Cela faisait déjà quelques semaines que j'envisageais de poster à propos de Rock in chair, le premier album de Florent Mothe, mais je n'avais finalement jamais pris le temps ; alors que l'album d'Emmanuel Moire s'accapare mon lecteur mp3 et le remplace, il est temps de débriefer de ce premier opus de cet autre jeune talent de la chanson française qui s'est fait d'abord connaître du grand public sur la scène d'une comédie musicale à succès, Mozart l'Opéra Rock, en ce qui concerne Florent.
J'avais repéré son physique de brun télébreux comme sa voix capable d'atteindre comme celle Manu de vertigineux aigues sur L'assasymphonie qu'il interprétait en solo, ou encore sur Vivre à en crever que j'avais particulièrement aimé dans cette comédie musicale. Curieux, j'écoutais donc tout naturellement son premier single Je ne sais pas lorsqu'il fut dévoilé et bam! Gros coup de coeur pour sa mélodie, son refrain imparable et addictif et son style pop entrainante un peu anglosaxone. Je ne fus pas surpris de lire ensuite que les paroles étaient de Lionel Florence, qui depuis plus de quinze ans maintenant sait mieux que personne apporter de l'émotion à la chanson française. J'attendais la sortie de l'album avec plus encore de curiosité, apprenant de plus que le chanteur également compositeur travaillait avec son ami Ycare, en plus de Dove Attia et Vincent Baguian qui étaient les maîtres d'oeuvre principaux de Mozart.
Son duo avec Judith sur l'album Génération Goldman, On ira, m'avait fait patienté sans cesser de titiller ma curiosité aussi écoutais-je ce Rock in chair dès sa sortie. Même si le son était un peu plus pop/rock finalement que ma variété française habituelle, pour une poignée de titres excellent et un reste d'album de bonne facture, je décidais de m'acheter le CD (version deluxe digipack 14 titres) pour soutenir ce nouvel artiste et honorer ma discothèque d'un bon produit. Tout n'est pas aussi bon que le premier single bien sûr, enfin à mon goût en tout cas, mais cet album a le mérite d'être honnête, franc du collier et parfois même osé.
Son duo avec Judith sur l'album Génération Goldman, On ira, m'avait fait patienté sans cesser de titiller ma curiosité aussi écoutais-je ce Rock in chair dès sa sortie. Même si le son était un peu plus pop/rock finalement que ma variété française habituelle, pour une poignée de titres excellent et un reste d'album de bonne facture, je décidais de m'acheter le CD (version deluxe digipack 14 titres) pour soutenir ce nouvel artiste et honorer ma discothèque d'un bon produit. Tout n'est pas aussi bon que le premier single bien sûr, enfin à mon goût en tout cas, mais cet album a le mérite d'être honnête, franc du collier et parfois même osé.
Pour preuve, déjà, il débute par une chanson écrite avec Ycare (signée de son vrai patronyme, Assane Attye) et qui se nomme Arrête. Il fallait oser, non? Comme si on pouvait dès le début du CD user de la touche STOP pour renoncer... Sur ce titre, la voix de Florent Mothe se fait rockailleuse, plaintive même, mais surtout lancinante pour cette supplique d'amour assez rock. La phrase titre du refrain se revèle sur la fin un peu trop répétitive au bout du compte, mais le sentiment que cela induit est justement le message recherché et ce titre est finalement choisi pour ouvrir l'album et nous faire entrer dans l'univers du chanteur, blindé de guitares tantôt mélancoliques, tantôt plus saturées.
Florent retrouve Dove Attia et Vincent Baguian sur le titre suivant, Love, et cette sautillante pop-song étincelle de mille feux beaucoup plus accessible et single potentiel pour moi. Le refrain porte le titre avec une mélodie bien enlevée et les paroles -en français- se retiennent bien. J'aime beaucoup !
Mais moins que la plage 3, puisqu'il s'agit du pur TUBE de l'album, le premier single Je ne sais pas composé par Elio, qui avait déjà écrit Le bien qui fait mal pour Mozart. Sa musique est hyper entraînante, les paroles coulent de source et se retiennent sans effort, et la voix de Florent qui monte et virevolte en rythme est charmante. "Je ne sais pas parler d'amour, je ne sais pas demander pardon..." Je ne peux m'empêcher de reprendre en choeur le refrain et après une seule écoute, il me reste en tête pour la journée, et ça, J'ACHETE!! Non, sans rire, ça, c'est la marque d'un morceau qui tient la route et défiera le temps. En plus, son clip est loufoque, interpelle en tout cas, et se fait remarquer ! La version acoustique du morceau, et elle aurait été la bienvenue en plages bonus de ce digipack, si vous voulez mon avis, ne manque pas non plus de charme, jouant la carte de la guitare acoustique/voix seules, et c'est bien là toute la différence entre Florent Mothe et Emmanuel Moire par exemple, puisque leur tessiture me fait les comparer l'un à l'autre, quand l'un s'appuie sur son piano, l'autre joue de sa guitare, et cette différence d'instrument fétiche explique l'ambiance bien différente de ces deux artistes révélés dans des comédies musicales de Dove Attia que j'avais voulu rapprocher.
Le titre suivant, Les blessures qui ne se voient pas, je l'avais repéré dans le tracklisting longtemps avant de l'entendre, mais je savais à n'en pas douter qu'il ne pouvait s'agir que de la chanson qui portait le même titre de l'album Ma chance paru en 2011 du gagnant de la première saison du X Factor français, Sébastien Agius, et qui a intégré depuis le casting de la comédie musicale 1789, les Amants de la Bastille. Ecrite par Michel Jourdan et composée par Nicolas Luciani, ce titre était le petit bijou de cet album et je craignais de le voir repris. S'il m'a fallut quelques écoutes pour me faire aux arrangements plus rock et au tempo plus énervé de cette nouvelle version, j'avoue qu'aujourd'hui, je lui trouve finalement plus de mordant et que j'aimerais que cette version porte ce magnifique texte en single pour que tous les auditeurs aient la chance de l'entendre à la radio ; les paroles sont juste magnifiques ! Dans ma chronique de l'album de Sébastien, je me plaignais que sa version très soul/jazzy (d'inspiration Jonasz) était bien trop courte à moins de 3 minutes. Là, Florent semble m'avoir entendu puisqu'il l'a allongée à 3'22 :) Même si la tentation de sortir un titre qu'il aurait co-écrit d'abord pourrait être la plus forte, j'espère vraiment que ces blessures là sera le prochain extrait de l'album !
Ou alors, c'est que ce sera le cinquième titre qui aura été choisi, parce cette fois, c'est de la bombe, façon funky sexy en diable, avec un texte qui fait beaucoup parler de lui. En effet, Mes éléphants roses raconte l'addiction au porno sur internet en parallèle d'une vie catho bien rangée des voitures. J'ignore si Florent, qui co-signe le texte avec Vincent Baguian (il co-signe la musique avec Dove Attia, encore une fois duo gagnant après Love), s'est inspiré de sa vie perso ou s'il fait juste mouche de ce syndrôme de la société actuelle, mais c'est super bien écrit : les couplets font monter la pression jusqu'au refrain libérateur qui se vrille dans ma tête et s'y installe pour la semaine ! "Mes éléphants roses ont des petits culs sexy, j'me shoot à la souris, plus je mate, plus je me réjouis" où l'on entend presque Florent chanter plutôt "plus je meurs et jouis"... La rythmique est énervée et porte le morceau jusqu'à son terme, qui s'arrête net, comme une descente de pression après l'extase et la déconnexion su site YouPorn. A 2'55, c'est un peu court à mon goût quand même ; et j'entends presque Mireille Dumas en veste de cuir sexy lui demander en face à face :"Florent, parlez-moi franchement : est-ce que vous souffrez d'éjaculation précoce ?" Dernière impression sur ce titre qui me fait décidement bander le cerveau : sur certaines phrases, la voix de Florent Mothe, par ses intonations, me fait penser à Renaud Hantson, qui n'était pas le dernier à jouer des mots sur thématique un peu sexy aussi.
Dernier titre de la première partie de l'album, Alléluia (c'est la crise) est un autre titre écrit à 6 mains avec Dove et Baguian. Après une intro presque psychédélique, la batterie donne le tempo, rock énergique, et l'on sait que c'est un autre winner que l'on a dans les enceintes. J'en suis à cinq singles potentiel à suivre là... va bien falloir que ça s'arrête mais en attendant, on peut profiter de cet Alléluia aux paroles acides mais au refrain très enlevé et fédérateur. J'ai toujours eu envie qu'un single s'appelle "C'est la crise" et c'est presque là le cas, sauf qu'au final, c'est bien une chanson d'amour puisque Florent chante que "dans tes bras, je m'en moque"...
Je roule des pouces, à 49 secondes, ne représente pas grand intérêt à mes yeux, bien que cet interlude soit écrit et composé par Florent seul (royalties, merci!), sauf que son ambiance acoustique de bar enfumé jazzy nous fait basculer dans la seconde partie du CD, moins tubesque finalement, plus sombre, moins grand-public je trouve, et peut-être plus proche de ce que l'artiste veut aussi défendre ?
Retour du trio Attia/Baguian/Mothe pour la chanson Rocking chair qui a, par son jeu de mots, donné le titre à l'album. Bien que rock toujours dans le refrain énergique, je retrouve presque un peu de Christophe Maé dans les couplets, mais le texte assez rigolo et porté par des jeux de mots me laisse un peu de côté cette fois.
Tu m'effaces calme le tempo pour suivre, et on s'ennuie presque, jusqu'à ce que le refrain arrive et nous emporte ; il faut dire que sa mélodie est très prenante, au contraire de celle des couplets, mornes et tristes. Au final, cette opposition est intéressante et fait de ce titre d'album un bel essai, où la voix de Florent prend aussi de belles couleurs à la fin.
Retour d'Ycare pour co-écrire avec Florent Astérisque, où l'on nous joue la carte Gainsbourg pour un texte avec rimes en -ixe, -ex ou -oxe tout en s'appuyant sur le jeu de mots "à tes risques" (nouvel tacle vers les "films X" après Mes éléphants roses). Musicalement, c'est un mid-tempo poignant, presque une marche, dont la mélodie s'ensoleille par ses choeurs au refrain ; pas un single, mais un titre fort et solide où l'on sent l'artiste qui assume ses choix et défend ses envies et ses compositions sur CD.
Même ambiance un peu morose, entre deux eaux, pour Tant de lendemains, mais avec cette fois une guitare un peu trop lancinante pour moi sur le refrain, et des couplets qui se balladent agréablement mais ne portent pas ce morceau plus loin.
Et c'est déjà l'heure du dernier titre de la version standard de l'album, Open space circus (tais-toi et chante) qui démarre ambiance presque New Orleans puis retrouve un psychédélisme soixante-huitard, tant dans la musique que dans la thématique des paroles, et qui explose avec le refrain, très rétro, presque Big Bazar ! Energique, mais trop rock pour moi, et puis, ça rime à quoi de sous-titrer le titre qui se retient bien et lance le refrain par une simple phrase de couplet ?
Ma blonde et moi (Marilyn) est le premier des deux titres bonus du CD digipack et est en version acoustique guitares/voix, presque boeuf de studio avec l'un des compositeurs, Rodrigue Janois, autre star de la comédie musicale 1789. Dove Attia et Vincent Baguian signent les paroles tandis qu'Antoine Essertier complète la fine équipe à la compo. Amusant, sans plus... Cette chanson aurait mérité une version plus aboutie.
Second bonus à la guitare, par Florent seul cette fois, mais qui double/triple sa voix en choeurs, Bohemian rhapsody de Queen et j'avoue ne pas comprendre ; ce titre est un monument d'anthologie, tant pour les voix de Freddie Mercury que pour les arrangements luxuriants, et là, dans cette version dépouillée, enfin trop axée sur sa guitare électrique, je ne vois pas l'intérêt... A part qu'on voit bien qu'on a affaire à un chanteur et guitariste... Bon, en plus, j'avoue, je n'ai jamais pu encadrer cette chanson, trop psychédélique pour moi ! Florent Mothe n'aura donc pas réussi à me la faire apprécier...
Ultime bonus dispo en téléchargement via la plage OpenDisc de l'album, un troisième titre acoustique guitare/voix, Bye bye, et on sent plus encore l'effet démo de l'enregistrement, même si la chanson est plaisante, et à 2'25, là encore, ça fait un peu cadeau bonux cheap. Elle me laisse par contre aussi bien imaginer ce que ça pourrait donner sur scène et on sent que l'artiste y sera généreux face à son public pour défendre ses chansons, ses musiques, à la voix comme à la guitare, et c'est tout à son honneur.
En résumé, Rock in chair est un album qui mérite sa chance. Il est construit pour attirer l'oreille d'abord avec des titres imparables, puis lui faire découvrir sans doute autre chose de ce qu'il a en lui, plus de rock, plus de déconnade et de gouaille, et c'est là où j'ai un peu perdu pied, mais pour la première partie de l'album en tout cas, plus quelques autres titres de la deuxième partie, je sais que je le choisirai encore longtemps dans ma playlist. Et vous ?
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