Inconnu au bataillon pour moi malgré un premier album en 2009, Manu Larrouy fut découvert via un lien Youtube avec son single précédent, Ecris-moi, annonciateur de son second album, Des mots doux, des mots durs, qui est sorti mi Avril avec le nouvel extrait, Je sèche. J'ai immédiatement été séduit par la douce voix mélancolique, le phrasé poétique et les arrangements pop et électroniques de ces deux titres, au contraire des extraits de son premier album, Mec à la coule, qui était plus dans un esprit reggae acoustique. Virage gagnant donc, pour moi en tout cas, pour ce "jeune" chanteur toulousain de bientôt 38 ans. Nul doute que sa signature sur le label Motown France à l'époque avait orienté la tonalité de l'album et que son passage sur Fontana, toujours chez Universal, et surtout son association avec l'ex-Innocent Jean-Christophe Urbain (à la co-réalisation de la quasi-totalité de ce nouvel album) et l'ingénieur du son french-touch Jean-Paul Gonnod ont aidé ce virage électro-pop, sans que ce soit de la musique boum-boum non plus, attention, hein !
Après une intro au piano étouffé, démarre véritablement le premier titre de l'album, Le break, et le paysage musical de l'album est d'ores et déjà planté : voix douce bien placée et très en avant sur des arrangements électroniques discrets tout en étant suffisamment présents pour soutenir parfaitement la beauté des paroles de cette chanson douce-amère qui parle de la difficulté de gérer la célébrité au sein d'un couple.
Après une intro au piano étouffé, démarre véritablement le premier titre de l'album, Le break, et le paysage musical de l'album est d'ores et déjà planté : voix douce bien placée et très en avant sur des arrangements électroniques discrets tout en étant suffisamment présents pour soutenir parfaitement la beauté des paroles de cette chanson douce-amère qui parle de la difficulté de gérer la célébrité au sein d'un couple.
L'inspiration électronique s'accentue sur le titre suivant et nouveau single, Je sèche, dans un esprit très new wave qui me rappelle le tube de Visage, avec une rythmique omi-présente qui pulse tout le long du morceau comme une colonne vertébrale palpitante autour de laquelle se construisent couplets et refrain, la voix de Manu Larrouy y étant épaulée par de délicats choeurs féminins comme à la meilleure époque de Jean-Louis Murat. Si la mélodie des couplets tourne vite en boucle dans ma tête, celle du refrain s'y vrille encore plus et ce single est un pur tube que les radios se doivent de playlister très vite ! Ecris-moi, Le single suivant dont le refrain donne son titre à l'album, suit et le beat s'y fait encore plus électro torturé envahissant l'arrière-plan de la voix lead, plus franche pour assumer le magnifique texte et sa métaphore sur l'écriture et les différents stylos que l'on peut utiliser pour écrire une lettre d'amour. C'est finalement sur le refrain que la voix de Manu retrouve un peu de sa fêlure, lorsqu'il évoque ces "mots durs" qui peuvent parler de "ruptures". C'est bien simple, je ne comprends pas que ce titre ne soit pas devenu un tube ; là où l'on encense Benjamin Biolay, il y a bien la place pour reconnaître le talent d'auteur-compositeur et d'interprète de Manu Larrouy !
Le titre suivant apaise le rythme et se veut plus moite et susurrant sur les couplets, avant que le refrain calin de ces Nuits parisiennes ne s'enroule aurtour de nos tympans, nous hypnotise de sa douce chaleur et nous plonge dans une béate torpeur. C'est sur ce titre que soudain je visualise à qui Manu me fait penser : à l'écoute de son album, j'ai retrouvé les sensations éprouvées sur La nuit m'attend de Louis (devenu Louis-Ronan Choisy depuis) sorti en 2006, et qui alliait lui aussi belle écriture, douce voix et arrangements savamment dosés d'électronique et de pop d'inspiration Daho. Je me rappelle pas qui suit se veut plus ensorcellante encore et l'on retrouve sur tout son refrain les choeurs féminins en chants de sirène ennivrants volant la vedette au chanteur. Viens ensuite Toi sans moi qui, réalisé comme Je sèche par François Delabrière, a tout le potentiel pour lui aussi être choisi comme single. Une guitare omniprésente ajoute un esprit plus rock rebelle au morceau, tempéré cependant par un petit effet 80's (qui me rappelle celui de Dis-moi que l'amour de Marc Lavoine), comme joué au xylophone, qui ponctue tout le refrain. C'est simple, ce morceau, c'est de la bombe ! Et encore une fois, les choeurs féminins apportent de la fraîcheur au morceau et se marrient sublimement à la voix de Manu.
