup de Mona Lisas and mad hatters et Rocket man qui dure près de 7 minutes. J'avoue pour ma part que, autant j'adore la seconde chanson, autant la première m'était inconnue et ne m'a pas fait plus d'effet dans cette version duo, si bien que j'aurais préféré que seul ce Rocket man les voit duetter ici.
Mais Matthew Morrison voulait également montrer qu'il pouvait écrire ses propres titres et les interpréter, comme ce My name où il raconte justement la difficulté d'assumer cette célébrité acquise pour un rôle qui n'est pas vous-même. Produit par Rob Mathes comme la plupart de l'album, ce titre personnel affiche le chanteur bien à l'aise et dans ses clous sur le créneau pop/rock acoustique, avec une belle mélodie enlevée qui emporte le morceau à l'intro plus calme et mélancolique.
Hey démarre elle aussi calmement mais se transforme très vite en un autre tube potentiel plus pop/R&B à la mélodie et choeurs imparables, et arrangements de claviers en rengaine addictive. Produit par les suédois Kristian Lundin & Carl Falk, et co-écrit avec JC Chasez des 'N Sync et le chanteur lui-même, ce pourrait être un bon single de transition vers son deuxième album qu'il voudrait plus electro/pop.
Dans cette même veine plus pop/dance, mais teintée de disco, JC Chasez lui co-écrit un très rythmé Don't stop dancing qui fait mouche et qui a là encore un refrain à la mélodie accrocheuse où Matthew Morrison monte encore dans les aigus.
Sur It don't matter to the sun, on est à nouveau dans l'ambiance pop/rock acoustique, soul/folk presque, ou bluesy peut-être, et si sa voix est agréable et la chanson plaisante, c'est aussi un peu ennuyeux...
Le CD se termine par un It's over bien nommé que Morrison a co-écrit avec Marc Shaiman, compositeur de Broadway avec qui il a chanté Hairspray sur scène avant Glee. C'est une nouvelle fois une plage douce et calme, piano/voix aux accents de comédie musicale, mais sans la flamboyance que Lea Michele sait donner à ses interprétations des titres de Broadway. A 2'23, cette courte chanson se termine donc comme elle a commencé, sans vraiment marquer, et c'est dommage de finir un album comme ça !
Heureusement iTunes est là pour le bonus A boy can dream qui démarre doucement où le titre précédent nous avait laissé mais ré-incorpore une batterie et redonne du rythme à Matthew Morrison, sans toutefois qu'on ne pense que cette chanson de plus n'est qu'un filler.
A noter qu'un autre bonus, Arms of a woman, est offert par Amazon mais il n'est disponible qu'en achetant l'album complet et n'est de toute manière pas encore pour la France... Pour en avoir écouté le court extrait, ce nouveau titre a l'air aussi fade que les trois précédents (mais si une bonne âme lectrice de cette prose l'avait, je suis preneur!) et finalement, la meilleure façon de finir cet album en beauté aurait sans doute été d'inclure la version acoustique piano/voix de Still got tonight qui est le bonus de la version vendue par les magasins Barnes & Noble en Amérique. La chanson gagne en impact sans perdre en énergie et son refrain se vrille dans votre tête pour ne plus en sortir : "The stars collide, we come back to life, we come back to life. The sparks will fly, one look in your eyes, my heart's open wide. I know time's running out now but we'll hold back the sun somehow... See the sky? we've still got tonight, we've still got tonight..."
Alors Mister Schue, quelle note obtiendrez-vous ? Peut mieux faire, sans doute. Mais ce n'est que la première étape pour sortir de votre chrysalide et devenir un papillon. Rendez-vous au prochain album. Je serai là. Et en attendant, j'écouterai mes titres préférés de ce premier album, et il y en a déjà plus d'un ; c'est déjà ça.


Surtout, je préfère les débuts de monsieur Schuester que de Puckerman, ou plutôt Mark Selling de son vrai nom. Après un premier album indépendant sous le nom de Jericho, Smoke signals, en 2008, notre bad boy iroquois préféré de la série a sorti fin 2010 Pipe dreams et à en écouter les extraits, je ne me fendrai pas de l'acheter, lui. D'inspiration plutôt pop/rock également, les sonorités sont plus country/folk, avec guitare sèche bien en avant, ou même rétro pop psychédélique seventies, et ce n'est pas ma cam' ! Dommage, je l'aurais bien vu en électro/rock grungy, moi l'iroquois... Mais c'est vrai que dans Glee, les meilleurs titres de ce Texan étaient en rock acoustique avec sa guitare en bandoulière (Need you now et Sweet Caroline). J'aurais dû m'en douter !


1 commentaire:

  1. Matthew's standard version can be previewed if you follow the link : http://www.multiupload.com/J0T0Z3HROT

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