Bien que sorti en 2012, Make me believe in hope, le premier album autoproduit de Rod Thomas sous son nom d'artiste Bright Light Bright Light après un bref essai sous son véritable patronyme avait mis quelques temps avant de s'imposer sur mon iPod et dans ma playlist 2013 finalement mais je n'en attendais pas moins avec impatience son successeur, d'autant que les extraits In your care et An open heart n'avaient fait que me faire plus mourir d'impatience. Lorsque Life is easy est sorti, je me suis donc acheté là encore son CD digipack pour que ma discothèque ne loupe pas une pièce maîtresse de la pop musique du nouveau millénaire et là encore, il a mis quelques mois à s'imposer, mais l'avantage avec la musique de Rod Thomas, c'est qu'une fois qu'on l'a fait sienne, elle ne veut plus nous quitter. Depuis Décembre 2014, je n'arrive pas à me sortir Bright Light x2 de l'autoradio/l'Ipod... Et ce n'est pas l'album live sorti en téléchargement à prix d'ami cette semaine qui va arranger les choses :). Je suis devenu accro ! 200% addict même. J'ai besoin de ma dose de pop/dance made in BLBL journalière...
Il faut dire que Rod sait se faire charmeur, aussi bien dans la voix, que dans ses mélodies, délicieusement pop/dance, dans ses textes, souvent positivement mélancoliques, ses arrangements, d'inspiration 80's et eurodance, mais pas seulement, et son imagerie, toujours léchée, à l'image de ses clips, magnifiques et qui paraissent avoir été réalisés avec un budget digne d'un artiste d'une major, ce qu'il n'est pourtant pas ; il est son propre manager et s'autoproduit. Ça ne l'empêche pas de faire ami-ami avec du beau linge, sensible au talent du jeune homme typiquement british, tel Del Marquis des Scissor Sisters ou Sir Elton John himself qui l'a enrôlé pour faire les premières parties de sa tournée actuelle et qui a bien voulu se prêter au jeu du duo sur le titre I wish we were leaving annonçant l'album.
Il faut dire que Rod sait se faire charmeur, aussi bien dans la voix, que dans ses mélodies, délicieusement pop/dance, dans ses textes, souvent positivement mélancoliques, ses arrangements, d'inspiration 80's et eurodance, mais pas seulement, et son imagerie, toujours léchée, à l'image de ses clips, magnifiques et qui paraissent avoir été réalisés avec un budget digne d'un artiste d'une major, ce qu'il n'est pourtant pas ; il est son propre manager et s'autoproduit. Ça ne l'empêche pas de faire ami-ami avec du beau linge, sensible au talent du jeune homme typiquement british, tel Del Marquis des Scissor Sisters ou Sir Elton John himself qui l'a enrôlé pour faire les premières parties de sa tournée actuelle et qui a bien voulu se prêter au jeu du duo sur le titre I wish we were leaving annonçant l'album.
Je ne vais donc pas simplement m'arrêter sur Life is easy mais reprendre tout depuis le début pour ce natif d'un petit village du Pays de Galles qui enfant se mit au piano et à la guitare mais qui bascula de ses roots plus folk à des sonorités plus dance pour mâtiner sa pop lorsqu'il prit le pseudo Bright Light Bright Light, inspiré d'une phrase issue du film Grimlins. C'est en 2006 qu'il entame sa carrière de chanteur pop sous son vrai nom, publiant les singles Good coat, Same old lines, Your love is a tease puis le mini album Until something fits en 2009 après un Playroom EP en 2008. Ces premiers essais prouvent ses talents de vocaliste et de songwriter même s'ils s'inscrivent dans un pur territoire pop/folk qui m'est moins familier et tirent source de ses racines celtes me semble-t-il. Ce n'est qu'après avoir emménagé à Londres pour chanter dans le métro et s'être construit un homestudio qu'il enregistre ses premières démos plus électroniques et les envoie au producteur hiphop américain Boom Bip qui, séduit, invite Rod venir enregistrer avec lui à LA. Le titre A new word to say qui en résultera marquera le début d'un nouveau son pour Rod Thomas et il figurera ainsi sur son premier album 3 années plus tard, aux côté d'une autre co-production avec l'américain, Disco moment.
C'est cependant de retour en Angleterre qu'il trouve en Andy Chatterley (mari et collaborateur de Nerina Pillot) et les anciens du groupe Orson, devenus la songwriting & producing team The Invisible Men, ceux avec qui il va façonner le son de Bright Light Bright Light.
