Sorti en France le 1er Mai, Upside Down n'a pas l'air parti pour bousculer le box office, et c'est bien dommage, parce que cette co-production franco-canadienne réalisée par l'argentin Juan Diego Solanas, qui a également co-écrit le scénario, est d'une beauté à couper le souffle et que son imaginaire est renversant d'inventivité !
Imaginez un monde où deux planètes gravitent l'une au-dessus de l'autre, avec chacune leur propre gravité, de même que les personnes et les objets natifs de leur monde. Mais la perméabilité entre ces deux mondes, les riches d'en-haut, et les misérables d'en-bas, est tolérée, encadrée, dans le but d'exploiter les richesses du plus pauvre des monde par les puissants de l'autre. Qu'adviendrait-il si un jour un jeune garçon d'en-bas montant sur les sommets neigeux de son monde tombait amoureux d'une fille d'en-haut venue se promener sur les cimes du sien et qu'ils se rencontrent, se retrouvent en cachette, se font surprendre et séparer mais que leur amour est plus fort que tout, que le système, que l'amnésie, que la gravité elle-même ? Et si leur amour pouvait tout changer ?
Le scénario est brillant, mais le visuel et la perspective de ces deux mondes mis en images avec des effets spéciaux de toute beauté constituent le personnage principal du film, plus encore que le héro Adam, interprété par l'acteur anglais Jim Sturgess, que je ne connaissais pas, mais qui crève l'écran dans son rôle d'amoureux prêt à escalader toutes les montagnes pour retrouver sa belle et lui ravir un simple baiser. Il forme avec Eden, Kirsten Dunst, un très beau couple qui ravit le spectateur, d'autant qu'en toute bonne adaptation libre du mythe de Roméo & Juliette, tout est en travers de leur route pour les empêcher de s'aimer.
A noter aussi une bande annonce très présente et tout simplement magique, qui unit le son et l'image pour nous transporter au rythme des héros, avec une inspiration très Coldplay par Sigur Ros notamment.
A noter aussi une bande annonce très présente et tout simplement magique, qui unit le son et l'image pour nous transporter au rythme des héros, avec une inspiration très Coldplay par Sigur Ros notamment.
Un peu de science gravitationnelle pour comprendre comment un natif d'en-bas peut, lesté de poids d'en-haut, faire illusion et basculer dans le monde d'en-haut, et une belle inventivité sur la victoire de la nature et du pollen des abeilles récolté sur les deux mondes, source de matière anti-gravitationnelle pouvant servir de crème anti-rides comme de base à un meilleur équilibre des deux mondes. Vision aussi de l'éternel combat de David contre Goliath, représenté ici par la firme toute puissante et dictant sa loi sur les deux mondes, Upside Down est une fable romantique et fantastique, racontant son histoire d'amour dans un décor de science-fiction et pimenté d'action haletante à la manière d'un thriller "seul contre tous". C'est un mélange qui pourra écarter les fans de science-fiction pure, ne voulant pas de mièvrerie trop sucrée amoureuse, comme les fans de comédies romantiques, qui auront peur de l'univers fantastique et futuriste, mais pourtant, la sauce prend vraiment bien et ce film est un subtil mélange, ni trop nunuche (comme pouvait l'être la fin des Âmes vagabondes), ni trop violent, plus proche finalement d'Avatar que de Total Recall. Mâtez donc la bande annonce et ensuite, allez-le voir !
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