Alors que sort le premier album de la gagnante de la Nouvelle Star (Pop Idol) de l'année dernière, Luce (Brunet de son patronyme), je ne peux m'empêcher de publier en même temps mes commentaires sur les albums récemment sortis de deux autres camarades sortis des classes télé-crochet de M6 avant de parler de son album à elle.
D'abord, il y a le cas Sébastien Agius, vainqueur de la première saison française du X-Factor, dont la saison deux se terminera mardi prochain, alors que l'émission était retransmise sur W9. Ma Chance, son premier single paru l'année dernière m'avait conquis, avec son rythme entrainant façon Motown, et son premier album du même nom, que je n'ai trouvé que sur Internet et pas dans mon Carrefour, Fnac ou Virgin local malheureusement pour ses ventes qui vont s'en ressentir, forcément, est un bien bel objet discographique, dans la même veine Motown / soul / rhythm and blues à la française et à l'écoute de ses 12 titres, je pense à un jeune Michel Jonasz moderne à la voix moins agaçante... J'ai été très heureusement surpris par ce candidat qui, s'il chantait bien lors de l'émission, n'avait pas été mon coup de coeur...
Il est important de souligner d'abord que 11 titres sur les 12 sont écrits et/ou composés par le jeune interprète et, pour un gagnant de real-TV, c'est déjà un exploit ! Tout l'album a été réalisé par Franck Rougier pour Sony Music et le monsieur n'en est pas à son premier essai puisqu'il a travaillé avec One-T, Nâdiya, Clara Morgane, Julie Zenatti, Christophe Willem ou la série TV Chante! Il officie notamment sous le pseudo 6Mondini pour son travail plus électronique. Là, il n'en est pas question et tout l'album sonne live et acoustique, rythmé et jazzy, avec piano, cuivres et arrangements philly à volonté. Ma chance, le premier single, ouvre le bal et c'est le premier d'une longue série de compositions de L'Aura Marciano où Sébastien Agius pose un texte bien travaillé. Si tu veux de moi suit et c'est à coup sûr un autre single potentiel écrit par le même duo, avec un bon refrain efficace et bien enlevé, et des accords style Fender Rhodes bien marquants. Ce sont paroles et musiques que signe cette fois Sébastien pour le troisième titre au rythme effréné et refrain imparable. On ne peut s'empêcher d'entonner en choeur ce Grande dame vraiment réussi. C'est cette fois en anglais que le chanteur a écrit et composé le titre suivant, You live in my heart, et j'avoue que je le préfère en français finalement, même si son anglais, comme l'année dernière lors des primes, est irréprochable. Ce titre est aussi plus ralenti, mid-tempo au piano très soul et finalement saoulant, malheureusement, avec Sébastien Agius y faisant descendre sa voix dans des tonalités plus basses et ouateuses qui m'interpellent moins. A l'instar du deuxième single plus loin dans le CD, le titre suivant est co-écrit avec le duo Christine Roy et Christophe Emion sur une musique de Nicolas Luciani mais j'y retrouve la magic touch des premiers titres ; Faut que j'm'en aille, dont l'accroche principale du refrain est la phrase "et belle, et belle est ma vie", retrouve un rythme up-tempo avec cuivres riches et bonne mélodie. Jolie Julie, qui suit une nouvelle fois sur des paroles et musiques du talentueux Agius, garde cette atmosphère cuivrée mais dans un style plus jazzy et presque d'après-guerre. On s'imagine avec chapeau claque entre Mistinguette et Betty Boop en robe à paillettes aux genoux dans un club charleston de la capitale. Le bijou précieux de l'album est le titre suivant, Les blessures qui ne se voient pas, et c'est à nouveau sur une musique de Nicolas Luciani. Mais c'est la seule chanson de l'album où Sébastien Agius a cédé les paroles à un autre, Michel Jourdan, et pour