Son premier single, Love part II, est co-écrit et produit par Andy Chatterley, qui remixe également pour sa sortie en second single le tubesque Disco moment enregistré aux states avec Boom Bip. Cette fois, le titre est accompagné d'un clip particulier qui met une image forte sur la musique de l'artiste et le succès, s'il reste underground et n'entre pas dans les charts officiels britanniques, n'en prépare que mieux le terrain pour la suite.
Tout vient à qui sait attendre, et le single suivant et première collaboration avec les hommes invisibles Jason Pebworth, George Astasio & Jon Shave est purement tubesque. Très inspiré de la pop/dance des années 90, Waiting for the feeling s'offre en remixes haut de gamme par K-Klass, Trouser Enthusiasts et Vinny Vero & Steve Migliore. Avec ses claviers italos et son refrain accrocheur, il prépare le terrain pour l'album Make me believe in hope qui sort mais n'en finit pas d'égrener ses titres, tous plus forts les uns que les autres, Feel it, aux arrangements très house revival et choeurs puissants, Moves, très addictif et mélodique, et aussi le rétro A new word to say, même si ce dernier ne bénéficie que d'une vidéo, pas d'un support CD comme les autres, avec titres inédits et remixes, toujours de K-Klass et Vinny Vero. Ces différents singles montrent cependant dans la qualité d'écriture mélodique de Rod Thomas qu'il n'est pas non plus près à s'approcher de l'écriture pop "grand public" qui surfe le haut des charts, les titres de ces chansons n'étant pratiquement jamais la phrase directrice de ses refrains, un peu à la manière des tubes de New Order dont le titre restitue l'esprit de la chanson et sa thématique, et pas forcément l'accroche du refrain.
Mais non content de réussir dans ses titres pop aux accents rétro dance, le chanteur ré-invente son album et en publie en 2013 une version "blue prints", ré-enregistrée en piano/voix principalement, avec des arrangements downtempo. Et là où c'est bien la preuve de ses talents de songwriter, c'est que ça marche tout autant ! Rod Thomas en profite pour ajouter quelques invités avec qui partager ses titres, Sunday Girl ou Sound Of Arrows pour les plus connus, Beth Hirsch, Allison Pierce ou Dems et encore Mykal Kilgore et bien sûr Del Marquis.
Sur Make me believe in hope, il aurait pu y avoir d'autres extraits, tant il regorgeait de bons moments, et pas seulement disco. J'aime particulièrement son morceau d'introduction Immature, au tempo ronronnant et à l'inspiration Pet Shop Boysienne, mais aussi How to make a heart, qui s'enveloppe d'une dimension poignante dans sa version piano/voix. Mais ce que j'aime aussi, c'est que Rod Thomas prend soin de ses fans en incluant presque toujours des chansons inédites à ses sorties singles, et comme pour le duo susnommé, sous de qualité même supérieure encore à la chanson titre, à l'exemple de Being sentimental, au refrain inoubliable et face B de Disco moment, ou Good times, extrait du single Feel it, et qui intègrent d'ailleurs toutes les deux le tracklisting de la ressortie de son album aux côtés des meilleurs remixes et d'une reprise de la chanson thème de la série Twin Peaks, Falling.
Mi 2013, Bright Light Bright Light publie un nouvel EP, mettant en avant le midtempo mélancoliquement superbe In your care et l'uptempo tubesque et lumineux An open heart, avec un second titre pop/dance très réussi, Same dream et un morceau plus sombre, Movement in the dark, avec la version piano acoustique de la chanson titre, qui gagne en intensité, pour un texte très personnel que Rod a écrit en pensant à sa mère après s'être expatrié pour bosser outre-atlantique. Si à la première écoute, ce titre m'a un peu laissé sur ma faim et que je me suis davantage tourné vers les deux uptempos, c'était pour mieux revenir me hanter en effet boomerang et finir presque chanson de l'année 2014.
Rod Thomas travailla également sur le projet multi-artistes de son ami Del Marquis, Slow Knights, dont l'album Cosmos contient le superbe morceau house oldschool qui démarre comme du Madonna Under attack pour lequel Rod tient aussi le rôle d'interprète. Même s'il n'a pas marqué les charts, le nouveau groupe de l'ancien des Scissor Sisters travaille sur du nouveau matériel puisque le duo vient de récidiver avec un nouveau single house rétro, Without you.
Suivra son duo surprise avec Elton John, I wish we were leaving, nouveau midtempo déroutant au beat drum'n'bass/garage et couplé à deux nouvelles chansons, la superbe Matters et le subtil She carves her desire, ainsi que deux remixes pour son EP. Mais c'est ensuite Life is easy qui est publié et comme d'habitude avec BLBL, il m'a fallut un peu de temps pour que sa musique moins accessible que ma pop/dance habituelle ne me captive et ne s'accapare mon top d'écoutes iPod.
