mardi 28 juin 2011

X-Factor S2 : la Finale !

C'est encore nauséeux, après une journée froide et venteuse de séminaire au travail qui m'a fait avoir à l'aller et surtout au retour un mal de mer qui m'a fait rendre tripes et boyaux par dessus le bateau, que je m'installe dans mon canapé pour la finale de cette saison deux du X-Factor opposant Matthew Raymond-Barker à Marina D'Amico.

L'émission démarre avec un I gotta feeling des Black Eyed Peas interprété par tous les candidats de cette saison revenus sur le plateau, à l'exception remarquée mais non expliquée par la présentatrice des lillois d'Omega... Le groupe du chanteur au regard charbonneux n'aurait-il toujours pas digéré son éviction ? Toujours est-il que ce medley inégal me refait penser que le duo finaliste, s'il s'était s'agit des meilleurs chanteurs de cette année, aurait du être Marina vs Raphaël et qu'en tant qu'interprètes, le duo finaliste aurait pu être Matthew contre Maryvette. Ce soir, on a donc une super chanteuse un peu jeune dont le point faible est l'interprétation pour moi, contre un étudiant anglais dont la voix et les qualités de showman sont allées crescendo au cours de cette saison deux, mais qui bénéficie d'un atout coeur auprès du public à n'en pas douter, tant il paraît sincère et touchant, dans ses chansons douces comme ses chansons dansantes. C'est donc vers lui que se tournent mes espoirs ce soir (spéciale dédicace à Sandrine qui le supporte au bureau !).
Sinon, ce soir, on nous annonce en invité international Bruno Mars, mais surtout Beyoncé, venue vendre la sortie de son quatrième album, intitulé 4, depuis la semaine dernière, et souffrant d'un premier single ne rencontrant pas le succès espéré tout autour du globe.

C'est donc Matthew qui démarre la compétition avec sa version medley, d'abord soul dans l'intro puis electro comique avec grosse chorégraphie ensuite, du Tik tok de Ke$ha couplée à Don't stop the music de Rihanna. Ses chansons sont très marquées par les interprètes originales et dures à assumer rythmiquement mais il s'en est très bien sorti : bravo ! Le public comme le jury lui font une ovation.
C'est ensuite un duo inédit Matthew/Marina qui reprend possession du plateau en duel de chanteurs debouts sur des pianos à queue face à face sur Lettre à France de Polnareff. J'ai trouvé Marina mal à l'aise sur ce titre...
C'est sur un titre de Beyoncé que lycéenne de 17 ans maintenant revient sur le plateau, avec le Crazy in love sur lequel elle avait pris une autre dimension il y a quelques semaines de cela, en prenant du plaisir à chanter sur scène et sans s'excuser d'être là. Difficile cependant de chanter le tube de Beyoncé sachant que celle-ci est dans les coulisses. Est-ce cela ou l'effet de surprise de sa première fois ou son couplage avec Crazy de Gnarls Barkey ? J'ai trouvé sa presta moins forte que cette première fois, même si le niveau en danse comme en voix était très bien.

Il est temps ensuite d'accueillir Bruno Mars venu avec son superbe tube dont je ne me lasse pas, Just the way you are, mais la version jazzy/nu soul faite sur le plateau modifiait tellement la musicalité de l'original que je restais un peu en dehors. Dommage, mais bel effort de ce jeune artiste qui ne se contente pas de venir chanter la version studio sur bandes...
Les finalistes reviennent ensuite une nouvelle fois en duo, sur le Empire state of mind de Alicia Keys, encore en piano/voix soul où Marina semble se faire plus plaisir et être bien présente face à un Matthew s'éclatant lui aussi.
Après une première pub, l'invitée d'honneur, Beyoncé, parée d'une robe longue à paillettes la boudinant un peu, se fait diva aux mimiques mutines pour chanter The best thing I never had, mid-tempo soul de Babyface choisi comme nouvel extrait de 4 pour mieux en lancer sa sortie... Bof, bof, ça ne me donne pas plus envie que Run the world (girls) de l'acheter pour le moment mais j'avais attendu la troisième ré-édition et le septième single au moins pour acheter I am Sasha Fierce alors rien n'est perdu :)

C'est au tour de Matthew de revenir ensuite pour son deuxième titre solo, Vivre ou survivre de Balavoine, ré-orchestré façon sautillant R&B ; étranges arrangements modernisant peut-être un peu trop la chanson, même si ce style va impeccablement au jeune anglais. Nul doute que le jeune public ne peut qu'être séduit par cette nouvelle prestation rythmée au phrasé rythmant entre rap et vibes soul. Olivier Schulteis, lui, n'a visiblement pas vraiment adhéré alors qu'Henry Padovani a voulu y reconnaître son (prochain?) premier single, ce que Sandrine Corman a confirmé aussitôt, dans le cas où l'anglais gagnait la compétition.
Le single, si elle gagnait, de Marina, est lui Tombé du ciel de Jacques Higelin ; quel choix étonnant ! Elle n'était pas née quand le titre est sorti et ce n'est quand même pas un énorme tube... Son arrangement, par contre, de même que le tableau, couplets façon boîte à musique et refrain explosion swinging jazzy à la It's oh so quiet est plaisant et synthétise bien le parcours de la candidate, même si ça me paraît bien moins grand public pour les radios et ventes futures... Les votes réels (non communiqués) des émissions précédentes induiraient-ils que ce single potentiel n'a que peu de chance de devenir réel et donc, le vrai matraquage radiophonique n'a-t-il été prévu que pour l'anglais ? Bien sûr, sa prestation a été applaudie et le jury y a bien vu les inspirations de ses titres précédents. Olivier Schulteis semble penser que cet univers féérique, onirique et poétique est seulement dans lequel la jeune chanteuse devrait être lancée tout le long de son premier album... Mouais? Moi, je pense que ça vendrait moins qu'une Mariah Carey/Beyoncé à la française et après tout, ce sera sûrement Sony qui aura le dernier mot.