cause, elles sont tellement magnifiques qu'il ne pouvait pas snobber cette ballade sirupeuse mais pas trop. C'est d'ailleurs sur ce titre que l'influence de Michel Jonasz m'est apparue comme une évidence... Seul reproche : à 2'58, ce titre est bien trop court, et j'en aurais bien écouter encore une minute ou deux ! La folie des grandeurs reprend un rythme Motown-esque soutenu et martelé sur les touches du piano. Titre efficace mais avec moins de potentiel que ceux ouvrant l'album pour une promo single en radio je pense. C'est d'ailleurs Je marche en moi qui a été choisi comme deuxième extrait et sa musique est je le reconnais diablement efficace et addictive. J'ai un peu de mal encore cependant avec les paroles du refrain, pas aussi rentre-dedans que sa mélodie. Nul doute que ça viendra à force d'écoute mais je ne suit pas sûr au final que les radios lui donnent sa chance. Je m'interroge d'ailleurs sur la cible radio/public de ce disque : même si moi, c'est un style musical un peu rétro qui me plaît bien, bizarrement, je doute que l'acheteur principal soit un jeune ou trentenaire. Ce ne sont donc pas NRJ ou Fun Radio qui play-listeront Sébastien ; plutôt Chérie FM, RTL ou Nostalgie, sauf que leur public n'était peut-être pas devant W9 l'année dernière... I don't want her voit le garçon se remettre à l'anglais, une nouvelle fois pour un mid-tempo soul un peu larmoyant qui, cette fois encore, me lasse et ne me paraissait pas nécessaire... Retour au français et à un piano plus rythmé avec L'ange passe, qui bénéficie comme à l'habitude maintenant sur cet album d'un refrain bien accrocheur où la voix de Sébastien part s'envoler bien haut sans passer en voix de tête. Et c'est en duo (avec Amy Keys, choriste pour Johnny ou Phil Collins par exemple) français/anglais que se termine l'album le temps d'un Danse encore rythmé et soul/jazzy à souhait.
Minus les deux titres en anglais, je n'ai donc rien trouvé à jeter dans cet album très cohérent et peu dispersé dans son style, ce qui pourrait lui jouer des tours puisque les chansons peuvent être qualifiées de redondantes les unes par rapport aux autres et qu'après un single Motown, il ne peut tenter un single R&B ou un troisième electro, l'album complet étant de la même veine. Mais c'est visiblement le style qui l'éclate et ça lui va plutôt très bien alors tout ce que j'espère, c'est qu'il y aura un public pour l'acheter et lui permettre d'en faire un autre comme ça !
Il est important de souligner d'abord que 11 titres sur les 12 sont écrits et/ou composés par le jeune interprète et, pour un gagnant de real-TV, c'est déjà un exploit ! Tout l'album a été réalisé par Franck Rougier pour Sony Music et le monsieur n'en est pas à son premier essai puisqu'il a travaillé avec One-T, Nâdiya, Clara Morgane, Julie Zenatti, Christophe Willem ou la série TV Chante! Il officie notamment sous le pseudo 6Mondini pour son travail plus électronique. Là, il n'en est pas question et tout l'album sonne live et acoustique, rythmé et jazzy, avec piano, cuivres et arrangements philly à volonté. Ma chance, le premier single, ouvre le bal et c'est le premier d'une longue série de compositions de L'Aura Marciano où Sébastien Agius pose un texte bien travaillé. Si tu veux de moi suit et c'est à coup sûr un autre single potentiel écrit par le même duo, avec un bon refrain efficace et bien enlevé, et des accords style Fender Rhodes bien marquants. Ce sont paroles et musiques que signe cette fois Sébastien pour le troisième titre au rythme effréné et refrain imparable. On ne peut s'empêcher d'entonner en choeur ce Grande dame vraiment réussi. C'est cette fois en anglais que le chanteur a écrit et composé le titre suivant, You live in my heart, et j'avoue que je le