lundi 12 janvier 2015

Samedi 10 Janvier 2015 : Concert d'Ysa Ferrer (et Cassandre) à La Cigale



Hier soir, c'était mon second concert d'Ysa Ferrer à Paris après celui à la Nouvelle Eve en 2009. Cette fois, c'était le duo Cassandre que j'ai coproduit sur MyMajorCompany qui faisait sa première partie, et plus Self Concept, même si Michal était bien là aussi, mais dans le public cette fois, à trois places de moi au balcon gauche ...mais il ne resta assis à sa place que 3/4 chansons le temps de boire sa bière avant je suppose de redescendre danser face à la scène. Après les évènements de Charlie Hebdo, l'ambiance parisienne était différente, et certaines places réservées pourtant avant que je n'achète la mienne sont restées inoccupées près de moi, certains ayant renoncé apparemment.


J'avais réservé une chambre derrière le Moulin Rouge, à deux pas donc, n'étant séparé du lieu de concert que par environ une cinquantaine de sex-shops et peep-shows... Je gagnais le concert vers 17h pour trouver une file d'attente bien remplie déjà pour les ultra-fans privilégiés ayant investi dans un pack early access. Je me retrouvais dans l'autre file (tickets normaux) où quatre filles sympas squattaient le devant de portes depuis le milieu d'après-midi. Alors que le temps s'humidifiait, passant du crachin breton à la bruine parisienne puis aux hallebardes mouillant jusqu'à l'os, sont ressortis les ultra-ultra-fans qui étaient entrés avec leur autre ticket pack hors de prix pour assister aux répet' et avoir un CD de démos (j'en bave!!!!! mais pas à n'importe quel prix non plus, et tout était vendu quand j'ai réservé ma place...). Ils durent ré-intégrer leur file d'attente early-access en pole position et s'ils entrèrent avant moi vers 18h40, je m'estimais privilégié, à mesure que les deux files d'attente s'allongeaient, d'être avant tout à l'abris de la pluie. Vint notre tour de passer entre les mains fouilleuses de la sécurité et je me ruais à la boutique acheter le CD collector Où êtes-vous Mylène ? pressé pour l'occasion et en hommage à Erwan Chuberre Saunier, écrivain et biographe ami d'Ysa décédé l'année dernière. Loin d'être une critique de la superstar française comme certains sites ont pu l'écrire, cette chanson est un hommage au fan de Mylène qu'il était et qui lui dit adieu se sachant condamné. C'était le seul disque mis en vente que je n'avais pas encore et je n'étais pas intéressé par les T-shirt, tablier ou mug... Dommage par contre que le CD monotitre Fumer tue n'était pas en vente... Je tuerais pour avoir cette chanson en mp3 au minimum, encore plus depuis que je l'ai entendue live ! :). Là-dessus je suis monté au balcon trouver ma place et en avant pour une soirée géniale, même si j'ai trouvé l'assistance moins chaude que la dernière fois, encore que je parle des gradins, et pas de la fosse, qui était en ébullition pour ce que j'en voyais. Ma problématique de la soirée était que j'étais juste derrière une armoire à glace, au troisième rang balcon, mais que je m'en sortais pour voir la scène jusqu'à ce qu'un duo de hipsters barbus à casquettes américaines à larges visières ne s'installe devant au premier rang et me gâche totalement la vue...

C'est Cassandre qui arriva sur scène en premier bien sûr, Pier au clavier et Flo au milieu de la scène avec une super veste (j'aurais voulu trouver la même aux soldes !). Ils ouvrirent leur set avec Nos coeurs libres en piano voix avant d'avouer avoir décidé de changer leur setlist durant les répet' et enchaîner avec leur premier single d'avant MyMajorCompany mais inclus dans leur album, la mise en musique du poème Liberté, plus que jamais d'actualité en ces jours sombres pour la liberté d'expression. Ils emballèrent la salle ensuite avec une bande son en supplément, pour Non mais je rêve et leur nouveau single A la vie à la mode, avant de clôturer sur Ma révolution, dos à dos en avancée scène. Mission accomplie à 200% pour chauffer la salle, à compter que les fans d'Ysa aient jamais besoin d'être excités avant qu'elle arrive, ses prestations scéniques étant rares, elles sont plus qu'attendues ! Mais mes petits protégés ont assuré grave et j'espère bien que tous les Ultras n'ayant pas leur album vont se le procurer très vite en CD si ce n'est pas encore fait depuis hier soir en téléchargement légal... J'en ai vu pleins d'exemplaires à la Fnac Châtelet-Les Halles ;).
Mais après un peu d'attente, le temps aux retardataires de gagner leur place (hello Michal!) ou à quelques fans de Cassandre exclusivement de quitter les lieux (dommage pour eux, ils ont loupé leur retour en trio), il était temps pour notre Showgirl à la française de s'immiscer sur la scène plongée dans l'ombre après l'arrivée de ses musiciens, une choriste, un clavier, un guitariste et en guise de batteur, Gilles Lakoste, réalisateur/mixeur de nombre de ses titres récents, et qui a grave assuré aux baguettes, moi qui le prenait pour un bidouilleur de studio !