Le titre suivant change radicalement l'ambiance puisque ce Céline est une délicate bulle d'intimité que le chanteur a écrit en ode à sa femme (et non pas pour la célèbre chanteuse ou l'écrivain). Acoustique, sans fioriture, et à la voix plus chuchotée que chantée, ce titre se révèle au bout du compte d'une force incroyable, parce que son propos est vrai et très personnel. Il marque une parenthèse dans l'album, un moment d'accalmie avant de reprendre la pop attitude, comme sur le Parachute qui enchaîne avec une mélodie sautillante et très fun, sur une histoire beaucoup mois rigolote finalement, puisque de rupture. Bulle de savon revêt des sonorités un peu indiennes sur l'intro mais les arrangements sont à nouveau new wave revival à fond pour une pop-song fraîche et directe qui me remémore un autre chanteur cette fois, Jean-François Coen et sa Tour de Pise de 1993.
Le parapluie débute par un rire gras et féminin et la phrase "T'es vraiment un salaud" avant que ne se déroule un duo poppy façon Comic strip entre Manu Larrouy et son épouse Céline. Le gimmick "C'est nickel" ponctue agréablement cette plaisante ritournelle qui se déroule entre les époux face au micro et sur nos enceintes tel un prélude à leur complicité et symbiose évidente. Et c'est déjà la fin du CD avec Le prince charmant et son superbe refrain où l'on retient plus l'accroche "dans mes rêves" mais qui bénéficie de paroles géniales sur celui que Manu est prêt à être pour sa belle : "le bon, la brute, le truant, (...) le con, la pute, le mutant, (...) le boss, le roi, l'insolent, le beau gosse et parfois le prince charmant". Ce titre est irrésistible et je vote pour qu'il devienne lui aussi single ! Il en a le potentiel et si c'était Bénabar qui l'interprétait, il serait élu titre de l'année aux victoires de la musique, à coup sûr... Par contre, cet album se termine déjà et mon plaisir est un peu court, d'autant que j'ai vu que la version digitale se parait d'un titre bonus iTunes, heureusement téléchargeable sans racheter tout l'album. L'île du silence, puisque c'est ainsi que se nomme ce douxième et ultime morceau, est beaucoup plus accoustique que le reste de l'album, sans l'être autant toutefois que Céline. La voix de Manu s'y fait aussi plus fragile, chuchotée encore, et c'est au premier et vrai titre grand public de Mathieu Boogaerts, Ondulé, que ce titre me fait penser, en tout cas dans l'interprétation de l'artiste et le grain de sa voix.
Finalement, la véritable inspiration de ce disque, c'est tout ce passé de pop à la française que je dois partager avec Manu Larrouy puisque nous sommes de la même génération, cette anthologie qui démarre avec Gainsbourg et passe par Etienne Daho, Jean-Louis Murat et Benjamin Biolay, et tous ces autres chanteurs que j'ai déjà évoqués dans les lignes précédentes, et d'autres sûrement plus encore. Après son premier album aux sonorités moins choisies sûrement, ou dont la maturité l'a fait s'éloigner peut-être aussi, Manu Larrouy réussit, avec ce Des mots doux, des mots durs, le pari de faire, simplement épaulé de quelques mecs en studio, un des meilleurs albums de cette année 2012 déjà bien entamée.
Le titre suivant apaise le rythme et se veut plus moite et susurrant sur les couplets, avant que le refrain calin de ces Nuits parisiennes ne s'enroule aurtour de nos tympans, nous hypnotise de sa douce chaleur et nous plonge dans une béate torpeur. C'est sur ce titre que soudain je visualise à qui Manu me fait penser : à l'écoute de son album, j'ai retrouvé les sensations éprouvées sur La nuit m'attend de Louis (devenu Louis-Ronan Choisy depuis) sorti en 2006, et qui alliait lui aussi belle écriture, douce voix et arrangements savamment dosés d'électronique et de pop d'inspiration Daho. Je me rappelle pas qui suit se veut plus ensorcellante encore et l'on retrouve sur tout son refrain les choeurs féminins en chants de sirène ennivrants volant la vedette au chanteur. Viens ensuite Toi sans moi qui, réalisé comme Je sèche par François Delabrière, a tout le potentiel pour lui aussi être choisi comme single. Une guitare omniprésente ajoute un esprit plus rock rebelle au morceau, tempéré cependant par un petit effet 80's (qui me rappelle celui de Dis-moi que l'amour de Marc Lavoine), comme joué au xylophone, qui ponctue tout le refrain. C'est simple, ce morceau, c'est de la bombe ! Et encore une fois, les choeurs féminins apportent de la fraîcheur au morceau et se marrient sublimement à la voix de Manu.