L'album commence par des nappes de cordes qui construisent petit à petit l'ambiance de Everything I ever wanted, morceau solaire que Rod a récemment publié ré-enregistré avec la chorale des Pink Singers au profit de la journée de lutte contre le Sida, acte militant tout à son honneur. Suit son nouveau single, There are no miracles, où l'auteur revient sur le mérite du travail et sur la force intérieure comme meilleur moyen de croire en ses rêves pour les voir se réaliser. Le clip quant à lui déplace un peu le propos en suivant un garçon aux goûts différents et qui puise en ses passions la force d'être lui-même envers et contre tout et surtout les autres qui se moquent de lui et le tyrannisent. Ces deux premières chansons sont plus pop et moins dance que d'autres singles de son répertoire et l'on sent que Rod Thomas a abordé une phase plus mature de son travail et je regrette presque que ces singles n'aient pas bénéficié de remixes. Ce sont en effet des versions live différentes et propres à chaque pays qui accompagnent There are no miracles sur sa version EP digital mais même moi qui ne suis pas fan de live trouve dans les enregistrements de Bright Light x2 de quoi me satisfaire. C'est d'ailleurs aussi pour ça que je me suis laisser séduire par son Live at Mercury Lounge NYC enregistré la semaine dernière et distribué en digital à prix ultra-réduit sur sa page bandcamp (lien plus bas). On y trouve notamment une version mashup de son tube Waiting for the feeling avec Let me be your underwear de Club 69. Car Rod Thomas est également DJ et il a l'habitude de poster sur sa page Soundcloud des remixes et set très réussis.
An open heart figure non seulement au tracklisting de l'album mais a également été ressorti en single en son nom propre, accompagné de remixes (notamment par Alan Braxe) et d'un titre inédit, Arms of another. Le single précédent, I believe, renouait après la sortie de l'album aux sonorité 90's house revival et aux refrains imparables, grâce avant tout à la phrase titre "I don't know what you've done to me but I believe". Dans la vidéo festive et estivale, où Rod chantait entouré de garçons et filles dans une piscine, j'ai moi vu un hommage aux Pet Shop Boys, comme un mix de Being boring et Sé a vida é mais peut-être est-ce une influence inconsciente qui me parle parce que je partage les mêmes références musicales :).
Good luck possède les mêmes qualités upbeat et house mais je lui préfèrerait comme single potentiel d'autres plages de l'album. Peut-être pas le titre final, Happiness, mid-tempo au beat moite et au refrain solaire, mais les trois autres pourraient tout aussi bien faire l'affaire ou se succéder dans ce rôle ! Lust for life commence tout en douceur mais c'est pour mieux cacher son jeu puisqu'à mesure qu'une rythmique réminiscente de celle du duo avec Elton John prend de l'ampleur, on se fait emporter par la puissance de la chanson comme par une lame de fond, et le refrain ravage tout, avec la voix de Rod ample et chaude.
More than most démarre plus subtilement pop, avec la voix du chanteur presque murmure au début, mais c'est pour mieux nous emporter avec le refrain. Ce titre mélancolique s'appuie aussi sur de puissants choeurs qui lui apportent du relief et une réelle force dans sa seconde partie, ainsi que sur des arrangements de cordes acoustiques qui lui apporte de lé légèreté. Mais c'est Too much qui fait office de meilleur candidat, avec sa rythmique pling-plong, ses effets de synthés/orgues en réverb' et son refrain à rallonge à la mélodie très mémorisable et jouant sur l'opposition forgive/forget.
Au final, quoiqu'il s'ensuive pour l'exploitation du disque, Life is easy est une réussite au tracklisting très précis et bien choisi. La phrase qui lui donne son titre se retrouve dans son premier extrait mais pas seulement, tant elle représente l'état d'esprit de son auteur. Comme s'il regrettait toutefois d'avoir laissé de côté et relégué au rang de faces B des titres chéris, Rod Thomas a publié en digital la compile de ces inédits et de versions piano/voix, Matters. Je regrette juste qu'il y manque sa formidable et dépouillée reprise de Billie Ray Martin Your loving arms, offerte aux fans via Youtube.
Il faut bien avouer que Bright Light x2, à l'instar de son nom d'artiste, est difficile à suivre toujours, puisqu'il multiplie les supports pour ses oeuvres, il duette avec Ana Matronic des Scissor Sisters sur une reprise des Pet Shop Boys, West end girls, remixe Erasure ou Darren Hayes, comme des artistes plus underground, chante pour le DJ allemand Marquez III sur All it takes, publie en exclusivité une reprise de The mother we share via Rdio.com ou Inside out via soundcloud, etc. Je me demande vraiment comment il arrive à tout faire !
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