C'est au milieu d'une estrade ronde où étaient plantés, non pas des barres de pole-dance comme je l'avais cru d'abord, mais des bâtons lumineux qui clignotèrent aux couleurs de l'arc-en-ciel, qu'Ysa nous cueillit direct avec J'explose en couleurs, le titre ouvrant son dernier album Sanguine. Trois danseurs en combinaison moulante et dos nus, capuchons et grosses lunettes, accompagnèrent notre diva en combi corset pailleté rouge et épaulettes au rythme des premiers tubes enchaînés, Last zoom, Mes rêves et Pop où la fosse brandit ses ballons argentés des lettres POP durant les refrains. Je trouvais le son micro d'Ysa pas assez net pour bien tout comprendre lorsqu'elle parlait entre les chansons, nous accueillait et revenait sur la semaine traumatisante qui avait remis en question la manière d'aborder le concert pour elle aussi, mais lorsqu'elle chantait, ça passait mieux. Folle de vouloir continuer et Pom pom girl suivirent et dédiées aux différences qui doivent s'assumer et co-exister. D'un peu finit le tableau et on eut droit à un intermède piano/danse mené de main de maître par le gymnaste de formation Mathieu Sennacherin, enrôlé à Las Vegas par le Cirque du Soleil et revenu exprès pour le concert d'Ysa où il a été éblouissant !
Je n'ai reconnu la chanson qu'à son titre une fois qu'Ysa soit revenue chanter après son changement de costume (et quelle colerette !) créé comme les autres par le second danseur (dont je n'ai pas compris le nom), le troisième à longues tresses étant le chorégraphe. Il s'agit du fameux titre collector que je ne connaissais pas, Fumer tue. La mélodie est sublimissime et j'espère que quiconque possédant le CD et aimant mon article voudra bien m'envoyer/poster un mp3 de qualité respectable (192kb me suffirait même) afin que je puisse en profiter encore un peu, et pas que dans mes souvenirs. Ce titre annonçait un période acoustique piano/voix et Ysa accueillit ensuite Pier et Flo pour reprendre avec eux le tube qu'ils avaient ré-arrangé, On fait l'amour, à quatre (ou plutôt trois) mains sur le piano et trois voix se mêlant à la perfection une fois le deuxième refrain arrivé. Au début, j'ai pensé que les garçons se retenaient mais peut-être y avait-il encore un problème de son/retour ; la technique n'avait pas l'air super au point par moment... J'espère que ça ne remettra pas en cause la sortie du Live en DVD parce je compte bien dessus maintenant que j'ai vu, rien qu'à mon étage, deux caméramen filmer tout du long !
2 Be or not 2 be fut le titre suivant en piano/voix mais juste un couplet/refrain, le temps pour Ysa de nous annoncer vouloir retrouver la rythmique et la fête et inviter pour l'occasion la première garde de ses Ultras de la fosse à monter sur scène pour recréer avec elle la chorégraphie du titre. Dommage que ça n'ait visiblement pas été répété et heureusement que le ridicule ne tue pas, parce que c'était catastrophique majoritairement ; mais j'aurais été incapable de faire mieux ! :)) Elle a le mérite cependant d'avoir rendu une dizaine de fans plus qu'heureux de danser derrière elle et de l'embrasser avant de quitter la scène. J'espère qu'ils ont signé leur contrat de renonciation à leur droit à l'image alors à chaud parce que si j'étais eux, je ne voudrais pas me revoir gravé en DVD pour l'éternité sur cette prestation là LOL :) Je RIGOOOLLLLE ou sors ma langue de BITCH!
Ensuite vint une reprise bien rock avec guitare à fond la caisse du groupe The Do, Keep your lips sealed, que je ne connaissais pas et qu'Ysa nous dit avoir découvert cette année, avant de s'éclipser une nouvelle fois sur la chanson toute en émotion Combien. La setlist avantageait les pauses vocales comme de danse si bien que le concert fut bien rempli et sans fausses notes. Cette fois, c'est le choré qui géra le nouvel interlude en passant l'aspirateur puis retirant des sous-vêtements à paillettes d'une corde à linge sur l'intro de No time to cook avant que ses compères le rejoignent puis Ysa pour une choré très voguing qui me fit plus aimer le morceau, pas mon préféré de Sanguine... Ysa invita ensuite sur scène l'artiste russe Belka pour partager avec elle leur version en duo de son tube Made in Japan. J'avoue trouver les sonorités 2015 du titre un peu trop eurodance de l'est mais c'est sans doute aussi ce qui va faire son succès là-bas :).