Beyoncé ne se déplaçant visiblement pas pour rien, on la retrouve ensuite avec une grosse bande son, soit en grosse partie play-back, pour son imbuvable et énervant Run the world (girls) et une chorégraphie syncopée robotique qui prouve juste que la tigresse noire (à la peau plus blanche que jamais) sait remuer du popotin (qu'elle a d'ailleurs aussi joufflu que J.Lo) et le reste aussi du reste :) Ce n'est pas Christophe Willem qui s'en plaindra puisqu'elle est venue lui danser la sérénade sur son bureau... Il en a eu des vapeurs ! Heureusement, une deuxième page de pubs lui permet de se remettre, ou de filer aux toilettes soulager trop de pression, et peut-être de se refaire maquiller pour les caméras.
C'est ensuite à Bruno Mars de revenir pour interpréter à la guitare un trio avec les deux candidats sur The lazy song, son single actuel. J'ai senti Matthew un peu impressionné et trop figé tandis que Marina était plus à l'aise, mais il est vrai qu'assis tous les trois en rang d'oignons sur des tabourets, il est normal que le jeune anglais foufou s'éclate moins qu'avec une choré lui permettant de s'extérioriser dans des déhanchés naturels. A propos, il faudrait coacher miss Corman sur le "th" [ze] anglais parce qu'elle a été ridicule avec ses "Tank you! Tank you!".

C'est finalement la dernière ligne droite et Matthew revient avec le superbe Man in the mirror de Michael Jackson qui m'avait fait changé d'avis sur lui et qui a marqué le gros tournant de l'anglais dans la compétition. Même tableau avec mannequins et cadre doré géant mais encore plus d'émotion donnée via sa voix et son interprétation de cette chanson qui, je l'ai dis et le repète, est l'une de mes préférées de Michael Jackson. Face B de son single s'il vous plait !!!! Il n'a pas semblé satisfait de sa prestation, sa voix a fait un couac ou deux dans les aigus, mais c'est passé comme une lettre à la poste, Christophe Willem l'a justement rassuré là-dessus. Les commentaires d'Olivier m'ont plus parus pointer du doigt ce qui n'avait pas été pour infléchir les votes des téléspectateurs, même s'il a souligné que ça arrivait aux plus grands...
Marina, elle, termine le show et la compétition avec Calling you du film Bagdad Café, interprété à l'origine par Jevetta Steele, et repris entre autres par Celine dion. Accompagnée au piano par son coach Olivier Schulteis, la jeune lorraine a comme de bien entendu délivré une prestation vocale sans accrocs, avec de la finesse et de la subtilité, sans passer le refrain en force brute, mais j'aurais préféré que son interprétation s'oriente dans la supplique triste que dans la plainte fragile, si vous saisissez la nuance... A ce moment là du jeu en tout cas, il ne fait aucun doute que c'est elle la gagnante adoubée par les jurés et la production ou la maison de disques, puisqu'elle est une chanteuse excellente, "un diamant brut" comme le magnéto précédant cette dernière presta le disait... J'ai quand même le sentiment que l'ordre des chansons et les sujets présentés cherchaient ce soir à manipuler les votes en sa faveur...

C'est après une nouvelle pause publicitaire que l'on nous promet les résultats des votes et le nom du ou de la gagnante de cette saison du X-Factor et je ne peux m'empêcher de repenser qu'à la précédente, c'est le single de Luce qui parait le jingle pub de M6 tandis que cette fois, c'est celui d'Ycare. J'aurais bien aimé les voir, avec Sébastien Agius, invités dans l'émission pour faire leur promo. Au moins, on aurait eu l'impression que Sony faisait tout pour vendre leurs albums :)
Afin de recueillir encore quelques votes, c'est au tour de Christophe Willem de monter sur scène, d'abord avec une intro acoustique de Heartbox qui s'enchaine sur un Double je remix électro où Christophe s'éclate et déchire tout, sauf ses cordes vocales, en allant dans le public et mettant le feu au public dans les gradins comme devant la télé, à l'instar du X géant en flammes du décor. Apparemment, un nouveau single est pour la rentrée, avec son troisième album en cours de finition pour Novembre. Il me tarde !
C'est finalement le moment des résultats, et je me demande en combien de temps l'huissier peut-il comptabiliser les votes (électroniques bien sûr, mais quand même!). A moins que le compte à rebours ne soit arrêté que lorsque le bon candidat dépasse l'autre dans les votes... (1300 votes d'écarts annoncés). Ce genre d'émission devrait avoir un temps de vote défini à l'avance, comme lors de l'eurovision, où simplement pendant les chansons... Comme d'habitude, entre le moment où l'on nous dit que le résultat va être donné (23H10) et l'annonce réelle, la prod et sa speakrine fait durer le suspens de manière insoutenable, puisqu'il n'est donné finalement qu'à 23H15, et c'est... c'est... Matthew Raymond-Barker ! SURPRISE !!!! Mais bonne surprise pour moi (hein, Sandrine...)
Après les effusions d'usage, le candidat gagnant nous rechante son single annoncé et c'est donc avec Vivre ou survivre version R&B que la saison deux du X-Factor se termine. A l'année prochaine ? Rendez-vous pour l'album aussi... C'est clair que le style de son futur opus est bien défini et c'est finalement peut-être ce qui a manqué à Marina. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle ; si elle n'est pas rapidement signée elle aussi par Sony, elle risque fort de l'être par un autre label, à moins qu'on ne la retrouve dans une comédie musicale, où elle serait excellente et qui lancerait bien sa carrière je pense.

dimanche 26 juin 2011

une triplette d'albums de real-TV française de M6

Alors que sort le premier album de la gagnante de la Nouvelle Star (Pop Idol) de l'année dernière, Luce (Brunet de son patronyme), je ne peux m'empêcher de publier en même temps mes commentaires sur les albums récemment sortis de deux autres camarades sortis des classes télé-crochet de M6 avant de parler de son album à elle.