préfère en français finalement, même si son anglais, comme l'année dernière lors des primes, est irréprochable. Ce titre est aussi plus ralenti, mid-tempo au piano très soul et finalement saoulant, malheureusement, avec Sébastien Agius y faisant descendre sa voix dans des tonalités plus basses et ouateuses qui m'interpellent moins. A l'instar du deuxième single plus loin dans le CD, le titre suivant est co-écrit avec le duo Christine Roy et Christophe Emion sur une musique de Nicolas Luciani mais j'y retrouve la magic touch des premiers titres ; Faut que j'm'en aille, dont l'accroche principale du refrain est la phrase "et belle, et belle est ma vie", retrouve un rythme up-tempo avec cuivres riches et bonne mélodie. Jolie Julie, qui suit une nouvelle fois sur des paroles et musiques du talentueux Agius, garde cette atmosphère cuivrée mais dans un style plus jazzy et presque d'après-guerre. On s'imagine avec chapeau claque entre Mistinguette et Betty Boop en robe à paillettes aux genoux dans un club charleston de la capitale. Le bijou précieux de l'album est le titre suivant, Les blessures qui ne se voient pas, et c'est à nouveau sur une musique de Nicolas Luciani. Mais c'est la seule chanson de l'album où Sébastien Agius a cédé les paroles à un autre, Michel Jourdan, et pour cause, elles sont tellement magnifiques qu'il ne pouvait pas snobber cette ballade sirupeuse mais pas trop. C'est d'ailleurs sur ce titre que l'influence de Michel Jonasz m'est apparue comme une évidence... Seul reproche : à 2'58, ce titre est bien trop court, et j'en aurais bien écouter encore une minute ou deux ! La folie des grandeurs reprend un rythme Motown-esque soutenu et martelé sur les touches du piano. Titre efficace mais avec moins de potentiel que ceux ouvrant l'album pour une promo single en radio je pense. C'est d'ailleurs Je marche en moi qui a été choisi comme deuxième extrait et sa musique est je le reconnais diablement efficace et addictive. J'ai un peu de mal encore cependant avec les paroles du refrain, pas aussi rentre-dedans que sa mélodie. Nul doute que ça viendra à force d'écoute mais je ne suit pas sûr au final que les radios lui donnent sa chance. Je m'interroge d'ailleurs sur la cible radio/public de ce disque : même si moi, c'est un style musical un peu rétro qui me plaît bien, bizarrement, je doute que l'acheteur principal soit un jeune ou trentenaire. Ce ne sont donc pas NRJ ou Fun Radio qui play-listeront Sébastien ; plutôt Chérie FM, RTL ou Nostalgie, sauf que leur public n'était peut-être pas devant W9 l'année dernière... I don't want her voit le garçon se remettre à l'anglais, une nouvelle fois pour un mid-tempo soul un peu larmoyant qui, cette fois encore, me lasse et ne me paraissait pas nécessaire... Retour au français et à un piano plus rythmé avec L'ange passe, qui bénéficie comme à l'habitude maintenant sur cet album d'un refrain bien accrocheur où la voix de Sébastien part s'envoler bien haut sans passer en voix de tête. Et c'est en duo (avec Amy Keys, choriste pour Johnny ou Phil Collins par exemple) français/anglais que se termine l'album le temps d'un Danse encore rythmé et soul/jazzy à souhait.
Minus les deux titres en anglais, je n'ai donc rien trouvé à jeter dans cet album très cohérent et peu dispersé dans son style, ce qui pourrait lui jouer des tours puisque les chansons peuvent être qualifiées de redondantes les unes par rapport aux autres et qu'après un single Motown, il ne peut tenter un single R&B ou un troisième electro, l'album complet étant de la même veine. Mais c'est visiblement le style qui l'éclate et ça lui va plutôt très bien alors tout ce que j'espère, c'est qu'il y aura un public pour l'acheter et lui permettre d'en faire un autre comme ça !
Le second album issu des candidats des émissions musicales de M6 et qui me botte en ce moment, c'est Lumière noire, second opus du chanteur français d'origine libanaise né à Dakar Ycare, de son vrai nom Assane Attyé. Issu de la Nouvelle Star 2008, sixième saison qui avait vu Amandine Bourgeois l'emporter face à Benjamin Siksou, Ycare avait été mon chouchou jusqu'à son élimination mais son premier disque sorti en 2009, Au bord du monde, et son criard premier single Alison, m'avaient déçu. D'inspiration rock acoustique et d'humeur plutôt sombre, cet album manquait de l'originalité et la flamboyance que le jeune chanteur avait montrées lors des primes sur M6. Son nouveau single, Lap dance, m'a récemment donné un regain d'intérêt envers son travail et c'est avec curiosité que j'ai écouté son second album dès sa sortie. Une semaine après, j'en avais commandé le CD, trouvant nécessaire que ma discothèque l'ait en son sein. Bien que toujours plus pop/rock que la pop/dance que j'écoute habituellement, sa Lumière noire est finalement beaucoup moins sombre et plus enjouée, voire hallucinée, que son précédent essai, et il y a suffisamment de bons moments pour en faire un album à écouter et ré-écouter encore.
Je lui trouve quelques points communs avec l'album de Sébastien Agius, même si musicalement, ils sont totalement différents ; d'abord, on sent que Sony Music a laissé les artistes libres puisque là encore, le chanteur écrit et/ou compose tous les titres sauf un. Ensuite, le même budget a été alloué pour en faire un projet ambitieux et qualitatif, avec livret complet, photos, paroles, sur papier glacé. Enfin, le même duo Christine Roy / Christophe Emion y participe également le temps d'un titre, S.e.ex et je me dis qu'ils sont décidément dans les petits papiers de Sony :)
L'album commence par le seul titre auquel Ycare n'a pas participé à l'écriture, puisqu'il est signé par Mickael Furnon seul. Et c'est là encore un bijou que le chanteur ne pouvait non plus refuser : Schizophrène bénéficie de paroles engagées qui se retiennent bien sur une mélodie bien rythmée tubesque et des arrangements pop/rock teintés d'électro presque. PROCHAIN SINGLE OBLIGATOIRE ! Ou alors, il faut renvoyer le directeur artistique de Sony... On dirait bien que le leader de Mickey 3D a su à la perfection incarner dans cette chanson la flamme qu'Ycare avait su allumer sur M6. C'est une entrée en matière de CD qui ne peut que donner envie d'en continuer l'écoute !
C'est le premier single Lap dance qui suit et là encore, c'est un pur bijou incandescant (écrit et composé comme presque tous les titres de l'album par Ycare) : bonne rythmique, mélodie enlevée, refrain hyper efficace et thème un peu sulfureux, malheureusement non exploité par le clip, décevant bien que rigolo avec Ycare en prof d'aérobic entouré de filles aux Tshirts multicolores. Suit J'me fous d'Hélène, titre mélancolique qui me rappelle son premier album et que je laisse vite de côté pour enchaîner sur Une vie, titre intimiste qui démarre par quelques notes cristallines de piano (Jean-Yves D'Angelo, s'il vous plait!) et, comme Lap dance, réalisé par Volodia, contrairement au reste de l'album orchestré par Fréderick Rubens. Le texte de cette chanson voit Ycare dérouler sa vie à travers des périodes bornes, à cinq ans, à quinze ans, vingt ans, quarante et même soixante ans, avec des envolées un peu dingues et un petit clin d'oeil à ses anciens concurrents de M6 ("je crois que je suis un peu bourré mais bien moins qu'Amandine. Et on a paumé Benjamin, je crois qu'ils dégobillent tous les deux dans le jardin, et demain, il y a examen") Sont-ce des souvenirs des soirées d'avant prime à l'hôtel ou de la pure fiction ? C'est en tout cas rigolo et ce titre est une nouvelle fois tubesque, dans un style plus live que radiophonique sans doute mais il est très bon en tout cas. Idem pour son successeur, S.e.ex, réalisé et co-écrit par le duo dont je parlais précédemment ayant officié sur l'opus de Mr. Agius. Comme sur Schizophrène, la pop d'Ycare se pare d'un peu d'électro sur ce nouveau single potentiel aux paroles recherchées et au refrain qui se vrille tant et si bien dans le cerveau qu'on regrette qu'il n'est pas plus répété. Le canard rose suit, avec des loops un peu psychés et des choeurs de Géraldine 'Bouge!' Delacoux, et encore une fois, Ycare nous livre un texte assez provocateur. Dannii Minogue avait en son temps chanté les joies du vibromasseur (Vibe on sur Neon Nights), Ycare, lui préfère le canard en plastique vibrant des bains moussants et plaisirs solitaires de ces dames. Confession le voit revenir à moins de folie et plus de noirceur, façon confessionial blasphématoire. Sur Vite fait, il duette avec Zula (qui sait ça?) façon speed-dating musical qui ne manque pas de charme, avec sa rythmique binaire, la voix traînante (langoureuse?) de sa partenaire et sa mélodie entêtante. Rue princesse est plus funky, et a surtout un refrain à la mélodie rythmée qui part en vrille et me donne envie de sauter à pieds joints et tourner en rond en chantant en choeurs et à tue-tête (??!!). Si peur des effets indésirables, ne pas s'abstenir quand même, ce serait dommage ! Un peu plus loin de toi perd un peu de folie tout en gardant une bonne rythmique guitare pour le refrain ; pas tubesque mais pas chiant pour autant... L'Interlude à Christel, par contre, mériterait de disparaître d'un coup de touche NEXT, sauf qu'heureusement, à 35 secondes, on n'en a pas le temps et l'intro claviers de Le rideau bleu arrive à temps. Cette lente ritournelle mélancolique est cependant bien fade, si ce n'est pour la petite mélodie de l'intro qu'Ycare rejoue deci delà dans le morceau. Ça sent la fin d'album... Et c'est Les imbéciles heureux qui a la lourde tâche de terminer en acoustique guitare/voix ce bel album, sauf que je préfère décidément largement quand Ycare se fait feu-follet plutôt que braise. Mais il me reste 8 titres sur 12 (le 13ème ne dure qu'une demi-minute donc je l'efface !) à chérir et écouter en boucle, c'est déjà pas mal et beaucoup mieux que son premier album... J'aurais aimé un remix dance de Lap dance en bonus mais ça, c'est tout moi !
Je lui trouve quelques points communs avec l'album de Sébastien Agius, même si musicalement, ils sont totalement différents ; d'abord, on sent que Sony Music a laissé les artistes libres puisque là encore, le chanteur écrit et/ou compose tous les titres sauf un. Ensuite, le même budget a été alloué pour en faire un projet ambitieux et qualitatif, avec livret complet, photos, paroles, sur papier glacé. Enfin, le même duo Christine Roy / Christophe Emion y participe également le temps d'un titre, S.e.ex et je me dis qu'ils sont décidément dans les petits papiers de Sony :)
L'album commence par le seul titre auquel Ycare n'a pas participé à l'écriture, puisqu'il est signé par Mickael Furnon seul. Et c'est là encore un bijou que le chanteur ne pouvait non plus refuser : Schizophrène bénéficie de paroles engagées qui se retiennent bien sur une mélodie bien rythmée tubesque et des arrangements pop/rock teintés d'électro presque. PROCHAIN SINGLE OBLIGATOIRE ! Ou alors, il faut renvoyer le directeur artistique de Sony... On dirait bien que le leader de Mickey 3D a su à la perfection incarner dans cette chanson la flamme qu'Ycare avait su allumer sur M6. C'est une entrée en matière de CD qui ne peut que donner envie d'en continuer l'écoute !
C'est le premier single Lap dance qui suit et là encore, c'est un pur bijou incandescant (écrit et composé comme presque tous les titres de l'album par Ycare) : bonne rythmique, mélodie enlevée, refrain hyper efficace et thème un peu sulfureux, malheureusement non exploité par le clip, décevant bien que rigolo avec Ycare en prof d'aérobic entouré de filles aux Tshirts multicolores. Suit J'me fous d'Hélène, titre mélancolique qui me rappelle son premier album et que je laisse vite de côté pour enchaîner sur Une vie, titre intimiste qui démarre par quelques notes cristallines de piano (Jean-Yves D'Angelo, s'il vous plait!) et, comme Lap dance, réalisé par Volodia, contrairement au reste de l'album orchestré par Fréderick Rubens. Le texte de cette chanson voit Ycare dérouler sa vie à travers des périodes bornes, à cinq ans, à quinze ans, vingt ans, quarante et même soixante ans, avec des envolées un peu dingues et un petit clin d'oeil à ses anciens concurrents de M6 ("je crois que je suis un peu bourré mais bien moins qu'Amandine. Et on a paumé Benjamin, je crois qu'ils dégobillent tous les deux dans le jardin, et demain, il y a examen") Sont-ce des souvenirs des soirées d'avant prime à l'hôtel ou de la pure fiction ? C'est en tout cas rigolo et ce titre est une nouvelle fois tubesque, dans un style plus live que radiophonique sans doute mais il est très bon en tout cas. Idem pour son successeur, S.e.ex, réalisé et co-écrit par le duo dont je parlais précédemment ayant officié sur l'opus de Mr. Agius. Comme sur Schizophrène, la pop d'Ycare se pare d'un peu d'électro sur ce nouveau single potentiel aux paroles recherchées et au refrain qui se vrille tant et si bien dans le cerveau qu'on regrette qu'il n'est pas plus répété. Le canard rose suit, avec des loops un peu psychés et des choeurs de Géraldine 'Bouge!' Delacoux, et encore une fois, Ycare nous livre un texte assez provocateur. Dannii Minogue avait en son temps chanté les joies du vibromasseur (Vibe on sur Neon Nights), Ycare, lui préfère le canard en plastique vibrant des bains moussants et plaisirs solitaires de ces dames. Confession le voit revenir à moins de folie et plus de noirceur, façon confessionial blasphématoire. Sur Vite fait, il duette avec Zula (qui sait ça?) façon speed-dating musical qui ne manque pas de charme, avec sa rythmique binaire, la voix traînante (langoureuse?) de sa partenaire et sa mélodie entêtante. Rue princesse est plus funky, et a surtout un refrain à la mélodie rythmée qui part en vrille et me donne envie de sauter à pieds joints et tourner en rond en chantant en choeurs et à tue-tête (??!!). Si peur des effets indésirables, ne pas s'abstenir quand même, ce serait dommage ! Un peu plus loin de toi perd un peu de folie tout en gardant une bonne rythmique guitare pour le refrain ; pas tubesque mais pas chiant pour autant... L'Interlude à Christel, par contre, mériterait de disparaître d'un coup de touche NEXT, sauf qu'heureusement, à 35 secondes, on n'en a pas le temps et l'intro claviers de Le rideau bleu arrive à temps. Cette lente ritournelle mélancolique est cependant bien fade, si ce n'est pour la petite mélodie de l'intro qu'Ycare rejoue deci delà dans le morceau. Ça sent la fin d'album... Et c'est Les imbéciles heureux qui a la lourde tâche de terminer en acoustique guitare/voix ce bel album, sauf que je préfère décidément largement quand Ycare se fait feu-follet plutôt que braise. Mais il me reste 8 titres sur 12 (le 13ème ne dure qu'une demi-minute donc je l'efface !) à chérir et écouter en boucle, c'est déjà pas mal et beaucoup mieux que son premier album... J'aurais aimé un remix dance de Lap dance en bonus mais ça, c'est tout moi !
Et tout cela m'amène à Première phalange, le premier album de Luce, la gagnante de la dernière saison de la Nouvelle Star l'année dernière dont les interprétations fofolles ne m'avaient pas laissé indifférent. A noter que la pochette aux deux tours jumelles de plastique enflammées a créé la polémique et le buzz. Cette première phalange serait-elle celle du majeur de cette coquine décidée à nous la mettre bien profond dans la provocation ?
L'été noir, premier single et entrée en matière de son album, me fait penser musicalement à Sébastien Agius, avec sa rythmique au piano, et on y retrouve bien la Luce dont on se souvenait, racontant son histoire de sa voix rageuse ou caline, mais j'avoue ne pas avoir accroché. Manger du sable suit dans la même veine avant un interlude au piano intitulé La reine des moules, complètement barré. J'me fume, co-écrit avec Mathieu Boogaerts, calme le jeu et Luce s'y fait caline et tout en douceur, pour un résultat surtout soporifique. Le duo est plus inspiré pour le titre suivant Elise, où je retrouve sur un rythme plus sautillant un texte intéressant qui permet à Luce de nous raconter une histoire et de nous captiver comme lors de ses primes sur M6, mais à 2'40, cette histoire courte manque d'un peu de corps. La machine, en duo avec le rappeur Orelsan, continue dans cette lignée, sur un rythme enfiévré, avec Luce qui se raconte et s'interroge sur la médiatisation et la clusterisation ; single potentiel à mon avis. Happée coulée garde un rythme soutenu mais devient plus psyché-funky et c'est un titre de plus qui sauve l'album après son démarrage décevant. Luce reste provocante sur le texte de La fessée façon S&M et on la retrouve jouer de râles sexy, mais la musique de ce titre est trop lancinante, oscillant entre trip-hop et arrangements rétros, pour retenir mon attention. L'interlude suivant, La compote, nous fait écouter Luce donnant la recette de la compote de son papy en mode conversation avec une copine : Qu'est-ce qu'on a à BRANLER !!???! Parlant apparemment de sa mamy cette fois, La symphonie d'Alzheimer bénéficie d'un très beau texte mais d'arrangements très pauvres sur les couplets, peut-être pour fixer l'attention de l'écouteur sur les paroles. Au final, c'est un beau moment tendre et sensible, avec de bons mots et jeux de mots. Je n'aime simplement pas les effets de cuivres mexicains pour le refrain... J'aime la pluie et Mes tongs sont deux interludes, officieux puis officiel, de Philippe Katerine où Luce s'offre un doux délire, mais je ne vois pas l'intérêt de cette première chanson puis de ce sketch à la voix surjouée ! Apocalypse d'Orelsan heureusement revient nous réveiller avec ses couplets psychédélires et sa mélodie sautillante. L'association de la rousse rondelette et du rappeur est décidément celle que je préfère sur son album. Le bridge façon chants grégoriens passe bien et relance encore mieux sur la fin du morceau aux claviers entêtants façon Lio Amoureux solitaires. Luce se calme côté rythme sur Western spaghetti mais elle reste comédienne vocale pour interpréter le texte filant la métaphore entre couple en chiens de faïence et duel au revolver à la conquête de l'Ouest. C'est une guitare acoustique plaintive qui appelle à la conclusion de cet album, le temps de L'amour blême, et cette ballade un brin longuette (4'51) manque d'un poil de relief sonore, les arrangements étant focalisés sur cette guitare grattée et une petit rythmique aux percussions, comme une litanie, une berçeuse pour nous endormir avant la fin du CD... Une version alternative de J'me fume s'ajoute en bonus internet ce qui, je le crains, signifie que ce titre devrait sortir en single, quand je lui préfèrerais les deux titres d'Orelsan ou Elise...
L'été noir, premier single et entrée en matière de son album, me fait penser musicalement à Sébastien Agius, avec sa rythmique au piano, et on y retrouve bien la Luce dont on se souvenait, racontant son histoire de sa voix rageuse ou caline, mais j'avoue ne pas avoir accroché. Manger du sable suit dans la même veine avant un interlude au piano intitulé La reine des moules, complètement barré. J'me fume, co-écrit avec Mathieu Boogaerts, calme le jeu et Luce s'y fait caline et tout en douceur, pour un résultat surtout soporifique. Le duo est plus inspiré pour le titre suivant Elise, où je retrouve sur un rythme plus sautillant un texte intéressant qui permet à Luce de nous raconter une histoire et de nous captiver comme lors de ses primes sur M6, mais à 2'40, cette histoire courte manque d'un peu de corps. La machine, en duo avec le rappeur Orelsan, continue dans cette lignée, sur un rythme enfiévré, avec Luce qui se raconte et s'interroge sur la médiatisation et la clusterisation ; single potentiel à mon avis. Happée coulée garde un rythme soutenu mais devient plus psyché-funky et c'est un titre de plus qui sauve l'album après son démarrage décevant. Luce reste provocante sur le texte de La fessée façon S&M et on la retrouve jouer de râles sexy, mais la musique de ce titre est trop lancinante, oscillant entre trip-hop et arrangements rétros, pour retenir mon attention. L'interlude suivant, La compote, nous fait écouter Luce donnant la recette de la compote de son papy en mode conversation avec une copine : Qu'est-ce qu'on a à BRANLER !!???! Parlant apparemment de sa mamy cette fois, La symphonie d'Alzheimer bénéficie d'un très beau texte mais d'arrangements très pauvres sur les couplets, peut-être pour fixer l'attention de l'écouteur sur les paroles. Au final, c'est un beau moment tendre et sensible, avec de bons mots et jeux de mots. Je n'aime simplement pas les effets de cuivres mexicains pour le refrain... J'aime la pluie et Mes tongs sont deux interludes, officieux puis officiel, de Philippe Katerine où Luce s'offre un doux délire, mais je ne vois pas l'intérêt de cette première chanson puis de ce sketch à la voix surjouée ! Apocalypse d'Orelsan heureusement revient nous réveiller avec ses couplets psychédélires et sa mélodie sautillante. L'association de la rousse rondelette et du rappeur est décidément celle que je préfère sur son album. Le bridge façon chants grégoriens passe bien et relance encore mieux sur la fin du morceau aux claviers entêtants façon Lio Amoureux solitaires. Luce se calme côté rythme sur Western spaghetti mais elle reste comédienne vocale pour interpréter le texte filant la métaphore entre couple en chiens de faïence et duel au revolver à la conquête de l'Ouest. C'est une guitare acoustique plaintive qui appelle à la conclusion de cet album, le temps de L'amour blême, et cette ballade un brin longuette (4'51) manque d'un poil de relief sonore, les arrangements étant focalisés sur cette guitare grattée et une petit rythmique aux percussions, comme une litanie, une berçeuse pour nous endormir avant la fin du CD... Une version alternative de J'me fume s'ajoute en bonus internet ce qui, je le crains, signifie que ce titre devrait sortir en single, quand je lui préfèrerais les deux titres d'Orelsan ou Elise...
En conclusion, je ne parlerai pas de déception parce que je m'attendais à ne pas me reconnaître dans le futur discographique de Luce : il était clair que son univers musical ne correspondrait pas au mien mais pour ce que je peux en apprécier, il me semble que son album est cependant bien inégal, avec des titres forts reflétant bien sa personalité et sa voix, et d'autres quasi soporifiques aux arrangements poussifs et minimalistes. Y'a pas photo, Sébastien et Ycare l'emportent haut la main en duel face à elle, Sébastien Agius remportant la palme de la cohésion artistique et de l'inspiration rétro bien digérée, et Ycare gagnant celle de faiseur de tubes potentiels. Et vous, qu'en pensez-vous ?
"J'aime la pluie" n'est pas un interlude.
RépondreSupprimerVotre avis sur l'album de Luce me laisse dubitatif. Si le titre est long, il est trop long, si l'arrangement est minimaliste, il est pauvre, si un titre est calme il est soporifique, etc. J'ai l'impression de c'est une recherche de prétexte pour casser.
Je ne suis pas non plus d'accord avec votre critique de cet album "première phalange" que je trouve personnellement bien plus singulier que les deux autres. Du cassage gratuit, pour finalement comprendre que le style décalé de Luce ne vous correspond pas...
RépondreSupprimerSoit, venant de quelqu'un qui choisi le pseudo "RV" pour "Hervé", cela ne surprend pas.
Le choix délibéré de Luce (et de l'équipe) de proposer un album décalé et différent aurait pu être souligné. Dommage.
tiens, pour une fois, y'a des commentaires et c'est pour fustigier l'avis de l'auteur, quand ce n'était que son avis justement, et que tout n'était pas noir, loin de là... étonnant !
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