Il fut temps ensuite de la chanson hommage Où êtes-vous Mylène ? dont le CD reposait sur mon coeur et dont je me suis délectée avec l'autre chanson Et si c'était ça... (que je connaissais interprétée par Nicolas Vitiello comme BO de la pièce d'Erwan Le rôle de ma vie) dès mon retour dans ma piaule après le concert. Je trouvais étrange qu'Ysa nous demande de chanter avec elle alors que je pense pas grand monde connaissait les paroles mais la mélodie entraînante et les paroles inspirées -comme la choré avec les danseurs- du répertoire Farmérien firent le job et la salle résonnait de nos applaudissements en hommage à son ami disparu longtemps après que la chanson soit terminée. Elle ne voulait pas l'hommage triste, à l'image de la vie joyeuse de son inspirateur, mais je sentis Ysa émue de la réaction du public. Elle s'en sortit avec un pied de nez, avec un medley festif et dance enchaînant Sens interdit dans une version très remaniée, Handz up et French kiss, trois titres forts que je regrettais de voir simplement écourtés ainsi mais on n'était pas là jusqu'au bout de la nuit bien sûr et il restait encore un peu à partager avec nous...
Ce fut le moment de nous présenter ses danseurs avant de nous rappeler acapella son titre anglais Freak weather puis de l'entonner sur de nouveaux arrangements funky. J'ai toujours regretté que ce titre disco/house n'ait pas été exploité en single et j'ai bien aimé le retrouver là juste avant qu'elle ne présente les musiciens et finisse le set par le futur single -sûr et obligé- God save the queen. THE tube de l'album et son refrain inspiré nous a-t-elle avoué d'Hitchcock "Si je n'suis pas moi-même, qui le sera?" Et c'était fini...
Ne restaient plus à se mettre sous les dents, enfin dans les tympans que les rappels, Qui sait en acoustique avec Daniel chapeauté à la guitare rejoignant les musiciens autour d'Ysa, puis J'ai écrit ma vie seule sur l'avancée de scène, dévoilant son Tshirt Je suis Charlie et accompagnée au piano uniquement. Je ne pense pas que plus était prévu mais comme Ysa termina à grande peine ce titre si personnel, surtout après avoir évoqué sa grand-mère algérienne, musulmane et très croyante pour nous faire passer un message de tolérance les uns envers les autres, et que c'est la fosse qui termina la chanson pour elle. Elle s'empara d'un bouquet de roses rouges au premier rang et nous fit son dernier salut après avoir séché ses larmes. Sur le coup, j'ai cru qu'elle nous faisait sa Mylène Farmer sur Rêver, mais j'ai dû être conditionné à ça par ce spectateur devant moi qui, en attendant le début du concert, visionnait le Timeless Tour sur son smartphone. Ses larmes n'étaient pas préméditées, et je pense qu'elle voulait sûrement terminer le concert par ce moment de partage intime mais comme elle avoué avoir eu du mal déjà à l'enregistrer tellement son texte la touchait, mis en relief avec les évènements de la semaine, les émotions ont été plus fortes qu'elle. Ce n'en fut pas moins magnifique, juste un peu bref comme adieu.

Peut-être aurais-je dû attendre la sortie des artistes, mais où était-ce ? Et je ne me reconnais pas dans la garde rapprochée d'Ultra qui se connaissent tous, s'embrassent sur les joues et se voient peut-être plus souvent qu'à ses concerts (tous les 3/4 ans quand même...), et puis j'avais la dalle, et un CD avec 5 titres inédits à me passer en boucle en remettant dans l'ordre les chansons de la soirée pour préparer mon post du jour, retardé par le fait que je n'avais que mon smartphone hier et que je me voyais mal poster tout ça sur Blogger avec :) ! Il n'y a que Mes rêves que je ne sais plus bien entre quels titres elle l'a chanté. J'étais tellement heureux de le trouver si tôt dans le concert !
Alors à vos commentaires, photos, vidéos à partager et ...vivement le DVD :)


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