D'abord, il y a le cas Sébastien Agius, vainqueur de la première saison française du X-Factor, dont la saison deux se terminera mardi prochain, alors que l'émission était retransmise sur W9. Ma Chance, son premier single paru l'année dernière m'avait conquis, avec son rythme entrainant façon Motown, et son premier album du même nom, que je n'ai trouvé que sur Internet et pas dans mon Carrefour, Fnac ou Virgin local malheureusement pour ses ventes qui vont s'en ressentir, forcément, est un bien bel objet discographique, dans la même veine Motown / soul / rhythm and blues à la française et à l'écoute de ses 12 titres, je pense à un jeune Michel Jonasz moderne à la voix moins agaçante... J'ai été très heureusement surpris par ce candidat qui, s'il chantait bien lors de l'émission, n'avait pas été mon coup de coeur...
Il est important de souligner d'abord que 11 titres sur les 12 sont écrits et/ou composés par le jeune interprète et, pour un gagnant de real-TV, c'est déjà un exploit ! Tout l'album a été réalisé par Franck Rougier pour Sony Music et le monsieur n'en est pas à son premier essai puisqu'il a travaillé avec One-T, Nâdiya, Clara Morgane, Julie Zenatti, Christophe Willem ou la série TV Chante! Il officie notamment sous le pseudo 6Mondini pour son travail plus électronique. Là, il n'en est pas question et tout l'album sonne live et acoustique, rythmé et jazzy, avec piano, cuivres et arrangements philly à volonté. Ma chance, le premier single, ouvre le bal et c'est le premier d'une longue série de compositions de L'Aura Marciano où Sébastien Agius pose un texte bien travaillé. Si tu veux de moi suit et c'est à coup sûr un autre single potentiel écrit par le même duo, avec un bon refrain efficace et bien enlevé, et des accords style Fender Rhodes bien marquants. Ce sont paroles et musiques que signe cette fois Sébastien pour le troisième titre au rythme effréné et refrain imparable. On ne peut s'empêcher d'entonner en choeur ce Grande dame vraiment réussi. C'est cette fois en anglais que le chanteur a écrit et composé le titre suivant, You live in my heart, et j'avoue que je le préfère en français finalement, même si son anglais, comme l'année dernière lors des primes, est irréprochable. Ce titre est aussi plus ralenti, mid-tempo au piano très soul et finalement saoulant, malheureusement, avec Sébastien Agius y faisant descendre sa voix dans des tonalités plus basses et ouateuses qui m'interpellent moins. A l'instar du deuxième single plus loin dans le CD, le titre suivant est co-écrit avec le duo Christine Roy et Christophe Emion sur une musique de Nicolas Luciani mais j'y retrouve la magic touch des premiers titres ; Faut que j'm'en aille, dont l'accroche principale du refrain est la phrase "et belle, et belle est ma vie", retrouve un rythme up-tempo avec cuivres riches et bonne mélodie. Jolie Julie, qui suit une nouvelle fois sur des paroles et musiques du talentueux Agius, garde cette atmosphère cuivrée mais dans un style plus jazzy et presque d'après-guerre. On s'imagine avec chapeau claque entre Mistinguette et Betty Boop en robe à paillettes aux genoux dans un club charleston de la capitale. Le bijou précieux de l'album est le titre suivant, Les blessures qui ne se voient pas, et c'est à nouveau sur une musique de Nicolas Luciani. Mais c'est la seule chanson de l'album où Sébastien Agius a cédé les paroles à un autre, Michel Jourdan, et pour cause, elles sont tellement magnifiques qu'il ne pouvait pas snobber cette ballade sirupeuse mais pas trop. C'est d'ailleurs sur ce titre que l'influence de Michel Jonasz m'est apparue comme une évidence... Seul reproche : à 2'58, ce titre est bien trop court, et j'en aurais bien écouter encore une minute ou deux ! La folie des grandeurs reprend un rythme Motown-esque soutenu et martelé sur les touches du piano. Titre efficace mais avec moins de potentiel que ceux ouvrant l'album pour une promo single en radio je pense. C'est d'ailleurs Je marche en moi qui a été choisi comme deuxième extrait et sa musique est je le reconnais diablement efficace et addictive. J'ai un peu de mal encore cependant avec les paroles du refrain, pas aussi rentre-dedans que sa mélodie. Nul doute que ça viendra à force d'écoute mais je ne suit pas sûr au final que les radios lui donnent sa chance. Je m'interroge d'ailleurs sur la cible radio/public de ce disque : même si moi, c'est un style musical un peu rétro qui me plaît bien, bizarrement, je doute que l'acheteur principal soit un jeune ou trentenaire. Ce ne sont donc pas NRJ ou Fun Radio qui play-listeront Sébastien ; plutôt Chérie FM, RTL ou Nostalgie, sauf que leur public n'était peut-être pas devant W9 l'année dernière... I don't want her voit le garçon se remettre à l'anglais, une nouvelle fois pour un mid-tempo soul un peu larmoyant qui, cette fois encore, me lasse et ne me paraissait pas nécessaire... Retour au français et à un piano plus rythmé avec L'ange passe, qui bénéficie comme à l'habitude maintenant sur cet album d'un refrain bien accrocheur où la voix de Sébastien part s'envoler bien haut sans passer en voix de tête. Et c'est en duo (avec Amy Keys, choriste pour Johnny ou Phil Collins par exemple) français/anglais que se termine l'album le temps d'un Danse encore rythmé et soul/jazzy à souhait.
Minus les deux titres en anglais, je n'ai donc rien trouvé à jeter dans cet album très cohérent et peu dispersé dans son style, ce qui pourrait lui jouer des tours puisque les chansons peuvent être qualifiées de redondantes les unes par rapport aux autres et qu'après un single Motown, il ne peut tenter un single R&B ou un troisième electro, l'album complet étant de la même veine. Mais c'est visiblement le style qui l'éclate et ça lui va plutôt très bien alors tout ce que j'espère, c'est qu'il y aura un public pour l'acheter et lui permettre d'en faire un autre comme ça !





Le second album issu des candidats des émissions musicales de M6 et qui me botte en ce moment, c'est Lumière noire, second opus du chanteur français d'origine libanaise né à Dakar Ycare, de son vrai nom Assane Attyé. Issu de la Nouvelle Star 2008, sixième saison qui avait vu Amandine Bourgeois l'emporter face à Benjamin Siksou, Ycare avait été mon chouchou jusqu'à son élimination mais son premier disque sorti en 2009, Au bord du monde, et son criard premier single Alison, m'avaient déçu. D'inspiration rock acoustique et d'humeur plutôt sombre, cet album manquait de l'originalité et la flamboyance que le jeune chanteur avait montrées lors des primes sur M6. Son nouveau single, Lap dance, m'a récemment donné un regain d'intérêt envers son travail et c'est avec curiosité que j'ai écouté son second album dès sa sortie. Une semaine après, j'en avais commandé le CD, trouvant nécessaire que ma discothèque l'ait en son sein. Bien que toujours plus pop/rock que la pop/dance que j'écoute habituellement, sa Lumière noire est finalement beaucoup moins sombre et plus enjouée, voire hallucinée, que son précédent essai, et il y a suffisamment de bons moments pour en faire un album à écouter et ré-écouter encore.
Je lui trouve quelques points communs avec l'album de Sébastien Agius, même si musicalement, ils sont totalement différents ; d'abord, on sent que Sony Music a laissé les artistes libres puisque là encore, le chanteur écrit et/ou compose tous les titres sauf un. Ensuite, le même budget a été alloué pour en faire un projet ambitieux et qualitatif, avec livret complet, photos, paroles, sur papier glacé. Enfin, le même duo Christine Roy / Christophe Emion y participe également le temps d'un titre, S.e.ex et je me dis qu'ils sont décidément dans les petits papiers de Sony :)
L'album commence par le seul titre auquel Ycare n'a pas participé à l'écriture, puisqu'il est signé par Mickael Furnon seul. Et c'est là encore un bijou que le chanteur ne pouvait non plus refuser : Schizophrène bénéficie de paroles engagées qui se retiennent bien sur une mélodie bien rythmée tubesque et des arrangements pop/rock teintés d'électro presque. PROCHAIN SINGLE OBLIGATOIRE ! Ou alors, il faut renvoyer le directeur artistique de Sony... On dirait bien que le leader de Mickey 3D a su à la perfection incarner dans cette chanson la flamme qu'Ycare avait su allumer sur M6. C'est une entrée en matière de CD qui ne peut que donner envie d'en continuer l'écoute !
C'est le premier single Lap dance qui suit et là encore, c'est un pur bijou incandescant (écrit et composé comme presque tous les titres de l'album par Ycare) : bonne rythmique, mélodie enlevée, refrain hyper efficace et thème un peu sulfureux, malheureusement non exploité par le clip, décevant bien que rigolo avec Ycare en prof d'aérobic entouré de filles aux Tshirts multicolores. Suit J'me fous d'Hélène, titre mélancolique qui me rappelle son premier album et que je laisse vite de côté pour enchaîner sur Une vie, titre intimiste qui démarre par quelques notes cristallines de piano (Jean-Yves D'Angelo, s'il vous plait!) et, comme Lap dance, réalisé par Volodia, contrairement au reste de l'album orchestré par Fréderick Rubens. Le texte de cette chanson voit Ycare dérouler sa vie à travers des périodes bornes, à cinq ans, à quinze ans, vingt ans, quarante et même soixante ans, avec des envolées un peu dingues et un petit clin d'oeil à ses anciens concurrents de M6 ("je crois que je suis un peu bourré mais bien moins qu'Amandine. Et on a paumé Benjamin, je crois qu'ils dégobillent tous les deux dans le jardin, et demain, il y a examen") Sont-ce des souvenirs des soirées d'avant prime à l'hôtel ou de la pure fiction ? C'est en tout cas rigolo et ce titre est une nouvelle fois tubesque, dans un style plus live que radiophonique sans doute mais il est très bon en tout cas. Idem pour son successeur, S.e.ex, réalisé et co-écrit par le duo dont je parlais précédemment ayant officié sur l'opus de Mr. Agius. Comme sur Schizophrène, la pop d'Ycare se pare d'un peu d'électro sur ce nouveau single potentiel aux paroles recherchées et au refrain qui se vrille tant et si bien dans le cerveau qu'on regrette qu'il n'est pas plus répété. Le canard rose suit, avec des loops un peu psychés et des choeurs de Géraldine 'Bouge!' Delacoux, et encore une fois, Ycare nous livre un texte assez provocateur. Dannii Minogue avait en son temps chanté les joies du vibromasseur (Vibe on sur Neon Nights), Ycare, lui préfère le canard en plastique vibrant des bains moussants et plaisirs solitaires de ces dames. Confession le voit revenir à moins de folie et plus de noirceur, façon confessionial blasphématoire. Sur Vite fait, il duette avec Zula (qui sait ça?) façon speed-dating musical qui ne manque pas de charme, avec sa rythmique binaire, la voix traînante (langoureuse?) de sa partenaire et sa mélodie entêtante. Rue princesse est plus funky, et a surtout un refrain à la mélodie rythmée qui part en vrille et me donne envie de sauter à pieds joints et tourner en rond en chantant en choeurs et à tue-tête (??!!). Si peur des effets indésirables, ne pas s'abstenir quand même, ce serait dommage ! Un peu plus loin de toi perd un peu de folie tout en gardant une bonne rythmique guitare pour le refrain ; pas tubesque mais pas chiant pour autant... L'Interlude à Christel, par contre, mériterait de disparaître d'un coup de touche NEXT, sauf qu'heureusement, à 35 secondes, on n'en a pas le temps et l'intro claviers de Le rideau bleu arrive à temps. Cette lente ritournelle mélancolique est cependant bien fade, si ce n'est pour la petite mélodie de l'intro qu'Ycare rejoue deci delà dans le morceau. Ça sent la fin d'album... Et c'est Les imbéciles heureux qui a la lourde tâche de terminer en acoustique guitare/voix ce bel album, sauf que je préfère décidément largement quand Ycare se fait feu-follet plutôt que braise. Mais il me reste 8 titres sur 12 (le 13ème ne dure qu'une demi-minute donc je l'efface !) à chérir et écouter en boucle, c'est déjà pas mal et beaucoup mieux que son premier album... J'aurais aimé un remix dance de Lap dance en bonus mais ça, c'est tout moi !





Et tout cela m'amène à Première phalange, le premier album de Luce, la gagnante de la dernière saison de la Nouvelle Star l'année dernière dont les interprétations fofolles ne m'avaient pas laissé indifférent. A noter que la pochette aux deux tours jumelles de plastique enflammées a créé la polémique et le buzz. Cette première phalange serait-elle celle du majeur de cette coquine décidée à nous la mettre bien profond dans la provocation ?
L'été noir, premier single et entrée en matière de son album, me fait penser musicalement à Sébastien Agius, avec sa rythmique au piano, et on y retrouve bien la Luce dont on se souvenait, racontant son histoire de sa voix rageuse ou caline, mais j'avoue ne pas avoir accroché. Manger du sable suit dans la même veine avant un interlude au piano intitulé La reine des moules, complètement barré. J'me fume, co-écrit avec Mathieu Boogaerts, calme le jeu et Luce s'y fait caline et tout en douceur, pour un résultat surtout soporifique. Le duo est plus inspiré pour le titre suivant Elise, où je retrouve sur un rythme plus sautillant un texte intéressant qui permet à Luce de nous raconter une histoire et de nous captiver comme lors de ses primes sur M6, mais à 2'40, cette histoire courte manque d'un peu de corps. La machine, en duo avec le rappeur Orelsan, continue dans cette lignée, sur un rythme enfiévré, avec Luce qui se raconte et s'interroge sur la médiatisation et la clusterisation ; single potentiel à mon avis. Happée coulée garde un rythme soutenu mais devient plus psyché-funky et c'est un titre de plus qui sauve l'album après son démarrage décevant. Luce reste provocante sur le texte de La fessée façon S&M et on la retrouve jouer de râles sexy, mais la musique de ce titre est trop lancinante, oscillant entre trip-hop et arrangements rétros, pour retenir mon attention. L'interlude suivant, La compote, nous fait écouter Luce donnant la recette de la compote de son papy en mode conversation avec une copine : Qu'est-ce qu'on a à BRANLER !!???! Parlant apparemment de sa mamy cette fois, La symphonie d'Alzheimer bénéficie d'un très beau texte mais d'arrangements très pauvres sur les couplets, peut-être pour fixer l'attention de l'écouteur sur les paroles. Au final, c'est un beau moment tendre et sensible, avec de bons mots et jeux de mots. Je n'aime simplement pas les effets de cuivres mexicains pour le refrain... J'aime la pluie et Mes tongs sont deux interludes, officieux puis officiel, de Philippe Katerine où Luce s'offre un doux délire, mais je ne vois pas l'intérêt de cette première chanson puis de ce sketch à la voix surjouée ! Apocalypse d'Orelsan heureusement revient nous réveiller avec ses couplets psychédélires et sa mélodie sautillante. L'association de la rousse rondelette et du rappeur est décidément celle que je préfère sur son album. Le bridge façon chants grégoriens passe bien et relance encore mieux sur la fin du morceau aux claviers entêtants façon Lio Amoureux solitaires. Luce se calme côté rythme sur Western spaghetti mais elle reste comédienne vocale pour interpréter le texte filant la métaphore entre couple en chiens de faïence et duel au revolver à la conquête de l'Ouest. C'est une guitare acoustique plaintive qui appelle à la conclusion de cet album, le temps de L'amour blême, et cette ballade un brin longuette (4'51) manque d'un poil de relief sonore, les arrangements étant focalisés sur cette guitare grattée et une petit rythmique aux percussions, comme une litanie, une berçeuse pour nous endormir avant la fin du CD... Une version alternative de J'me fume s'ajoute en bonus internet ce qui, je le crains, signifie que ce titre devrait sortir en single, quand je lui préfèrerais les deux titres d'Orelsan ou Elise...





En conclusion, je ne parlerai pas de déception parce que je m'attendais à ne pas me reconnaître dans le futur discographique de Luce : il était clair que son univers musical ne correspondrait pas au mien mais pour ce que je peux en apprécier, il me semble que son album est cependant bien inégal, avec des titres forts reflétant bien sa personalité et sa voix, et d'autres quasi soporifiques aux arrangements poussifs et minimalistes. Y'a pas photo, Sébastien et Ycare l'emportent haut la main en duel face à elle, Sébastien Agius remportant la palme de la cohésion artistique et de l'inspiration rétro bien digérée, et Ycare gagnant celle de faiseur de tubes potentiels. Et vous, qu'en pensez-vous ?

vendredi 24 juin 2011

Darren Hayes' return will make me Talk talk talk

After a hiatus between his third album This delicate thing we've made from 2007 and his collaboration with Robert Conley for the free downloadable We Are Smug 2009 album, Darren Hayes is making his comeback with a brand new single called Talk talk talk and his video below is gorgeous, but still not as much as the song itself, which is catchy and an instant hit in my heart from its first listen !
Penned with Carl Falk, it has been released today on digital download with Madonna's Angel song as a bonus song http://www.mediafire.com/?kgt6jhpaf0tp6ws.
It is a first preview of Darren's forthcoming fourth solo album and I can't help thinking his solo work keeps on getting better with each new album ; Spin took off where Savage Garden had left, The tension and the spark let him go further into his own inspiration but maybe too uncommercial, and This delicate thing we've made was for me his work of art ! Maybe Secret codes and battleships that is to be released in October will please me even more than his latter double CD... Only time will tell but for now, I think Talk talk talk is gonna stay a while stucked in inside my head. I feel it is good material for dance remixes too and I can't wait until the end of July for the 7th Heaven/Club Junkies and Fred Falke remixes to be available !


mardi 21 juin 2011

X-Factor S2 : Demi Finale pour la fête de la musique

Pour honorer l'anniversaire de la fête de la musique, M6 nous offrait ce soir un dixième prime de demi-finale de bon niveau avec en guest-star internationale, Nicole Scherzinger, ex-lead des PussyCat Dolls, le temps de son tube Don't hold your breath. Côté frenchies, avant que Melissa Nkonda, la gagnante de Je veux signer chez AZ ne vienne faire la promo de son premier album (je ne connaissais pas son Nouveaux horizons et je n'ai aimé ni le débit trop rapide ni la voix nasillarde à la Sarah Manesse... mais elle a de beaux yeux), c'était l'ex-juré de la Nouvelle Star, le chanteur Sinclair, que M6 accueillait pour celle de son nouvel album éponyme, le temps de chanter avec des choristes déguisées en Superminettes la version 2011 de son habituelle chanson funky/pop... son ça tourne dans ma tête m'a lassé à peine entendu !


C'est Matthew Raymond-Barker qui ouvrait le bal avec Like a prayer, tube sorti par Madonna l'année de sa naissance et qu'apparemment il chantait déjà à 2 ans et demi... Bonne prestation pleine de soul, épaulée par les danseurs, où notre chanteur amateur anglais préféré a bien fait son show. Il s'en est sorti un peu moins bien avec Viva la vida de Coldplay, titre qu'il avait interprété aux castings. La première partie du titre était râtée, Matthew ayant un problème de rythme pour enchaîner les paroles ai-je trouvé. Je n'étais pas le seul, Olivier Schulteis et Christophe Willem lui faisant la même remarque. C'est avec Ne retiens pas tes larmes d'Amel Bent en piano/voix posé et sensible qu'il a joué sa place en finale ; pas de doute, le public fut conquis et sa voix était au coeur de la prestation.


Maryvette Lair passait en seconde position, reprenant d'abord L'accordéoniste d'Edith Piaf, en s'accaparant ce morceau d'anthologie et nous invitant à partager son histoire chantée de très belle façon, où chaque note et chaque silence avait du sens. Son deuxième titre, celui de son année de naissance 1984, enfin 1986 puisqu'ils ont un peu triché, était un peu casse-gueule puisqu'il n'a jamais vraiment porté chance de reprendre du Mylène Farmer dans un télé-crochet... mais son Libertine façon rock et rebelle était très bien pensé et bien interprété, en haut de forme et canne à pommeau pour diriger les quatre danseurs torses nus autour de sa cage en cloche lumineuse. J'ai redécouvert les paroles de ce vieux classique des années 80 et leur sens ! Son troisième titre des castings, I want you back des Jackson Five, l'a fait partir comme dans une introspection musicale devant les caméras et je crois que sa version était un peu trop intimiste, trop stylée pour le grand public et la moisson de SMS. C'était en tout cas une version très aboutie qui ne peut que donner envie à une maison de disques de miser sur elle !


Comme souvent, c'est Marina D'Amico qui fermait la marche et c'est avec le Wonderwall d'Oasis de 1994, l'année de naissance de la benjamine, qu'elle a terminé les premiers passages des trois derniers candidats. Si la première partie en douceur était plaisante, j'ai grimacé quand elle est passé en mode voix puissante pour une dernière partie ré-inventée rock mais en fait, j'ai fini par préférer son interprétation plus pleine de nuances et personnelle de cette fin de morceau. Son deuxième titre fut Amsterdam de Jacques Brel et si tout le jury s'est extasié, je suis resté un peu à côté, même si je conviens qu'elle l'a bien chanté... Trop jeune pour s'accaparer ce titre et nous le faire partager, pour moi. Son troisième titre, des castings également, a montré que la jeune candidate n'avait pas tant progressé que ça au cours de la compétition, son It's oh so quiet de Björk ayant perdu même de sa fraîcheur avec la mise en scène et la bande playback du prime. Marina est une performeuse et une super chanteuse, y'a pas à dire, mais contrairement à ses deux camarades, elle n'a pas une signature qui marque son territoire comme eux. Malgré toutes ses bonnes perfomances vocales, c'était elle que j'avais envie de voir partir avant la finale...


Sinon, les candidats se sont partagés en ouverture du prime un Lady Marmalade calibré pour mieux exposer la voix de Marina et où Maryvette a peiné tandis que Matthew y a semblé inexistant... A l'heure des résultats des votes, j'avais peur du verdict et le duo que l'on retrouvera en finale la semaine prochaine (avec Beyoncé et Bruno Mars) est Marina D'Amico vs Matthew Raymond-Barker. Sans surprise ou presque, malgré le suspens insoutenable dispensé par miss Corman, c'est ma chouchoute Maryvette Lair, qui s'était retrouvée en ballotage la semaine dernière et donc a à chaque fois apparemment reçu moins de votes que les deux finalistes, qui quitte l'aventure, heureuse malgré tout d'être arrivée jusque là... Bizarre, mais je m'y attendais : alors la semaine prochaine, tous pour Matthew pour que ce soit un p'tit engliche qui gagne le X-Factor français :)

mercredi 15 juin 2011

X-Factor : 1/4 de finale et le clash des divas

Ce soir, pour les quarts de finale de ce X-Factor 2011, c’était le clash des divas ; d’abord au niveau des invités, deux stars internationales de premier rang venues vendre leurs albums respectifs, j’ai nommé Jennifer Lopez contre Lady Gaga. Côté M6, pas photo, c’est la seconde qui l’emporte haut la main et passe en dernière partie d’émission, "pour la première fois en prime sur une télévision française"… J.Lo se contentera du milieu de l’émission pour mettre le feu avec la lambada revisitée de son dernier single On the floor, version sans le rap de Pitbull. Le public s’est déchaîné quand la bomba latina est apparue dans une combinaison transparente mais très pailletée pour occulter l’essentiel sans rien cacher de sa poitrine plantureuse ou de ses fesses rebondies. Lady Gaga, elle, est apparue très habillée et chevelue (perruque bleue cobalt filasse et manteau de cheveux noirs) pour entonner Edge of glory, titre non encore officiel single de son deuxième album Born this way. Mais c’était pour mieux se deshabiller lorsque le titre évolua en Judas, son dernier single en titre, avec un break de Scheisse également m’a-t-il semblé. Elle devient de plus en plus bizarre et de moins en moins appétissante je trouve, alors qu’elle était si belle et glamour époque Poker face… Enfin, le public était debout à la fin de sa prestation mais après quelques questions de Sandrine Corman, la –petite- américaine s’évada en coulisses après s’être tappé la fesse droite en pied de nez à la caméra…
Grand soir pour la speakrine blonde de M6 puisqu’elle a également eut le droit de demander son avis lors des premiers passages des candidats à Cameron Diaz, venue brièvement intégrer le jury pour faire la promotion de son dernier film à sortir fin Juillet, une comédie qui fleure bon le navet et dont le seul argument de vente doit être qu’elle y joue avec son ex, Justin Timberlake.
Mais je reviens au clash des divas puisqu’en ballotage, nous avons eu droit à Maryvette contre Sarah et si dans mon cœur, la balance penchait fortement vers la protégée de Christophe Willem, il en fut de même pour les deux membres du jury qui devaient départager les votes logiques de leurs coachs respectifs. Son quatrième ballotage fut donc le bon pour Sarah et le choix du deuxième titre qu’elle avait choisi d’interprété ce soir apparaissait donc bien destiné ; mais j’y reviendrais plus tard…
C’est Maryvette Lair qui ouvra le bal en ombre chinoise derrrière un écran qui s’enbrasa lorsque son Sex bomb de Tom Jones version swing reprit ses droits disco/dance et que la brune en robe noire sexy termina la chanson avec choré et danseurs. Comme je passais la soirée avec mes parents chez une amie à eux, la soirée fut placée sous le signe des bavardages incessants polluant mon écoute de l’émission de ce soir mais pour ce que j’en ai entendu, j’ai bien aimé sa version.
J’ai encore plus apprécié son second titre, Tout le monde de Zazie, interprété en piano/voix pour ses deux tiers, avec une belle inflexion de la voix et du visage face caméra le temps du "quitte à faire de la peine à Jean-Marie", avant qu’elle n’aille chercher le public et ne lui demande de reprendre en chœur le refrain. Cette partie n’a pas plu globalement aux autres jurés et peut-être finalement que ça lui a coûté quelques votes aussi, qui sait, puisq’elle s’est retrouvée en ballotage.
Elle a magnifiquement interprétée une chanson sans âge que je ne connaissais pas, La complainte de la butte, et je craignais de la voir quitter l’aventure mais heureusement Véronic DiCaire et Henry Padovani l’ont tous les deux préférée à Sarah pour continuer l’aventure.
Matthew Raymond-Barker était second à passer ce soir et un magnéto nous le montra estimant la semaine dernière qu’il ne méritait pas de rester. Par rapport à Florian Justiniani, il n’y avait pourtant pas photo lui répondrais-je mais par rapport aux trois filles de ce soir, il est vrai que son niveau est un peu en dessous à mon avis, sauf qu’il remporte des suffrages avec un gros capital sympathie je pense. Rasé de plus près que d’habitude, il chanta d’abord A la faveur de l’automne de Tété et je trouvais ça un peu casse-gueule avant que ses vibes en fin de morceau ne le remettent un peu dans son élément happy pop/soul qui lui va bien.
Ambiance club avec choré et danseurs venus du public pour son second passage sur le Dynamite de Taio Cruz. Evidemment, papy Schulteis n’a pas aimé et c’est vrai que ce n’était pas extraordinaire sauf que ça bougeait bien, ça chantait bien, ça faisait le show, ça foutait bien la pêche et …ça a fait le job ! Il n’a pas été aux repêchage…
Troisième en lice, la perdante de ce soir, Sarah Manesse, qui démarra par un Creep de Radiohead entre fragilité et diva rock hurlante (mais toujours juste) et le jury s’extasia sur sa performance. Je la trouvais bien quand même aussi, je dois bien l’avouer, non polluée par son timbre nasillard qui revient malheureusement trop souvent sur ses performances ; chassez le naturel, il revient au galop !
Son deuxième titre était donc prophétique puisque c’est avec Les adieux d’un sex symbol de Starmania qu’elle revint gagner sa place en demi-finale. La chanson m’a paru un peu vieu jeu dans la compétition de ce soir, et pas le titre de l’opéra rock de Michel Berger / Luc Plamondon qui a le moins vieilli. Visiblement, le public n’a pas suivi non plus …encore qu’elle a déjà été trois fois en ballotage, donc elle ne fédère qu’une fois sur deux, globalement…
Elle batailla contre Maryvette avec un autre titre de Michel Berger, le Message personnel de Françoise Hardy de 1973. Elle chanta magnifiquement, même si sa voix devint nasale dans quelques intonations mais Maryvette visiblement avait plus de crédits auprès des jurés, et je m’en félicite, bien que la semaine prochaine, il est à craindre qu’elle chute avant la finale, à moins que ce ne soir Matthew, puisqu’ils ont tous les deux déjà récolté insuffisamment de votes pour leur permettre de continuer l’aventure sur les seuls votes du public.
La grande gagnante semble donc se profiler en la personne de Marina d’Amico, puisqu’elle seule n’a jamais du affronter le jury aux ballotages. Son capital sympathie doit finalement être le plus fort auprès des SMSeuses de moins de 16 ans qui doivent jouer l’identification à 300%. Ce soir, elle chanta d’abord le tube de Cee-Lo Green, Forget you, mais version non censurée, soit Fuck you, entourée de quatre danseuses en brésiliennes et des quatre danseurs accoutrés en Jim Carrey façon The Mask multicolores, en se permettant de jouer avec l’insulte et de faire un doigt d’honneur intégré dans la chorégraphie. Shocking en prime time, isn’t it ? Mais que fait le CSA ?
J’ai moins été conquis par son deuxième titre, une reprise de Jean-Louis Aubert, dont le titre est Alter-ego je crois (que l’on vire l’incrusteur de ce soir puisqu’il a oublié de le faire apparaître à l’écran !), qu’elle commença allongée sur un lit rond, en jean et T-shirt (…) et qui plut aux jurés mais me laissa de marbre… Toujours mon problème avec son interprétation, puisque côté voix, elle assure à 200%, y’a rien à dire !
Deux titres bonus ce soir avec deux duos couplant les candidats deux par deux, d’abord Marina et Maryvette réunies par leurs coachs sur le Jacques a dit de Christophe Willem composé par Olivier Schulteis, un pur moment de bonheur télévisuel qui mériterait de se réitérer (un soir de finale par exemple…), puis Sarah et Matthew reprenant le As de Stevie Wonder à la façon Mary J. Blige/George Michael, avec les danseurs en faux choristes gospel ; pas mal non plus !
Alors au final, que retenir de ce prime ? Que la grande gagnante de ce soir a du être M6 : quatre coupures pubs de belles durées, c’est mieux que les soirs où les annonceurs ne lui en avaient acheté que de quoi remplir deux plages publicitaires… Merci qui ? Merci Lady Gaga sûrement !

vendredi 10 juin 2011

X-Factor : Prime N°8 et enfin Florian Justin-Bieberon quitte la "compétichon"

C'est de ma confortable et accueillante chambre d'hôtes qui m'accueillait pour cette première semaine de vacances que je poste (avec quelques jours de retard) mon commentaire sur le prime de mardi dernier, qui a vu (enfin) karaoké boy quitter la "compétichon" comme l'appelle son camarade protégé de Véronic DiCaire, l'anglais rescapé de leur duel des ballotages, Matthew Raymond-Barker.

Si M6 accueillait sur le prime Christophe Maé et sa bande le temps d'interpréter La rumeur, Enrique Iglesias pour un medley de ses derniers tubes, et la troupe de la comédie musicale Mamma Mia, la qualité de la soirée tenait avant tout aux bonnes et belles performances des cinq derniers candidats en lice.

C'est Sarah Manesse, rescapée de trois ballotages déjà qui ouvrait le bal avec un mash-up de Sweet dreams (are made of this) des Eurythmics et du Shout de Tears For Fears. Ambiance new wave donc pour la petite brune en blouson de cuir noir, qui entonna le tube des années 80's de sa voix miaulante avant d'être entourée par les danseurs déguisés en main d'oeuvre de chantier. Avec le rythme, sa voix se fit plus agréable et j'appréciais finalement sa prestation, dans un tableau me rappelant finalement du Village People version Pet Shop Boys, à la manière de leur clip de Go west, avec choré de drapeaux.
Sur son deuxième titre, elle m'emporta immédiatement, sa voix se faisant juste caline et douce sur le, superbe il est vrai, Ma plus belle histoire d'amour de Barbara. Je trouvais même sa chanson trop courte quand la dernière note de ce magnifique piano/voix s'arrêta dans l'euphorie du public et des jurés. Lorsqu'elle fut sauvée du ballotage, la brune éclata littéralement de joie, mais c'était largement mérité ce soir !

La suivait Florian Giustiniani, présenté dans les magnétos comme un véritable petit Caliméro mal-aimé du jury, et ce n'est que justice qu'il quitte l'aventure sur ce prime, son J'te l'dis quand même de Bruel puis un Fever entouré de danseuses très deshabillées ne faisant que montrer qu'il était nettement en dessous du niveau de ses concurrents.

Maryvette Lair fut au contraire la reine de la soirée, d'abord sur sa version du Can't get you out of my head de Kylie Minogue. Le magnéto nous fit comprendre qu'elle ne connaissait pas le titre (honte sur elle!) et que c'est son coach Christophe Willem, en véritable inconditionnel de Kylie, qui lui a choisi le titre. Démarré le temps du premier couplet/refrain à la façon guitare acoustique de la reprise par Hélèna Noguerra sur son album Vanille/Fraise, Maryvette semblait dans son élément de conteuse à sussurrer les mots d'amour de notre australienne favorite, puis le ton changea et la version originale electronique reprit ses droits, la ramenant, comme le soulignèrent les autres jurés, dans le territoire de Christophe Willem plus que le sien. Elle ne démérita pas cependant, bien loin de là !
Mais c'est encore sur son second titre, le Deshabillez-moi de Juliette Gréco que Mylène Farmer me fit connaître sur son album Ainsi soit je..., qu'elle prit une autre dimension, associant ses talents de chanteuse, interprète et trapéziste ! Elle interpréta juchée sur son trapèze la chanson aux paroles si provocantes et lourdes de sens, sans demeurer simplement juchée à quelques mètres du sol, mais faisant bel et bien moultes figures et pirouettes sans arrêter de chanter ni perdre le souffle, avant de finir la chanson en sautant sur scène pour le final "et vous, deshabilez-vous !" Henri Padovani en est quasiment monté sur sa chaise en la sifflant plus fort que tout le public en ébullition sur le plateau... C'était du très très haut niveau !!

Matthew Raymond-Barker s'est retrouvé lui aussi en ballotage malgré deux prestations plutôt convaincantes, ai-je trouvé ; d'abord accompagné d'un piano et guitare pour un beau Nothing compares 2 U de Prince (!) avant d'être popularisé par sinead O'Connor. Sur Dieu m'a donné la foi de Ophélie Winter, il s'est un peu gaufré dans les paroles mais son energie pour la choré et son enthousiasme pour le tube soul/pop en français étaient plaisants.
Face à une faiblarde version très light de Toi et moi de Guillaume Grand par Florian, il a monopolisé les votes des trois jurés avec une belle version du Use somebody des Kings Of Leon et il avait mon vote acquis aussi.

Marina d'Amico enfin fermait la marche des candidats, une fois n'est pas coutume, et bien que ses prestations vocales soient toujours parfaites au millimètre près, je suis resté plus insensible à son Fuckin' perfect de P!nk d'abord, commencé au piano avant de virer plus pop/rock, ainsi qu'à son deuxième titre, Moi si j'étais un homme de Diane Tell. Elle y a pourtant donné un peu plus d'interprétation que d'habitude mais c'est encore trop vert tout ça. Comme j'ai cru le comprendre de la bouche de James Blunt à travers les magnétos, elle essaie trop de faire sa Christina Aguilera avec sa voix quand parfois il faut juste raconter l'histoire de la chanson, comme Sarah sait très bien le faire comme sur son deuxième titre.

Alors, qui va tomber en quart de finale mardi prochain, à la plus mauvaise place avant le podium ? Ce dernier sera-t-il exclusivement féminin ou Matthew désormais dernier garçon en "compétichon" va-t-il cristalliser tous les SMS des filles de moins de 16 ans ??