Le titre suivant change radicalement l'ambiance puisque ce Céline est une délicate bulle d'intimité que le chanteur a écrit en ode à sa femme (et non pas pour la célèbre chanteuse ou l'écrivain). Acoustique, sans fioriture, et à la voix plus chuchotée que chantée, ce titre se révèle au bout du compte d'une force incroyable, parce que son propos est vrai et très personnel. Il marque une parenthèse dans l'album, un moment d'accalmie avant de reprendre la pop attitude, comme sur le Parachute qui enchaîne avec une mélodie sautillante et très fun, sur une histoire beaucoup mois rigolote finalement, puisque de rupture. Bulle de savon revêt des sonorités un peu indiennes sur l'intro mais les arrangements sont à nouveau new wave revival à fond pour une pop-song fraîche et directe qui me remémore un autre chanteur cette fois, Jean-François Coen et sa Tour de Pise de 1993.
Le parapluie débute par un rire gras et féminin et la phrase "T'es vraiment un salaud" avant que ne se déroule un duo poppy façon Comic strip entre Manu Larrouy et son épouse Céline. Le gimmick "C'est nickel" ponctue agréablement cette plaisante ritournelle qui se déroule entre les époux face au micro et sur nos enceintes tel un prélude à leur complicité et symbiose évidente. Et c'est déjà la fin du CD avec Le prince charmant et son superbe refrain où l'on retient plus l'accroche "dans mes rêves" mais qui bénéficie de paroles géniales sur celui que Manu est prêt à être pour sa belle : "le bon, la brute, le truant, (...) le con, la pute, le mutant, (...) le boss, le roi, l'insolent, le beau gosse et parfois le prince charmant". Ce titre est irrésistible et je vote pour qu'il devienne lui aussi single ! Il en a le potentiel et si c'était Bénabar qui l'interprétait, il serait élu titre de l'année aux victoires de la musique, à coup sûr... Par contre, cet album se termine déjà et mon plaisir est un peu court, d'autant que j'ai vu que la version digitale se parait d'un titre bonus iTunes, heureusement téléchargeable sans racheter tout l'album. L'île du silence, puisque c'est ainsi que se nomme ce douxième et ultime morceau, est beaucoup plus accoustique que le reste de l'album, sans l'être autant toutefois que Céline. La voix de Manu s'y fait aussi plus fragile, chuchotée encore, et c'est au premier et vrai titre grand public de Mathieu Boogaerts, Ondulé, que ce titre me fait penser, en tout cas dans l'interprétation de l'artiste et le grain de sa voix.
Finalement, la véritable inspiration de ce disque, c'est tout ce passé de pop à la française que je dois partager avec Manu Larrouy puisque nous sommes de la même génération, cette anthologie qui démarre avec Gainsbourg et passe par Etienne Daho, Jean-Louis Murat et Benjamin Biolay, et tous ces autres chanteurs que j'ai déjà évoqués dans les lignes précédentes, et d'autres sûrement plus encore. Après son premier album aux sonorités moins choisies sûrement, ou dont la maturité l'a fait s'éloigner peut-être aussi, Manu Larrouy réussit, avec ce Des mots doux, des mots durs, le pari de faire, simplement épaulé de quelques mecs en studio, un des meilleurs albums de cette année 2012 déjà bien entamée.
Je ne peux que vous inciter à vous le procurer, ou déjà à l'écouter et lui donner sa chance, parce que visiblement, le chanteur n'a pas choisi la facilité marketing de tout miser sur son image de beau gosse bobo à la mèche rebelle comme sur la première pochette que l'album aurait pu avoir, mais plus sur le côté authentique et personnel de sa musique, et pour cela, il mérite encore plus d'atteindre la consécration, c'est-à-dire de voir son album se vendre comme des petits pains au chocolat, encore tièdes et fondants comme sortant du four, parfumés et voluptueux à l'intérieur dès qu'on les croque... Alors croquez vite ces mots doux comme ses mots durs sous peine sinon de passer à côté d'un bon moment sans fin, tant que durera la touche REPLAY de votre lecteur CD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire